Hauteville House – Zelda
Hauteville
House – Zelda
Avril
1864. Le Clovis, un cuirassé du troisième empire mouillant à Rouen, est sur le
point d’appareiller pour le Mexique. De nuit, Gabriel Valentin-La-Rochelle,
espion infiltré à l’intérieur du bâtiment, s’empare de documents top-secrets.
Plus communément appelé Gavroche, cet agent spécial de la république engagé
dans la résistance contre le troisième empire, rejoint aussitôt sur Guernesey
la base de Hauteville House. Cette demeure appartenant à l’écrivain Victor
Hugo, abrite en fait un gigantesque quartier général sous terrain œuvrant pour
la restauration de la république. Les documents rapportés du Clovis révèlent
alors l’intérêt soudain de Napoléon III pour le Mexique. Souhaitant profiter du
désintérêt des USA, trop occupés par leur propre guerre de sécession, pour se
préoccuper de la guerre civile mexicaine, Napoléon III a en effet lancé de
mystérieuses recherches dans un temple maya. Les forces occultes que souhaite
réveiller l’empereur seraient alors susceptibles d’écraser la rébellion
Juariste et d’étendre l’emprise de l’empire français au continent
sud-américain…
Hauteville House – Zelda
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 18
février 2004
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Il y a quelques années environ, je
découvrais une petite série chez Delcourt qui ne payait pas de
mine de prime abord, et qui, finalement, sans être franchement extraordinaire,
possédait quelques qualités pour ne pas avoir à regretter son achat. Son nom
: Hauteville House. Celui-ci faisait bien sur référence à la
demeure de Victor Hugo, lorsqu’il se retrouva exilé sur l’île de Guernesey,
sous le second Empire. Et si le célèbre écrivain n’apparaît que sous forme
d’ombre dans la bande dessinée, celle-ci est suffisamment pesante pour que l’on
ne cesse de penser à lui. Œuvre Uchronique comme je les aime, Hauteville
House nous entraîne dans un dix-neuvième siècle à la fois semblable et
différend du notre : en effet, dans celui-ci, Hugo ne représente pas qu’une
résistance passive, bien au contraire puisqu’il se retrouve à la tète d’une
puissante organisation plutôt bien équipée qui lutte contre l’Empire de
Napoléon le Petit. Mais, comme dans d’autres œuvres Steampunk, la technologie
de l’époque s’en trouve fortement modifiée et l’amateur du genre aura le
plaisir de retrouver bon nombre d’objets et de véhicules aux relents
d’anachronismes et à la technologie fortement inspirer de la révolution
industrielle. Dans ce premier volume, forcement, l’on découvre les personnages,
l’univers et les enjeux du récit à venir, mais plutôt que de s’attarder en de
longues explications, l’auteur nous entraîne rapidement dans le feu de l’action
et l’on passe allégrement de scènes d’action pures à d’autres, plus calmes,
sans s’ennuyer une minute. Bien évidement, la grande force de ce Zelda est
son univers, comme je l’ai déjà dit, et pour que celui-ci fonctionne
parfaitement, il fallait des dessins à la hauteur. Bon, là-dessus, je serais un
peu moins enthousiaste vu que je n’ai pas forcement accroché à l’artiste, même
si certaines planches sont fort bien réussies. Peut être est-ce ce coté un
petit peu simpliste qui m’a gêner mais là, je dois avouer que je chipote un
peu, vu qu’au final, les dessins collent plutôt bien au récit. Reste les
personnages : ceux-ci sont peut être stéréotypés au possible (le beau gosse
aventurier et casse coup, la femme fatale, la prude jeune femme qui cache un
passé difficile etc.), mais assez attachants. Certes, il ne faudra pas
s’attendre à de grandes surprises avec eux mais bon, après tout, on se retrouve
avec une belle petite saga qui débute, ma foi, fort joliment, et même si ce ne
sera pas un chef d’œuvre, Hauteville House promet de bons
moments divertissants, ce qui, part les temps qui courent, n’arrive pas
toujours. Au final, un bon premier volume que ce Zelda avec un
seul credo : l’aventure !
Points
Positifs :
-
Un univers certes loin d’être d’une grande originalité mais qui n’en reste pas
moins sympathique. Certes, c’est du Steampunk pur et dur mais cela ravira les
amateurs du genre.
-
Un petit vent de fraicheur découle de ce premier album de Hauteville
House et en fait un divertissement agréable où règne un seul mot
d’ordre : l’aventure ! Et puis, on voit du pays dans ce premier tome
où nos héros partent faire un tour du coté du Mexique.
-
C’est moi où il y a de petits airs des Mystères de l’Ouest !?
-
Les dessins de Thierry Gioux sont particuliers et je pense que son style fait
que l’on aime ou on déteste, cependant, sans être un grand fan de l’artiste, je
reconnais que je me suis fait a ce dernier et que certaines planches sont pas
mal.
-
Une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
-
Si Hauteville House est une bande dessinée plutôt sympathique
et plaisante, il apparait que son manque d’originalité, sur certains points,
lui nuisent un peu et l’empêchent d’être un incontournable.
-
Les dessins de Thierry Gioux : comme je l’ai dit, au vu de son style
particulier, soit on aime, soit on déteste et je comprends parfaitement que
certains n’accrochent pas du tout. Perso, je ne suis pas un grand fan.
-
Les personnages sont trop stéréotypés pour être inoubliables, mêmes s’ils ne
dénotent pas vraiment dans l’ensemble…
Ma
note : 7/10
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