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dimanche 29 novembre 2020

Thorgal – L'Ermite de Skellingar


Thorgal – L'Ermite de Skellingar
 
Un navire fait escale dans le village de Thorgal. Il transporte à son bord des pèlerins venus de l’île de Nodor, au nord du royaume des îles du roi viking d’Ivarr-Le-Glacé. Une tempête a endommagé le bateau, les obligeant à effectuer des réparations. Louve discute avec un enfant du navire. Elle remarque l’étrange bijou qu’il porte, un albatros bleu. En effet, les adeptes du grand oiseau bleu le vénèrent et se rendent en pèlerinage vers l’îlot de Skellingar. Chaque année, une épreuve sacrée se dispute au sommet de l’îlot, un voyage sans retour pour les participants. Un peu plus tard, durant la nuit, Thorgal se fait attaquer pendant son sommeil. Il ne doit la vie qu’à l’intervention de Yasmina, le petit singe de Louve. Il prend alors en chasse son attaquant et le touche avec une flèche. L’assaillant glisse et tombe de la falaise. Sur place, Thorgal découvre que c’est une femme, gravement blessée. Mais elle peut encore expliquer le pourquoi de son attaque. Elle a reconnu dans Thorgal le bourreau de sa famille quand il se nommait encore Shaïgan-Sans-Merci…
 

Thorgal – L'Ermite de Skellingar
Scénario : Yann
Dessins : Frédéric Vignaux
Couleurs : Gaétan Georges
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 08 novembre 2019
Nombre de pages : 48
 
Mon avis :
 S’il y a une chose dont on peut être sur, c’est que, pour ce qui est de la bande dessinée franco-belge, un des titres qui aura le plus marquer ces quatre dernières décennies est, incontestablement, Thorgal. De même, s’il y a une chose dont on peut être sur, c’est que, si pendant des années, les sieurs Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosinski aux dessins nous ont offert de superbes albums, au fil du temps, la qualité aura, indubitablement, baisser et si, après le départ de l’auteur, il y eut, par moments, quelques sursauts qualitatifs, force est de constater que les derniers albums de la série étaient loin de tenir la comparaison avec ce que fut Thorgal pendant fort longtemps, c’est-à-dire, une excellente BD. Et puis, dans le volume précédent, le trente-sixième pour être plus précis, nous atteignîmes le fond du trou, cet album ayant été, à mes yeux, le plus mauvais de tous ! Il faut dire que, dans celui-ci, le scénariste, Yann, tout juste remplaçant de Xavier Dorison – avec du recul, on se demande pourquoi – avait fait fort, très fort même en nous proposant un scénario insipide, indigne d’une saga aussi bonne que ne le fut, en son temps, Thorgal et, histoire d’enfoncer le clou, Grzegorz Rosinski se décidait a jeter l’éponge… Forcément, après un album aussi pathétique et sans aucun de ses créateurs, à quoi bon poursuivre Thorgal ?! Oui, a quoi bon… Or, alors que, un an après Aniel, paraissait déjà un nouveau tome, telle ne fut pas ma surprise en découvrant que les critiques, sans être dithyrambiques, n’en étaient pas moins acceptables voir bonnes ?! Alors, ma foi, pourquoi pas ? Oui, pourquoi ne pas laisser une dernière chance a une saga qui m’aura tant enchanter ? Et, ma foi, sur ce coup, j’aurai été pour le moins inspirer puisque, sans atteindre des sommets, il apparait nettement que L'Ermite de Skellingar est un bon Thorgal et que, ma foi, passant après une telle bouse comme Aniel, ma foi, comment ne pas sauter au plafond !? Bon, déjà, intéressons nous tout de suite aux dessins puisque Rosinski n’est plus aux crayons : première bonne nouvelle, son successeur, Frédéric Vignaux, qui connaissait déjà l’univers par son travail sur Les Mondes de Thorgal, une des séries parallèles de la saga principale, s’en sort fort bien et nous livre une prestation qui, ma foi, est plus que correcte et colle parfaitement bien a ce que l’on est en droit d’attendre d’une aventure de notre Enfant des Etoiles préféré. Ensuite, il y a le plat principal, c’est-à-dire, le scénario, et la, par la force des choses, il y avait de quoi être méfiant puisque Yann, coupable de crime de lèse majesté avec son synopsis insipide dans Aniel, était toujours aux commandes… Et là, autre bonne surprise, pour le moins inattendue pour ma part, le scénario est bon ; par exceptionnel ni inoubliable, non, tout juste bon, mais, sincèrement, après l’étron que fut celui du tome précédent, forcément, cela marque les esprits. Certes, pas de quoi sauter au plafond et il faut reconnaitre que Yann s’inspire fortement de ce que furent les premiers albums de Thorgal, c’est-à-dire, des intrigues en un seul volume avec une quête, un adversaire et puis c’est tout. Le résultat, curieusement, passe très bien et rappellera bien des souvenirs aux plus vieux lecteurs de la saga, ce qui prouve, au passage, que, parfois, trop de complications sont néfastes et qu’un retour a une certaine simplicité ne fait pas de mal, de temps en temps… Bien entendu, au vu de ce que fut Thorgal pendant près de quarante ans, nous sommes en droit d’attendre bien mieux de cette saga, d’un autre coté, au vu de ce que furent certains des derniers albums, on ne peut pas s’empêcher de savourer, pour le moment, un volume qui aura sut renouer avec la simplicité des débuts. Forcément, étant désormais plus que méfiant vis-à-vis de ce Thorgal et de ce que peut nous proposer Yann, je ne me jetterais plus aveuglement sur les prochains tomes de la série, mais bon, au moins, désormais, j’ai retrouvé un peu d’espoir quand a la suite de celle-ci et, en comparaison de mon ressenti du volume précédent, c’est déjà une sacrée avancée…
 

Points Positifs
 :
- En renouant avec la simplicité narrative des premiers volumes de la saga, Yann nous propose un trente-septième tome qui n’est certes pas un chef d’œuvre mais qui rappellera bien des souvenirs heureux aux plus vieux fans de Thorgal. Indéniablement, L'Ermite de Skellingar est un bon Thorgal et, ma foi, c’est le principal au vu de ce que fut le tome précédent !
- Frédéric Vignaux est un digne successeur de Grzegorz Rosinski et nous livre une prestation artistique plus qu’acceptable.
- Un synopsis simple mais terriblement efficace où, en reprenant les vieilles bonnes ficelles de la saga, Yann nous entraine dans une aventure qui tiendra en haleine les fans de la première à la dernière page.
- Les fans inconditionnels de Rosinski seront ravis de voir que la couverture est du maitre.
 
Points Négatifs :
- On ne peut pas cacher le fait que ce scénario se repose énormément sur ce qui avait fait le sel des premiers volumes de Thorgal et que, par certains cotés, il est sans surprises notables dans sa conception. Un manque de prise de risque avec ce retour aux fondamentaux et on espère que Yann sera apposé sa marque personnelle sur la saga sans tomber dans le grand n’importe quoi du volume précédent, Aniel
- Aaricia est toujours aussi inintéressante selon moi, quand à Jolan, je garde encore en mémoire ses vieilles aventures et, après tout ce qu’il a vécu, comment le voir, désormais, en vulgaire fils de pécheur dont le rôle dans la saga est celui d’un protagoniste secondaire ?!
 
Ma note : 7,5/10

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