Melancholia
A
cinq jours de la fin du monde, Justine et Michael se marient. Claire, la sœur
de Justine, a organisé pour cette occasion une luxueuse et très
solennelle réception dans la somptueuse demeure qu'elle partage avec son
mari astronome et son fils Léo. Malgré le faste et l'ostentation, ce ne sont
pas les bonnes manières et l'éducation qui étouffent les invités. Des
comptes seront réglés et du linge sale lavé en famille. Entre autre, mais pas
que...comme on dit. Claire en apparence solide, équilibrée, couve, materne et
protège sa petite sœur la blonde, diaphane, douce et fragile Justine.
Parfois néanmoins elle la secoue un peu, mais pas trop. Cependant, en
ce jour programmé pour le bonheur, Justine fait des efforts démesurés pour
sourire, s'amuser et afficher l'image idéale qu'on attend d'une mariée. Mais Justine
est atteinte d'un mal sournois et invisible à l'œil nu. Elle souffre d'une
profonde dépression. On peut dire qu'elle est une maniaco-dépressive, une
bipolaire... mais avant Freud, l'état de Justine portait un tout autre nom : la
mélancolie. Et c'est justement la planète Melancholia qui s'approche à toute
vitesse de la Terre et risque de la heurter. Alors que Claire si forte
jusque-là panique à l'idée de tout perdre et notamment la vie, Justine
s'apaise progressivement...
Melancholia
Réalisation : Lars
von Trier
Scénario : Lars
von Trier
Musique : Prélude
de Tristan und Isolde de Richard Wagner
Production : Zentropa,
Memfis Film, Slot Machine, BIM Distribuzione, Trollhättan Film AB, ARTE France
Cinéma
Genre : Drame,
Catastrophe
Titre
en vo : Melancholia
Pays
d'origine : Danemark, Suède, France,
Allemagne, Italie, Espagne
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 26 mai 2011
Durée : 130
mn
Casting
:
Kirsten
Dunst : Justine
Charlotte
Gainsbourg : Claire, la sœur de Justine
Kiefer
Sutherland : John, le très riche mari de Claire
Charlotte
Rampling : Gaby, la mère de Justine et de Claire
John
Hurt : Dexter, le père de Justine et de Claire
Alexander
Skarsgård : Michael, le promis de Justine
Stellan
Skarsgård : Jack, le patron de Justine, directeur
d'une agence de publicité
Brady
Corbet : Tim, le neveu de Jack
Udo
Kier : l'organisateur du mariage
Jesper
Christensen : « Little Father »
Cameron
Spurr : Leo, le fils de Claire et de John, neveu
de Justine
Mon
avis : Je vais être franc, cela
faisait longtemps, très longtemps même que je souhaitais voir ce film, Melancholia,
en fait, pour être tout a fait précis, depuis sa sortie, il y a
de cela plus de trois ans. Il faut dire que, sans avoir vu le moindre film
jusque là du controversé et fantasque (barré) réalisateur danois, Lars von
Trier, le scénario de cette œuvre, qui valu a l'actrice allemande
Kirsten Dunst le prix d'interprétation féminin a Cannes, m'avait attiré
tout de suite ; le scénario, quelques extraits, et cette affiche, tout
simplement magnifique a mes yeux. Et donc, il aura fallu attendre que
la chaîne franco-allemande, ARTE, ne
le diffuse ce dimanche pour que, enfin, j'ai l'occasion de juger
par moi même ce que certains considéraient comme étant un chef
d'œuvre tandis que d'autres n'y voyaient là qu'un bouillon indigeste, un
truc de barge egocentrique sans le moindre intérêt... Et d'entré de jeu, dès
cette somptueuse séquence d'ouverture, j'ai accroché : esthétique sublime,
véritable régal pour mes yeux émerveillés, je me
souviens m’être dis a moi même que ce type, Lars von Trier,
était peut être complètement barré mais qu'il n'en restait pas
moins un génie... enfin, je suppose que l'un ne va pas sans
l'autre !? La suite, eh ben, comment dire, disons que celle ci ne fut
que la confirmation de mes premières impressions et cette fête de mariage,
véritable descente aux enfers pour ses participants, maelstrom maniaco-dépressif qui
pourrait pousser au suicide les plus fragiles tellement les protagonistes
errent comme des âmes en peine et se déchirent jusqu'à n'en plus
finir, est, a mes yeux, le point d'orgue du film. Alors bien sur, la
seconde partie, selon moi, est un peu en deçà, non pas pour
cette histoire de planète qui va percuter notre bonne vieille Terre et
qui entraînera l'apocalypse, non, la chose, après tout, on
peut l’admettre, mais davantage en raison de deux choses : le
personnage de Kirsten Dunst devient un peu trop « surnaturel » a
mes yeux, et, malgré tout l’intérêt de cette
partie, le désespoir des personnages devant la fin du monde, la
première partie était tellement parfaite qu'il en
devenait fort difficile de rivaliser avec... Alors bien
entendu, Melancholia est un film de barge destiné a un public
de barge, Lars von Trier est sans nul doute un grand malade mental et
franchement, pour avoir été captiver, que dis-je, subjuguer par ce film, c'est
que je dois l’être également – et j'assume complètement – mais
bon, fou ou pas, cela faisait longtemps que je ne ressentait pas un tel plaisir
a découvrir un film, et rien que pour cela, le jeu en valait la
chandelle !
Points
Positifs :
-
Esthétiquement, Mélancholia est une pure merveille et entre
la façon de tourner, caméra a l'épaule, certains plans plus
larges et magnifiques et, bien entendu, la séquence d'introduction qui est un
véritable petit bijou, nous avons là un véritable régal pour les yeux, et ce,
pendant deux heures.
-
Personnages tourmentés et dépressifs, longue fête familiale qui s'éternise et
qui finit en eau de boudin, réaction des protagonistes face a la
mort, inéluctable, Lars von Trier nous offre
une belle palette de sentiments humains.
-
Les deux actrices, Charlotte Gainsbourg et Kirsten Dunst, sont tout
simplement parfaites
de maîtrise dans leurs rôles respectifs.
-
Un film sur la fin du monde pour le moins singulier, certes, mais qui n'en
reste pas moins réussi et, accessoirement, bien plus intéressant, au
vu de la réaction des protagonistes, que bien des films apocalyptiques.
-
La première partie, celle du mariage, est un véritable régal pour le spectateur
et voir cette descente aux enfers familiale au fil des heures, est une vraie
réussite.
Points
Négatifs :
-
Peut être que la chose qui m'a le plus titiller en regardant Melancholia,
c'est le passage entre les deux parties – mariage puis fin du monde – qui m'a
sembler un peu brutal, surtout au vu du personnage joué par Kirsten Dunst qui,
de simple névrosée, devient presque une voyante.
-
Je reconnais que c'est tout de même spécial, très spécial même et que, non
seulement il faut s'accrocher a l'histoire, mais qu'en plus, Melancholia fait
parti de ce genre de films sans demi-mesures, c'est à dire, que soit on adore,
soit on déteste. Dans mon cas, aimant les films de barrés comme Lars von Trier,
ce ne fut pas un problème, mais pour d'autres...
Ma
note : 8,5/10
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