Prométhée
– Necromanteion
25
ans avant les premiers « événements de 13H13 », Hassan Turan
assiste attentif à l’étrange rituel auquel se prête son père. Ils sont en
Grèce, à Epire, au sud de Parga, et le père du futur archéologue pénètre nu le
sanctuaire du Necromanteion accompagné d’un mouton. Tels les anciens, il
s’apprête à emprunter la « route » d’Hadès et traverser
symboliquement trois portes en fer pour entrer dans le royaume des morts.
Répétant les mêmes rites que ses ancêtres, il arrive au bout de son périple
devant une « porte liquide » qu’il traverse. Lorsqu’il
retrouve son fils quelques jours plus tard, il a vieilli de 20 ans… Aujourd’hui
prisonnier avec quelques compagnons dans la ville de Providence, à une période
indéterminée, Hassan cherche le moyen de regagner« leur réalité ». Ayant
réussi à trouver à Springfield, Massachussetts, un avion capable de rallier
l’Europe, l’équipage prend le cap vers la Grèce. Hassan est persuadé qu’en
revivant l’expérience vécue par son père, ils ont une chance de sortir de leur
drôle de prison… Pendant ce temps, tandis que Spaulding apprend les pouvoirs
miraculeux que possède le cube trouvé au fond du sinkhole de Maracaibo, la
Présidence américaine organise la survie de ceux qu’elle a décidé de sauver…
Prométhée – Necromanteion
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Stefano
Raffaele
Couleurs : Digikore
Studio
Couverture : Christophe
Bec
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 05
juin 2013
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Eh bien, déjà, que dire de plus au sujet
de ce huitième opus de Prométhée,
que pourrais-je ajouter de nouveau à tout ce que j’ai bien put vous dire
précédemment ? En toute sincérité, pas grand-chose et plus le temps passe,
plus je découvre, dévore et prend un grand plaisir à la lecture de chaque
nouvel album, je me dis que cette série, de par sa structure, est plus à
prendre dans son ensemble que séparément : ainsi, quelque part, Prométhée fait
partie de ces bandes dessinées qui méritent une critique globale, qui ne
peuvent se comprendre et apprécier qu’avec son début et sa fin, et ce, même si
chaque album est un régal, je ne le nie pas. Car une fois de plus, et l’on
commence à avoir l’habitude depuis le temps, ce huitième album ne déroge pas à
la règle vis-à-vis de ses prédécesseurs et une nouvelle fois, nous suivons la
suite du déroulement de l’intrigue, ou plutôt des diverses intrigues avec tous
ces protagonistes principaux qui, chacun de leurs côtés, poursuivent leur
chemin : et même si le groupe de l’archéologue Hassan Turan, pour rappel,
bloqué dans une dimension parallèle ou dans le futur, est ici mis en avant –
particulièrement au vu de son lien avec cette fameuse Porte des Enfers ou
Necromanteion – la place qu’occupe la journaliste, qui, à peine engagée par le
Président des Etats Unis, découvre effrayée quels sont les plans de celui-ci
face à la menace extraterrestre, ainsi que celle de notre ancien dirigeant de
la NASA, toujours uniquement préoccupé par la volonté folle de sauver son
épouse, condamnée sur un lit d’hôpital, n’est pas négligeable. Mais ces destins
parallèles, ainsi que ceux des autres personnages, qui se lient ou pas pour le
moment, tous plus passionnants les uns que les autres, ne sont que l’un des
centres d’intérêts de ce huitième opus où, une fois de plus, l’on retrouve
pêle-mêle : religions, mythologies, sciences, théories fumeuses, complot
d’envergure, interventions Aliens, réalité parallèle, continuum espace-temps,
faits avérés, l’ensemble s’entrechoquant de fort belle manière… une nouvelle
fois pourrait-on ajouter. Bref, vous l’avez compris, j’ai une nouvelle fois
accroché à ce nouveau tome de Prométhée, et, quelque part, ce n’est
plus une surprise pour personne au vu de tout le bien que j’ai pu dire, au
cours de ces derniers temps, au sujet de cette série : Pionner 10
réapparait mystérieusement sur Terre, tel un prophète de mauvaise augure,
l’humanité n’en a plus pour très longtemps avant l’invasion Alien, deux jours,
de nouveaux phénomènes paranormaux et légendes sont mis en avant, comme cette
fameuse Porte des Enfers (curieux tout de même de retrouver cette ziggourat
mésopotamienne qui me fait bigrement penser à celle d’Ur en Grèce, mais bon) et
les amateurs de complots en tous genres se raviront en entendant parler du
fameux et mystérieux projet HAARP … et pendant ce temps-là, le gouvernement
américain, fidèle à lui-même, poursuit ses mensonges, et devant la catastrophe
et génocide à venir, se prépare à sauver une certaine élite de l’Humanité… je
vous laisse deviner qui en fait partie… Excellent tome, une fois de plus, pour
une excellente série, toujours aussi captivante à ce moment précis de sa
parution et qui ne donne qu’une seule envie une fois que l’on repose cet album,
découvrir la suite bien sur !
Points
Positifs :
- Un
nouveau très bon tome de Prométhée
qui confirme tout le bien que l’on peut penser de cette BD depuis ses débuts.
Ainsi, dans la lignée du volume précédent, Necromanteion continu à
nous surprendre de par son lot de révélations, le développement de son scénario
complexe mais oh combien additif mais aussi, bien entendu, le plaisir de suivre
les destins des différents et nombreux protagonistes.
-
Si le style de Stefano Raffaele peut être discutable, force est de constater
que l’artiste s’en sort nettement mieux pour ce qui est des décors. Quand a la
colorisation, il n’y a rien à redire, celle-ci est au top.
-
Comme je le souligne depuis les débuts de la saga, les amateurs d’ovnis, de
paléocontact, d’étranges artefacts impossibles, de continents perdus et
d’autres joyeusetés du même genre seront, bien entendu, en terrain familier et
apprécieront, sans nul doute, ce Prométhée.
-
Une couverture plutôt réussie, ce qu’il faut souligner car ce n’est pas
toujours le cas avec cette série.
Points
Négatifs :
- Certains
pourront regretter que Christophe Bec n’ai pas perdu son habitude de se lancer
dans des dialogues sans fin entre ses protagonistes : certes, dans l’ensemble,
tout cela est plutôt intéressant mais il faut reconnaitre, il faut reconnaitre
que certains passages auraient gagné à être un poil plus court.
-
Toujours la même problématique pour ce qui est des dessins de Stefano Raffaele :
en effet, si celui-ci maitrise à merveille les décors, pour ce qui est des
personnages, c’est un autre problème et entre une anatomie pour le moins
singulière par moments de certains individus et des visages qui ont tendance à
trop se ressembler, il y a de quoi être dubitatif…
Ma
note : 7,5/10
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