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vendredi 20 novembre 2020

Thorgal – Aniel


Thorgal – Aniel
 
A bord d’un bateau de fortune, Thorgal, Aniel et leurs compagnons tentent de survivre sur les flots après avoir fuit Bag Dadh assiégé par les armées de Magnus. Thorgal parvient à pêcher du poisson pour nourrir le groupe. Mais l’état de son fils Aniel, inconscient, ne s’améliore pas. Soudain, Lehla aperçoit une terre au loin. Petrov et Thorgal dirigent tant bien que mal leur embarcation vers la côte. Ils arrivent alors à se mettre à l’abri provisoirement dans une mangrove, un paysage qui rappelle un vieux souvenir à Thorgal. Ils errent au milieu de la végétation, cherchant le moyen de trouver de la nourriture, quand Thorgal tue un oiseau géant les survolant. Avec surprise, il découvre que l’oiseau transporte un passager qu’il connait bien : Zim, une guerrière du royaume de Zhar, Elle conduit alors le petit groupe auprès du prince Zajkar. En chemin, ils sont attaqués par des guerrières, les Yénhäas, mais parviennent à les faire fuir. Ils arrivent enfin au nouveau palais du prince qui les reçoit dignement en organisant un grand festin. Or alors qu’ils sont en train de fêter leurs retrouvailles, l’alerte sonne car le palais est attaqué par les guerrières Yénhäas…
 

Thorgal – Aniel
Scénario : Yann
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 23 novembre 2018
Nombre de pages : 48
 
Mon avis :
 Mais comment est-ce possible !? Comment, après tant d’années, que dis-je, de décennies, oui, comment un album de Thorgal a put être aussi mauvais !? Comment, alors que cette saga est l’une des plus importantes de la bande dessinée européenne, avons-nous put parvenir a un tel stade de médiocrité, de nullité absolue !? Oui, la question mérite d’être posée car là, avec ce trente-sixième volume de Thorgal, force est de constater que nous avons eu droit au plus mauvais album de la série, une déception monumentale, une bouse sans nom qui marquera les esprits… Alors bien sur, au fil des ans, Thorgal avait oscillé entre des albums qui flirtaient allègrement avec la perfection et d’autres, beaucoup plus moyens, au point même que, en 2002, Le Barbare avait déjà fait très fort pour ce qui est de la médiocrité. Mais ici, avec cet Aniel qui, forcément, renvoi au trente-quatrième tome, Kah-Aniel – originalité, quant tu nous tiens – c’est encore pire tellement tout ce que l’on découvre dans ses pages est mauvais ! Et dire que c’est avec cet album que le dessinateur vedette de la saga, Grzegorz Rosinski, tire sa révérence... et encore, même pas sur une note positive puisque le bougre réussit la gageure de nous pondre quelques planches tout bonnement brouillonnes, histoire d’enfoncer encore le clou ! Mais bon, il était dit que l’on boirait le calice jusqu’à la lie et après l’annonce que Xavier Dorison, le scénariste du tome précédant, Le Feu Écarlate, avait été écarté au bout d’un album – ce qui n’était pas une bonne nouvelle – et que le sieur Yann reprendrait les manettes, ce ne fut que déceptions sur déceptions : ainsi, par le biais d’un scénario insipide où il n’y a pas grand-chose a en tirer, cet album, qui, pour rappel, devait marquer les esprits puisque réunissant la série principale et les séries annexes ne fut qu’une longue plongée dans le grand n’importe quoi et la médiocrité… Ainsi, nous avons droit à un retour totalement inutile dans le royaume de Zhar que l’on avait découvert dans Le Mal Bleu et qui n’apporte strictement rien a l’intrigue, si ce n’est nous faire perdre notre temps, mais aussi, a des morts totalement absurdes comme, principalement, celle de Salouma, personnage oh combien important depuis quelques tomes et dont Yann se débarrasse stupidement, avant de, pour finir, rater totalement le retour de Thorgal chez les siens où toute l’émotion que l’on était en droit d’attendre d’un tel événement est totalement absente et où chaque personnage – en dehors d’Aniel, a la rigueur – réagit de manière incompréhensible et stupide – eh oui, nous sommes a mille lieux d’un chef d’œuvre comme La Cage ! Bref, vous l’avez compris, ici, il n’y a pas grand-chose à sauver et en dehors de quelques planches réussies de la part de Rosinski, de la rancune tenace d’Aniel vis-à-vis de sa famille et de une ou deux scènes d’actions, le reste est mauvais, très mauvais même ! C’est vraiment dommage pour une œuvre aussi importante que Thorgal, une œuvre qui aura marqué bien des lecteurs depuis des décennies et qui, après des hauts et quelques bas, réussi l’exploit de tomber dans la fange absolue ! Sincèrement, je ne sais pas ce que donnera la suite des aventures de notre viking préféré, mais, franchement, je pense que se relever d’une telle chute ne sera pas chose aisée, loin de là !
 

Points Positifs
 :
- Quelques planches de Grzegorz Rosinski sauvent un peu les meubles.
- Le seul protagoniste au comportement cohérent et qui le reste jusqu’au bout est Aniel qui en veut énormément a son père ainsi qu’a toute l’hypocrisie qui entoure cette si belle famille…
 
Points Négatifs :
- Mais comment ont-ils réussis à nous pondre un tel étron ?! Franchement, au cours de cette très longue saga qu’est Thorgal, j’avais déjà eu droit a quelques déceptions, ici et là, cependant, jamais un album n’avait été aussi mauvais, aussi pathétique, aussi ridicule. Avec Aniel, on n’a envie de ne rien sauver, de ne pas défendre l’indéfendable, tout simplement parce qu’il ne le mérite pas !
- Et dire que Xavier Dorison avait été critiqué pour Le Feu écarlate… Mais enfin – et surtout avec du recul – il fallait le laisser maitre a bord quand on voit ce que ce triste sir de Yann a commis dans Aniel ! Aucune cohérence, des dialogues insipides, des personnages sans envergure et qui réagissent bizarrement, d’autres dont on se débarrasse, sans oublier, bien sur, un final tout simplement pathétique…
Aniel devait être le tome qui allait faire le lien entre Thorgal et ses séries annexes – LouveKriss – bref, il s’annonçait comme un truc énorme et quand on voit le résultat, il y a de quoi être perplexe…
- Non seulement Grzegorz Rosinski abandonne la série avec cet album mais en plus, il ne réussit pas à rendre un travail a la hauteur de son talent car si certaines planches sont réussies, d’autres sont tellement brouillonnes qu’elles en deviennent navrantes !
- Les retrouvailles entre Thorgal et sa famille sont tout simplement ratées, ne dégagent aucune émotion, bref, on est a mille lieux d’un pur bijou comme La Cage !
- Honte sur Yann pour s’être débarrassé ainsi de Salouma, personnage possédant un potentiel certain et qui avait prit de l’importance depuis quelques tomes…
- Aaricia ne trouve pas singulier que Kriss soit en vie, Jolan revient comme si de rien n’était, mais quel scénario débile !
- A quoi bon nous avoir fait perdre notre temps avec cette virée dans le royaume de Zhar !?
 
Ma note : 1,5/10

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