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jeudi 5 mars 2020

Salem


Salem

Après une histoire d'amour malheureuse, Ben Mears, écrivain à succès, revient dans sa ville natale pour écrire son prochain roman. En passant devant une vieille maison abandonnée, Marsten House, il envisage de s'installer. Mais le vieux manoir vient d'être vendu à un mystérieux monsieur Straker. Dans le parc, Ben rencontre une belle jeune femme, Susan Norton. Il s'installe dans une chambre en ville et se met à écrire, sans pouvoir se dégager d'un étrange sentiment que les choses ne sont pas tout à fait à leur place. Quand le petit Ralphie Glick disparaît et que son frère sombre dans un coma inexplicable, le regard de Ben se tourne de nouveau vers Marsten House et ses étranges habitants, Straker et Barlow. Mais il ne parvient pas à retrouver confiance, et l'horreur se poursuit.


Salem
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Horreur
Première Parution : 17 octobre 1975
Edition Française : 25 février 2009
Titre en vo : Salem's Lot
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Christiane Thiollier
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 827

Mon avis : Depuis hier, Stephen King est indéniablement a l’honneur sur ce blog, et donc, après mes critiques de ÇaSimetierre et Le Fléau, puis celle de Charlie, c’est un autre roman du maitre de l’horreur moderne qui a droit de citer sur ce blog, Salem. Pour la petite histoire, celui-ci est le second ouvrage de Stephen King qui venait tout juste de connaitre le succès avec un certain Carrie, œuvre qui, je le pense, il est inutile de présenter. Ceci étant dit, car cela a son importance, c’est le postulat de départ de Salem qui annonce de fort belle manière la couleur : formidable hommage a un certain Dracula de Bran Stocker, Salem possède bien des points communs avec le plus grand roman vampirique de tous les temps. En effet, ici, Stephen King pose la question, ma foi, intéressante, de savoir ce qui se passerait si Dracula choisirait, plutôt que le Londres victorien, de faire son retour dans une petite ville paumée du Maine ; ici, point de science triomphante de la fin du dix-neuvième siècle, point de personnages surs d’eux et de leur supériorité scientifique mais tout juste des habitants d’une banalité affligeante vivant dans une petite ville sans intérêt, et ce, dans l’Amérique des années 70, c’est-à-dire, une Amérique post-Vietnam, post-Watergate et où ni Dieu ni science n’a plus vraiment droit de citer. Bref, d’entrée de jeu, Stephen King part du postulat que dans le cas présent, Dracula, enfin, son équivalent du moment, un certain Barlow, a toutes les chances de l’emporter, les habitants de Jerusalem’s Lot n’étant que du bétail, mais, bien sur, les choses ne se passeront pas forcément comme prévues et résistance il y aura. Bien entendu, je ne compte pas faire de révélations quand au déroulement de l’intrigue et encore moins sur sa conclusion, disons juste que Salem est un fort bon Stephen King, qu’on y retrouve déjà tout ce qui fera les qualités et les défauts de l’auteur, c’est-à-dire, un sens narratif captivant et une montée en puissance de l’horreur indéniable mais aussi un peu trop de tergiversations au départ quand aux trop nombreuses descriptions de la vie quotidienne des personnages. Ceux qui auront lu Dracula se plairont a reconnaitre les nombreux points communs entre les deux œuvres et ne perdront pas une miette de ce fort bon roman qui, sans être excellent, n’en reste pas moins fort bon, surtout que cette édition, plus récente, comporte aussi deux courtes nouvelles liées a l’histoire principale et de nombreuses scènes coupées dont certaines sont plutôt intéressantes. Bref, un incontournable pour tout fan de Stephen King qui se respecte !


Points Positifs :
- Un fort bon hommage à Dracula et, dans un sens plus large, a toutes les œuvres de vampires en général. Les amateurs de l’œuvre de Stocker reconnaitront bien des points communs entre les deux romans, quand aux fans de vieux films de vampires, ils souriront devant les nombreux clins d’œil a ceux-ci.
- Déjà ici, on trouve la patte de Stephen King : longues descriptions de la vie quotidienne des habitants d’une bourgade paumée et sans intérêt de la cote nord-est des Etats-Unis, lente montée en puissance de l’élément horrifique jusqu’à l’explosion finale qui, souvent, laisse la plupart des protagonistes sur le carreau.
- Si l’hommage a Dracula est évidant, celui aux maisons hantées l’est également, Marsten House étant quasiment un personnage a part entière. Accessoirement, la ville de Jerusalem’s Lot est souvent décrite comme s’il s’agissait d’un être vivant.
- Cette édition est agrémentée de scènes coupées que l’auteur à souhaiter nous proposer ainsi que de deux nouvelles liées a Jerusalem’s Lot et qui, franchement, méritent le détour, particulièrement la seconde, excellente, et qui a de faux airs de Lovecraft.

Points Négatifs :
- Le principal défaut de Salem est le fait que Stephen King perd beaucoup trop de temps a s’attarder en nombreuses descriptions qui, parfois, sont un peu inutiles ; certes, son style est ainsi et ce n’est pas inintéressant si on y pense bien, mais bon, présenter la vie quotidienne des habitants d’une ville, c’est une chose, surtout quand on y immisce petit a petit les éléments horrifiques qui bouleverseront tout cela, mais quand ceux-ci prennent le pas sur le reste, quand ils ralentissent l’intrigue, cela devient problématique.
- Surtout qu’il y a énormément de personnages et que la plupart n’ont pas un grand rôle, du coup, il est facile de s’y perdre par moments.

Ma note : 7,5/10

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