Prométhée
– L’Arche
Prométhée,
une fois libéré par Hercule des chaînes qui l’entravaient, guide son ami vers
les humains, en quête de son destin : être le sauveur et l’appui de l’homme en
sa misère. Mais l’humanité va subir l’ire et le courroux de Zeus, dieu du ciel
et souverain des dieux de l’olympe, irrité par la trahison d’Hercule et de
Prométhée, qui donna le feu aux hommes. Les enfers se déchaînent alors sur la
Terre… 28 septembre 2019, des évènements totalement inexplicables et souvent
dévastateurs se succèdent. A raison d’un par jour, depuis le 21 septembre, ils
se produisent toujours à la même heure : 13h13… A Providence, Rhode Island, à
une date indéterminée, dans le futur ou dans le présent d’une dimension
parallèle, le golfeur professionnel Tim Scott pense être bloqué dans ce lieu
insolite depuis deux mois, après le crash de son avion sur une petite île
déserte et au passage à travers une sorte de miroir dans une base secrète
apparemment de construction non humaine. Il y est rejoint par l’équipe du
scientifique Hassan Turan et de l’amiral Charles Dimbort, eux aussi passés au
travers d’un miroir au fond du trou bleu. Tous se rendent compte alors de la
dissonance et de la discordance spatio-temporelle entre leurs deux récits : le
temps à Providence passerait 20 fois plus vite dans ce qui serait la réalité…
Prométhée – L’Arche
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
:
Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore
Studio
Couverture : Christophe
Bec
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 20
juin 2012
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Intitulé L’Arche,
ce sixième tome de Prométhée peut
être considéré, un peu comme son prédécesseur, Le Sarcophage, comme un énième volume de transition. Un de plus me
direz-vous, et ce, dans une série qui commence à en avoir un peu trop, ce n’est
jamais bon signe en temps normal et, quelque part, je ne peux vous donner tort
devant des craintes qui, le plus souvent, son amplement justifiées. Pourtant,
ici, cela fonctionne plutôt bien, et, une fois ouvert cet album, après la satisfaction
d’avoir eu droit à une illustration de couverture plus colorée qu’a l’habitude,
l’on se retrouve une fois de plus en terrain connu et c’est avec une certaine
satisfaction que l’on suit la suite de cette intrigue certes bien compliquée et
mystérieuse, mais qui n’en reste pas moins captivante. Ainsi, après une absence
de ces fameux phénomènes dans le tome précédant, ici, ces derniers sont de
retour, mais de façon bien plus discrète ce qui fait que la population
mondiale, dans son ensemble, croit qu’enfin, ceux-ci sont finis. Bien
évidemment, ce n’est pas le cas, comme on le découvre au fil des pages de ce
sixième tome, et l’on se doute bien que notre planète et ses habitants risquent
encore de dérouiller sévère d’ici la fin. Justement, L’Arche débute
par un résumé de ces fameux événements et nous propose également un petit
trombinoscope des principales figures apparues jusqu’ici, chose pour le moins
judicieuse car bon, comment dire, avec toutes ces intrigues qui se déroulent en
parallèle, tous ces phénomènes, hypothèses que l’on se tape, mais aussi, cette
flopée de protagonistes – dont un bon nombre, il faut bien l’avouer, se
ressemblent beaucoup ce qui n’arrange rien – un petit résumé, cela ne fait pas
de mal et, du coup, l’on ne peut qu’apprécier davantage la suite, surtout que
celle-ci est fidèle à ce qu’elle fut jusqu’à maintenant, c’est-à-dire,
franchement bonne. Sauf que tout n’est pas tout rose et que, arrivé à ce point
de la série, je ne peux pas m’empêcher de me dire que tout le bien que je pense
de celle-ci, tout ce qui fait que j’apprécie particulièrement ce Prométhée,
et bien, cela peut parfaitement ne pas marcher pour bien des personnes. Ainsi,
qu’ont-ils ? Une série qui s’étire en longueur et qui n’en est même pas à
sa moitié (du moins avec L’Arche), une intrigue qui avance à la
vitesse d’un escargot et qui se complexifie de tomes en tomes, chacun de
ceux-ci apportant son lot de nouvelles énigmes, un nombre un peu trop
conséquent de dessinateurs, ce qui peut déplaire (Stefano Raffaele est désormais
seul aux commandes mais on peut pas dire que cela soit le meilleur des artistes
ayant officier sur la saga) et une impression que le tout aurait pu être bouclé
en quelques albums a peine. Alors personnellement, j’accroche au concept, au
scénario et ce rythme de sénateur choisis par Bec ne me gêne en aucune façon,
mais je peux parfaitement comprendre également que certains, beaucoup mêmes,
abandonnent la partie pour ces raisons évoquées plus haut. Dommage, car Prométhée est
sincèrement une très bonne série et possède un scénario en béton, mais il faut
également se dire que tout le monde n’est pas prêt à accepter une série d’une
douzaine de tomes qui ne pourra être juger que dans son ensemble, une affaire
de gouts, certes, mais parfaitement compréhensibles…
Points
Positifs :
- Une
nouvelle fois, nous avons affaire a un tome que l’on peut qualifier de
transition, cependant, si vous êtes fans de Prométhée
depuis les débuts de la saga, si vous adhérer totalement au concept et au rythme
de sénateur de Christophe Bec, cela ne vous dérangera guère, surtout que, mine
de rien, il y a encore foule d’informations à se mettre sous la dent dans cet
album !
-
Une fois de plus, Bec privilégie les dialogues a l’action, cependant, cela
passe plutôt bien pour peu que l’on ne soit pas allergique aux bavardages. Il faut
dire que les nombreuses références distillées par l’auteur et cette intrigue
bien complexe a de quoi nous tenir en haleine…
-
Comme je le souligne depuis les débuts de la saga, les amateurs d’ovnis, de
paléocontact, d’étranges artefacts impossibles, de continents perdus et
d’autres joyeusetés du même genre seront, bien entendu, en terrain familier et
apprécieront, sans nul doute, ce Prométhée.
-
La couverture la plus colorée depuis les débuts de la série et, ma foi, une des
plus plaisantes.
Points
Négatifs :
- Je
peux parfaitement concevoir que certains lecteurs commencent à jeter l’éponge
devant une série qui, petit a petit, commence à avoir du mal à avancer. Certes,
on a compris que celle-ci sera plus ou moins longue, cependant, depuis deux
albums, le rythme est vraiment lent en comparaison des débuts…
-
Stefano Raffaele est désormais seul
aux dessins et, en toute franchise, si celui s’en sort plutôt bien pour ce qui
est décors, il a un peu plus de mal avec les visages des protagonistes. Personnellement,
je trouve qu’il y a une baisse qualitative au niveau des dessins vu que ni Bec,
ni Bocci, ne sont plus aux crayons.
- Les événements spectaculaires des premiers tomes
manquent un peu…
Ma
note : 7/10
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