Prométhée
– Exogénèse
13h13
est devenue, en cette fin septembre 2019, une heure fatidique pour l’humanité.
En effet, depuis 6 jours, une série de phénomènes inexpliqués – allant de
l’arrêt de toutes les horloges, aux crashs simultanés de tous les avions, le
retour à la surface de plusieurs épaves à jamais disparues, en passant par la
disparition de la navette Atlantis – semble mener la Terre au chaos. Plusieurs
théories s’échafaudent, en particulier celle d’une conspiration américaine très
ancienne, le « Blue Beam Project ». Selon certains, en effet, les
USA auraient imaginé dans les années 70 un vaste projet visant à instaurer un
nouvel ordre religieux. Cette série de catastrophe en serait l’une des phases.
Le Président américain Donald Clarence Jr oppose évidemment un démenti : tout
en reconnaissant l’existence d’une telle entreprise, il précise son abandon dès
la fin des années 80. Pour autant, les catastrophes perdurent : les satellites
orbitaux retombent sur terre, la station orbitale internationale disparait, un
sous-marin nucléaire ne donne plus aucun signe de vie… Pour Colin, Commandant
et unique rescapé de la navette Atlantis réapparue aussi mystérieusement
qu’elle avait disparue, il n’y a aucun doute : c’est une présence extérieure
matérialisée par une lumière étrange qui est responsable de tout. Une lumière
et un drôle de bonhomme au crâne lisse, aperçu dans un miroir, avant qu’il ne
perde connaissance. Réalité ou folie ?
Prométhée – Exogénèse
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Christophe
Bec, Alessandro Bocci
Couleurs : Sébastien
Gérard
Couverture : Christophe
Bec
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 23
juin 2010
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Exogénèse,
pour ceux qui ne le sauraient pas, est une théorie scientifique qui voudrait
que la vie se soit d'abord formée hors de la Terre, dans les profondeurs de
l’espace, et que celle-ci, ou, plus précisément, ses composés organiques,
soient arrivées sur notre planète par le biais de comètes. Bien évidemment, ce
n’est qu’une hypothèse sur l’apparition de la vie sur notre planète, mais tout
autant plausible que les autres, et, accessoirement, une hypothèse qui tendrait
à démontrer que la vie, finalement, n’est qu’une chose banale dans l’immensité
de l’univers – chose désormais plus ou mains acquise pour les scientifiques. Et,
bien évidement, cette vie extraterrestre est
en rapport avec le synopsis de Prométhée puisque,
abordé franchement dans le précédant volume, ici, Christophe Bec va encore plus loin dans ses propos et il
semble désormais évidant pour le lecteur que les extraterrestres sont derrière
tous ces intriguant événements qui se déroulent quotidiennement, depuis une
bonne semaine, à 13h13 précisément. D’ailleurs, dans ce troisième tome, nous
avons droit à un long dialogue entre l’un des protagonistes principaux de
l’intrigue et une ufologue où celle-ci expose toutes les « preuves » de
contacts avec les extraterrestres au cours de l’Histoire humaine : Pilier
de Delhi, Carte de Piris Reis, Porte du Soleil et j’en passe et des meilleurs,
tout amateur de paranormal ou qui s’est intéresser, un tant soit peu, au
phénomène, sera en terrain familier, ce qui, pour la petite histoire, fut mon
cas. Christophe Bec pousse peut être le bouchon un peu loin avec ces fameuses
soit disant« preuves », surtout que certaines sont franchement
hautement improbables, mais bon, après tout, Prométhée est
avant toute chose une fiction et ce n’est pas très gênant en soit. Mais le plus
intéressant, en dehors de ce côté explicatif du tout extraterrestre, ce sont
ces multiples destins croisés apparemment sans grand rapports les uns avec les
autres mais qui n’en restent pas moins passionnants : ainsi, l’on bascule
allègrement, au fil des pages, d’une bande de conquistadors qui tombent sur un
vaisseau alien en pleine jungle amazonienne a un sous-marin américain qui se
retrouve subitement, sans explication, au sommet d’un arbre dans une jungle,
cela, en passant par des néandertaliens qui subissent les foudres de l’éruption
volcanique de Toba, celle qui aurait dut devoir détruire l’espèce humaine il y
a des dizaines de milliers d’années, une mission secrète russo-américaine qui
tombe, elle aussi, sur un vaisseau extraterrestre – un cigare – sur la face
cachée de la Lune, et, bien entendu, l’on retrouve également les quelques protagonistes
que l’on suit depuis le premier tome : la journaliste, le directeur de la
NASA, le golfeur, l’amoureux transit et le scientifique turque qui va de
découvertes en découvertes. Et tous ces destins, ces événements, se côtoient et
s’alternent en complexifiant de plus en plus l’intrigue car oui, effectivement,
si l’on a désormais un suspect idéal a ces évènements, les Aliens, et ben, l’on
n’en sait pas davantage, d’ailleurs, l’on s’aperçoit lorsque surgit le final,
au demeurant, qui s’achève sur un insoutenable cliffhanger, que l’on est
toujours aussi paumés devant cette avalanche d’énigmes qui nous tombent dessus.
Vous l’avez compris, une fois de plus, j’ai été captivé par ce nouveau tome
de Prométhée. Christophe Bec, partant d’un synopsis de départ pas
forcément original – les extraterrestres, la théorie du grand complot etc. –
réussi la gageure de nous offrir une œuvre pour le moins de fort bonne qualité
et qui mérite que l’on s’y attarde. Bien évidemment, les vieux amateurs
de X-Files et autres passionnés de paranormal y trouveront
leurs comptes, mais les autres, plus cartésiens feraient bien d’y jeter un coup
d’œil tant cette bande dessinée, de par son scénario, sa structure, son
intrigue et ses dessins mérite le coup ; ah, au fait, ici, visiblement
débordé, le sieur Bec se fait aider pour la première fois aux dessins par
Alessandro Bocci, sans que cela ne dénote pas trop, mais le principal, c’est
que cette BD, Prométhée, est, au bout de trois albums, toujours
aussi bonne, et franchement, c’est le principal… et vivement la suite !
Points
Positifs :
- Un
troisième volume à la hauteur de ses prédécesseurs et qui confirme tout le bien
que l’on pense de cette saga depuis ses débuts : avec Prométhée, Christophe Bec réussit la gageure de nous livrer une œuvre
majeure tout en faisant du neuf avec du vieux – paléocontact, ufologie, grandes
énigmes, etc. Bref, une belle réussite !
-
Si, depuis les débuts de Prométhée,
les amateurs d’ufologie étaient en terrain familier et reconnaissaient moult
références distillées par l’auteur au fil des pages, dans ce troisième tome,
Christophe Bec va encore plus loin et nous livre tellement de preuves de
paléocontact au fil de l’histoire, que, ma foi, il y a de quoi ravir les fans
du genre.
-
Une intrigue toujours aussi captivante et passionnante a suivre : il faut
dire que malgré les nombreux protagonistes, les intrigues parallèles, les
différentes catastrophes et les références oh combien nombreuses, il y a de
quoi faire…
-
Christophe Bec ne dessine que quelques planches, la quasi-intégralité du
travail ayant été effectué par Alessandro Bocci et, ma foi, sans posséder un
style époustouflant, force est de constater que celui-ci livre une fort belle
prestation sur cet album.
Points
Négatifs :
- Christophe
Bec s’est peut-être un peu trop emballer avec ses fameuses preuves de
paléocontact, certaines étant pour le moins discutables. Rien de gravissime,
certes, puisque Prométhée est avant toute chose une fiction, cependant, il faut
le souligner.
-
Après s’être coltiner la journaliste en petite tenue lors des deux premiers
albums, cette fois ci, elle est nue ! Sincèrement, cela commence à me
gonfler…
Ma
note : 8/10
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