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lundi 2 mars 2020

Lodger


Lodger

David Bowie

1 - Fantastic Voyage (David Bowie, Brian Eno) 2:55
2 - African Night Flight (David Bowie, Brian Eno) 2:54
3 - Move On (David Bowie) 3:16
4 - Yassassin (David Bowie) 4:10
5 - Red Sails (David Bowie, Brian Eno) 3:43
6 - D.J. (David Bowie, Brian Eno, Carlos Alomar) 3:59
7 - Look Back In Anger (David Bowie, Brian Eno) 3:08
8 - Boys Keep Swinging (David Bowie, Brian Eno) 3:17
9 - Repetition (David Bowie) 2:59
10 - Red Money (David Bowie, Carlos Alomar) 4:17


Lodger
Musicien : David Bowie
Parution : 18 mai 1979
Enregistré : septembre 1978 – mars 1979
Durée : 35:07
Genre : Rock, Rock experimental, Word-Music
Producteur : David Bowie, Tony Visconti
Label : RCA

Musiciens :
David Bowie : chant, piano, guitare, synthétiseur, Chamberlin
Brian Eno : synthétiseur, drones, traitements de piano et guitare, cuivres, voix
Carlos Alomar : guitare, batterie
Dennis Davis : percussions, basse
George Murray : basse
Sean Mayes : piano
Simon House : violon, mandoline
Adrian Belew : guitare, mandoline
Tony Visconti : voix, guitare, mandoline, basse
Roger Powell : synthétiseur
« Stan » : saxophone

Mon avis : Après Low et Heroes, voici Lodger, dernier volet de la cultissime Trilogie Berlinoise, sans nul doute le point d’orgue de la longue carrière de David Bowie. Pourtant, s’il est commun de considérer ces trois albums comme faisant partie d’une trilogie, force est de constater que si, effectivement, les deux premiers sont forts proches de par leurs structures et les titres qui les composent (morceaux pop et instrumentaux), Lodger en est plutôt fort éloignée. En effet, ici, en dehors du fait que David Bowie poursuit sa collaboration avec son compère Brian Eno (qu’il ne retrouvera que dans les années 90 avec Outside), on ne peut pas vraiment dire que cet album ait quelque chose à voir avec ses prédécesseurs : plus basique dans sa conception, ne comportant que des chansons et aucun instrumental, ici, Bowie nous livre une fois de plus un excellent album, nous offrant au passage de bonnes chansons (mais aucun véritable hit) plutôt variées, s’inspirant ici ou là de divers artistes, groupes et courants musicaux – un simple exemple, African Night Flight qui ressemble bigrement aux titres des Talking Heads, ceux-ci étant curieusement, ou pas, produits par… Eno – mais, si l’on fait la comparaison avec ses prédécesseurs de la trilogie berlinoise, Low et Heroes, donc, force est de constater que d’un simple point de vue de l’originalité et de la prise de risque, c’est un ton en-dessous. Après, d’un autre côté, Bowie n’allait pas non plus nous refaire le même coup (par-là, j’entends dans la structure des albums) une troisième fois et puis, malgré cela, ne serait-ce que pour la qualité des titres proposés dans Lodger et une inventivité toujours au rendez vous, comment ne pas reconnaitre que ce dernier n’en est pas moins un fort bon album qui, au passage, conclut a merveille une décennie, les seventies, qui aura vu notre Mince Duc Blanc nous livrer moult chef d’œuvres intemporels…


Points Positifs :
- Véritable patchwork des genres musicaux de la fin des années 70, Bowie et Eno usent et abusent des influences, tout en inventant la musique de la décennie suivante.
- Des titres comme African Night FlightYassassinD.J. ou Boys Keep Swinging sont tout bonnement excellents, et le reste de l’album n’est pas en reste.
- Indéniablement plus accessible pour le grand public, contrairement à Low et Heroes, ces deux derniers étant bien évidement plus complexes et élitistes, même si personnellement, ce fait ne m’a jamais gêner, bien au contraire.
- D’un autre coté, si Bowie nous refaisait le coup de Low une troisième fois, on aurait râlé en affirmant que celui-ci se reposait sur ses acquis ; bref, un peu de changement, ce n’est pas plus mal…
- Un Brian Eno toujours aussi en forme !

Points Négatifs :
- Contrairement à ses prédécesseurs de la trilogie berlinoise, Lodger est à mille lieues du côté « concept album » de ces derniers et malgré la qualité intrinsèque de la plupart des titres, cela reste tout de même moins anticonformiste que ses prédécesseurs...
- Si bien évidement et par la force des choses, la pochette est devenue elle aussi un classique dans la discographie de Bowie, personnellement, elle est loin d’être ma préférée, bien au contraire.

Ma note : 8,5/10

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