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lundi 2 novembre 2020

Black Mirror – Saison 1


Black Mirror – Saison 1
 
The National Anthem : Le Premier ministre du Royaume-Uni, Michael Callow, est confronté à un énorme et choquant dilemme lorsque la princesse Susannah, un membre bien-aimé de la famille royale britannique, est kidnappée : la jeune fille ne s'en sortira indemne que si le Premier ministre a des rapports sexuels avec un porc et que leur relation passe en direct et sans trucages, avant 16 h, sur tous les médias nationaux.
15 Million Merits : Bing Madsen vit dans un monde où les écrans sont omniprésents. Comme tous ses congénères, il passe ses journées à pédaler sur un vélo d'appartement pour accumuler de l'argent. Un jour, il rencontre Abi Carner, une jeune chanteuse au talent bien réel. Mais tous deux sont confrontés aux règles implacables de cet univers confiné lorsqu'ils tentent de concrétiser leurs rêves en participant à Hot Shot, une émission censée dénicher les talents de demain.
The Entire History of You : Liam Foxwell, un jeune avocat à la recherche d'un emploi, se prend à douter de la fidélité de sa femme. Comme presque tout le monde, il a une puce implantée derrière l'oreille qui lui permet de stocker ses souvenirs et de les rediffuser quand bon lui semble. Il utilise donc les images en sa possession pour enquêter sur ce supposé adultère et confronter les deux amants.
 

Black Mirror – Saison 1
Réalisation : Charlie Brooker
Scénario : Charlie Brooker
Musique : Tyler Ortega
Production : Zeppotron, Channel 4
Genre : Anticipation
Titre en vo : Black Mirror – Season 1
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : Channel 4
Diffusion d’origine : 04 décembre 2011 – 18 décembre 2011
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 3 x 60 minutes
 
Casting :
Rory Kinnear : Michael Callow, Premier ministre
Anna Wilson-Jones : Jane Callow, épouse du Premier ministre
Lindsay Duncan : Alex Cairns, collaboratrice du ministre
Tom Goodman-Hill : Tom Blice, un conseiller du ministre
Donald Sumpter : Julian Hereford, collaborateur du ministre
Lydia Wilson : princesse Susannah
Daniel Kaluuya : Bingham Madsen, dit Bing
Jessica Brown Findlay : Abi Carner
Rupert Everett : juge Hope
Julia Davis : juge Charity
Ashley Thomas : juge Wraith
Toby Kebbell : Liam Foxwell
Jodie Whittaker : Fiona Foxwell
Tom Cullen : Jonas
 
Mon avis :
 Cherchant depuis quelques temps une série qui m’enthousiasmerait au plus haut point, ce qui, il faut le reconnaitre, ne m’arrive pas a chaque fois, ce fut un peu par hasard que, pas plus tard qu’hier soir, je me suis souvenu de l’existence de Black Mirror, série d’anticipation britannique qui en est déjà a sa quatrième saison et dont j’en avais entendu parler pour la toute première fois il y a quelques temps, avant de, je le reconnais, l’oublier… Et pour en avoir entendu le plus grand bien et comme, également, la thématique me plaisait, ce fut avec un certain plaisir, mêlé d’impatience, que ce samedi soir, donc, je me suis plonger dans le visionnage de cette première saison et, inutile de tourner plus longtemps autour du pot ou de faire durer le suspens : oui, j’ai été entièrement conquis par celle-ci ! Trois petits épisodes, sans liens entre eux, trois histoires indépendantes mais dont la thématique – c’est-à-dire, la puissance des réseaux sociaux, du manque de communication entre les gens, du culte de l’image et de l’immatériel sans oublier le rôle, souvent néfaste, des médias et autres émissions de téléréalité complètement débiles – proche, nous montre bien que si Black Mirror est une œuvre d’anticipation, celle-ci aborde en fait un futur proche, très proche même et terriblement effrayant. Ainsi, de ce premier ministre britannique obligé de copuler avec un cochon en direct afin de sauver une princesse royale a un homme cocufié qui cherche a confondre son épouse dans une société où une puce implantée sous la peau garde le moindre dialogue, le moindre souvenir en mémoire, on ne s’ennui pas une seule seconde tout en étant conscients que, par moments, nous ne sommes pas très loin de ce monde qui nous est décrit. Mais le meilleur, ou le pire, c’est selon, c’est bien naturellement le second épisode, ce magnifique 15 Million Merits d’une tristesse infinie où, entourés d’écrans, des hommes et des femmes décérébrés passent leur temps à se préoccuper de leurs avatars virtuels, a regarder des pornos, des émissions de téléréalité et ce, dans une société aseptisée et débile où le réel n’a plus lieu. Un épisode magnifique qui, au passage, m’aura fait penser a ce très beau – et très triste également – film qu’est Her et qui nous laisse bien songeur, surtout lorsque l’on voit, autour de nous, comment évolue notre société occidentale. Bref, vous l’avez compris, j’ai été oh combien conquis par cette première saison de Black Mirror et je pense ne pas me tromper en affirmant que je vous parlerai très bientôt de la seconde, car bon, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute une des séries les plus intelligente et les plus juste qu’il m’a été donné de regarder depuis bien longtemps. Il faut dire que la thématique générale est tellement proche de la dérive de nos sociétés occidentales qu’il est difficile de ne pas se dire que tout ce qui est décrit au long de ces trois épisodes qui composent cette première saison est proche de nous, terriblement et horriblement proche.
- Dictature des réseaux sociaux, manque de communication entre les gens alors que, soit disant, ils possèdent des milliers d’amis, culte de l’image et de l’immatériel, rôle néfaste des médias et autres émissions de téléréalité complètement débiles, pornographie a la portée de tous et banalisée… Bien des éléments sont abordés dans cette première saison de Black Mirror et nous renvoient à notre propre société.
- L’épisode 15 Million Merits est une pure merveille de justesse et mérite amplement le détour à lui tout seul.
- Le premier épisode, The National Anthem, est bien plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord, surtout pour ce qui est du rôle des médias et de notre propre voyeurisme, quand au troisième, The Entire History of You, s’il n’est, a priori, qu’une simple histoire de tromperie, il nous amène tout de même a nous questionner sur ce que serait une société où nos souvenirs seraient conservés dans leur intégralité.
- Plutôt pas mal l’idée de nous proposer a chaque fois une histoire indépendante.
- Un casting plutôt bon dans l’ensemble ; il faut dire que les britanniques sont les meilleurs sur ce point.
 
Points Négatifs :
- Trois épisodes, c’est peu tout de même pour une saison, surtout que ces derniers sont tellement bons qu’on aurait aimé en avoir plus.
- Une série qui déplaira fortement aux amateurs des Anges, des Marseillais vs les Chtis, de Nouvelle Star et autres débilitées du même genre… Mais est-ce vraiment un défaut ?
 
Ma note : 8/10

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