Hauteville
House – La Cité d'Or
Au
cœur de l’Afrique, Gavroche, Georges, Blake et Eglantine traversent la savane
africaine à bord d’un tout-terrain à vapeur. L’atmosphère est tendue entre les
hommes et Eglantine à bien du mal à maintenir un semblant de paix. Gavroche
n’est qu’à moitié d’accord avec le but du voyage : retrouver le roi Zoulou,
après l’avoir fui si longtemps, pour lui restituer l’araignée de Bronze.
Georges et Blake reprochent à Gavroche d’avoir négocié avec l’empereur, même si
c’était en présence de Lincoln et de Sitting Bull : il y a peu de chances que
les promesses envers les indiens soient respectées. Pas si loin que cela, le
roi Zoulou accompagné de quelques hommes observent bien cachés un curieux
phénomène : Varna la gardienne de la cité d’or vient encore de piéger un animal
et d’en faire sa proie en le transformant en or. Rien n’apaise sa colère et son
territoire s’agrandit de jour en jour. Il est temps de se préparer au combat.
En l’absence du talisman de l’araignée, leur seule chance est d’attirer Varna
dans la cité d’or et d’évoquer un ancien sortilège pour refermer les portes sur
la brèche ouverte il y a bien des années par les étrangers blancs assoiffés
d’or qui ont creusé les mines trop profondément.
Hauteville House – La Cité d'Or
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 29
septembre 2021
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Dix neuvième et dernier tome de Hauteville
House, du moins, pour le moment – car la fin est ouverte et qu’une
suite est d’ores et déjà prévu, ce qui classe, forcément, la BD de Fred Duval
et de Thierry Gioux dans la catégorie de celles qui n’ont pas de fin – La
Cité d’Or est, une fois de plus, l’exemple parfait de ce qu’est cette
saga depuis ses tous débuts, c’est-à-dire, une BD hautement sympathique et
plaisante à suivre avec son ambiance Steampunk et son scénario digne d’une
série B mais qui, il faut le reconnaitre, souffre de beaucoup trop de défauts
pour être vraiment un incontournable… Il faut dire que, alors qu’un énième
cycle prend fin, une fois de plus, nous avons en droit à un volet qui, par
certains cotés, possédait bien des qualités mais qui, par d’autres, avait de
quoi nous laisser dubitatif. Ainsi, toute cette histoire de malédiction zoulou,
de déesse dorée qui menaçait le monde et de multiples alliances contre natures
qui allait entrainer nos protagonistes habituels – sauf Zelda – du coté du
Transvaal, en Afrique du Sud, n’était pas déplaisante, loin de là, cependant,
une nouvelle fois, Fred Duval est incapable de nous pondre un scénario non pas
parfait mais, néanmoins, suffisamment solide du début à la fin et l’on ressort
de la lecture de ce dix-neuvième tome de Hauteville House avec
l’habituelle impression que l’auteur pouvait nettement mieux faire que de nous
proposer, pour la énième fois, un scénario trop série B pour être honnête.
Ajoutons à cela la problématique des dessins – Thierry Gioux possédant un
style trop brouillon selon moi – et vous comprendrez pourquoi je ne peux pas
ressortir de la lecture du dernier tome en date de Hauteville House totalement
satisfait. Mais bon, d’un autre coté, je me connais et je sais également que je
serais au rendez vous de la suite, alors, quelque part, c’est que j’y trouve
mon compte…
Points
Positifs :
-
Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de
retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours
aussi sympathique et plaisante à suivre. De plus, ici, un nouveau cycle – le
quatrième – s’achève et, ma foi, il y a suffisamment de bonnes idées pour
satisfaire les fans de la saga de Fred Duval et de Thierry Gioux.
-
Sans être époustouflante – nous avons là probablement le cycle le moins aboutit
de la saga – l’intrigue reste suffisamment intéressante et l’on prend un
certain plaisir à suivre tout ce petit monde en terres africaines et a faire
face à cette menace d’une déesse dorée…
-
Comme ce fut quasiment à chaque fois le cas depuis les débuts de cette série,
nous avons droit à une fort belle couverture.
Points Négatifs :
-
Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD
plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable :
ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a
souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste,
celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches
superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il
y a de quoi être dubitatif par moments.
-
On ne peut pas vraiment dire que ce cycle ait été le plus aboutit de la saga…
-
Et ce n’est pas encore fini puisqu’on nous annonce déjà une suite !
Ma note : 6,5/10
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