Black Science – De Charybde en Scylla
Black
Science – De Charybde en Scylla
Chaque
choix ou événement quantique crée une infinité de dimensions. En se basant sur
cette théorie, Grant McKay a créé un objet surnommé le Pilier qui permet de
voyager à travers ces couches parallèles. Après divers tests concluants, le
scientifique prépare une première expédition avec son épouse, ses enfants et
des collègues. Ils arrivent dans un lieu totalement différent de notre monde.
Ils ont quelques minutes pour explorer l'endroit avant que le Pilier ne
s'active et les ramène. Grant et sa femme Sara s'enfoncent alors dans la forêt
luxuriante. Ils tombent très vite sur des créatures hostiles et des humanoïdes
équipés d'armes de tir. Pris en chasse, le couple fuit mais arrive bien vite
aux abords d'un précipice. Un tir atteint Sara en pleine tête. Grant se jette
alors dans le vide et par chance et par réflexe, il arrive tout en bas sans
trop de dégâts. Le scientifique ne pense qu'à une seule chose, revenir auprès
du Pilier et protéger ses enfants d'un tel endroit...
Black Science –
De Charybde en Scylla
Scénario : Rick Remender
Dessins
: Matteo Scalera
Encrage : Matteo
Scalera
Couleurs : Dean
White
Couverture : Matteo
Scalera
Genre : Science-Fiction
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Black Science – Volume 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 10
juin 2014
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 13 février 2015
Nombre
de pages : 176
Liste des
épisodes
Black
Science 1-6
Mon
avis : C'étant fait connaitre du grand public par son Uncanny Avengers, chez Marvel, c'est plutôt chez les indépendants que le sieur Rick Remender à livrer ses œuvres les plus abouties. Il faut dire que c'est ici que ce dernier peut laisser libre court à sa créativité et nous démontrer qu'il est une valeur
sure, un auteur bigrement doué, créatif et qui, dans ses multiples séries, ne
cesse de nous étonner. Ainsi, prenons donc ce Black Science, œuvre
que je souhaitais découvrir depuis quelques temps et dont j’avais entendu le
plus grand bien : celle-ci, sans surprise, confirme amplement tout ce que
l’on peut penser au sujet du scénariste car oui, mille fois oui, dès ce premier
volume de la saga, le lecteur, admiratif, comprend qu’il se trouve devant une
excellente série. Pourtant, en abordant une thématique qui n’est pas forcément
la plus originale qui soit en science-fiction – après tout, les sauts entre
divers univers parallèles sont courants, en plus d’être plus ou moins conformes
a ceux dans le temps – le sieur Remender réussit le tour de force de faire
prendre la mayonnaise, et ce, par le biais de son talent qui, comme chacun
sait, est énorme, mais pas seulement… Ainsi, il a sut bien s’entourer car entre
les dessins de Matteo Scalera et les couleurs de Dean White, l’auteur à trouver
le complètement idéal a la mise en image de son œuvre, franchement magnifiée
par le travail des deux artistes. Ensuite, il y a une thématique que l’on retrouve
quasiment voir toujours dans les comics de Remender, celle de la paternité, de
la famille et de tous les tracas qui sont bien évidement liés a celle-ci
lorsque quelque chose cloche, ce qui, bien sur, est toujours le cas : dans
le cas de Black Science, c’est le héros, Grant McKay, qui est
peut-être un scientifique de génie mais qui, en tant que personne, est plutôt
du genre détestable, y compris et surtout avec les siens. Mais par la force des
choses, et des ennuis, le voilà qui essaye de tout faire, y compris
l’impossible, pour essayer de protéger les siens – sur ce point, bon courage
car, justement… il y a le plat de résistance de Black Science, ces
fameux sauts entre les univers parallèles, sauts qui sont forcément
incontrôlables ! Et là, comment dire… eh ben, disons que l’on va en voir
du pays dès ce premier tome puisque entre une jungle remplie de poissons et de
grenouilles humanoïdes, un champ de bataille où une armée européenne du début
du vingtième siècle subit les assauts d’indiens futuristes venus d’un continent
inconnu, une planète, placide, avec ses airs de melting pot, et, pour finir,
des montagnes enneigées où vit une civilisation de singes contrôlés par des
êtres de lumière, force est de constater que oui, le lecteur va en prendre
plein les yeux ! Ajoutons à cela des protagonistes plutôt intéressants, de
multiples flash-back, pas mal de retournements de situations et, déjà, quelques
morts et vous comprendrez mon enthousiasme a l’égard de ce premier tome
de Black Science ainsi que mon envie, naturellement, de
découvrir rapidement la suite !
Points
Positifs :
- Du
Rick Remender au sommet de sa forme et qui nous livre un univers, ou plutôt,
des univers, ainsi qu’un synopsis franchement accrocheurs et auquel on adhère
tout de suite ; sincèrement, un excellent scénariste.
-
A priori, le truc des sauts entre différents univers parallèles, cela sent le
déjà-vu, or, Remender est suffisamment malin – et doué – pour rendre la chose
captivante, surtout que les quelques univers déjà proposés sont tous une
réussite – les batraciens et poissons humanoïdes, la Grande Guerre avec des
indiens méchas, le peuple singe, etc.
-
Le personnage principal, Grant McKay, n’est pas un type bien, loin de là,
cependant, malgré ses nombreux défauts, son désir de réparer ses erreurs et de
protéger sa famille fait que l’on s’attache à lui. Ah, la fameuse thématique
familiale propre a Remender…
-
Les nombreux flash-back qui nous permettent de mieux comprendre comment tout ce
petit monde en est arrivé là et quels sont les liens entre les personnages.
-
Protagonistes, créatures, oui, il y a de quoi faire au cours de ces six
premiers épisodes.
-
Matteo Scalera possède certes un style très particulier, son trait pourrait
même être qualifié de sauvage, cependant, si on accroche, alors, cela devient
rapidement un pur régal et l’on ne peut qu’admirer les diverses planches
qu’avec plaisir, surtout que, coté colorisation, le sieur Dean White magnifie
le tout.
Points
Négatifs :
-
Ce qui fait la grande force de Matteo Scalera, c’est-à-dire, son style, peut
aussi le desservir car en effet, celui-ci, particulier, ne plaira pas à tout le
monde – après, les gouts et les couleurs…
-
Hum, il y a des moments où certains personnages sont complètement oubliés avant
de réapparaitre subitement plusieurs pages plus tard. Pas toujours très simple
de jongler avec un nombre important de protagonistes.
-
J’aurai aimé que l’on explique un peu mieux pourquoi le guérisseur indien suit
notre petit groupe de voyageurs.
Ma
note : 8,5/10
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