Push
The Sky Away
Nick
Cave and the Bad Seeds
1 - We No Who U R (Nick Cave, Warren Ellis) 4:04
2
- Wide Lovely Eyes (Nick Cave, Warren Ellis) 3:40
3
- Water's Edge (Nick Cave, Warren Ellis, Thomas Wydler)
3:49
4
- Jubilee Street (Nick Cave, Warren Ellis) 6:35
5
- Mermaids (Nick Cave, Warren Ellis) 3:49
6
- We Real Cool (Nick Cave, Warren Ellis) 4:18
7
- Finishing Jubilee Street (Nick Cave, Warren
Ellis, Thomas Wydler) 4:28
8
- Higgs Boson Blues (Nick Cave, Warren Ellis) 7:50
9
- Push the Sky Away (Nick Cave, Warren Ellis) 4:07
Push The Sky Away
Musicien
: Nick
Cave and the Bad Seeds
Parution
: 18 février 2013
Enregistré : décembre
2011 – août 2012
Durée : 42:40
Genre
: Rock
Alternatif
Producteur : Nick
Cave and the Bad Seeds, Nick Launay
Label
: Mute
Records
Musiciens :
Nick
Cave : chants, piano,
rhodes, mixage supplémentaire
Warren
Ellis : violon, alto,
guitare ténor, flûte, synthétiseur, rhodes, chœurs, mixage supplémentaire
Martyn
P. Casey : basse (1–6,
8), chœurs
Barry
Adamson : basse (7, 9),
chœurs
Conway
Savage : chants, chœurs
Thomas
Wydler : batterie,
chœurs
Jim
Sclavunos : percussions,
chœurs
George
Vjestica : guitare à
douze cordes (4, 5), chœurs (5, 8)
Chris
Dauray : saxophone (8)
Jessica
Neilson : clarinette
basse (8)
Ryan
Porter : trombone (8)
Antonio
Beliveau : chœurs (1, 3,
7, 9)
Aya
Peard : chœurs (1, 3,
7, 9)
Jason
Evigan : chœurs (1, 3,
7, 9)
Natalie
Wilde : chœurs (1, 3,
7, 9)
Martha
Skye Murphy : chœurs (1, 3,
7)
Enfants
de l'école de Saint Martin : chœurs (4, 8, 9)
Mon
avis : Je dois reconnaitre que j’étais plutôt
dubitatif avant de me lancer dans l’écoute, pour la toute première fois, de ce Push The Sky Away, quinzième album de
Nick Cave and the Bad Seeds et considéré depuis sa sortie, en 2013, comme étant
un des plus grands opus de l’australien et de ses comparses. Mais au fait,
pourquoi donc était-je dubitatif vu tout le bien que j’avais put lire ou
entendre à l’égard de cet album ? Justement, là était le problème :
le fait que, ici et contrairement aux opus précédents, tout le monde était d’accord,
ou presque, pour considérer Push The Sky
Away comme étant un chef d’œuvre. Et donc, au sein d’une longue et
fructueuse discographie qui, depuis ses débuts, nous en a proposé un bon
nombre, j’avais peur d’être déçu, de ne pas ressentir la même chose vis-à-vis de
cet album… Or, les critiques ne s’étaient pas trompées, pas le moins du monde
même et oui, indéniablement, Push The Sky
Away est un disque que l’on peut qualifier de sublime, tout simplement !
Exit l’expérience Grinderman qui avait vu Nick Cave flirter allègrement avec la
violence musicale de ses débuts, exit Mick Harvey, son compagnon encore à ses
cotés depuis ses débuts et place, définitivement, à la mainmise musicale de
Warren Ellis au sein du son du groupe, ce qui était de plus en plus évidant au
fil de la décennie écoulée. Le résultat ? Je vous l’ai dit et vous l’avez
compris : il est excellent, tout simplement et, quelque part, Push The Sky Away marque un tournant
aussi important au sein de la carrière du groupe que The
Good Son, une vingtaine d’années auparavant. Ainsi, si les deux albums
de Grinderman avaient vu Nick Cave renouer avec une folie furieuse qu’on ne lui
connaissait plus, ce, au point même que ceux-ci avaient marqué Dig,
Lazarus, Dig!!!, avec Push The
Sky Away, il en est tout autrement et notre crooner australien, désormais
plus apaisé, dans tous les sens du terme, apparait avec des titres musicalement
plus calmes mais dont la noirceur, elle, n’en reste pas moins toujours présente
même si tout cela possède un coté désabusé lié, probablement, à l’âge et au
temps qui passe. Curieusement, le sieur Cave chante de mieux en mieux, portant
un regard sans complaisance sur ce nouveau monde qui l’entoure, quand à ses
comparses, si l’ensemble du groupe fait parfaitement le job, c’est naturellement
Warren Ellis qui apparait comme étant l’élément le plus important de cet album.
Je l’avais déjà souligné mais le violoniste, adepte d’instruments tous plus
singuliers les uns que les autres et de nappes musicales en boucle est le grand
chef d’orchestre de ce Push The Sky Away :
il aura fallut, sensiblement, une décennie pour que Nick Cave se décide à
confier les rênes des Bad Seeds a son comparse, deux départs majeurs – Blixa Bargeld
et Mick Harvey – mais au vu du résultat, comment ne pas reconnaitre que ce fut
une excellente chose ?! Bref, vous l’avez compris, Push The Sky Away, quinzième album de Nick Cave and the Bad Seeds
est, incontestablement, un des plus grands opus de la carrière du groupe et
peut-être considéré comme étant celui de la maturité, une maturité bienvenue et
qui nous démontre, définitivement, toute l’importance de Cave et ses comparses
au sein du paysage musicale de ces quatre dernières décennies, un paysage
musical de plus en plus tristounet, il faut le reconnaitre, et où nous
mauvaises graines apparaissent comme étant les derniers résistants…
Points
Positifs :
- Un
des plus grands albums de Nick Cave and the Bad Seeds, tout simplement !
Alors, bien entendu, au sein de la longue discographie du groupe, d’autres opus
sont aussi bons voir supérieurs, mais comment ne pas reconnaitre que Push The Sky Away est une réussite
indéniable qui ne possède quasiment aucun défaut et qui n’a pas grand-chose à
envier à ses illustres prédécesseurs ?!
-
Désormais, il n’y a plus de demi-mesure et Warren Ellis a pris les rênes
musicales du groupe, apparaissant comme étant le chef d’orchestre du son de cet
album. Bien entendu, c’était de plus en plus le cas au fil des opus précédents,
cependant, désormais, la patte Ellis est omniprésente et c’est une excellente
chose.
-
Il n’y a quasiment que de superbes chansons dans cet album mais si l’on devrait
faire un choix, disons que We No Who U R,
Jubilee Street, Push the Sky Away et Higgs
Boson Blues sont de pures merveilles !
-
Un album, musicalement parlant, tout aussi important que The Good Son en son temps et qui marque un énième tournant au sein
de l’évolution musicale du groupe.
-
Une pochette tout simplement superbe artistiquement parlant et qui nous montre
le sieur Cave et sa belle épouse, Suzie.
Points Négatifs :
- Franchement,
à moins d’être un fan inconditionnel du Nick Cave punk des débuts, je ne vois
pas trop ce que l’on peut reprocher à cet album, mais bon, cela reste une affaire
de gouts personnels, bien entendu.
- Comme
je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, Nick Cave est un artiste au style
pour le moins particulier et il faut accrocher à son univers et à ses
obsessions et je ne suis pas sur que le grand public adhère à tout cela…
Ma note : 9/10
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