Rio
Lobo
Le
colonel Cord McNally est chargé de réceptionner un transport de fonds
important, destiné à financer les troupes nordistes dans leur guerre contre les
confédérés. Il n'arrivera jamais. Le train qui contient le magot est
malheureusement intercepté par une bande de sudistes bien organisés et,
surtout, bien renseignés ... La guerre finie, Cord McNally s'allie à certains
de ses adversaires sudistes d'autrefois et part à la recherche des traîtres
nordistes qui ont vendu les informations concernant ce chargement d'or.
Rio Lobo
Réalisation : Howard
Hawks
Scénario : Leigh
Brackett, Burton Wohl
Musique : Jerry
Goldsmith
Production : Batjac
Productions, Cinema Center Films, Malabar
Genre : Western
Titre
en vo : Rio Lobo
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 18 décembre 1970
Durée : 114
mn
Casting :
John
Wayne : Colonel Cord McNally
Jorge
Rivero : Capitaine Pierre Cordona
Jennifer
O'Neill : Shasta Delaney
Jack
Elam : Phillips
Christopher
Mitchum : Sergent Tuscarora Phillips
Susana
Dosamantes : Maria Carmen
Victor
French : Ketcham
Sherry
Lansing : Amelita
Mike
Henry : Shérif Hendricks
Jim
Davis : Homme de la bande à Hendricks
Bill
Williams : Shérif Pat Cronin
David
Huddleston : Docteur Jones
Edward
Faulkner : Lieutenant Harris
Dean
Smith : Bitey
Robert
Donner : Whitey Carter
Peter
Jason : Lieutenant Forsythe
Robert
Rothwell : homme de main de Withey Carter
Chuck
Courtney : homme de main de Withey Carter
George
Plimpton : homme de main de Withey Carter
Bob
Steele : le Député
Boy
Red Morgan : le mécanicien du train
Chuck
Roberson : le soldat dans la voiture à bagages / le
gardien du ranch
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, le
genre western est plutôt rare sur ce blog et même si j’ai déjà eu l’occasion,
au fil des mois, de vous parler des classiques de Sergio Leone et même des
incursions de Tarantino dans le genre, force est de constater que, en tout, le
nombre total de films doivent se compter sur les doigts de deux mains, grand
maximum. Qui plus, il y a aussi le cas oh combien particulier de John Wayne,
véritable monstre sacré d’Hollywood et qui, encore aujourd’hui, reste le plus
beau représentant d’un genre jadis roi outre-Atlantique et tombé depuis
longtemps en désuétude : ainsi, jusqu’à ce jour, The Duke n’est apparu
qu’une seule et unique fois dans Le Journal de Feanor, ce, par le
biais de l’exceptionnel L'Homme
qui tua Liberty Valance – en compagnie de James Stewart – chef
d’œuvre absolu et incontestable du non moins cultissime John Ford. Je dois
l’avouer, c’est peu, trop peu pour un acteur de la trempe de John Wayne et, ma
foi, lorsque, hier soir, j’ai eu l’occasion de voir ce Rio Lobo, je
me suis dit que l’occasion était trop belle pour que The Duke revienne faire un
petit tour sur mon blog… Bon, disons le tout de suite, parmi la flopée de films
que tourna John Wayne, il est plus qu’évidant que Rio Lobo est
loin d’être le meilleur du lot, bien au contraire. Ultime film du grand Howard
Hawks, un des plus grands monstres sacrés d’Hollywood, Rio Lobo conclut
ce que l’on peut appeler une trilogie et qui avait débuter par Rio
Bravo et s’était poursuivie par El Dorado, ces deux films
étant, accessoirement, nettement supérieurs à leur successeur… Le souci,
quelque part, c’est que Rio Lobo a été réaliser et est sortit
sur les écrans beaucoup trop tard, en 1970 donc : Sergio Leone avait
révolutionné le genre et renvoyer les westerns hollywoodiens aux calendes
grecques, de plus, la même année sortait un certain Little Big Man avec
Dustin Hoffman, véritable chef d’œuvre qui prouva, de fort belle manière, que
même les américains étaient passer à autre chose ! Et donc, au milieu de
tout cela, ce pauvre Rio Lobo qui semblait avoir dix ans de
retard sur la concurrence et qui, bien entendu, se ramassa littéralement… Il
faut dire que le public était passé à autre chose, cherchait une crédibilité à
l’écran qu’un Howard Hawks fatigué ne pouvait absolument pas lui donner, quand
à la performance de John Wayne, que dire au sujet de celle-ci ? Vieillit
et avec un sympathique embonpoint qui lui donna bien des difficultés à monter à
cheval, The Duke n’était pas en grande forme dans Rio Lobo, ce qui
n’a pas vraiment aider... Pourtant, le film en lui-même n’ai pas mauvais, loin
de là, il est même bon par moments et, d’ailleurs, sur ce point, la scène
d’ouverture, celle de l’attaque du train, est un pur chef d’œuvre de maitrise
narrative et visuelle. Quand à l’intrigue, assez banale il faut le reconnaitre,
elle se laisse néanmoins regarder et se conclut de fort belle manière par un
affrontement final parfaitement maitrisé qui nous rappelle, une dernière fois,
que Howard Hawks n’était pas n’importe qui… Bref, au final, Rio Lobo restera
comme étant un film moyen, qui se regarde mais qui, dès sa sortie, accusait
déjà son âge et ne tenait pas la comparaison avec une concurrence nettement
plus féroce. Représentant d’un vieux genre cinématographique qui se mourrait,
il en possède ses qualités mais aussi ses défauts, ce qui, malgré tout,
n’empêchera pas les amateurs d’y trouver leurs comptes : après tout, il
possède quelques belles scènes qui méritent le détour, un John Wayne qui fait
du John Wayne et un trio d’actrices à damner un saint, c’est, je le pense,
amplement suffisant !
Points
Positifs :
-
Parfait représentant d’un genre déjà tombé en désuétude lorsqu’il est paru sur
les écrans, Rio Lobo n’en reste pas moins comme étant un film
plutôt sympathique et qui ravira les amateurs de westerns hollywoodiens à
l’ancienne.
-
La scène d’ouverture du film, avec l’attaque du train par les Confédérés, est
un pur régal et justifie, à elle toute seule, le visionnage de ce film. Il faut
dire que, visuellement, celle-ci est un véritable petit bijou de maitrise.
-
Certes, John Wayne apparait vieillit et avec quelques kilos en trop, mais bon,
il reste The Duke et les fans ne passeront pas à coté d’un énième film de leur
idole !
-
Pour ce qui est du reste du casting, Jorge Rivero s’en sort plutôt bien, quand
au trio d’actrices, force est de constater qu’elles marquent les esprits,
particulièrement la magnifique Sherry Lansing.
Points Négatifs :
-
Dès sa sortie, en 1970, Rio Lobo apparaissait comme étant trop
daté et accusait déjà son âge, comme s’il avait 10 ans de trop. Il faut dire
que Sergio Leone était passé par là et que, la même année, sortait un
certain Little Big Man avec Dustin Hoffman, du coup, comment
tenir la comparaison !?
-
Scénaristiquement, Rio Lobo, dans les grandes lignes, est assez
proche de Rio Bravo et de El Dorado : sur ce
point, Howard Hawks ne s’est guère foulé et, au bout d’un moment, cela finit
par lasser.
-
John Wayne reste John Wayne, mais bon, il a vieillit, possède désormais un
ventre non négligeable et a du mal à monter à cheval. Bref, la légende à pris
un coup dans l’aile et cela se voit…
-
Jorge Rivero est plutôt bon dans l’ensemble mais il est dommage que son rôle
soit, un peu, gâché par une histoire d’amour un poil ridicule. Quand à Jennifer
O'Neill, très présente à l’écran dans la première partie du film, elle joue les
utilités par la suite – en raison d’une fâcherie avec Howard Hawks, ce qui est
plutôt limite…
-
Un humour un peu vieillot et qui accuse son âge. Cela aussi n’a pas vraiment
aidé Rio Lobo à sa sortie.
Ma note : 6,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire