Le
Manoir de l'Enfer
Vous
avez fait la plus grande erreur de votre vie en vous réfugiant dans le Manoir
de l'Enfer. La terrible tempête qui fait rage au-dehors ne représente qu'un
bien faible danger, comparée aux terrifiantes aventures qui vous attendent à
l'intérieur de cette demeure maléfique. Qui peut dire combien de voyageurs
malchanceux, cherchant comme vous un abri, ont péri dans les murs du Manoir du
Comte de Brume. Sachez que la nuit qui commence s'inscrira pour toujours parmi
les plus effroyables souvenirs de votre existence... si toutefois vous vivez
assez longtemps pour en garder mémoire. Deux dés, un crayon et une gomme sont
les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS
seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à
combattre. Alors, Bonne chance…
Série
: Défis
Fantastiques n°10
Auteur : Steve Jackson
Titre original : House of Hell
Illustration
de la couverture : Ian Miller
Illustrations
intérieures : Tim Sell
Traduction : Michel
Zénon
Année
de l’édition Anglaise : 1984
Sortie
de l'édition Française : février 1985
Edition
Française : Editions
Gallimard (Folio Junior)
Nombre
de paragraphes : 400
Mon
avis : Après vous avoir parlé du plutôt
moyen Le Marais aux Scorpions, j’aborde maintenant Le Manoir de l’Enfer,
sans nul doute l’un des titres les plus connus et le plus réussis de la série
des Défis Fantastiques, voir même, du genre dans un sens plus large
du terme. En effet, et trente ans après sa sortie, il apparait que ce livre jeu
qui dès sa sortie, se démarquait notablement de ses prédécesseurs de par son
ambiance horrifique et le genre abordé – ici, pas de Fantasy mais une intrigue
de film d’horreur digne des plus grands longs métrages du genre – n’a pas perdu
ne serait-ce qu’une once de son intérêt premier ; certes, pour les plus
jeunes d’entre nous qui n’ont pas connus l’époque bénie des LDVELH et
qui sont tombés dans les jeux vidéo étant petits, ce Manoir de l’Enfer ne
leur dira pas grand-chose, mais pour les autres, tous les autres, trentenaires
et quadras qui, enfants ou adolescents, ont un jour lointain, pénétrer dans le
Manoir du Comte de Brume… que de souvenirs ! Avec un Steve Jackson en
pleine forme et qui était absent de la série, qu’il avait lancé en compagnie de
Ian Livingston, depuis une certaine Galaxie Tragique, livre jeu original mais qui n’était pas resté dans les
annales, Le Manoir de l’Enfer est sans nul doute l’un des plus
grands Défis Fantastiques : de par son ambiance, comme je l’ai
dit bien entendu, qui joue énormément dans le sentiment d’immersion du lecteur,
de par l’utilisation judicieuse de nombreux clichés du genre ainsi que
par quelques coups de théâtres savamment amenés et bon nombres de scènes tout
simplement cultes. Finalement, le seul défaut que l’on pourrait reprocher à ce
titre est son extrême difficulté, du moins, pour un néophyte du genre :
des objets indispensables à la réussite de la quête, des protagonistes à
rencontrer, des pièces à visiter et d’autres, en aucune façon. Mais
contrairement à un Ian Livingstone ou 9 fois sur 10, ce chemin imposé doit tout
au hasard, dans Le Manoir de l’Enfer, ce dernier possède une
certaine logique et n’est pas frustrant pour le joueur, ce qui, croyez-moi,
change énormément la donne et apporte un plus indéniable a un titre qui le
mérite bien.
-
Sans nul doute l’un des titres les plus réussis du genre, ne serais ce que pour
son scénario qui certes, use et abuse des poncifs du genre horrifique mais ce,
de façon plutôt intelligente et non déplaisante ; en effet, le sentiment
d’immersion est total et par moments, on se croirait dans un véritable film
d’horreur.
-
Comparer à 99% des LDVELH, au moins, nous ne nous trouvons pas dans
un univers de Fantasy vu et archi-revu jusqu’à la nausée.
-
Une certaine impression de liberté : certes, il existe quasiment un seul
chemin pour parvenir au but mais on peut visiter, ou pas, bien des pièces de la
demeure et même, si le cœur vous en dit, vous lancer dans certaines parties de
celles-ci où la mort sera forcément au rendez-vous mais vu que les paragraphes
pour y parvenir sont tellement bien écrits, ceux-ci valent le détour.
-
Le Manoir en lui-même, le Comte de Brume, le Majordome, les adeptes du diable
avec leurs têtes de boucs, le bossu. Un casting intéressant et un bestiaire
fidèle au genre (goules, zombies, etc.) et qui colle parfaitement à l’ambiance.
-
Les illustrations de Tim Sell collent bien à l’ambiance de l’intrigue.
Points
Négatifs :
- Le
Manoir de l’Enfer est tout de même un livre jeu plutôt ardu a finir,
ne serais ce que pour son chemin imposé, surtout pour les néophytes, peu
habituer du genre, mais même ainsi, sa difficulté n’est pas insurmontable comme
dans d’autres titres et, surtout, contrairement à pas mal d’œuvres de
Livingston, ce chemin imposé n’est pas entièrement illogique, bien au
contraire.
-
Je dois avouer que ce livre, aussi bon soit-il, fait partie de ceux que je n’ai
jamais réussi à finir à la loyale ; à chaque fois, il me manquait un
élément ou deux. Heureusement, il existe tant de sites qui proposent de belles
et intéressantes solutions et autres cartes du manoir…
Ma
note : 9/10
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