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vendredi 6 mars 2020

Bazaar


Bazaar

Événement à Castle Rock, petite ville provinciale où les nouveautés se font rares, et où tout le monde se connait : un nouveau magasin, Le Bazar des Rêves, va ouvrir. Son propriétaire, Leland Gaunt, se révèle être un homme charmant et charismatique. Son magasin connaît vite un grand succès, car chacun y trouve exactement ce qu'il désire profondément, même s'il ne savait pas de quoi il s'agissait quelques minutes avant. On y trouve une foule d'objets hétéroclites comme une paire de lunettes d'Elvis Presley, une amulette qui guérit l'arthrite ou encore une carte de baseball dédicacée par un joueur mythique. Au lieu d'argent, Gaunt demande souvent un petit service à la personne, un simple tour à jouer, un petit message à déposer à un habitant de Castle Rock. Mais sous leurs apparences anodines, ces petits tours commencent à dresser les habitants les uns contre les autres et à raviver des tensions enfouies en jouant habilement sur leurs paranoïas.


Bazaar
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 8 octobre 1992
Edition Française : 1 décembre 1995
Titre en vo : Needful Things
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : William Olivier Desmond
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 830

Mon avis : Depuis que je vous propose les critiques des œuvres de ce véritable maitre de l’épouvante moderne qu’est Stephen King, en dehors de Salem et du Fléau, ouvrages que je n’ai découvert que très récemment, pour le reste, je vous ai parler de romans que j’ai découvert il y a bien longtemps – voir ÇaSimetierreCharlie et Carrie. Ainsi, il était grand temps de me lancer dans des ouvrages du sieur King que je ne connaissais pas encore, et vu que le synopsis de départ de Bazaar avait éveiller mon intérêt depuis pas mal de temps, je n’ai pas trop hésiter avant de franchir le pas et plonger dans ce qui est sans nul doute l’une des œuvres les plus réussies de l’auteur qu’il m’est été donné de lire. Car oui, inutile de tourner plus longtemps autour du pot, Bazaar est un superbe ouvrage et un excellent Stephen King : bien entendu, nous restons loin du sans faute absolu qu’est Ça, cependant, dans son genre et malgré quelques défauts (longueurs par moments et une fin un peu, comment dire, spéciale), Bazaar est l’exemple parfait que Stephen King, souvent décrié par un certain public, est un formidable auteur qui en partant d’une idée de départ simpliste, réussi le tour de force de la rendre géniale, de captiver le lecteur, et ce, tout en usant encore et toujours de ses traditionnels tics d’écriture, c’est-à-dire, en nous narrant la vie quotidienne et apparemment sans histoires d’une petite bourgade américaine tout en nous en montrant ses défauts et, accessoirement, pointer du doigt la culture américaine. Car plus qu’un roman fantastique, plus que cet inquiétant et charismatique Leland Gaunt, méchant oh combien réussi, plus que ces protagonistes, une fois de plus nombreux et une histoire qui vous tiendra en haleine du début a la fin, ce qui ressort de Bazaar, avant tout, c’est une formidable critique de la société de consommation actuelle et de cette volonté, pour ne pas dire cet égoïsme voir une certaine folie, qui poussent les gens a se procurer tout un tas d’objets et autres gadgets qui ne leur servent absolument a rien. Ainsi, environ deux décennies avant notre époque actuelle où tant de gens sont prêt à s’endetter ou ne pas manger a leur faim afin de posséder le dernier téléphone ou console de jeux à la mode, Stephen King, dans Bazaar, nous montre formidablement comment l’humain, dans sa grande stupidité, est capable de tout faire, y compris le pire, afin de posséder la moindre babiole sans importance… Ajoutons a cela la façon, diabolique au possible, dont Leland Gaunt manipule tout ce joli monde, ne faisant finalement, a chaque fois, qu’attiser de vieilles rancœurs qui existaient a la base et vous comprendrez sans nul doute pourquoi la lecture de Bazaar m’aura laisser dans un tel état d’enthousiasme ; franchement, un excellent Stephen King !


Points Positifs :
Bazaar est une formidable critique de la société de consommation et de la folie (ou de la stupidité) que poussent beaucoup de gens à faire tout et n’importe quoi pour posséder le moindre gadget a la mode. Dans ce livre, tous ces gens qui se bousculent au Bazar des Rêves ressemblent fortement à tous ceux qui font la queue, toute la nuit, pour se procurer une énième version d’un vulgaire téléphone, une console de jeux voir un album d’un quelconque groupe célèbre.
- Stephen King fait très fort de la façon où il fait agir son méchant de l’histoire, Leland Gaunt : par le biais de soit disant simples blagues innocentes, il manipule tout ce jolie monde et pousse ces derniers à s’affronter jusqu’à la mort. Bien évidement, Leland Gaunt, aussi diabolique soit-il, n’invente rien puisque les rancœurs entre les habitants existaient déjà a la base, celui-ci ne faisant, finalement, que les pousser au pire.
- Leland Gaunt, bien entendu, un méchant charismatique comme je les aime !
- Oui, une fois de plus, Stephen King use et abuse de toutes ses vieilles ficelles traditionnelles – longues descriptions de la vie quotidienne d’une petite bourgade perdue nord-américaine, vieilles rancœurs entre les habitants, nombreux protagonistes, lente montée de l’élément horrifique ou fantastique – cependant, force est de constater qu’une fois de plus, ça marche et que l’on est rapidement captiver par l’intrigue.
- La façon dans les habitants de Castle Rock perdent les pédales une fois passés par la boutique de Leland Gaunt apporte tout un tas de scènes franchement excellentes.
- Un postulat de départ – un étrange marchand qui s’installe en ville et qui en vendant ses marchandises, commence à pousser les habitants de celle-ci a peter les plombs – que l’on pourrait qualifier de simple mais qui n’en reste pas moins efficace.  

Points Négatifs :
- La fin, que je ne dévoile pas ici, est tout de même un peu tirée par les cheveux.
- L’un des problèmes récurrents avec Stephen King, c’est qu’a force de décrire tout et n’importe quoi, par moments, il y a quelques longueurs quoi qu’il faut bien reconnaitre que dans le cas présent, celles-ci soient infimes.  

Ma note : 8,5/10

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