Black Mirror – Saison 3
Black
Mirror – Saison 3
Nosedive : Dans
une société régie par la cote personnelle, Lacie veut tout faire pour obtenir
l'appartement de ses rêves. Quand son amie d'enfance au statut irréprochable
lui demande d'être sa demoiselle d'honneur, Lacie voit l'opportunité
d'améliorer sa note et réaliser ses rêves.
Playtest : Pour
financer la fin de son tour du monde, un jeune homme en quête d'aventure
accepte de tester un système de jeu vidéo en réalité augmentée directement
relié à son cerveau. Il va vivre une expérience plus intense que prévue.
Shut
Up and Dance : Plusieurs personnes se font
pirater et sous la menace de voir leurs vies ruinées par la mise en ligne d'informations
compromettantes les concernant, se retrouvent à suivre les instructions
absurdes et risquées des pirates.
San
Junipero : En 1987, dans une ville de bord de mer,
une jeune femme timide et une fêtarde extravertie nouent un lien puissant qui
semble défier les lois de l'espace et du temps.
Men
Against : Dans un monde après-guerre, une unité
militaire d'élite est chargée de tuer les humains dégénérés qui se cachent.
L'un des nouveaux membres va malgré lui découvrir la réalité cachée par son
équipement de haute technologie.
Hated
in the Nation : Une série de meurtres
sanglants frappe les cibles au cœur de bad buzz dans les médias britanniques.
Les policiers chargés de retrouver le coupable découvrent son arme inédite mais
surtout ses motivations.
Black Mirror – Saison 3
Réalisation
: Charlie Brooker
Scénario
: Charlie Brooker
Musique : Tyler
Ortega
Production : Zeppotron,
Netflix
Genre : Anticipation
Titre
en vo : Black Mirror – Season 3
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 21 octobre 2016
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 60 minutes
Casting :
Bryce
Dallas Howard : Lacie Pound
Alice
Eve : Naomi Blestow
Cherry
Jones : Susan
James
Norton : Ryan
Alan
Ritchson : Paul
Wyatt
Russell : Cooper
Hannah
John-Kamen : Sonja
Wunmi
Mosaku : Katie
Ken
Yamamura : Shou Saito
Alex
Lawther : Kenny
Jerome
Flynn : Hector
Gugu
Mbatha-Raw : Kelly
Mackenzie
Davis : Yorkie
Malachi
Kirby : Stripe
Michael
Kelly : Arquette
Madeline
Brewer : Raiman ADR
Ariane
Labed : Catarina
Sarah
Snook : Medina
Kelly
Macdonald : Karin Parke
Faye
Marsay : Blue Corson
Benedict
Wong : Shaun Li
Jonas
Karlsson : Rasmus Sjoberg
Joe
Armstrong : Nick Shelton
Mon
avis : La première saison de Black
Mirror m’était apparu comme une excellente surprise et j’avais été
on ne peut plus emballer par cette série britannique d’anticipation qui, sous
couvert d’histoires flirtant allègrement avec la science-fiction, était en fait
une critique acerbe et en règle de nos sociétés occidentales ainsi que de leur
dépendance au tout numérique, que ce soit les réseaux sociaux, les émissions de
téléréalité débiles ou internet en règle générale. Du coup, j’attendais
énormément de la seconde
saison, un peu trop, sans nul doute, d’où, une certaine déception au final,
ce, alors qu’en fait, celle-ci n’en restait pas moins assez bonne dans
l’ensemble. Mais le mal – ah, beaucoup de séries aimeraient avoir des maux
aussi bons que ceux de la seconde saison de Black Mirror –
était fait et c’était donc avec une certaine méfiance que je me suis lancé dans
le visionnage de la troisième saison. Une saison qui, au passage, bouleversait
la donne, et ce, pour deux raisons : d’abord, par le fait que celle-ci
était plus longue avec ses six épisodes, ensuite, par la production de Netflix,
la plateforme de streaming sautant sur l’occasion et sur le succès de la série.
Pourtant, d’entrée de jeu, mes craintes furent tout bonnement balayées dès le
premier épisode de la saison, probablement un des tous meilleurs depuis
que Black Mirror existe : il faut dire que celui-ci,
franchement drôle mais terriblement juste puisque nous montrant une société
dans laquelle l’homme vit sous la dictature des réseaux sociaux et de la
manière dont les autres nous perçoivent, enfin, plus précisément, nos
publications, est l’exemple parfait de ce qu’est un bon épisode de Black
Mirror, c’est-à-dire, qu’en le regardant, on ne peut que craindre un futur
qui n’est peut-être pas si éloigner que cela… Passer cette entrée en matière
fort prometteuse, suivent deux épisodes sympathiques – Playtest et Shut
Up and Dance – mais loin d’être du même niveau d’excellence. Le
problème, c’est que la suite est encore moins réussie et qu’un épisode
comme San Junipero, s’il nous propose une belle histoire d’amour,
n’en reste pas moins terriblement poussif dans son déroulement. On passera
rapidement sur le très moyen Men Against qui tombe un peu
comme un cheveu dans la soupe pour conclure, en beauté – heureusement –
avec Hated in the Nation, excellent thriller cyberpunk qui met, lui
aussi, en accusation, l’une des faces noires d’internet, je veux bien évidement
parler du déferlement de haine d’une bonne partie de ses utilisateurs dans les
réseaux sociaux et autres forums. Bref, vous l’avez compris, cette troisième
saison de Black Mirror alterne entre l’excellent et le
franchement moyen mais réussi tout de même, dans l’ensemble, a nous proposer de
très bonnes histoires qui, une fois de plus, nous donnent a réfléchir sur ce
que pourrait être notre futur très proche voir, soyons réalistes, sur notre
propre présent. Dommage tout de même que sur six épisodes, deux soient beaucoup
trop moyens pour être honnêtes car, sinon, la série aurait flirté allègrement
avec l’excellence des débuts…
Points
Positifs :
-
Même si tout n’est pas parfait dans cette troisième saison, il est clair que
l’on retrouve avec plaisir toutes les recettes qui ont fait le succès de cette
série depuis ses débuts, c’est-à-dire, une belle critique acerbe d’internet,
des réseaux sociaux, etc.
-
Le premier épisode, Nosedive est un des tous meilleurs
de Black Mirror, toutes saisons confondues ! Il faut dire que
cette belle critique des réseaux sociaux et de la manière dont on se met en
scène afin d’avoir l’approbation de nos abonnés – les fameux pouces de Facebook,
par exemple – est un pur bijou qui, au demeurant, fait un peu peur vue la
tournure prise par les événements… mais, paradoxalement, cet épisode est très
drôle également.
-
Le dernier épisode, Hated in the Nation, qui est un bon thriller
et, surtout, une critique en règle du déferlement de haine que l’on peut
retrouver sur le net, que ce soit dans des forums de discussions ou sur les
réseaux sociaux.
- Playtest et Shut
Up and Dance sont deux épisodes inférieurs aux deux précédemment cités
mais qui n’en restent pas moins réussis.
-
Comme a chaque fois, nous avons droit à un fort bon casting.
-
Six épisodes pour cette troisième saison, voilà une bonne nouvelle !
Points
Négatifs :
-
Nous avons droit a une fort belle histoire d’amour dans l’épisode San
Junipero mais qu’est ce que c’était poussif, que de longueurs.
Dommage…
-
Un peu bof Men Against car si l’idée de critiquer la
manipulation mentale des soldats était plutôt une bonne chose – surtout que ce
n’est pas forcément de la SF, bien au contraire – le résultat final est loin
d’être a la hauteur de nos espérances et cet épisode s’avère être le moins bon
de la saison.
Ma
note : 8/10
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