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mardi 21 juin 2022

Push The Sky Away


Push The Sky Away
 
Nick Cave and the Bad Seeds

1 - We No Who U R (Nick Cave, Warren Ellis) 4:04
2 - Wide Lovely Eyes (Nick Cave, Warren Ellis) 3:40
3 - Water's Edge (Nick Cave, Warren Ellis, Thomas Wydler) 3:49
4 - Jubilee Street (Nick Cave, Warren Ellis) 6:35
5 - Mermaids (Nick Cave, Warren Ellis) 3:49
6 - We Real Cool (Nick Cave, Warren Ellis) 4:18
7 - Finishing Jubilee Street (Nick Cave, Warren Ellis, Thomas Wydler) 4:28
8 - Higgs Boson Blues (Nick Cave, Warren Ellis) 7:50
9 - Push the Sky Away (Nick Cave, Warren Ellis) 4:07
 

Push The Sky Away
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 18 février 2013
Enregistré : décembre 2011 – août 2012
Durée : 42:40
Genre : Rock Alternatif
Producteur : Nick Cave and the Bad Seeds, Nick Launay
Label : Mute Records

Musiciens :
Nick Cave : chants, piano, rhodes, mixage supplémentaire
Warren Ellis : violon, alto, guitare ténor, flûte, synthétiseur, rhodes, chœurs, mixage supplémentaire
Martyn P. Casey : basse (1–6, 8), chœurs
Barry Adamson : basse (7, 9), chœurs
Conway Savage : chants, chœurs
Thomas Wydler : batterie, chœurs
Jim Sclavunos : percussions, chœurs
George Vjestica : guitare à douze cordes (4, 5), chœurs (5, 8)
Chris Dauray : saxophone (8)
Jessica Neilson : clarinette basse (8)
Ryan Porter : trombone (8)
Antonio Beliveau : chœurs (1, 3, 7, 9)
Aya Peard : chœurs (1, 3, 7, 9)
Jason Evigan : chœurs (1, 3, 7, 9)
Natalie Wilde : chœurs (1, 3, 7, 9)
Martha Skye Murphy : chœurs (1, 3, 7)
Enfants de l'école de Saint Martin : chœurs (4, 8, 9)
 
Mon avis :
 Je dois reconnaitre que j’étais plutôt dubitatif avant de me lancer dans l’écoute, pour la toute première fois, de ce Push The Sky Away, quinzième album de Nick Cave and the Bad Seeds et considéré depuis sa sortie, en 2013, comme étant un des plus grands opus de l’australien et de ses comparses. Mais au fait, pourquoi donc était-je dubitatif vu tout le bien que j’avais put lire ou entendre à l’égard de cet album ? Justement, là était le problème : le fait que, ici et contrairement aux opus précédents, tout le monde était d’accord, ou presque, pour considérer Push The Sky Away comme étant un chef d’œuvre. Et donc, au sein d’une longue et fructueuse discographie qui, depuis ses débuts, nous en a proposé un bon nombre, j’avais peur d’être déçu, de ne pas ressentir la même chose vis-à-vis de cet album… Or, les critiques ne s’étaient pas trompées, pas le moins du monde même et oui, indéniablement, Push The Sky Away est un disque que l’on peut qualifier de sublime, tout simplement ! Exit l’expérience Grinderman qui avait vu Nick Cave flirter allègrement avec la violence musicale de ses débuts, exit Mick Harvey, son compagnon encore à ses cotés depuis ses débuts et place, définitivement, à la mainmise musicale de Warren Ellis au sein du son du groupe, ce qui était de plus en plus évidant au fil de la décennie écoulée. Le résultat ? Je vous l’ai dit et vous l’avez compris : il est excellent, tout simplement et, quelque part, Push The Sky Away marque un tournant aussi important au sein de la carrière du groupe que The Good Son, une vingtaine d’années auparavant. Ainsi, si les deux albums de Grinderman avaient vu Nick Cave renouer avec une folie furieuse qu’on ne lui connaissait plus, ce, au point même que ceux-ci avaient marqué Dig, Lazarus, Dig!!!, avec Push The Sky Away, il en est tout autrement et notre crooner australien, désormais plus apaisé, dans tous les sens du terme, apparait avec des titres musicalement plus calmes mais dont la noirceur, elle, n’en reste pas moins toujours présente même si tout cela possède un coté désabusé lié, probablement, à l’âge et au temps qui passe. Curieusement, le sieur Cave chante de mieux en mieux, portant un regard sans complaisance sur ce nouveau monde qui l’entoure, quand à ses comparses, si l’ensemble du groupe fait parfaitement le job, c’est naturellement Warren Ellis qui apparait comme étant l’élément le plus important de cet album. Je l’avais déjà souligné mais le violoniste, adepte d’instruments tous plus singuliers les uns que les autres et de nappes musicales en boucle est le grand chef d’orchestre de ce Push The Sky Away : il aura fallut, sensiblement, une décennie pour que Nick Cave se décide à confier les rênes des Bad Seeds a son comparse, deux départs majeurs – Blixa Bargeld et Mick Harvey – mais au vu du résultat, comment ne pas reconnaitre que ce fut une excellente chose ?! Bref, vous l’avez compris, Push The Sky Away, quinzième album de Nick Cave and the Bad Seeds est, incontestablement, un des plus grands opus de la carrière du groupe et peut-être considéré comme étant celui de la maturité, une maturité bienvenue et qui nous démontre, définitivement, toute l’importance de Cave et ses comparses au sein du paysage musicale de ces quatre dernières décennies, un paysage musical de plus en plus tristounet, il faut le reconnaitre, et où nous mauvaises graines apparaissent comme étant les derniers résistants…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands albums de Nick Cave and the Bad Seeds, tout simplement ! Alors, bien entendu, au sein de la longue discographie du groupe, d’autres opus sont aussi bons voir supérieurs, mais comment ne pas reconnaitre que Push The Sky Away est une réussite indéniable qui ne possède quasiment aucun défaut et qui n’a pas grand-chose à envier à ses illustres prédécesseurs ?!
- Désormais, il n’y a plus de demi-mesure et Warren Ellis a pris les rênes musicales du groupe, apparaissant comme étant le chef d’orchestre du son de cet album. Bien entendu, c’était de plus en plus le cas au fil des opus précédents, cependant, désormais, la patte Ellis est omniprésente et c’est une excellente chose.
- Il n’y a quasiment que de superbes chansons dans cet album mais si l’on devrait faire un choix, disons que We No Who U R, Jubilee Street, Push the Sky Away et Higgs Boson Blues sont de pures merveilles !
- Un album, musicalement parlant, tout aussi important que The Good Son en son temps et qui marque un énième tournant au sein de l’évolution musicale du groupe.
- Une pochette tout simplement superbe artistiquement parlant et qui nous montre le sieur Cave et sa belle épouse, Suzie.

Points Négatifs :
- Franchement, à moins d’être un fan inconditionnel du Nick Cave punk des débuts, je ne vois pas trop ce que l’on peut reprocher à cet album, mais bon, cela reste une affaire de gouts personnels, bien entendu.
- Comme je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, Nick Cave est un artiste au style pour le moins particulier et il faut accrocher à son univers et à ses obsessions et je ne suis pas sur que le grand public adhère à tout cela…

Ma note : 9/10

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