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lundi 11 juillet 2022

La Maison des Mères


La Maison des Mères
 
Dune est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
 

La Maison des Mères
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 avril 1985
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : Chapterhouse Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 672
 
Mon avis :
 Après moult semaines à être plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune, il est évidant que ce sixième tome de la saga, La Maison des Mères, est oh combien important… Bien évidement, comme les amateurs d’Herbert le savent bien, celui-ci est la conclusion du cycle puisque l’auteur décéda quelques mois après la parution de ce sixième volet. Cependant, il existe une suite, écrite par le fils du romancier, Brian Herbert, ainsi que par Kevin J. Anderson, en deux volets, qui permet de nous proposer une véritable conclusion à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère indispensable, ne serais-ce que par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève par un cliffhanger insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce petit monde aussi facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu puisque, aujourd’hui, c’est de La Maison des Mères que je dois vous entretenir… Suite directe du tome précédent, Les Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes Honorées Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome précédent, la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs, aux abois, tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à plus ou moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir les protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles Teg revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes principaux. D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de plus, le sieur Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque les esprits. De même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et on se demande bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur lui, ne serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées Matriarches même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère Supérieure, Darwi Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les éléments étaient en place pour nous proposer un nouveau tome du Cycle de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que, il faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien : l’intrigue à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la fin, c’est un poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses discussions habituelles chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble moins inspiré que dans les volets précédents, même s’il faut admettre que son postulat sur les formes de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine donc quelques longueurs plutôt dommageables pour le plaisir de la lecture et un rythme moins maitrisé qu’auparavant… Bref, après lecture de La Maison des Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert, cependant, malgré ce constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour satisfaire la curiosité du fan de la première heure qui se demande bien comment tout cela va finir… et là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire, le fait que cette fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur original, mais bon, il sera toujours temps d’y revenir par la suite…
 

Points Positifs
 :
- Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné par deux – La Maison des Mères nous permet de retrouver les protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et, surtout, de voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de ces inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses débuts, ce sixième volet est indispensable !
- Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous prouve que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes oh combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches, l’inquiétante Dame Araignée…
- Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
- Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste plutôt bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune.

Points Négatifs :
- Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères.
- Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache.
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…
- Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du cycle…

Ma note : 7,5/10

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