Prométhée
– Mantique
Quelle
nouvelle catastrophe plongera plus encore notre civilisation dans les ténèbres
? La série de phénomènes inexpliqués qui frappent la planète jour après jour
semble présager le pire pour l'Humanité : disparition de la navette Atlantis,
arrêt des horloges, crash des avions et des satellites orbitaux… Alors que les
États-Unis sont accusés de vouloir installer un nouvel ordre mondial, Jeff
Spaulding, directeur de vol à la NASA, accède à des documents secrets qui
prouvent la découverte sur la Lune d'un gigantesque vaisseau spatial
extraterrestre. Parallèlement, dans le journal de bord du capitaine du Titanic,
revenu à la surface dans un état quasi neuf, on retrouve d'étranges coordonnées
qui semblent indiquer un point au large des Bahamas : un trou bleu ! Une équipe
de spécialistes sera constituée pour plonger dans le mystérieux gouffre.
Prométhée – Mantique
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Christophe
Bec, Alessandro Bocci, Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore
Studio
Couverture : Christophe
Bec
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 22
juin 2011
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Après avoir
découvert cette excellente série qu’est Prométhée,
œuvre du sieur Christophe Bec au scénario et constater que les deux albums
suivants, Blue Beam Project et Exogénèse étaient
toujours aussi bons, voici venu le tour du quatrième volume de la saga, Mantique.
Pour ce qui est de la qualité générale, tant du scénario que des dessins, il
n’y a rien à redire, celle-ci est toujours au rendez-vous, pourtant, le fait
que Bec soit quasiment absent aux pinceaux aurait pu être un point faible pour
ce Mantique, pourtant, il n’en est rien : Alessandro Bocci,
qui avait déjà officié dans l’album précédant, Exogénèse, est une
fois de plus au rendez-vous est livre, une fois de plus, une belle prestation,
mais ce quatrième volume de la saga voit l’arrivé d’un troisième dessinateur,
Stefano Raffaele, dont le style colle à merveille à celui des deux autres. Ce
fait, plutôt rare au demeurant (demandez donc aux amateurs de comics qui, dans
certains épisodes spéciaux ou plus longs qu’a l’accoutumée, passent d’un
dessinateur a l’autre et où le sublime côtoie parfois le médiocre), est à
souligner et tous ceux qui pourraient craindre que trois dessinateurs se
s’arguant d’une bande dessinée, c’est deux de trop, se rassurent : en
aucun cas, cela ne gâche le plaisir des yeux. Quant au scénario, les amateurs
de la série, une fois de plus, trouveront leurs comptes : certes, certains
pourront estimer qu’il ne se passe pas grand-chose et qu’à force de prendre son
temps, Christophe Bec pourrait lasser, de même, que ceux qui s’attendaient a de
grandes révélations passent leur chemins, une fois de plus, Mantique apporte
davantage de nouvelles énigmes que de solutions, d’ailleurs, elles sont où
celles-ci ? Mais personnellement, j’adhère totalement au concept : certes,
je ne nie pas que mes gouts personnels entrent en ligne de mire, de même, j’ai
toujours eu une certaine attirance pour les œuvres où il faut « se
prendre un peu la tête », mais quoi qu’il en soit, il faut tout de
même rendre à César ce qui lui appartient, bref, a messire Bec, c’est-à-dire,
le fait qu’il a réussi, dans ce Prométhée, à tisser une toile
scénaristique de toute beauté et qui fait cogiter pas mal ses lecteurs. Avec un
coté vu et archi-vu pour le fond – phénomènes paranormaux, présence des
extraterrestres et connaissance de nos gouvernements, bref, du X-Files –
et une forme – scénario, multiples intrigues sans lien apparents, certaines
idées comme celle d’une catastrophe planétaire par jour – de toute beauté, nul
ne doute que nous tenons là une excellente saga, bien meilleure que ce à quoi
je m’attendais à la base. Captivante au possible, Prométhée nous
entraine très loin, dans un au-delà du réel où la vérité est ailleurs, certes,
mais de la plus belle des façons. Alors certes, au bout de quatre albums, on
n’en sait pas plus ou presque qu’au début, il y a bien des extraterrestres
apparemment, tous ces éléments sont liés, mais alors, le pourquoi du comment,
cela reste une énigme totale, et si l’on ajoute à cela, en filigrane de tous
ses événements, ce sympathique Prométhée, qui donne le titre a la saga, est qui
est ici libéré par Héraclès, et vous comprendrez à quel point il est bien
difficile de deviner où Christophe Bec veut nous mener ? Quelques
révélations dans le prochain tome ? Oh, je suis sûr que l’on n’est pas
prêt d’avoir le fin mot de l’histoire…
Points
Positifs :
- Un
quatrième volet peut-être pas aussi bon que certains de ses prédécesseurs mais
qui confirme, néanmoins, tout le bien que l’on pense de cette saga depuis ses
débuts : avec Prométhée,
Christophe Bec réussit la gageure de nous livrer une œuvre majeure tout en
faisant du neuf avec du vieux – paléocontact, ufologie, grandes énigmes, etc.
Bref, une belle réussite !
-
On aurait put croire que la présence de trois dessinateurs – Bec, Bocci et Raffaele – nuise à la cohérence graphique de
l’ensemble, or, il n’en est rien et il faut reconnaitre que ce quatrième volume
est l’un des plus réussis depuis les débuts.
-
Les amateurs d’ovnis, de paléocontact, d’étranges artefacts impossibles, de
continents perdus et d’autres joyeusetés du même genre seront, bien entendu, en
terrain familier et apprécieront, sans nul doute, ce Prométhée.
-
Une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Il
faut reconnaitre que l’intrigue n’avance guère dans ce quatrième album de
Prométhée, de même, en comparaison du volume précédent, il y a peu de
révélations ufologiques tandis que la nouvelle catastrophe, aussi mortelle
soit-elle, est nettement moins marquante que les précédentes.
-
Certains pourraient commencer à ne plus trop supporter ce rythme de sénateur et
toutes ces intrigues qui se croisent sans cesse sans que le schmilblick n’avance
vraiment.
Ma
note : 7,5/10
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