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mardi 10 mars 2020

L'Histoire Secrète – La Chambre d'Ambre


L'Histoire Secrète – La Chambre d'Ambre

En décembre 1945, dans le ciel nocturne au nord de Nuremberg (secteur soviétique), Curtis Hawk pose un gros porteur sur une piste de fortune. Il s'agit d'une mission non commandée par son armée, la coalition occidentale, pour récupérer des partisans juifs ayant survécu toutes ces années cachés dans l'Allemagne nazie. Menés par un dénommé Kowalski, aguerris et radicaux, les partisans sont extrêmement méfiants, mais Curtis parvient à gagner leur confiance en soignant une de leur avec de la pénicilline. Repérés par les soviétiques, ils parviennent toutefois à redécoller, non sans causer quelques dégâts humains et matériels. Au retour à la base, Hawk est emprisonné pour avoir agi en marge de sa fonction. Pendant ce temps, à l'université de Princeton, le professeur Gödel réussit à ouvrir une porte vers la dimension parallèle de Kor... et la referme aussitôt, épouvanté par ce qu'il y découvre. Tandis que Hawk est libéré par l'archonte Erlin (on n'emprisonne pas un héros de guerre !), l'archonte Dyo apporte inversement son soutien au Kremlin, par l'intermédiaire de Yaponchik. Ce « Vor » (voleur de la mafia russe) assassine le général Patton pour lui dérober un artéfact doté d'une puissance occulte prodigieuse : la mystérieuse chambre d'Ambre...


L'Histoire Secrète – La Chambre d'Ambre
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 17 juin 2009
Nombre de pages : 48

Mon avis : Depuis que ce blog a ouvert ses portes, il y a de cela deux mois, s’il y a bien une bande dessinées qui tient le haut du pavé, c’est L’Histoire Secrète dont je vous propose ici la critique du quinzième tome. Cependant, s’il y a bien une chose que l’on peut retenir au sujet de cette série, c’est l’alternance entre bons et mauvais volumes et l’impression que, malgré un potentiel de départ intéressant, on est plus du coté du gâchis que du chef d’œuvre absolu. Mais bon, comme nous sommes encore loin d’une éventuelle conclusion, je pense qu’il est grand temps de nous préoccuper de ce quinzième volume, La Chambre d’Ambre. Déjà, un bon point que l’on a put constater depuis quelques albums : la constance d’Igor Kordey qui livre désormais un travail impeccable sur lequel il n’y a rien à redire ; plus le temps passe, plus il se bonifie, comme le bon vin, et sincèrement, moi qui apprécie son style si particulier, c’est franchement agréable – et qu’il est loin le temps de ses brouillons informes dans le premier cycle… Du point de vue du scénario, c’est du Pécau tout craché comme on à l’habitude désormais sur la série : celui-ci poursuit son petit bonhomme de chemin, faisant évoluer l’intrigue à pas d’escargots, multipliant à la fois les protagonistes secondaires, les apparitions de personnalités historiques et quelques petites révélations pour le moins bienvenues (dont l’identité de l’espion à la solde des soviétiques dont Curtis cherchait l’identité dans le douzième tome déjà !). Certes, une fois de plus, l’on ressort de ce nouveau tome avec plus d’interrogations que de réponses aux anciennes énigmes mais cela importe peu, la mayonnaise ayant bien prit cette fois. De plus, le talent de Pécau à lier le moindre événement apparemment mineur de l’Histoire à sa saga éclate encore et l’on retrouve, cette fois ci, pèle mêle, la mort du Général Patton, le mystère de la disparition de la Chambre d’Ambre (qui donna son nom au quinzième tome), les unités juives de l’armée britannique qui cherchaient à se venger des anciens nazis dans l’Allemagne occupée et bien d’autres encore. Une chose est sure, l’on peut ne pas aimer L’Histoire Secrète, mais reconnaissons au moins à Jean-Pierre Pécau le mérite de maîtriser son sujet, au moins du point de vu historique. Bref, La Chambre d’Ambre, s’il n’est pas forcement le meilleur volume de la saga, n’en reste pas moins réussi et possède un scénario plutôt captivant ; l’intrigue continue à se développer, petit à petit, et l’on lit le tout avec un certain plaisir, plus pour suivre la suite des pérégrinations de personnages qui sont devenus, au fil des années, de vieux compagnons de route et aussi, après tout ce temps, par curiosité de savoir ce que tout cela donnera au final.


Points Positifs :
- Comme je le disais dans ma critique, avec L’Histoire Secrète, on alterne entre bons et mauvais tomes, et, ici, force est de constater que nous avons droit a un bon album : intrigue captivante, on retrouve les protagonistes traditionnels qui étaient en vacances dans Les Veilleurs et l’ensemble fourmille de bonnes idées plutôt bien exploitées.
- Encore une fois, c’est les connaissances historiques de Jean-Pierre Pécau sont pour le moins impressionnantes, de même que la façon dont il les utilise pour son scénario ; même si parfois, cela peut embrouiller ce dernier.
- D’ailleurs, sur ce point, je me coucherais moins bête ce soir puisque je dois reconnaître que je n’avais jamais entendu parler de cette mystérieuse Chambre d’Ambre de Catherine II et que, du coup, cela m’a poussé à aller effectuer quelques recherches intéressantes sur le net. Comme quoi, toutes les occasions sont bonnes pour se cultiver un peu.
- Incroyable, Dyo fait enfin son grand retour !
- Encore une fort belle couverture.

Points Négatifs :
- Par moments, c’est tout de même un peu tiré par les cheveux tout cela et si les multiples références historiques de Pécau sont appréciables voir pertinentes, tout ne fonctionne pas, surtout quand on se tape des dialogues sans fin afin que le scénariste puisse placer toutes ses explications.
- De plus, après tant de tomes décevants depuis le début, je pense que beaucoup de lecteurs ont abandonné cette série depuis longtemps, surtout que celle-ci s’éternise en longueur…

Ma note : 7/10

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