Walking Dead – Pourri jusqu'à l'Os
Walking
Dead – Pourri jusqu'à l'Os
Il
est bien loin le temps où Rick était un flic. Il est bien loin ce temps où
chacun avait l'impression d'avoir une vie normale... La terre a été envahie de
zombies, les victimes se comptent par centaines de milliers, grossissant sans
cesse les rangs des morts-vivants. A chaque jour suffit sa peine. Malgré les
deuils, malgré la perte de sa main droite, malgré la sauvagerie émanant
d'autres hommes qu'il a pu rencontrer, Rick a réussi à souder un groupe autour
de lui. Il dirige une communauté qui s'appelle Alexandria. Cinq des siens, dont
Eugène, qui a eu un contact radio avec une fille dénommée Stéphanie, ont décidé
d'accomplir une longue distance pour la rejoindre. Elle prétend en effet vivre
au sein d'une organisation qui compte 50 000 individus. Mais une fois sur
place, les choses ne se passent pas comme prévu : leurs hôtes les accueillent
en les mettant en joue. La règle est claire : céder dans un premier temps à
toutes leurs demandes. Se soumettre pour pouvoir être admis. Ils n'ont pas le
choix, car Pamela Milton, la Gouverneuse de la Communauté, pourrait bien les
faire enfermer, voire demander leur exécution, pour protéger la confidentialité
de la ville qu'elle a reconstituée et dirige désormais d'une main de fer. Son
principe de gouvernance est simple : chacun a des compétences et la fonction remplie
justifie d'avoir des avantages, comme le confort, ou pas... Des principes qui
vont à l'encontre de ceux de Rick...
Walking Dead – Pourri jusqu'à l'Os
Scénario
: Robert Kirkman
Dessins
: Charlie Adlard
Encrage : Stefano
Gaudiano
Couleurs : Cliff
Rathburn
Couverture : Charlie
Adlard
Genre : Fantastique,
Etrange, Horreur
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Walking Dead – The Rotten Core
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 06
mars 2019
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 13 mars 2019
Nombre
de pages : 168
Liste
des épisodes
Walking
Dead 181-186
Mon
avis : Indéniablement, le trentième
tome de Walking
Dead avait marqué un tournant – un de plus diront certains – dans
cette interminable œuvre du sieur Robert Kirkman, cependant, cette fois ci, il
se pourrait bien que, contrairement au précédent arc narratif – celui des Chuchoteurs –
les choses soient franchement plus intéressantes – non pas que ce dernier ait
été décevant, loin de là, mais bon, on était tout de même loin des heures de
gloire de la saga. Car bon, depuis le dernier volume et l’apparition de cette
autre communauté, autrement plus importante avec ses 50000 habitants, le sieur
Kirkman met, cette fois ci, en opposition Rick et ses compagnons non pas a des
zombies ou a une bande de voyous mais a une autre communauté, davantage
développée, bien plus nombreuse, structurée et qui tend a ressembler au monde
d’avant, ce, avec ses avantages comme ses inconvénients. Ainsi, malgré
l’émerveillement d’un Rick, sans parler d’une Michonne totalement acquise aux
préceptes politiques de cette communauté – il faut dire que le fait d’avoir
retrouvé sa fille aide un peu – il apparait rapidement que celle-ci n’est pas
si rose et que, malgré son coté propre sur elle et ses nombreux avantages, nous
avons plus affaire a un véritable état policier avec son système de caste
qu’autre chose… Forcément, une opposition se crée entre deux manières de vivre
mais aussi entre veux visions pour faire changer les choses : celle de
Rick, pacifique, celle de Dwight, violente. Le premier espère faire changer
d’avis les dirigeants de la Communauté afin d’apporter une justice égalitaire a
l’ensemble de la population, le second, créer une véritable révolte parmi cette
dernière. Le coté politique, parfaitement assumé par Kirkman, est fort bien
traité et il faut reconnaitre que lire ce trente-et-unième tome de Walking
Dead est un pur plaisir : après tout, la série approche
grandement de sa conclusion et voir que celle-ci parvient encore à se
renouveler, c’est une sacrée bonne nouvelle !
Points
Positifs :
- Depuis
le tome précédent, le scénario prend une tournure plus politique et, ma foi,
c’est une pure réussite ! Il faut dire que cette communauté gigantesque,
véritable état policier avec son système de castes est une excellente
trouvaille et que, forcément, l’opposition entre cette dernière et celle de
Rick, aux antipodes l’une de l’autre pour ce qui est de la façon de pensée et
fort prometteuse.
-
Autre opposition notable : celle entre Rick et Dwight ou, comment
vouloir changer les choses par le dialogue et la persuasion ou, pour ce qui est
du second, par la révolte et la violence.
-
Le final, totalement inattendu et qui voit un des protagonistes les plus
importants depuis quelques tomes, Dwight, passer l’arme à gauche !
-
La Gouverneuse visite d’abord les communautés de Rick puis c’est le contraire,
ce qui nous permet de mieux voir les différences entre les deux.
-
Une Michonne totalement méconnaissable.
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, le duo Charlie Adlard et
Stefano Gaudiano fonctionnant comme a son habitude a merveille.
Points
Négatifs :
-
Franchement, la couverture, c’est un bof magistral, surtout quand on pense
qu’il y avait de quoi mieux faire.
-
Il y a tellement de protagonistes depuis quelques temps qu’il devient de plus
en plus difficile de se souvenir, parfois, de tout le monde…
Ma
note : 8,5/10
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