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samedi 13 mars 2021

Prométhée – L’Arche


Prométhée – L’Arche

Prométhée, une fois libéré par Hercule des chaînes qui l’entravaient, guide son ami vers les humains, en quête de son destin : être le sauveur et l’appui de l’homme en sa misère. Mais l’humanité va subir l’ire et le courroux de Zeus, dieu du ciel et souverain des dieux de l’olympe, irrité par la trahison d’Hercule et de Prométhée, qui donna le feu aux hommes. Les enfers se déchaînent alors sur la Terre… 28 septembre 2019, des évènements totalement inexplicables et souvent dévastateurs se succèdent. A raison d’un par jour, depuis le 21 septembre, ils se produisent toujours à la même heure : 13h13… A Providence, Rhode Island, à une date indéterminée, dans le futur ou dans le présent d’une dimension parallèle, le golfeur professionnel Tim Scott pense être bloqué dans ce lieu insolite depuis deux mois, après le crash de son avion sur une petite île déserte et au passage à travers une sorte de miroir dans une base secrète apparemment de construction non humaine. Il y est rejoint par l’équipe du scientifique Hassan Turan et de l’amiral Charles Dimbort, eux aussi passés au travers d’un miroir au fond du trou bleu. Tous se rendent compte alors de la dissonance et de la discordance spatio-temporelle entre leurs deux récits : le temps à Providence passerait 20 fois plus vite dans ce qui serait la réalité…


Prométhée – L’Arche
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studio
Couverture : Christophe Bec
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 20 juin 2012
Nombre de pages : 48

Mon avis : Intitulé L’Arche, ce sixième tome de Prométhée peut être considéré, un peu comme son prédécesseur, Le Sarcophage, comme un énième volume de transition. Un de plus me direz-vous, et ce, dans une série qui commence à en avoir un peu trop, ce n’est jamais bon signe en temps normal et, quelque part, je ne peux vous donner tort devant des craintes qui, le plus souvent, son amplement justifiées. Pourtant, ici, cela fonctionne plutôt bien, et, une fois ouvert cet album, après la satisfaction d’avoir eu droit à une illustration de couverture plus colorée qu’a l’habitude, l’on se retrouve une fois de plus en terrain connu et c’est avec une certaine satisfaction que l’on suit la suite de cette intrigue certes bien compliquée et mystérieuse, mais qui n’en reste pas moins captivante. Ainsi, après une absence de ces fameux phénomènes dans le tome précédant, ici, ces derniers sont de retour, mais de façon bien plus discrète ce qui fait que la population mondiale, dans son ensemble, croit qu’enfin, ceux-ci sont finis. Bien évidemment, ce n’est pas le cas, comme on le découvre au fil des pages de ce sixième tome, et l’on se doute bien que notre planète et ses habitants risquent encore de dérouiller sévère d’ici la fin. Justement, L’Arche débute par un résumé de ces fameux événements et nous propose également un petit trombinoscope des principales figures apparues jusqu’ici, chose pour le moins judicieuse car bon, comment dire, avec toutes ces intrigues qui se déroulent en parallèle, tous ces phénomènes, hypothèses que l’on se tape, mais aussi, cette flopée de protagonistes – dont un bon nombre, il faut bien l’avouer, se ressemblent beaucoup ce qui n’arrange rien – un petit résumé, cela ne fait pas de mal et, du coup, l’on ne peut qu’apprécier davantage la suite, surtout que celle-ci est fidèle à ce qu’elle fut jusqu’à maintenant, c’est-à-dire, franchement bonne. Sauf que tout n’est pas tout rose et que, arrivé à ce point de la série, je ne peux pas m’empêcher de me dire que tout le bien que je pense de celle-ci, tout ce qui fait que j’apprécie particulièrement ce Prométhée, et bien, cela peut parfaitement ne pas marcher pour bien des personnes. Ainsi, qu’ont-ils ? Une série qui s’étire en longueur et qui n’en est même pas à sa moitié (du moins avec L’Arche), une intrigue qui avance à la vitesse d’un escargot et qui se complexifie de tomes en tomes, chacun de ceux-ci apportant son lot de nouvelles énigmes, un nombre un peu trop conséquent de dessinateurs, ce qui peut déplaire (Stefano Raffaele est désormais seul aux commandes mais on peut pas dire que cela soit le meilleur des artistes ayant officier sur la saga) et une impression que le tout aurait pu être bouclé en quelques albums a peine. Alors personnellement, j’accroche au concept, au scénario et ce rythme de sénateur choisis par Bec ne me gêne en aucune façon, mais je peux parfaitement comprendre également que certains, beaucoup mêmes, abandonnent la partie pour ces raisons évoquées plus haut. Dommage, car Prométhée est sincèrement une très bonne série et possède un scénario en béton, mais il faut également se dire que tout le monde n’est pas prêt à accepter une série d’une douzaine de tomes qui ne pourra être juger que dans son ensemble, une affaire de gouts, certes, mais parfaitement compréhensibles… 


Points Positifs :
- Une nouvelle fois, nous avons affaire a un tome que l’on peut qualifier de transition, cependant, si vous êtes fans de Prométhée depuis les débuts de la saga, si vous adhérer totalement au concept et au rythme de sénateur de Christophe Bec, cela ne vous dérangera guère, surtout que, mine de rien, il y a encore foule d’informations à se mettre sous la dent dans cet album !
- Une fois de plus, Bec privilégie les dialogues a l’action, cependant, cela passe plutôt bien pour peu que l’on ne soit pas allergique aux bavardages. Il faut dire que les nombreuses références distillées par l’auteur et cette intrigue bien complexe a de quoi nous tenir en haleine…
- Comme je le souligne depuis les débuts de la saga, les amateurs d’ovnis, de paléocontact, d’étranges artefacts impossibles, de continents perdus et d’autres joyeusetés du même genre seront, bien entendu, en terrain familier et apprécieront, sans nul doute, ce Prométhée.
- La couverture la plus colorée depuis les débuts de la série et, ma foi, une des plus plaisantes.

Points Négatifs :
- Je peux parfaitement concevoir que certains lecteurs commencent à jeter l’éponge devant une série qui, petit a petit, commence à avoir du mal à avancer. Certes, on a compris que celle-ci sera plus ou moins longue, cependant, depuis deux albums, le rythme est vraiment lent en comparaison des débuts…
- Stefano Raffaele est désormais seul aux dessins et, en toute franchise, si celui s’en sort plutôt bien pour ce qui est décors, il a un peu plus de mal avec les visages des protagonistes. Personnellement, je trouve qu’il y a une baisse qualitative au niveau des dessins vu que ni Bec, ni Bocci, ne sont plus aux crayons.
- Les événements spectaculaires des premiers tomes manquent un peu…

Ma note : 7/10

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