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jeudi 7 juillet 2022

Prométhée – Antechton


Prométhée – Antechton
 
Durant l’hiver 1994, le professeur Turan fait faire une visite de la cité souterraine de Saratli (actuelle Cappadoce, en Turquie) à son fils Hassan. Sept étages de galeries, de couloirs, de caches, jadis creusés par les premiers chrétiens dans le tuf volcanique, pour se protéger des abbassides et des omeyyades. Il lui avoue alors qu’il a accepté une nouvelle proposition de fouilles archéologiques, dans la région de l’Epire, en Grèce. Cette civilisation lui refait penser au mécanisme d’Anticythère et aux découvertes incroyables de l’époque antique. Parmi celles-ci, les savants grecs avaient émis l’hypothèse qu’une anti-Terre jumelle, appelée Antechton tournait elle aussi autour du soleil, mais qu’elle était invisible depuis la Terre, car précisément cachée par le soleil. Quelques temps plus tard, après la mort de son ami Kostas, Turan était allé cacher un mystérieux objet dans une des caches de la cité de Saratli. Enfin, bien plus tard, lors de son bond temporel dans le Paris de 1838, Turan rend visite au savant Jean-Charles Peltier. Dans sa demeure parisienne, il lui fait rencontrer son ami extraterrestre, en l’invitant évidemment à ce qu’il le regarde à travers un miroir, afin de ne pas perdre la vue…
 

Prométhée – Antechton
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Jean Diaz
Couleurs : Vyacheslav Panarin
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 10 février 2021
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de vous proposer les critiques de deux œuvres du sieur Christophe Bec, Olympus Mons et Le Fulgur, deux œuvres plutôt courtes et, accessoirement, achevées, ce qui n’est pas le cas de l’une des créations les plus connues de l’auteur, un certain Prométhée. Longue d’une vingtaine de volumes, je n’avais pas eu l’occasion de revenir dessus depuis la première année d’existence de ce blog, c’est-à-dire, il y a deux ans. Cependant, alors que, il y a quelques semaines, un vingt-deuxième tome de Prométhée était paru, je me suis dit que l’occasion était parfaite pour rattraper mon retard et vous proposer la critique du vingt-et-unième volet de la saga de SF du sieur Bec, paru, elle, en 2021, et que je n’avais pas encore eu le courage de lire jusqu’à présent… Il faut dire que cela fait bien longtemps que je n’attends plus grand-chose de Prométhée et, par ailleurs, ma critique du vingtième tome de la saga était pour le moins claire vis-à-vis de mon ressentit de cette œuvre interminable qui, pourtant, possédait un potentiel de départ pour le moins intéressant. Le problème c’est que, au fil des tomes et des années, Prométhée s’était perdu dans des complications pour le moins inutiles, une multiplication des sous intrigues et des protagonistes qui n’arrangeaient rien, sans oublier, de multiples voyages dans le temps peu compréhensibles et, histoire d’enfoncer le clou, un changement de dessinateur plutôt malvenu, Jean Diaz ayant succédé a un Stefano Raffaele qui n’était peut-être pas un génie mais qui, au moins, tenait plus ou moins la baraque, ce qui n’est plus vraiment le cas désormais. Bref, en lisant ce vingt-et-unième tome de Prométhée, la première chose que j’ai envie de vous dire, c’est que je suis dans le même état d’esprit qu’a l’issu des volumes précédents… On retrouve nos nombreux protagonistes disséminées a droite et a gauche, y compris dans le temps, on se coltine des souvenirs d’enfance de certains, on nous parle un peu de la fameuse Expérience de Philadelphie et, après une démonstration de force des aliens, on se demande pourquoi ces derniers n’ont tout simplement pas annihilé toute résistance humaine ? Bref, le lecteur des débuts s’accrochera une fois de plus, ne serais-ce que, après tant d’années et d’argent dépensé, il aimerait bien connaitre le fin mot de l’histoire, mais bon, cela, sans le moindre enthousiasme, sans la moindre envie et, quelque part, c’est le plus navrant…
 

Points Positifs
 :
- Comme c’est devenu le cas depuis quelques albums, l’intrigue avance encore plus lentement qu’une limace en fin de vie, cependant, si vous êtes fans de la saga depuis ses débuts et si, par curiosité, vous souhaiteriez connaitre le fin mot de l’histoire, ma foi, vous parcourrez cet album, certes, sans grand attrait, mais bon, en vous disant que, après tant d’années, vous n’allez pas abandonner en court de route…
- Même si, scénaristiquement, c’est toujours aussi complexe, même s’il y a tellement de protagonistes qu’on ne sait plus qui est qui, même si l’on se perd facilement au beau milieu de toutes ces sous-intrigues, on sent, tout de même, que Christophe Bec maitrise plus ou moins son sujet et sait où il va. Bref, Prométhée méritera, sans nul doute, une relecture une fois que la saga sera achevée…

Points Négatifs :
- Une série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire, c’est que, une fois de plus, au vu de cet album, on se dit que nous sommes encore très loin d’une quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la base, Prométhée était une BD intéressante et agréable pour les amateurs de SF. Mais à force d’user et d’abuser, comment ne pas lasser les lecteurs ?
- Encore une fois, la désagréable impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose. Il faut dire que, avec un scénario qui avance trop lentement et qui se perd dans une multitude de sous-intrigues, l’exploit serait de ne pas se perdre ! Qui plus est, la logique n’est pas vraiment au rendez vous par moments.
- Pour ce qui est des dessins, il faut reconnaitre que la saga n’a jamais briller particulièrement, cependant, depuis que Stefano Raffaele est parti, il y a quelques volumes, c’est encore pire, Jean Diaz étant, selon moi, beaucoup trop conventionnel et moyen pour, vraiment, livrer une prestation acceptable…
- Il y a eu tellement de personnages depuis le début – sans oublier ceux que l’on suit a divers étapes de leur vie, dans différentes lignes temporelles – qu’il est très facile de s’y perdre et de ne plus savoir, par moments, qui est qui…
- Dans la grande tradition de la série, on se tape une couverture pour le moins moche !

Ma note : 5/10

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