Le
Triomphe de Dune
Dune
a été détruite. Le Maître du Tleilax, a entrepris de faire renaître les vers
producteurs de l'Épice dans ses cuves axlotl. Sheeana et Duncan Idaho, à bord
de leur non-vaisseau qui leur permet de fuir l'Ennemi à travers d'autres
dimensions, ont créé les gholas de tous les personnages importants du cycle, en
vue de la bataille finale qui décidera du sort de l'humanité. L'Ennemi, ce sont
les machines pensantes, Omnius et Erasmus, qui ont adopté l'apparence d'un
vieux couple. Et ils ont lancé à l'assaut des mondes humains une Myriade de
Danseurs-Visages. Dune saura-t-elle renaître de ses cendres ?
Le Triomphe de Dune
Auteur
: Brian
Herbert, Kevin J. Anderson
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 07 août 2007
Edition
Française : 16 mai 2012
Titre en
vo : Sandworms
of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Patrick
Dusoulier
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 640
Mon
avis : On ne va pas se mentir, Les
Chasseurs de Dune, œuvre du duo composé de Brian Herbert et de Kevin J.
Anderson, avait été loin de tenir la comparaison avec le reste de la saga,
écrite, comme chacun sait, par le grand Frank Herbert qui, tout de même,
possédait un style narratif autrement plus aboutit et des idées nettement mieux
maitrisées que ce qu’avaient put nous montrer son fils et le compère de
celui-ci. Cependant, comme je l’avais souligné dans ma critique des Chasseurs
de Dune, même si ce dernier était loin d’être du même acabit que le reste
de la saga de Dune,
j’avais tout de même trouver un certain plaisir à la lecture de cette
suite : après tout, vu la conclusion plutôt abrupte de La
Maison des Mères – dernier volet écrit par Herbert père qui décéda
quelques temps après – j’avais souhaiter découvrir cette conclusion apportée
par le fils même si j’avais parfaitement conscience que celle-ci ne pouvait
qu’être fort différente que celle prévue par l’auteur original – après tout,
j’ai un peu de mal à croire à cette idée de disquettes retrouvées une dizaine
d’années après le décès de Frank Herbert et qui dévoileraient les grandes
lignes du roman à venir… Mais bon, comme je l’avais dit précédemment, j’avais
plutôt apprécié Les Chasseurs de Dune, malgré ses faiblesses
évidentes et ce fut donc avec une curiosité certaine que je me suis plongé dans
la lecture de sa suite, Le Triomphe de Dune, conclusion définitive
de ce fabuleux cycle de science-fiction qu’est Dune. Disons le tout
de suite, on retrouve naturellement les défauts déjà présents dans le roman
précédent : les deux auteurs n’ont pas le talent narratif de Frank Herbert
et on pas mal de mal à captiver autant le lecteur que leur illustre
prédécesseur qui n’avait pas son pareil pour nous livrer de superbes réflexions
métaphysiques, de pertinentes pensées sur la place de la religion, sur les
dangers du pouvoir et sur les méandres de la politique. Plus simpliste, plus
grand public, Le Triomphe de Dune, comme Les Chasseurs de
Dune, découle tranquillement un récit de SF plutôt convenu auquel il manque
le souffle épique de la saga originale. Bien entendu, le fan de Dune,
frustré de ne jamais avoir connu la conclusion de l’œuvre d’Herbert, ne pourra
que se jeter dans la lecture de ces deux romans, ne serais-ce que par simple
curiosité, mais bon, en toute sincérité, comment ne pas reconnaitre que tout
cela manque de panache, que les protagonistes ne sont pas développés comme ils
l’auraient mérité et que cette fameuse guerre entre l’humanité et les machines
est un peu traitée par-dessus la jambe. Herbert aurait-il fait mieux ?
Indéniablement, oui ! Et même si son idée de départ pour son dernier volet
de Dune était le même que celui proposé par son fils et son
compère, le traitement en aurait été différent, en tout cas, plus marquant pour
des lecteurs fatalement déçus par une conclusion sympathique mais loin d’être à
la hauteur de ce que l’on attendait pour ce qui restera comme étant un des plus
grands cycles de science-fiction de tous les temps…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de connaitre la conclusion de cet excellent cycle de SF qu’est Dune et
de pouvoir, finalement, faire nos adieux à cet univers qui aura émerveillé des
millions de lecteurs de part le monde. Certes, ce n’est pas parfait, loin de
là, certes, Frank Herbert n’est plus là, mais bon, parfois, avoir droit à une
conclusion pas parfaite, c’est mieux que de ne pas avoir de conclusion du tout.
-
Brian Herbert et Kevin J. Anderson possèdent un style plus simpliste que celui
de Frank Herbert mais qui est peut-être plus efficace pour le grand public.
-
Amateurs de happy-end, vous allez être servis !
Points Négatifs :
-
Bon, on ne va pas se mentir : Le Triomphe de Dune reste
largement inférieur à ses prédécesseurs écrits par Frank Herbert. Les deux
auteurs n’ont pas le talent de ce dernier et cela se ressent à la lecture de
cette suite.
-
Si avec Les Chasseurs de Dune, cela passait encore un peu, c’est un
peu plus difficile avec ce nouveau volet : une fois de plus, il y a pas
mal de longueurs pour le moins discutables, pas mal d’idées sont fort mal
exploitées, certains deus ex machina sont tout de même navrants, quand au
happy-end final, s’il est sympathique, disons qu’il est un peu trop facile pour
être honnête.
-
L’affrontement entre l’humanité et les machines est traitée d’une manière bien
trop manichéenne à mon avis.
-
La problématique des gholas qui aurait put être une bonne idée et qui fut mal
maitrisée au point de nous donner l’impression de quasi-immortalité pour tout
ce petit monde.
-
Certains fans de Dune passeront outre cette soit disant
conclusion en se disant que celle-ci n’est qu’un moyen pour le fils d’Herbert
et son comparse de se faire de l’argent facile. Après, on peut également
apprécier cet ouvrage en reconnaissant que ce constat n’est pas tout à fait
faux…
Ma note : 6,5/10
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