Prométhée
– Antechton
Durant
l’hiver 1994, le professeur Turan fait faire une visite de la cité souterraine
de Saratli (actuelle Cappadoce, en Turquie) à son fils Hassan. Sept étages de
galeries, de couloirs, de caches, jadis creusés par les premiers chrétiens dans
le tuf volcanique, pour se protéger des abbassides et des omeyyades. Il lui
avoue alors qu’il a accepté une nouvelle proposition de fouilles
archéologiques, dans la région de l’Epire, en Grèce. Cette civilisation lui
refait penser au mécanisme d’Anticythère et aux découvertes incroyables de
l’époque antique. Parmi celles-ci, les savants grecs avaient émis l’hypothèse
qu’une anti-Terre jumelle, appelée Antechton tournait elle aussi autour du
soleil, mais qu’elle était invisible depuis la Terre, car précisément cachée par
le soleil. Quelques temps plus tard, après la mort de son ami Kostas, Turan
était allé cacher un mystérieux objet dans une des caches de la cité de
Saratli. Enfin, bien plus tard, lors de son bond temporel dans le Paris de
1838, Turan rend visite au savant Jean-Charles Peltier. Dans sa demeure
parisienne, il lui fait rencontrer son ami extraterrestre, en l’invitant
évidemment à ce qu’il le regarde à travers un miroir, afin de ne pas perdre la
vue…
Prométhée – Antechton
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Jean
Diaz
Couleurs : Vyacheslav
Panarin
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 10
février 2021
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Ces dernières
semaines, j’ai eu l’occasion de vous proposer les critiques de deux œuvres du
sieur Christophe Bec, Olympus
Mons et Le
Fulgur, deux œuvres plutôt courtes et, accessoirement, achevées, ce qui
n’est pas le cas de l’une des créations les plus connues de l’auteur, un
certain Prométhée.
Longue d’une vingtaine de volumes, je n’avais pas eu l’occasion de revenir
dessus depuis la première année d’existence de ce blog, c’est-à-dire, il y a
deux ans. Cependant, alors que, il y a quelques semaines, un vingt-deuxième
tome de Prométhée était paru, je me
suis dit que l’occasion était parfaite pour rattraper mon retard et vous
proposer la critique du vingt-et-unième volet de la saga de SF du sieur Bec,
paru, elle, en 2021, et que je n’avais pas encore eu le courage de lire jusqu’à
présent… Il faut dire que cela fait bien longtemps que je n’attends plus grand-chose
de Prométhée et, par ailleurs, ma
critique du vingtième
tome de la saga était pour le moins claire vis-à-vis de mon ressentit de
cette œuvre interminable qui, pourtant, possédait un potentiel de départ pour
le moins intéressant. Le problème c’est que, au fil des tomes
et des années, Prométhée s’était
perdu dans des complications pour le moins inutiles, une multiplication des
sous intrigues et des protagonistes qui n’arrangeaient rien, sans oublier, de
multiples voyages dans le temps peu compréhensibles et, histoire d’enfoncer le
clou, un changement de dessinateur plutôt malvenu, Jean Diaz ayant succédé a un
Stefano Raffaele qui n’était peut-être pas un génie mais qui, au moins, tenait
plus ou moins la baraque, ce qui n’est plus vraiment le cas désormais. Bref, en
lisant ce vingt-et-unième tome de Prométhée, la première chose que
j’ai envie de vous dire, c’est que je suis dans le même état d’esprit qu’a l’issu
des volumes précédents… On retrouve nos nombreux protagonistes disséminées a
droite et a gauche, y compris dans le temps, on se coltine des souvenirs
d’enfance de certains, on nous parle un peu de la fameuse Expérience de
Philadelphie et, après une démonstration de force des aliens, on se demande
pourquoi ces derniers n’ont tout simplement pas annihilé toute résistance
humaine ? Bref, le lecteur des débuts s’accrochera une fois de plus, ne
serais-ce que, après tant d’années et d’argent dépensé, il aimerait bien
connaitre le fin mot de l’histoire, mais bon, cela, sans le moindre
enthousiasme, sans la moindre envie et, quelque part, c’est le plus navrant…
Points
Positifs :
- Comme
c’est devenu le cas depuis quelques albums, l’intrigue avance encore plus
lentement qu’une limace en fin de vie, cependant, si vous êtes fans de la saga
depuis ses débuts et si, par curiosité, vous souhaiteriez connaitre le fin mot
de l’histoire, ma foi, vous parcourrez cet album, certes, sans grand attrait,
mais bon, en vous disant que, après tant d’années, vous n’allez pas abandonner
en court de route…
-
Même si, scénaristiquement, c’est toujours aussi complexe, même s’il y a
tellement de protagonistes qu’on ne sait plus qui est qui, même si l’on se perd
facilement au beau milieu de toutes ces sous-intrigues, on sent, tout de même,
que Christophe Bec maitrise plus ou moins son sujet et sait où il va.
Bref, Prométhée méritera, sans nul doute, une relecture une
fois que la saga sera achevée…
Points Négatifs :
- Une
série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire,
c’est que, une fois de plus, au vu de cet album, on se dit que nous sommes
encore très loin d’une quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la
base, Prométhée était une BD intéressante et agréable pour les
amateurs de SF. Mais à force d’user et d’abuser, comment ne pas lasser les
lecteurs ?
-
Encore une fois, la désagréable impression qu’il ne s’est pas passer
grand-chose. Il faut dire que, avec un scénario qui avance trop lentement et
qui se perd dans une multitude de sous-intrigues, l’exploit serait de ne pas se
perdre ! Qui plus est, la logique n’est pas vraiment au rendez vous par
moments.
-
Pour ce qui est des dessins, il faut reconnaitre que la saga n’a jamais briller
particulièrement, cependant, depuis que Stefano Raffaele est parti, il y a
quelques volumes, c’est encore pire, Jean Diaz étant, selon moi, beaucoup trop
conventionnel et moyen pour, vraiment, livrer une prestation acceptable…
-
Il y a eu tellement de personnages depuis le début – sans oublier ceux que l’on
suit a divers étapes de leur vie, dans différentes lignes temporelles – qu’il
est très facile de s’y perdre et de ne plus savoir, par moments, qui est qui…
-
Dans la grande tradition de la série, on se tape une couverture pour le moins
moche !
Ma note : 5/10
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