Moi,
Tonya
Tonya
Harding raconte son histoire... En 1974, à Portland, elle commence le patinage
artistique à seulement quatre ans, sous la pression de sa mère violente, LaVona
Golden. Alors que ses parents se séparent, elle arrête l'école pour s'entraîner
à plein temps, sous la houlette de Diane Rawlinson. Tonya devient rapidement
une des meilleures patineuses artistiques des États-Unis. Cependant, sa
personnalité agressive, son langage, ses costumes de piètre qualité et les
musiques populaires sur lesquelles elle patine n'attirent pas la sympathie des
juges. Cela l'empêche d'atteindre le sommet. À 15 ans, elle rencontre Jeff
Gilloly et lorsqu'ils se marient, il devient rapidement violent. Ils finissent
alors par se séparer. Plusieurs fois.
Moi, Tonya
Réalisation
: Craig Gillespie
Scénario
: Steven Rogers
Musique : Peter
Nashel
Production : LuckyChap
Entertainment, Clubhouse Pictures
Genre : Biographie,
Comédie Dramatique
Titre
en vo : I, Tonya
Pays
d’origine : États-Unis
Parution
: 08
décembre 2017
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 121
min
Casting :
Margot
Robbie : Tonya Harding
Sebastian
Stan : Jeff Gillooly
Allison
Janney : LaVona Fay Golden, la mère de Tonya
Harding
Julianne
Nicholson : Diane Rawlinson, la première entraîneuse
de Tonya Harding
Bojana
Novakovic : Dody Teachman, la seconde entraîneuse de
Tonya Harding
Paul
Walter Hauser : Shawn Eckhardt
Caitlin
Carver : Nancy Kerrigan
Bobby
Cannavale : Martin Maddox, un journaliste
sensationnaliste de Hard copy
Mckenna
Grace : Tonya Harding, enfant
Mon
avis : Comme il est de coutume dans mes
critiques cinématographiques depuis que ce blog existe, à chaque fois que j’ai
l’occasion de vous parler d’un biopic, je ne peux pas m’empêcher de vous
souligner que, décidément, je n’apprécie guère le genre. Cependant, comme
chacun sait, il y a de mauvais biopics – selon moi, les plus nombreux – et les
bons biopics – plus rares, donc – et même quelqu’un qui n’apprécie franchement
pas le genre peut le reconnaitre sans problème, surtout lorsque l’on à affaire
à une petite merveille comme ce Moi, Tonya… Il faut dire qu’à
l'époque, en 1994, l'affaire a fait les choux gras de la presse et pas que la
sportive. Pensez, à quelques mois des Jeux Olympiques de Lillehammer, une
patineuse américaine, Nancy Kerrigan, est agressée physiquement par l'entourage
de l'une de ses concurrentes, Tonya Harding, avec la suspicion que cette
dernière était au courant du projet. Quelle histoire qui m’avait
plutôt marqué à l’époque vu que, plus jeune, j’avais l’habitude de regarder
toutes les compétitions sportives y compris le patinage artistique féminin et
que je me souviens très bien des protagonistes que j’avais suivis à
Albertville, en 1992, puis, donc, à Lillehammer, en 1994. Bref, de quoi faire
un bon film ? Sans nul doute que oui, cependant, plutôt que revenir
uniquement sur l’agression de Nancy Kerrigan ou de se contenter d’opposer les
deux patineuses, Moi, Tonya, d’une manière fort judicieuse, préfère
s’intéresser à la vie de Tonya Harding, le vilain petit canard de l’Amérique,
la plouc – selon les médias et le public – qui, fatalement, ne pouvait que
déplaire dans ce milieu si formater du patinage… Un bon, que dis-je, un très
bon choix puisque, en choisissant de mettre ainsi en avant la méchante de
l’histoire, du moins, telle que vue par les médias, le réalisateur, Craig
Gillespie, nous offre une histoire oh combien sombre où l’on suit, depuis sa
plus tendre enfance, le destin d’une jeune femme qui aura tout fait pour
réussir malgré le désamour du public, des médias, du milieu, mais aussi et,
surtout, malgré une mère complètement indigne, un mari violent et un entourage
tout aussi débile. Avec un tel postulat, dans un film hollywoodien classique, Moi,
Tonya se serait achevé avec une somptueuse victoire de la jeune femme
aux Jeux Olympiques qui aurait été une belle revanche sur le sort. Cependant,
comme nous sommes dans un biopic et que l’on connait les événements, il n’y a
pas de happy-end, bien au contraire, tout juste la chute, fatalement attendue,
tragi-comique – au vu des événements – d’une jeune femme qui, décidément, ne
pouvait pas réussir… Bref, vous l’avez compris, j’ai grandement apprécié
ce Moi, Tonya : terriblement captivant, possédant une mise en
scène du tonnerre et n’hésitant jamais à flirter avec la comédie, voilà un long
métrage comme je les aime qui me réconcilierait presque avec les biopics, sauf
que, comme chacun sait, le genre est nettement moins audacieux que ne peut
l’être ce film, mais ceci, bien entendu, est une toute autre histoire…
Points
Positifs :
-
Un film génial – et je pèse mes mots – qui revient de fort belle manière sur ce
qui fut un des plus gros scandales du patinage artistique féminin, la fameuse
affaire Harding / Kerrigan qui fit tant parler d’elle en 1994, lors des Jeux
Olympiques de Lillehammer, en Norvège. Captivant de bout en bout, il ne pourra
que ravir celles et ceux qui sont suffisamment agés pour se souvenir de ces
événements et qui y replongeront avec plaisir !
-
Ici, plus que de s’intéresser uniquement à l’affaire en elle-même, c’est la vie
de Tonya Harding, le vilain petit canard, qui nous est proposé et, ma foi,
force est de constater que ce choix est oh combien judicieux surtout que ce
partit pris du réalisateur, tout en nous permettant de mieux connaitre la vie
de la patineuse, nous amène a découvrir cette affaire d’un autre œil.
-
Coté casting, il faut reconnaitre que Margot Robbie est parfaite dans son rôle
de Tonya Harding. Petite mention, bien entendu, à Allison Janney qui interprète
ici la mère de la jeune femme et qui est, peut-être, une des mères indignes les
plus marquantes de l’histoire du cinéma !
-
Une mise en scène parfaite voir même impressionnante lorsque l’on nous montre
les scènes de patinage sur la glace.
-
Curieusement, Moi, Tonya est un film très drôle car l’humour
n’est jamais bien loin, ce, malgré la gravité du propos…
Points Négatifs :
-
Bien entendu, si vous êtes trop jeune pour avoir connu ces événements ou si, à
l’époque, le patinage artistique féminin vous laissait de marbre, vous serez
nettement moins sensible au propos de ce film qui ne vous intéressera
probablement guère.
-
Certains fans absolus de Nancy Kerrigan risquent de tiquer grandement devant un
film mettant en vedette Tonya Harding…
Ma note : 8/10
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