L'Histoire
Secrète – La Fin de Camelot
En
1948, un gros porteur militaire américain s'apprête à se poser sur la base de
Groom Lake, en provenance de Nagasaki. A son bord, un mystérieux sarcophage de
plomb, hautement secret se met à chauffer la carlingue, au point d'endommager
les moteurs ! L'avion finit par amerrir et couler au fond du Lac Tahoe, au
Nevada, dans des eaux qui alimentent Las Vegas. Dans les jours qui suivent, la
mafia qui contrôle les casinos de la capitale du jeu en perd son latin. Les
machines à sous décrochent le Jackpot en même temps et on ne compte plus les
infarctus fulgurants aux tables de poker. Meyer Lanski, l'un des plus puissants
parrains de l'époque, se doute qu'une perturbation des cartes est à l'origine
de tout ce bordel. Deux ans plus tard, le producteur de cinéma Howard Hugues
loupe son amerrissage sur le même lac, sur le rivage duquel il a sa villa. Son
avion coule jusqu'à venir s'encastrer dans celui du gros porteur. Contre toute
attente, quand on repêche son corps 3 heures plus tard, Hugues est toujours
vivant ! Il est néanmoins transformé durablement, plus puissant et plus
mystique. Avec l'aide de la mafia, il va fomenter l'assassinat de JF Kennedy...
L'Histoire Secrète – La fin de Camelot
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 21
avril 2010
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Il est toujours difficile, dans une
série aussi longue, de se renouveler à chaque fois, et, forcement, la qualité
des différents tomes peut s’en ressentir. Avec L’Histoire Secrète, cela fait longtemps que j’ai compris que l’on ne pourra se
faire une idée objective de celle-ci quand on parviendra à sa conclusion, et
que, forcément, il est bien difficile de juger chaque volume séparément.
Cependant, si certains de ceux-ci, comme par exemple le précédant, Opération Kadesh, semblent être ce que l’on appelle des tomes de
transitions, La fin de Camelot, dix-huitième chapitre de la série,
mérite largement que l’on s’y attarde, ne serais-ce que pour le nombre
d’événements importants qui y ont lieu. En effet, ici, Jean-Pierre Pécau se
donne a cœur joie, utilisant ses personnages, anciens comme nouveaux, laissant
entendre que de vieilles menaces pourraient ressurgir comme on le devine (y
compris l’identité) dans les premières pages, faisant le lien entre le
protagoniste « humain » le plus important de la série, Curtis,
et une petite nouvelle apparue dans le tome précédant, une jeune hongroise
rescapée de la révolution de Budapest matée dans le sang par l’armée rouge
(j’avoue qu’il m’a fallut quelques pages pour me rendre compte de son identité
réelle) et qui pourrait fort bien le remplacer a terme (après tout, Curtis
commence a prendre de l’âge), la mort d’un ancien adversaire, Saint-James
Philby, et, Pécau oblige, forcement, une multitudes de références a des
personnages réels et a des événements qui ont jalonnés les années 50 et 60.
Ainsi, l’on retrouve pèle mêle des figures comme Howard Hughes, Léonid Brejnev
et Lee Harvey Oswald pour ne citer que les plus connus. Quand a l’intrigue, une
fois de plus, Pécau nous fait voir du pays et on ira de Moscou à Beyrouth, en
passant par Las Vegas et Dallas, où Pécau, assez malicieusement, nous donne sa
propre théorie du complot qui visa JFK, utilisant pour cela quelques détails,
ma foi assez troublants quant à la physionomie d’Oswald. Je n’en dis pas plus mais
je ne nie pas que ceux-ci m’ont bien plut… La fin de Camelot est
donc, pour moi, un bon tome de cette longue saga qu’est L’Histoire
Secrète, cependant, il souffre d’un défaut pour le moins important et qui
survint régulièrement au fil des volumes de cette série, c’est-à-dire, sa trop
grande dispersions : personnages, lieux, intrigues, on saute du coq a
l’âne toutes les trois ou quatre pages, le plus souvent, sans qu’il y ait le
moindre lien. Dommage car, du coup, on a du mal à ressentir du plaisir au cours
de la lecture, surtout que, comme je l’ai dit, il y avait quelques événements
majeurs qui, du coup, n’ont peut-être pas eu le traitement qu’ils auraient
mérités…
Points
Positifs :
- Mine
de rien, il s’en passe des choses dans ce dix-huitième tome de L’Histoire
Secrète, et, ne serais-ce que pour la disparition de l’un des plus anciens
adversaires d’Erlin, je veux bien évidement parler de Saint-James Philby, cet
album vaut le coup.
-
Tout un tas de bonnes idées mise en avant par un Pécau complètement
déchainé et qui nous donne sa version, pour le moins singulière, de
l’assassinat de JFK ; Mafia, CIA, Howard Hugues, un beau petit complot des
familles où seul les russes sont absents – mais dindons de la farce – avec…
deux Oswald !? Mais c’est quoi cette histoire !?
-
Ne serais-ce pas notre très cher Guillaume de Lecce qui serait dans le
Sarcophage ?
-
Rien à dire sur Igor Kordey qui livre une prestation plutôt correcte et sans
grosse fausses notes cette fois-ci.
Points
Négatifs :
- Malheureusement,
le trop grand nombre de protagonistes, de lieux et d’intrigues parallèles font
que l’on se retrouve avec un album pour le moins décousu où l’on passe du coq à
l’âne toutes les trois ou quatre pages.
-
Bon, je ne veux pas être méchant mais quand on nous dit depuis dix tomes –
voir Les Sept Pilier de la Sagesse – que Saint-James Philby est quasiment
aussi puissant qu’un Archonte, on était en droit d’attendre un affrontement un
peu plus spectaculaire face a Erlin ; certes, ce dernier l’aurait emporter
au vu de ses pouvoirs, mais là, Philby se prend une branlée et ce n’est
vraiment pas crédible.
Ma
note : 6,5/10
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