Prométhée
– Atlantis
13
h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement
des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
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h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète
s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe
datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique
n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
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h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap
Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de
choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
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h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho
sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un
chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu
au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
Alors
que partout, les avions s’écrasent et que l’apocalypse s’abat sur la planète
entière, le futur de l’humanité semble soudain dans les ténèbres, présageant le
pire pour notre civilisation.
Prométhée – Atlantis
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Christophe
Bec
Couleurs : Sébastien
Gérard
Couverture : Christophe
Bec
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2008
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Dans la mythologie grecque, le Titan
Prométhée favorisa l’Homme en lui donnant non seulement un aspect proche de
celui des Dieux, mais en lui remettant le feu et lui apprenant à l’exploiter.
Fautif d’avoir transmis toutes ses connaissances et, par la même, affaibli la
toute-puissance des Dieux, Zeus ordonna qu’on l’enchaîne nu à un rocher et
qu’un aigle vienne lui dévorer le foie qui repousserait perpétuellement. Ce
mythe grec, bien connu, aura donc donner le titre a cette série paru aux
éditions Soleil, toujours en cours au jour d’aujourd’hui, et œuvre
d’un certain Christophe Bec, scénariste et dessinateur de talent, au trait fin
et réaliste et qui, depuis quelques années, a su ravir son petit lot de fan qui
lui est totalement acquis. Personnellement, si je connaissais le bonhomme de
par mes fréquentations sur les sites dits spécialisés, ce premier tome de Prométhée est
une première pour ce qui est de cet auteur et, ma foi, disons que je ne l’ai
guère regretté, bien au contraire. Avant toute chose, je dois avouer qu’avant
même que ne débute l’histoire, les nombreuses « inspirations » du
sieur Bec m’ont bien plu : ouvrages consacrés aux mystères – disparitions
en particulier – documentaires, films, pour la plus part des titres cités dans
la liste du sieur Bec, soit, je les connaissais de nom, soit, tout bonnement,
je les avais lus ou vus, a un moment ou un autre. Du coup, et connaissant par
avance le synopsis de la série, je n’ai pas pu m’empêcher, avant même de lire
la toute première case, de me dire que tout cela risquait fort de me plaire.
Et, assez rapidement, je dois avouer que je ne m’étais pas trompé. Digne d’un
épisode de X-Files de la grande époque et usant et mélangeant
de tout un plan de la culture alternative du paranormal de la grande époque
(ah, les ouvrages d’un Jimmy Guieu, d’un Erich von Däniken ou d’un Jacques
Bergier, que de souvenirs) avec ses disparitions mystérieuses, ses hypothèses
plus ou moins loufoques et ses noms qui ne cessaient de revenir sans cesse –
Atlantide, Mu, Triangle des Bermudes, Lémurie, Paléocontact, etc. – le scénario
de Prométhée démarre sur les chapeaux de roues et ne peut,
forcément, que plaire à l’amateur du genre. Bien évidemment, l’on pourrait me
rétorquer que tout cela sent allègrement le réchauffer et qu’il n’y a rien de
bien neuf là-dedans, pourtant, force est de constater que, malgré les mêmes
ficelles usées jusqu’à la corde, malgré l’impression tenace de « déjà-vu »,
le scénario tient la route, et, au demeurant, plutôt bien d’ailleurs. Pourtant,
que c’est complexe que tout cela ! Et oui, cet Atlantis,
premier tome d’une énième longue série, peut parfaitement en rebuter plus d’un
de par sa mise en scène : ainsi, comment ne pas être dubitatif par le fait
que, pendant tout l’album, l’on passe allègrement, et sans transition, d’un
groupe de conquistadors qui tombent sur un vaisseau spatial échoué en pleine
forêt amazonienne, a une navette spatiale qui disparait littéralement avant de
réapparaitre de façon tout aussi stupéfiante, ses membres d’équipages, sauf un,
massacrés, puis, pendant que toutes les montres et systèmes de mesures de la
planète s’arrêtent et que le célèbre Mécanisme d'Anticythère se met en route,
ce sont toutes les épaves de navires, dont le Titanic, sous-marins, voiliers,
disparues depuis des lustres qui refont surface, et ce, avant que, sans
transition, tous les avions en vol, partout sur Terre, ne s’écrasent tous au
même moment ! Pourquoi, comment ? bien entendu, dans ce premier tome,
on n’en saura rien, comme il fallait s’y attendre, le seul point commun étant
que, tous ces incidents (derrière lequel, certains voient la « Main
de Dieu », faute d’explication plus rationnelle) ont lieu,
quotidiennement, a la même heure : 13h13. Ajoutons à cela le mythe de
Prométhée, bien entendu, histoire de nous rafraichir la mémoire, ainsi que
quelques personnages dont on devine rapidement qu’ils auront un quelconque rôle
à jouer par la suite (et ce, même si, pour le moment, tout cela reste encore
plutôt obscur) et vous aurez, il me semble, un résumé assez complet et fidèle
de ce premier tome. Etonnant, complexe, partant dans tous les sens, débordant
d’explications assez pointues et nous présentant tout un tas d’événements qui
se succèdent, apparemment, sans liens entre eux, Atlantis, premier
tome de Prométhée, m’aura, indéniablement… intriguer, certes, mais
surtout… plu. Lançant parfaitement bien la série et promettant, selon moi,
monts et merveilles, j’aurais passé non seulement, un fort bon moment, mais me
suis pris parfaitement au jeu d’une intrigue pour le moins singulière ;
ainsi, tant de par son scénario complexe et ses dessins, je ne peux que louer
le travail de Christophe Bec et ne peux m’empêcher de me dire que, décidément,
mon impression de départ était la bonne et que j’ai bien fait de me laisser
tenter par cette série dont j’ai, forcément, hâte de découvrir la suite. Par
contre, attention, celle-ci n’est décidément pas à mettre entre toutes les
mains et son style narratif, pour le moins singulier, et son scénario, en
rebutera plus d’un ; ainsi, avant de vous lancer là-dedans, sachez où vous
mettez les pieds : Prométhée n’est pas destiné à tout
lecteur, bien au contraire. Fort heureusement, pour moi, ce fut un régal – et
puis, pendant que j’y suis, comment ne pas louer cette couverture fort réussie
– mais les gouts et les couleurs, comme chacun sait…
Points
Positifs :
- Un
départ tonitruant pour ce qui est l’une des bande dessinées françaises parmi
les plus étonnantes de ces dernières années : certes, tout cela sent le
déjà-vu, cependant, Christophe Bec est suffisamment malin pour réussir a faire
du neuf avec du vieux et a user et abuser de tout un tas de références
pseudo-scientifiques pour nous livrer une œuvre intrigante qui nous captive d’entrée
de jeu !
-
Mythes grecs, Triangle des Bermudes, Machine d'Anticythère,
sous entendus quand a l’existence des ovnis, phénomènes inexpliqués et
catastrophes ayant lieue, chaque jour, à 13h13… un sacré mélange avec, au passage,
tout un tas de protagonistes sans liens apparents mais bon, on se doute bien
que tout cela sera lié d’une manière ou une autre…
-
Les amateurs d’ovnis, de paléocontact, d’étranges artefacts impossibles, de
continents perdus et d’autres joyeusetés du même genre seront, bien entendu, en
terrain familier et apprécieront, sans nul doute, ce premier tome de Prométhée.
-
Sans être un dessinateur extraordinaire, force est de constater que Christophe
Bec n’en livre pas moins, ici, un fort beau travail à la fois sobre et
efficace.
-
Une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Bon,
je pense qu’il faut être fan du genre pour apprécier, au mieux, une œuvre comme
Prométhée, même si je pense ne pas me
tromper en affirmant que le paranormal, les ovnis, les catastrophes en tout
genre, cela a tendance à plaire…
-
Difficile de faire le lien, pour le moment, avec tout ce qui est proposé dans
ce premier album et certains risquent, peut-être, de s’y perdre ?
Ma
note : 8,5/10
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