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mardi 17 novembre 2020

Walking Dead – Pourri jusqu'à l'Os


Walking Dead – Pourri jusqu'à l'Os
 
Il est bien loin le temps où Rick était un flic. Il est bien loin ce temps où chacun avait l'impression d'avoir une vie normale... La terre a été envahie de zombies, les victimes se comptent par centaines de milliers, grossissant sans cesse les rangs des morts-vivants. A chaque jour suffit sa peine. Malgré les deuils, malgré la perte de sa main droite, malgré la sauvagerie émanant d'autres hommes qu'il a pu rencontrer, Rick a réussi à souder un groupe autour de lui. Il dirige une communauté qui s'appelle Alexandria. Cinq des siens, dont Eugène, qui a eu un contact radio avec une fille dénommée Stéphanie, ont décidé d'accomplir une longue distance pour la rejoindre. Elle prétend en effet vivre au sein d'une organisation qui compte 50 000 individus. Mais une fois sur place, les choses ne se passent pas comme prévu : leurs hôtes les accueillent en les mettant en joue. La règle est claire : céder dans un premier temps à toutes leurs demandes. Se soumettre pour pouvoir être admis. Ils n'ont pas le choix, car Pamela Milton, la Gouverneuse de la Communauté, pourrait bien les faire enfermer, voire demander leur exécution, pour protéger la confidentialité de la ville qu'elle a reconstituée et dirige désormais d'une main de fer. Son principe de gouvernance est simple : chacun a des compétences et la fonction remplie justifie d'avoir des avantages, comme le confort, ou pas... Des principes qui vont à l'encontre de ceux de Rick...
 

Walking Dead – Pourri jusqu'à l'Os
Scénario : Robert Kirkman
Dessins : Charlie Adlard
Encrage : Stefano Gaudiano
Couleurs : Cliff Rathburn
Couverture : Charlie Adlard
Genre : Fantastique, Etrange, Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Walking Dead – The Rotten Core
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 mars 2019
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 13 mars 2019
Nombre de pages : 168
 
Liste des épisodes
Walking Dead 181-186
 
Mon avis :
 Indéniablement, le trentième tome de Walking Dead avait marqué un tournant – un de plus diront certains – dans cette interminable œuvre du sieur Robert Kirkman, cependant, cette fois ci, il se pourrait bien que, contrairement au précédent arc narratif – celui des Chuchoteurs – les choses soient franchement plus intéressantes – non pas que ce dernier ait été décevant, loin de là, mais bon, on était tout de même loin des heures de gloire de la saga. Car bon, depuis le dernier volume et l’apparition de cette autre communauté, autrement plus importante avec ses 50000 habitants, le sieur Kirkman met, cette fois ci, en opposition Rick et ses compagnons non pas a des zombies ou a une bande de voyous mais a une autre communauté, davantage développée, bien plus nombreuse, structurée et qui tend a ressembler au monde d’avant, ce, avec ses avantages comme ses inconvénients. Ainsi, malgré l’émerveillement d’un Rick, sans parler d’une Michonne totalement acquise aux préceptes politiques de cette communauté – il faut dire que le fait d’avoir retrouvé sa fille aide un peu – il apparait rapidement que celle-ci n’est pas si rose et que, malgré son coté propre sur elle et ses nombreux avantages, nous avons plus affaire a un véritable état policier avec son système de caste qu’autre chose… Forcément, une opposition se crée entre deux manières de vivre mais aussi entre veux visions pour faire changer les choses : celle de Rick, pacifique, celle de Dwight, violente. Le premier espère faire changer d’avis les dirigeants de la Communauté afin d’apporter une justice égalitaire a l’ensemble de la population, le second, créer une véritable révolte parmi cette dernière. Le coté politique, parfaitement assumé par Kirkman, est fort bien traité et il faut reconnaitre que lire ce trente-et-unième tome de Walking Dead est un pur plaisir : après tout, la série approche grandement de sa conclusion et voir que celle-ci parvient encore à se renouveler, c’est une sacrée bonne nouvelle !
 

Points Positifs
 :
- Depuis le tome précédent, le scénario prend une tournure plus politique et, ma foi, c’est une pure réussite ! Il faut dire que cette communauté gigantesque, véritable état policier avec son système de castes est une excellente trouvaille et que, forcément, l’opposition entre cette dernière et celle de Rick, aux antipodes l’une de l’autre pour ce qui est de la façon de pensée et fort prometteuse.
- Autre opposition notable : celle entre Rick et Dwight ou, comment vouloir changer les choses par le dialogue et la persuasion ou, pour ce qui est du second, par la révolte et la violence.
- Le final, totalement inattendu et qui voit un des protagonistes les plus importants depuis quelques tomes, Dwight, passer l’arme à gauche !
- La Gouverneuse visite d’abord les communautés de Rick puis c’est le contraire, ce qui nous permet de mieux voir les différences entre les deux.
- Une Michonne totalement méconnaissable.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, le duo Charlie Adlard et Stefano Gaudiano fonctionnant comme a son habitude a merveille.
 
Points Négatifs :
- Franchement, la couverture, c’est un bof magistral, surtout quand on pense qu’il y avait de quoi mieux faire.
- Il y a tellement de protagonistes depuis quelques temps qu’il devient de plus en plus difficile de se souvenir, parfois, de tout le monde…
 
Ma note : 8,5/10

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