Le
Fulgur – Au Fond du Gouffre
Le
Docteur de Claudian, illustre savant, développe de façon théorique un
sous-marin conçu dans un alliage révolutionnaire, ne craignant pas les grandes
profondeurs et pourvu d’une source d’énergie inépuisable, la radiofulgurite.
Sans preuve concrète lors d’un congrès scientifique, il est conspué par ses
pairs et devra s’associer à un riche américain, Mr Kens, pour construire son
submersible, Le Fulgur. L’américain demandera en échange d’aller explorer les
fonds marins à la recherche d’un navire rempli d’or pur ayant été englouti par
les flots lors d’une tempête quelques années auparavant. A bord du submersible,
la petite équipe de six spécialistes se compose entre autres d’un journaliste
pour conter au monde la fabuleuse prouesse du docteur. Malheureusement, sur les
lieux du naufrage, rien ne va se passer comme prévu. Une irruption volcanique
va perturber la descente du sous-marin et va l’entrainer au plus profond des
abysses par un phénomène de tourbillon dans une cavité rocheuse complexe. Le
submersible se retrouve ainsi sur une sorte de lac d’eau salé où l’air est
emprisonné par une voute rocheuse à 4000 mètres de profondeur. L’équipe
identifie rapidement une circulation d’air dans la grotte, ce qui les pousse à
croire qu’une issue existe. La recherche de cette sortie va les conduire à
découvrir une flore et une faune qu’ils n’auraient jamais imaginé croiser dans
ces profondeurs.
Le Fulgur – Au Fond du Gouffre
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja
Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur
: Soleil
Genre : Aventure,
Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 19
avril 2017
Nombre
de pages : 64
Mon
avis : Ce qu’il y a de bien, ou pas, avec
Christophe Bec, c’est qu’au moins, avec lui, on est toujours plus ou moins en
terrain familier et que l’on sait, par avance, a quoi s’attendre, ainsi, depuis
quelques années, l’auteur – et parfois dessinateur quoique de moins en moins –
semble suivre deux grandes lignes directrices pour ses diverses œuvres :
l’ufologie, d’abord, et dont son titre le plus connu est Prométhée,
les monstres marins, ensuite, et dont Carthago est
son plus beau fleuron. Le souci, c’est que, du coup, on a l’impression, bien
trop souvent, de lire quasiment a chaque fois la même chose car si, au gré des
diverses œuvres proposées par l’auteur, il y a bien quelques différences, dans
les grandes lignes, on retrouve beaucoup trop souvent la même trame générale –
sur ce point, Olympus
Mons qui reste plutôt une série assez réussie est un bel exemple
de cela tant ses points communs avec Prométhée sont flagrants.
Forcément, il est difficile de ne pas regretter cette facilité scénaristique,
cette absence de prise de risque, surtout que c’est plutôt dommage car malgré
tout, Christophe Bec, lorsqu’il est inspiré, reste indéniablement un bon
scénariste. Et forcément, ce premier tome du Fulgur est un
énième exemple de tout ce que je vous ai dit jusque là : ainsi, dès la
couverture, on comprend que cette œuvre sera à ranger dans la catégorie « monstres
marins et aventures dans les profondeurs maritimes » et
d’ailleurs, pour ce qui est de ces fameux monstres, on retrouvera, sans grand
enthousiasme d’ailleurs, les traditionnels mosasaures et autres mégalodons – ce
dernier semblant être devenu la mascotte du sieur Bec depuis quelques temps –
pourtant, ici, pour une fois, les choses sont un peu différentes puisque
l’intrigue du Fulgur a lieu au début du XXème siècle et que,
mine de rien, cela change tout de même la donne : ainsi, la technologie et
l’ambiance générale renvoient au 20 000 Lieux sous les Mers de
Jules Vernes, les personnages et les dialogues sentent bon les récits de
l’époque et même si ces fameux protagonistes sont fichtrement stéréotypés au
possible, force est de constater qu’ils collent plutôt bien a l’ensemble. Bien
évidement, on n’est pas si loin d’un Sanctuaire,
mais bon, même si tout est loin d’être parfait, loin de là, même si j’ai été
loin d’être emballer par ce premier tome du Fulgur, ne serais-ce
que pour ce coté un peu dépaysant qui renvoi aux récits de Jules Verne mais
aussi aux dessins du sieur Dejan Nenadov, je pense ne pas me tromper en
affirmant que je poursuivrait l’expérience ; après tout, je suis curieux
de savoir ce que notre petite troupe d’aventuriers va découvrir au fond de ces
grottes sous marines !?
Points
Positifs :
-
L’ambiance qui renvoi aux grands récits d’aventures de Jules Verne comme 20
000 Lieux sous les Mers ou Voyage au Centre de la Terre.
D’ailleurs, pour la petite histoire, Le Fulgur est
l’adaptation d’une œuvre de Paul De Semant, auteur du XIXème siècle tombé un
peu dans l’oubli de nos jours.
-
Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus,
la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces
derniers.
-
Curieusement, même si nos aventuriers ne font qu’explorer une grotte
sous-marine, l’intrigue se lit plutôt bien et on se demande bien ce qu’ils vont
découvrir, pages après pages.
-
Le casting est stéréotypé au possible – un savant un peu prétentieux, un
mécène, un aventurier, un journaliste, un chien – mais, dans ce genre d’œuvre,
il ne dénote absolument pas, loin de là.
-
La couverture, plutôt réussite.
Points Négatifs :
-
L’impression tenace de lire toujours plus ou moins toujours la même chose avec
Christophe Bec. Il faut dire que, en dehors du fait que l’action se déroule au
début du XXème siècle, tout cela a de faux airs de Carthago ou
de Sanctuaire.
-
Mais qui a choisis cette police de caractères !? Par moments, la lecture
est fort compliquée !
-
Mouais, pour le moment, ils ont surtout exploré une très grande grotte
sous-marine et parler énormément. J’espère que ça va bouger un peu plus par la
suite.
-
Un mosasaure, un kraken qui ressemble a tout sauf a un kraken et un… soupir…
mégalodon ! Oh, celui-là, depuis Carthago, on y a droit à
toutes les sauces…
-
Justement, puisque l’on parle du Mégalodon, comment fait-il pour réussir à
attaquer la chaloupe des héros après avoir été coupé en deux !?
Ma
note : 7/10
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