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mercredi 29 juin 2016

Post


Post
 
Björk
 
1 - Army of Me (Björk, Graham Massey) 3:54
2 - Hyperballad (Björk) 5:21
3 - The Modern Things (Björk, Graham Massey) 4:10
4 - It's Oh So Quiet (Hans Lang, Bert Reisfeld) 3:38
5 - Enjoy (Björk, Tricky) 3:56
6 - You've Been Flirting Again (Björk) 2:29
7 - Isobel (Björk, Nellee Hooper, Marius DeVries, Sjon) 5:47
8 - Possibly Maybe (Björk, Nellee Hooper, Marius DeVries) 5:08
9 - I Miss You (Björk, Howie B) 4:03
10 - Cover Me (Björk)- 2:06
11 - Headphones (Björk, Tricky) 5:40
 

Post
Musicien : Björk
Parution : 13 juin 1995
Enregistré : 1992 – 1995
Durée : 46:52
Genre : Rock alternatif, New Age, Trip Hop, Jazz
Producteur : Nellee Hooper, Tricky, Graham Massey et Howie B
Label : Polydor
 
Musiciens :
Björk : Chant, claviers, orgue, arrangements
Gary Barnacle : Saxophone
Stuart Brooks : Trompette
Jim Couza : Hammer dulcimer
Einar Orn : Trompette
Graham Massey : Claviers, arrangements
Maurice Murphy : Trompette
Talvin Singh : Percussions
Rob Smissen : Violon
Tricky : Claviers, arrangements
Marius de Vries : Claviers, arrangements
Tony Pleeth : Violoncelle
Eumir Deodato : Arrangements orchestraux
 
Mon avis :
 Suite a la réussite indéniable de son premier opus en solo que fut Debut et avant le méga succès que fut Homogenic qui fit d’elle l’artiste accomplie qu’elle est depuis lors, il y eut un certain Post, second album donc, de notre fée islandaise et qui, mine de rien, mérite encore aujourd’hui toute notre attention tant celui-ci est l’exemple parfait de l’iconoclasme talent de Björk. Car bon, ici, dès cette pochette futuro-asiatique, on se doute que forte de son expérience de Debut, la chanteuse va encore nous épater, et pas qu’un peu d’ailleurs… Il faut dire qu’avec l’apport, a la production, de pointures comme Tricky ou Howie B, Björk a sut fort bien s’entourer, ce qui se ressent sur bon nombre de titres, le coté électro étant poussé a son paroxysme sur des chansons comme, par exemple, Army of Me ou Enjoy qui, d’ailleurs, sonneraient presque de manière industriel. Bref, vous l’avez compris, Björk se complait une nouvelle fois dans le mélange des genres, fort habile au demeurant, et, comme dans Debut, les titres vont se succéder allègrement tandis que l’on passe d’un genre a l’autre sans le moindre problème, la chanteuse étant, de toute façon, fort douée dans tous les registres. Ainsi, dans Post, le Trip Hop côtoie sans problèmes les tranquilles ballades, le jazz n’est jamais bien loin – excellente reprise de It's Oh So Quiet qui, a l’époque, fut un immense succès – quant aux violons, ils ne sont jamais bien loin, même lorsqu’ils accompagnent un beat très marquer comme dans Isobel, sans nul doute le grand moment de cet album et, accessoirement, l’une des plus belles chansons de Björk, tous albums confondus. Du coup, et presque sans surprise, malgré quelques points communs avec Debut et même si Homogenic sera plus grandiose – mais celui-là est hors catégorie – Post est un superbe album, un opus dont on prend grand plaisir à écouter, encore et encore, chaque nouveau voyage dans ce disque nous apportant quelque chose de plus. Et puis, il y a, comme a chaque fois, la voie de Björk, toujours aussi irréelle et reconnaissable entre mille, mais cela, c’est une telle évidence qu’il est presque superflu de le souligner à chaque fois…
 

Points Positifs
 :
- Mieux maitriser que Debut, fort de l’apport de pointures comme Tricky et Howie B a la production, Björk reprend les recettes de son premier album tout en les améliorant, le son étant ici, plus abouti et donnant a l’ensemble un coté cohérant qu’il manquait par moments dans l’opus précédant.
- Un beau petit mélange des genres où l’on retrouve, pèle mêle, du Jazz, du Trip Hop, des ballades voir de la Dance par moments, le tout, magnifié comme d’habitude par l’organe vocal de Björk, un instrument a part entière.
- Pas mal de bonnes chansons, bien entendu, mais, selon moi, le grand moment de cet album, c’est Isobel, l’une des plus belles chansons de l’islandaise.
- L’excellente reprise de It's Oh So Quiet qui fut a l’époque un gros succès.
- La pochette, pour son coté asiatique futuriste et le choix des couleurs.
 
Points Négatifs :
- Peut-être un peu trop de points communs, dans sa conception, avec Debut. Mais il faut dire que, a mes yeux, le souci avec Björk, c’est que le compare toujours ses albums a Homogenic, chef d’œuvre absolu et l’un de mes disques préférés, tous genres confondus, du coup, je trouve probablement a redire là où il ne faudrait pas.
- Peut-être un peu trop de chansons calmes vers la fin de l’album ?
 
Ma note : 8/10

lundi 20 juin 2016

Debut


Debut
 
Björk
 
1 - Human Behaviour (Björk, Nellee Hooper) 4:10
2 - Crying (Björk, Nellee Hooper) 4:52
3 - Venus as a Boy (Björk) 4:42
4 - There's More to Life Than This (Björk, Nellee Hooper) 3:21
5 - Like Someone in Love (Johnny Burke, James Van Heusen) 4:33
6 - Big Time Sensuality (Björk, Nellee Hooper) 3:56
7 - One Day (Björk) 5:21
8 - Aeroplane (Björk) 3:56
9 - Come to Me (Björk) 4:55
10 - Violently Happy (Björk, Nellee Hooper) 4:59
11 - The Anchor Song (Björk) 3:31
12 - Play Dead (Björk) 3:55
 

Debut
Musicien : Björk
Parution : 5 juillet 1993
Enregistré : 1993
Durée : 48:15
Genre : Indie Dance, House, Pop
Producteur : Nellee Hooper, Björk
Label : One Little Indian
 
Musiciens :
Björk : chant, claviers, arrangements
Garry Hughes : claviers, orgue Hammond, programmation
Olivier Lake : cuivres, arrangements
Corky Hale : harpe
Garry Barnacle : cuivres
Mike Mower : cuivres
Marius De Vries : claviers, programmation
Martin Virgo : claviers, programmation
Paul Waller : claviers, programmation
Nellee Hooper : batterie, percussions
Bruce Smith : batterie, percussions
Luis Jardim : basse, percussions, tambours
Talvin Singh : cordes, tabla
Jon Mallison : Guitare
Jhelisa Anderson : choriste
 
Mon avis :
 Comme chacun sait, il y a un début à tout et justement, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, ce fut avec Debut qu’en 1993, Björk, chanteuse islandaise qu’il est bien évidement inutile de présenter, débuta sa longue carrière solo – on oubliera l’album de ballades islandaises sorti en 1977 alors que Björk avait alors 12 ans – un album dont, jusqu’à il y a peu, je ne connaissais que quelques titres, ceux sortis en single à l’époque comme Human Behaviour ou Violently Happy et que je me suis enfin décidé a me procurer, plus de deux décennies après sa sortie – après tout, mieux vaut tard que jamais. Car aussi incroyable que la chose puisse paraitre, car oui, je suis un fan de Björk depuis ma jeunesse, de ses albums, je n’ai posséder pendant longtemps que l’excellent Homogenic, sans nul doute son plus grand opus et son chef d’œuvre absolu, un disque qui fait parti, tous genres confondus, de mes préférés depuis qu’il est sorti vers le milieu des années 90. Mais si Homogenic est un grand album, il était grand temps que je m’attaque aux autres opus de la fée islandaise, et justement, rien de tel, pour commencer, que de débuter par ce Debut, premier jalon de la carrière de Björk. Mais alors, que dire de cet album, de ces débuts, donc, de la chanteuse ? Eh ben, justement, tout d’abord, il faut reconnaitre que oui, nous sommes a un niveau inférieur a celui de Homogenic, ce qui n’est guère une surprise tant ce dernier est parfait. Cependant, pour un gallot d’essai, force est de constater que Debut n’en reste pas moins une réussite et, mine de rien, un très bon album : Björk y brille déjà par son éclectisme musicale et son coté touche a tout qui fait qu’on y trouve un fort agréable mélange des genres – l’électro et la danse côtoient sans gène le jazz, la pop voir des ballades a la harpe – et, surtout, il y a cette voix, tellement particulière et souvent espiègle qui fait que, tel un instrument a part entière, celle-ci est l’élément le plus important de toutes ces chansons, Björk s’amusant visiblement a poser son organe et le triturant comme elle le veut, pour notre plus grand plaisir. Alors bien sur, pour un premier album, tout n’est pas encore parfait et on sent que la chanteuse se cherche, n’ose pas encore aller au bout de certaines de ses idées, mais bon, malgré quelques petites imperfections, avec Debut, on comprend rapidement que cette petite chanteuse venue d’Islande fera parler d’elle par la suite, ce qui, bien entendu, fut le cas… mais ceci est bien évidement une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Le coté éclectique de l’album où Björk, pour un premier opus, mélange allègrement les genres les plus divers – électro, dance, pop, jazz, world music – avec un certain sens du talent, ce qui, au final, donne un ensemble qui n’est peut-être pas d’une grande cohérence vu les différences entre les morceaux mais qui ravira les amateurs des musiques plus métissées.
- Mine de rien, pas mal de très bonnes chansons dès ce premier album : que ce soit Human BehaviourBig Time SensualityPlay Dead ou Violently Happy, pour ne citer que les meilleurs, il y a de quoi faire.
- Ah, cette voix de Björk, reconnaissable entre mille et tellement particulière et qui, bien entendu, fait déjà mouche dans cet album.
- Une fort belle jaquette, sans nul doute la plus belle de toute la discographie de la chanteuse ; tout en étant la plus simple finalement.
 
Points Négatifs :
Debut porte bien son nom puisque oui, c’est le premier album solo de Björk suite a son départ de Sugarcubes : du coup, même si cet opus est plutôt bon, on sent encore quelques petites imperfections par moments, surtout le fait que la chanteuse n’ose pas encore aller au bout de certaines de ses idées, ce qu’elle fera très rapidement par la suite…
- Si l’éclectique de cet album me plait énormément, cela peut être un défaut pour certains qui risquent de ne pas apprécier ce coté un peu fourre tout par moments avec tous ces genres qui se mélangent.
 
Ma note : 8/10

lundi 13 juin 2016

Remain in Light


Remain in Light
 
Talking Heads
 
1 - Born Under Punches (The Heat Goes On) (Talking Heads/Brian Eno) 5:46
2 - Crosseyed and Painless (Talking Heads/Brian Eno) 4:45
3 - The Great Curve (Talking Heads/Brian Eno) 6:26
4 - Once in a Lifetime (Talking Heads/Brian Eno) 4:19
5 - Houses in Motion (Talking Heads/Brian Eno) 4:30
6 - Seen and Not Seen (Talking Heads/Brian Eno) 3:20
7 - Listening Wind (Talking Heads/Brian Eno) 4:42
8 - The Overload (Talking Heads/Brian Eno) 6:00
 

Remain in Light
Musicien : Talking Heads
Parution : 08 octobre 1980
Enregistré : Juillet 1980 – Août 1980
Durée : 39:48
Genre : Post-Punk, New Wave, World Music
Producteur : Brian Eno
Label : Sire Records
 
Musiciens :
David Byrne : chant, guitare, basse, claviers, percussions
Jerry Harrison : guitare, claviers, chœurs
Chris Frantz : claviers, batterie, percussions, chœurs
Tina Weymouth : basse, claviers, percussions, chœurs
Brian Eno : basse, clavier, percussions, chœurs
Adrian Belew : guitare
Jon Hassell : cuivres sur Houses in Motion
Nona Hendryx : chœurs
Robert Palmer : percussions
Jose Rossy : percussions
 
Mon avis : 
Quelle claque magistrale j’ai put recevoir le jour où j’ai écouté, pour la première fois, ce Remain in Light, quatrième album des Talking Heads, sortie il y a presque quarante ans et dont on ne doit pas être bien nombreux, de nos jours, a se souvenir. Car ainsi va la mémoire des hommes, les effets de mode, les styles musicaux qui changent, indéniablement, et pas forcement pour le meilleur malheureusement. Tenez, faites un petit exercice, tout simple : allez dans la rue et demandez aux premiers passants que vous croiserez s’ils connaissent les Talking Heads ; en toute franchise, a moins de tomber sur un vieux fan ou sur un jeune possédant une bonne culture musicale, vous allez faire un sacré flop. Et pourtant, quel formidable groupe, en son temps, cela fut. Novateur, sacrément doué, n’hésitant pas à mêler les genres dans un savant mélange post mondialisation dans le bon sens du terme, le tout, chapeauté d’une main de maitre par le magicien Eno. Tient, Brian Eno, l’une des figures les plus marquantes musicalement de ces dernières décennies ; faites de même, demandez autour de vous, dans vos connaissances, au travail et l’on verra si cela marchera mieux qu’avec les Talking Heads ? Sincèrement, ce n’est pas gagner… Mais pour en revenir à nos moutons, pourquoi donc vous-ais-je parler d’une belle claque en préambule de cette critique ? Tout simplement pour la simple et bonne raison que ce Remain in Light fait tout simplement partie de ces rares disques sur lesquels tout le monde ou presque est d’accord : c’est un très grand, un truc magistral, indéniablement le summum d’un groupe qui avait pourtant jusque là mis la barre assez haut mais qui lors de ce quatrième album, va réussir a atteindre des sommets carrément himalayesque et inattendus vis-à-vis des tout débuts, bien plus punks. Car cette fois ci, le fantasque David Byrne, écossais passé par le Canada puis la cote est des Etats-Unis où il rencontra par la suite les autres membres du groupe, entraine ceux-ci, sous la houlette du maitre, Brian Eno, alors officieusement cinquième membre a part entière du groupe (ce qui faisait par ailleurs grincer quelques dents, sauf David Byrne, aux anges, tellement celui-ci pris une place importante), dans des chemins esquissés jusqu'alors et qui mêleront allègrement dans un savant mélange parfaitement réussi pop music traditionnel, percussions africaines, cuivres funkesques, musique électronique voir parfois même, rappelant au bon souvenir du Bowie minimaliste de Low, de l’ambiant et réalisant donc un album qui n’est plus depuis longtemps du punk dont était issue le groupe, pas vraiment de la New Wave mais plus, hum, comment dire, une espèce de prémisse de ce que l’on appellera plus tard la world music, tout simplement. Car avec Remain in Light, les Talking Heads, qui n’étaient plus un simple groupe de rock depuis longtemps, vont franchir de nouvelles frontières, allant toujours plus loin dans le métissage des genres, un peu comme Bowie, toujours, dans Lodger, mais avec un son énorme, des basses omniprésentes, des cuivres en veut tu en voila, des percussions qui ne sont pas la pour faire « exotique » mais qui collent terriblement bien aux morceaux, parfait symbole des prémices d’une époque qui s’apprêtait a découvrir la musique africaine, asiatique (après l’indienne dans les années 60) et leurs fabuleux artistes locaux, bien avant que, la mondialisation, mais cette fois ci, dans le mauvais sens du terme, ne vienne formater, des années plus tard, tout cela au point que de nos jours, tout le monde se sent obliger d’inclure tel élément exotique sans que cela n’apporte pas grand-chose a la chanson a proprement parler. Personnellement, j’ai toujours aimé les mélanges des genres : de George Harrison et sa Sitar sur Revolver par exemple, au No Quarter de Jimmy Page et Robert Plant avec ses musiciens arabes en passant par le Bowie hybride de Earthling, savant mélange de rock parfois punk, jungle, techno et drum'n'bass, sans oublier les délires d’un Eno, cette fois ci, électronique, du temps de Roxy Music, je peut même affirmer que quelque part, j’ai une préférence pour le métissage que pour le rock dit traditionnel. Et dans le cas présent, avec Remain in Light, c’est le cas. Certes, de nos jours, tout cela n’a pas franchement l’air, pour quelqu’un qui découvrirai cet album en 2015, si exceptionnel que cela, pourtant, en 1980, quelle belle claque musicale que ce fut. Vous parler de Remain in Light sans faire mention de Once in a Lifetime serait une injure, bien entendu. Ce titre, il est quasiment obliger, pour les plus âgés d’entre vous, que vous le connaissiez, et ce, même si vous ne connaissez pas les Talking Heads. Allez donc sur You tube et regardez : ce clip totalement déjanter, cette chanson ne vous dit décidément rien ? Hum, si vous avez plus de quarante ans, cela m’étonnerais. Mais le plus curieux, finalement, c’est que, en préparant cet article, je me suis rendu compte que lors de sa sortie, Once in a Lifetime ne marcha pas si bien que cela : ventes très médiocres aux USA, tout juste quatorzième en Grande Bretagne, bof, bof, et pourtant, il fit partie de ces chansons qui accompagnaient mon enfance et qui m’étaient plus que familières alors. Mais bon, quelque part, il faut bien reconnaître que les Talking Heads, s’ils avaient leur petit noyau de fidèles, ne furent jamais un énorme groupe a succès, un peu comme Bowie avant Let’s Dance (vous croyez que la Trilogie Berlinoise se vendit a des millions et des millions d’exemplaires ?) voir, cas extrême, le Velvet Underground, mais eux, ils sont hors concourt. Bien évidement, Remain in Light, ce n’est pas qu’Once in a Lifetime, et les autres titres de l’album, que cela soit Born Under Punches (The Heat Goes On) avec ses guitares africaines, The Great Curve que j’adore, ou The Overload et son final pré-atomique, par exemple, sont tout aussi bons. D’ailleurs, il n’y a pas de point faible dans cet album, parfait de bout en bout sauf, petite exception mais de taille selon moi et que je ne peut pas passer sous silence : sa pochette ! Non, mille fois non, je ne peux pas, c’est trop pour moi. J’ai beau être coulant, laisser passé pas mal de choses, mais cette pochette avec les photos des membres du groupe numériquement modifiés et colorées misérablement en rouge, franchement, je ne trouve pas cela terrible. Mais bon, au vu du contenu, tout bonnement exceptionnel, je le rappelle, je saurais en passer outre.
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des meilleurs si ce n’est le meilleur opus des Talking Heads, un groupe inconnu du grand public de nos jours mais qui fut tout bonnement énorme au tournant des années 80 et qui fit beaucoup pour la démocratisation de ce que l’on appela par la suite la World Music.
- Un album quasiment parfait de bout en bout avec le noyau dur du groupe au top, musicalement parlant, tout un tas de musiciens additionnels qui viennent ajouter leur touche et, bien entendu, un certain Brian Eno omniprésent et qui chapeauté l’ensemble – au point même qu’a l’époque, on pouvait sans exagération le considéré comme étant le cinquième membre du groupe.
Once in a LifetimeBorn Under Punches (The Heat Goes On)The Great Curve, ou The Overload, pour ne citer que les titres les plus marquants de l’album, mais le reste n’est pas a jeter, bien au contraire.
 
Points Négatifs :
- La pochette. Oui, je sais, depuis le temps, elle est devenue culte mais personnellement, je n’ai jamais été vraiment fan de celle-ci. Et puis, une pochette peut-être culte tout en étant moche, non ?!
- Un tout petit essoufflement dans ce que l’on appelait a l’époque la face B de l’album – mais alors, un tout petit…
 
Ma note : 8,5/10

samedi 4 juin 2016

GP


GP
 
Gram Parsons
 
1 - Still Feeling Blue (Gram Parsons) 2:40
2 - We'll Sweep Out the Ashes in the Morning (Joyce Allsup) 3:13
3 - A Song for You (Gram Parsons) 4:58
4 - Streets of Baltimore (Tompall Glaser, Harlan Howard) 2:53
5 - She (Gram Parsons, Chris Ethridge) 4:59
6 - That's All It Took (Darrell Edwards, Charlotte Grier, George Jones) 3:38
7 - The New Soft Shoe (Gram Parsons) 3:54
8 - Kiss the Children (Ric Grech) 2:57
9 - Cry One More Time (Peter Wolf, Seth Justman) 3:38
10 - How Much I've Lied (Gram Parsons, David Rivkin) 2:29
11 - Big Mouth Blues (Gram Parsons) 3:52
 

GP
Musicien : Gram Parsons
Parution : 10 janvier 1973
Enregistré : Septembre – Octobre 1972
Durée : 38:26
Genre : Country rock
Producteur : Gram Parsons, Ric Grech
Label : Reprise
 
Musiciens :
Gram Parsons : chant, guittare acoustique
Emmylou Harris : chant
Barry Tashian : chant, guittare rythmique
Ric Grech : basse
John Conrad : basse
Ronnie Tutt : batterie
John Guerin : batterie
Sam Goldstein : batterie
Glen D. Hardin : piano, orge, bandleader
James Burton : guitare, dobro
Al Perkins : pedal steel guitare
Buddy Emmons : pedal steel guitare
Byron Berline : violon
Alan Munde : banjo sur Still Feeling Blue
Ron Hicklin, Tom Bahler, Mitch Gordon, Lewis Morford : choeurs sur Kiss the Children
Hal Battiste : baritone saxophone sur Cry One More Time
 
Mon avis :
 Totalement, ou presque, inconnu du grand public a son époque, Gram Parsons, malgré une courte et fulgurante carrière puisqu’il fut fauché a tout juste 26 ans suite a un mauvais mélange de drogues et d’alcool (avant que son corps, selon ses dernières volontés, ne soit bruler dans le désert), n’en restera pas moins a tout jamais comme l’un des musiciens les plus talentueux de sa génération, un artiste qui, mine de rien, et en commençant par les Stones, en influa plus d’un. Il faut dire que son genre de prédilection, habile mélange de country et de rock, à l’époque, avait tout de même un peu de mal a passer au sein d’un public qui se croyait encore en plein flower power, quand a son expérience chez les Byrds, elle fut de courte durée, la faute a un Roger McGuinn fou de jalousie qui alla même jusqu’à effacer sa voix sur Sweetheart of the Rodeo. S’en suivit une amitié sincère et forte avec Keith Richards, une petite virée avec les Stones en France pour l’enregistrement de Exile on Main Street, virée qui, accessoirement, lui sera fatale, Parsons en revenant plus ravagé que jamais… Mais bon, avant de nous quitter, Gram Parsons eu encore le temps de nous pondre quelques petites merveilles dont, principalement, ce GP, premier opus solo (Grievous Angel paraissant quelques mois après son décès) et qui, encore aujourd’hui, est la preuve éclatante que le beau rocker possédait un talent fou. Bien entendu, si vous êtes totalement allergique à la country, alors, passez votre chemin car cet album en est fortement imprégner, cependant, cela serait fort dommage car, comme souvent, les choses sont plus compliquées qu’on pourrait le penser puisqu’ici, oubliez les paillettes de la country commerciale a la Eagles : non, les feux des projecteurs et la variété facile, ce n’était pas pour Gram Parsons, un homme qui chantait des chansons qui parlaient d’hommes qui savaient que la vie n’était pas facile, qui avaient des peines de cœurs (souvent par leur faute d’ailleurs) et qui galéraient pas mal. Bref, une thématique plus terre a terre mais qui allait si bien a cet amoureux de deux genres, la country et le rock, finalement pas si indissociables que cela… Et comme il faut toujours une cerise sur le gâteau, dans GP, celle-ci est survenue par la présence d’une certaine… Emmylou Harris, alors toute jeune et dont la carrière allait bientôt prendre un essor certain, et qui, ici, est le binôme parfait de Parsons, ses contrechants aériens étant le complément idéal a la voix de ce dernier, au point même, par moments, d’atteindre des sommets de grâce pure ! Alors certes, de son temps, Gram Parsons fut plutôt méconnu et il l’est sans nul doute encore plus de nos jours, quand a GP, je n’en parle même pas, mais a part cela, quelle putain de chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’un des plus grands si ce n’est le plus grand album de country rock de tous les temps, GP, premier opus solo de Gram Parsons, est aussi sa plus belle réussite : quasiment parfait de bout en bout, on oscille ici entre chansons superbes et moments de grâce inoubliables, rien que ça !
- Gram Parsons, de par sa mort précoce, n’eut pas la carrière qu’il méritait, mais en écoutant et réécoutant cet album, comment ne pas reconnaitre que celui-ci fut indéniablement un grand ?!
GP n’aurait pas été GP sans la présence de la belle Emmylou Harris, ici toute jeune et qui est le complètement idéal de Gram Parsons au chant : titres chantés en duo, chœurs, contrechants… de purs moments d’extases…
- Dans cet album, on alterne entre reprises et créations originales, mais franchement, ces dernières ne sont pas en reste et d’ailleurs, il suffit d’écouter le somptueux She, pour ne citer qu’un exemple, pour s’en convaincre.
 
Points Négatifs :
- Forcément, GP n’est pas un album destiné a tout public et pour commencer, les allergiques a la country passeront leur chemin, ce qui est dommage, mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutent pas… quoi que, parfois, on aimerait bien…
 
Ma note : 9/10

vendredi 3 juin 2016

Zooropa


Zooropa
 
U2
 
1 - Zooropa (U2) 6:32
2 - Babyface (U2) 4:02
3 - Numb (U2) 4:20
4 - Lemon (U2) 6:58
5 - Stay (Faraway, So Close!) (U2) 4:58
6 - Daddy's Gonna Pay For Your Crashed Car (U2) 5:20
7 - Some Days Are Better Than Others (U2) 4:17
8 - The First Time (U2) 3:45
9 - Dirty Day (U2) 5:24
10 - The Wanderer (U2) 5:42
 

Zooropa
Musicien : U2
Parution : 05 juillet 1993
Enregistré : Février 1993 – Mai 1993
Durée : 51:15
Genre : Rock, Rock alternatif, Art Rock
Producteur : Flood, Brian Eno, The Edge
Label : Island Records
 
Musiciens :
Bono : chant, guitare
The Edge : guitare, piano, synthétiseurs, voix
Adam Clayton : basse
Larry Mullen, Jr. : batterie, percussions, chœurs
Brian Eno : synthétiseurs, piano, arcade sounds, chœurs, programmation, cordes, harmonium
Des Broadbery : programmation (2, 6, 7)
Flood : programmation (6, 10)
Johnny Cash : chant sur The Wanderer
 
Mon avis : 
L’on a coutume de dire que la première fois, c’est souvent celle dont on garde les meilleurs souvenirs et même si cette maxime ne se justifie pas dans tous les cas (après tout, des première fois ratées, cela arrive), dans d’autres, cela se confirme amplement. Prenez par exemple cet album, Zooropa, huitième opus de ce qui fut, dans les années 80/90, probablement l’un des plus grand groupe au monde, U2 ; ainsi, encore aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa sortie, celui-ci reste, indéniablement, à mes yeux, mon préféré, et même si je n’ai jamais eu l’occasion d’écouter l’intégralité de la discographie du groupe irlandais, je pense ne pas me tromper le moins du monde en affirmant qu’il le restera à jamais. Choix pour le moins singulier estimeront les fans d’U2 ? Sans nul doute, surtout que, et même si désormais, les irlandais ne sont plus vraiment en haut de l’affiche (mais qui, de leur génération, l’est encore, hélas, personne), lorsque l’on affiche ses préférences vis-à-vis de ce groupe, d’autres albums tiennent le haut du pavé : ainsi, que ce soit The Joshua TreeAchtung BabyWar ou The Unforgettable Fire, il y aurait décidément de quoi faire, mais moi, comme je vous l’ai dit, je préfère, et de loin, ce Zooropa, souvent pourtant tellement décrié par certains. Mais alors, pour quelles raisons ? Je vous l’ai dit en préambule, la première fois, c’est souvent la meilleure, et dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, Zooropa fut le premier disque de U2 que j’ai acheté, ce qui ferait une bonne explication si, comme il fallait s’en douter, il n’y avait pas autre choses derrière ce choix… Les plus attentifs l’auront probablement remarquer, il est curieux que, ayant connu l’heure de gloire du groupe, je ne me soit décidé à acheter que leur huitième album, il faut dire que, dans les années 80, si U2, par la force des choses, ne m’était pas inconnu, je n’avais pas vraiment pour coutume d’acheter des disques à l’époque, la chose musique ne m’attirant pas plus que cela alors. Du coup, ce ne fut que sur le tard que je me suis véritablement lancé, lorsque, jeune adulte, je me suis mis à rattraper mon retard musical et a, finalement, acheter des albums. Etant souvent un néophyte, je m’étais alors particulièrement aidé d’un hors-série de Rock & Folk300 Disques Incontournables, et qui, aussi discutable soit-il (et il l’était), me permis de découvrir des dizaines et des dizaines d’albums pour le moins mythiques. Et donc, ce fut par le biais de ce hors-série que j’ai découvert Zooropa, et il me suffit de lire la critique de celui-ci, pour me convaincre que je devais me procurer cet album, ce que je fis, et ce que je n’ai jamais regretté jusqu’à aujourd’hui. Car si j’aime autant Zooropa, si, encore en 2018, 25 ans après sa sortie, je ne me lasse pas de l’écouter, encore et encore, c’est que, justement, celui-ci représente quasiment tout ce que j’aime dans la musique : mélange des genres, audace, bricolages, et, pour couronner le tout, la présence du génialissime Brian Eno. Ce type, probablement l’un des musiciens les plus importants de la musique de la fin du vingtième siècle, et peut-être aussi le moins connu pour les non-initiés, j’en suis un fan absolu depuis des années et jamais, au grand jamais, je n’ai été déçu par un disque où il était présent, que ce soit ses albums perso, ses débuts dans Roxy Music et, bien entendu, ses innombrables collaborations musicales qui vont, en gros, et pour ne citer que les plus connus, de David Bowie aux Talking Heads sans oublier, bien entendu, U2, qu’il chapotait depuis quelques albums avant ce Zooropa. Et donc, pour ses raisons, mais aussi et surtout pour le contenu de cet opus, Zooropa ne pouvait que me plaire : en effet, avec ses faux-airs berlinesques qui m’avaient laissé de si bons souvenirs, ce disque est tout bonnement, de mon point de vue, époustouflant. Ici, les titres défilent et ne se ressemblent pas, sauf, dans leur étrangeté, tous, en effet, sont à mille lieux des débuts du groupe et de ce rock soit disant héroïque qui avait fait leur gloire : industriel par moments, comme avec Daddy's Gonna Pay For Your Crashed Car, lorgnant du côté du rap avec Numb, chanté par The Edge, voir même carrément dansants comme Lemon, que, pour la petite histoire, je ne trouve absolument pas long, et où Bono réalise de véritables prouesses vocales, tout, ou presque, est quasiment parfait dans cet album, y compris le très curieux The Wanderer qui le clôt et chanté par le grand… Johnny Cash en personne, l’homme en noir devenant, le tant d’un titre, un étrange cow-boy électronique… mélange des genres, encore et encore ! Oui, ce fameux mélange des genres qui, toujours, me fera préférer ce genre d’albums a d’autres, plus conventionnels, et, qu’accessoirement, j’ai énormément plus de mal à écouter jusqu’au bout. Zooropa, que personne n’attendait véritablement lors de sa sortie en 1993, restera probablement a jamais comme un disque discuté dans la discographie de U2, adulé par certains, franchement détester par d’autres, cet album ne laisse pas indifférent, mais que certains aient put le qualifier de commercial, franchement, cela me rend perplexe : Pop, qui suivra, l’est, indéniablement, est, accessoirement, tellement moins intéressant, mais Zooropa, avec son seul véritable hit, Stay (Faraway, So Close!), pas le moins du monde. Quoi qu’il en soit, et a tout jamais, je garderais une place particulière pour cet album, œuvre d’un groupe qui, en son temps, fut tout bonnement génial… mais bon, ceci est bien entendu une autre époque, révolue, d’ailleurs, on achetait même des disques à l’époque, c’est pour dire !
 

Points Positifs
 :
- Si Achtung Baby avait déjà vu le groupe flirter allègrement avec l’expérimentation musicale (rock et électronique), Zooropa va encore plus loin, ce qui donne, au final, un album totalement aux antipodes du U2 des débuts mais qui, pour les amateurs de mélanges des genres et est pur régal.
- Peu de véritables hits dans cet opus, en dehors de Stay (Faraway, So Close!) mais une cohérence musicale indéniable et un ensemble bon, voir excellent, tout au long de l’album.
- Des titres comme BabyfaceLemonZooropaNumb ou Daddy's Gonna Pay for Your Crashed Car sont de très bonnes chansons et méritent le détour.
- Le magnifique The Wanderer, chanté par le grand Johnny Cash en personne !
- La pochette, un peu fourre tout mais plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Comme cela avait été le cas avec Achtung Baby, le tournant musical prit par le groupe aura déplu a une certaine frange des fans, nombreux étant ceux qui, encore aujourd’hui, détestent cet album.
- Un tout petit essoufflement, selon moi, dans la seconde partie de l’album. Mais cela est plus dut au fait que les deux ou trois titres auxquels je pense sortent un peu moins du lot et rappellent le U2 du passé.
 
Ma note : 8,5/10