Thorgal
– Le Barbare
Thorgal
et sa famille sont devenus une marchandise pour un marchand d’esclaves.
Vaguement négocié 30 pièces d’argent, Thorgal doit servir de cible
d’entraînement au tir à l’arc pour de jeunes nobles. Lâché sur une presqu’île
escarpée en compagnie d’autres esclaves, notre héros retourne pourtant la
situation à son avantage et parvient à mettre (provisoirement) sa famille au
service du gouverneur romain de la province.
Thorgal – Le Barbare
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 02
novembre 2002
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Lors de ma critique du précédant
tome de Thorgal, Le
Royaume sous le Sable, je me plaignais déjà de la baisse de régime
notable de la série depuis La Cage,
comme si, depuis que notre héros, après s’être encanailler avec la sulfureuse
Kriss de Valnor, était rentrée sagement au près des siens, les auteurs ne
savaient plus trop quoi faire avec lui, nous proposant, tomes après tomes, des
aventures indépendantes qui n’apportent plus grand-chose a une œuvre qui connu
ses heures de gloire au cours des années 80/90. Car il faut dire que, depuis,
c’est un peu la débandade et entre un Jean Van Hamme visiblement a bout de
souffle et qui a perdu le feu sacré et un Grzegorz Rosinski qui nous aura tant
enchanté avec ses dessins et qui, depuis Le Royaume sous le Sable,
livre une prestation tout bonnement médiocre, force est de constater que Thorgal n’est
vraiment plus ce qu’il était. Du coup, que reste-t-il à se mettre sous la dent
avec cet énième opus de la saga, le vingt-septième ? Eh bah en fait, pas
grand-chose : lorgnant allègrement du coté des Archers,
qui fut, de mon point de vu, le meilleur tome de la saga, il n’en retrouve
jamais, a aucun moment, le souffle épique de ce dernier. Thorgal, sa famille et
ses deux nouveaux compagnons rencontrés dans le tome précédant sont vendus
comme esclaves a des… romains (en l’an 1000 ?!), Thorgal, toujours aussi
moralisateur, passe son temps à critiquer le pouvoir, la corruption de celui-ci
et n’arrête pas de geindre quand a sa condition d’homme libre, Thorgal participe,
contraint et forcé a un concours de tir a l’arc qu’il ne peut, forcément, que
remporter, et, pour finir, a la fin, Thorgal meurt… Hein, quoi, comment ?!
Mouais, qui peut donc y croire une seule seconde ? Scénaristiquement,
c’est plutôt ennuyeux et sans surprises, quand aux dessins, bigre, mais quelle
mouche a bien put piquer Rosinski ?! Bref, une fois de plus, une nouvelle
déception pour Thorgal qui, décidément, aura raté son entrée
dans le vingt-et-unième siècle…
Points
Positifs :
-
Tout n’est pas a jeter non plus dans ce tome et certaines scènes marquent un
peu les esprits, comme celle où Thorgal et Tiago doivent échapper a des jeunes
nobles romains armés d’arcs et de flèches.
-
Toute la partie du concours se laisse regarder et n’est pas désagréable.
-
Le sort, humiliant et terrible, que subit Ileniya, déguisée en panthère –
d’ailleurs, le costume lui va bien.
- La
couverture est sympa.
Points
Négatifs :
- Reconnaissons
qu’en comparaison de ses nombreux prédécesseurs, ce tome, Le Barbare,
souffre terriblement de la comparaison. Il faut dire que tout ce qui faisait la
force et l’intérêt de cette série semble avoir disparu, comme si les auteurs
avaient perdu leur inspiration ou s’ennuyaient franchement avec ce personnage.
-
Les dessins de Grzegorz Rosinski qui étaient tout bonnement magnifiques
auparavant sont devenus d’une médiocrité atroce : entre un encrage trop
marquant, certaines planches faites a la va-vite, des visages loupés, difficile
de reconnaitre ce fabuleux dessinateur depuis deux volumes…
-
Scénaristiquement, c’est pauvre, peu original et on s’ennui plus qu’autre
chose.
-
La scène où Ileniya se suicide est non seulement mal dessinée mais, alors que
l’on pouvait s’attendre a quelque chose de fort, d’une platitude affligeante.
-
Idem pour le pseudo mort de Thorgal. Qui donc y croit ? Si encore elle
avait été amenée autrement ?!
-
Rien n’est logique dans ce tome : ainsi, Thorgal qui a toujours voulu
protéger les secrets de ses enfants dévoile leurs pouvoirs aux yeux de tout le
monde !?
-
Thorgal devient de plus en plus pénible a force d’être un monstre de vertu
moralisateur ; d’ailleurs, c’est peut-être pour cela que les auteurs ont
perdu le feu sacré avec lui ?
-
Des romains en l’an 1000 ? Euh, il y a un souci là…
Ma
note : 4/10
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