The Authority – Tome 1
The
Authority – Tome 1
Il
neige à Moscou en ce mois de décembre 1999. La moitié de la ville est détruite
par des êtres mystérieux. À New York, Christine Trelane et Jackson King
contemplent les dégâts et se désolent de la dissolution de leur équipe de super
héros autrefois nommée Stormwatch. Soudain, un vortex s'ouvre. L’une de leurs
anciennes connaissances et collègues, Jenny Sparks, les prévient qu’elle vient
de fonder un nouveau groupe indépendant : les Authority. Le commanditaire de
l'attaque qui a détruit en partie Moscou serait Kaizen Gamorra, un terroriste
possédant une île immense, la Parousie. Renseignements pris, Jenny retourne
dans le vaisseau interdimensionnel, où elle retrouve ses compagnons. Son équipe
est composé de personnalités très différentes : Jack Hawksmoor qui maîtrise
tous les éléments liés à une ville, Angie dit l’Ingénieur a un corps en
nanomachines, Swift est une femme oiseau très puissante, le Docteur est un
shaman, Apollo tire ses pouvoirs du soleil, Midnighter est un combattant
anticipant les attaques, tandis que leur chef, Jenny, possède des capacités
électriques hors normes…
The Authority – Tome 1
Scénario : Warren Ellis, Paul Jenkins
Dessins
: Bryan Hitch, Cully Hamner, Georges Jeanty
Encrage : Paul
Neary, Karl Story
Couleurs : Laura
Depuy, Chris Garcia, David Baron, Michael Garcia, Eric Guerrero, Brian
Stelfreeze
Couverture : Bryan
Hitch
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: Stormwatch –
Volume 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 20
mai 2014
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 07 juillet 2017
Nombre
de pages : 432
Liste
des épisodes
The Authority
1-12
Wildstorm Summer
Special 1
Wildstorm Summer
Special 1
Mon
avis : En reprenant Stormwatch,
une des séries phares du label Wildstorm vers la fin des
années 90, le scénariste britannique Warren Ellis aura, tout d’abord,
restructurer l’équipe, avant de, en guise de conclusion
cataclysmique, massacrer une bonne partie de ses membres, ce qui lui
permettait ainsi de faire plus ou moins table du passé et de lancer sur les
rails, en compagnie de son compère, aux dessins, Bryan Hitch, une série qui
aura indéniablement marquer son époque, je veux bien évidement parler de The
Authority. Etant complètement passé de cette série a l’époque, c’est
avec un plaisir non dissimulé que je me suis lancé dans cette publication des
éditions Urban Comics, afin de découvrir, par moi-même, si le chef
d’œuvre loué par beaucoup valait la chandelle ; et si le Stormwatch d’Ellis
m’avait plu, j’attendais encore d’être emballer… Bon, déjà, mettons en avant le
gros, que dis-je, l’énorme point positif de ce premier volume de The
Authority, c’est-à-dire, ses dessins : pour ses douze premiers
épisodes, c’est Bryan Hitch, qui avait déjà œuvré sur Stormwatch,
qui est aux manettes et il apparait clairement que celui-ci est tout bonnement
au sommet de son art ! Son trait, ses doubles planches, son coté
cinématographique indéniable est une pure merveille et si tout cela annonce
furieusement The Ultimates de Marvel,
il faut reconnaitre que même si Bryan Hitch sera au top dans la série phare de
Mark Millar, dans The Authority, c’est encore un niveau au-dessus,
c’est pour dire ! Mais aussi bons soient les dessins, il ne faut pas
oublier le nerf de la guerre d’une bande dessinée, c’est-à-dire, son scénario,
et là, je serais un peu moins enthousiaste : en effet, si au tournant du
vingt-et-unième siècle, ce coté grand spectacle, ces destructions massives, ces
morts qui se comptent par milliers, ces personnages surpuissants qui n’hésitent
pas à sacrifier des civils afin d’en sauver davantage et même ce couple gay –
Apollo qui est une version détournée de Superman, et Midnighter, le pendant de
Batman – apparaissaient comme un formidable coup de pied dans la fourmilière du
petit monde beaucoup trop conservateur des comics, force est de constater que
le coté minimaliste du scénario dénote un peu aujourd’hui. Certes, il ne faut
pas se leurrer, The Authority par Ellis et Hitch est un
excellent comics et, d’ailleurs, bien d’autres séries s’inspireront énormément
de cette œuvre – là aussi, qui a dit The Ultimates !? Cependant,
ce coté blockbuster où l’action prime avant la réflexion empêche,
indéniablement, The Authority d’accéder au panthéon des chefs
d’œuvres absolus, le reléguant au rand des très bons comics ; c’est déjà
cela, certes…
Points
Positifs :
-
Après avoir fait ses gammes sur Stormwatch, créer des nouveaux
personnages et s’être débarrasser de ceux qu’il ne voulait plus, Warren Ellis
transforme l’équipe et en fait The Authority, pendant de chez Wildstorm de
la JLA mais sans le coté boy-scout de cette dernière :
ici, les super-héros sont surpuissants et usent sans contraintes de leurs
pouvoirs, ils tuent, n’hésitent pas a sacrifier des innocents afin d’en sauver
davantage et protègent la Terre tels des dieux vengeurs complètement
intouchables…
-
Bryan Hitch est désormais un vétéran des comics, mais il est indéniable que
celui-ci aura livré son plus beau travail dans The Authority :
ce coté cinématographique, ces doubles planches magnifiques, cette recherche du
grand spectacle, c’est tout simplement magnifique par moments !
-
Certains pourraient avoir du mal à le reconnaitre mais il est évidant que The
Authority fut un formidable coup de pied dans la fourmilière
conservatrice des comics a l’époque…
-
Combien de séries se seront inspirer de The Authority par la
suite ; un seul exemple, le plus flagrant, The Ultimates de
Millar et… Hitch, qui lui doit absolument tout !
-
Midnighter et Apollo – ou Batman et Superman – premier couple gay majeur dans
un comics de super-héros. Là aussi, il fallait oser à l’époque.
-
Une édition tout simplement excellente. Chapeau bas a Urban Comics !
Points
Négatifs :
-
Scénaristiquement, c’est franchement bourrin par moments et il est dommage que
l’action prime sur la réflexion.
-
Un énorme bof pour les deux petits épisodes bouche trous qui complètement ce
premier tome de The Authority.
Ma
note : 8/10
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