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samedi 4 janvier 2020

Le Labyrinthe de la Mort


Le Labyrinthe de la Mort

Conçu par l'esprit diabolique du baron Sukumvit, le Labyrinthe de la Mort est truffé de pièges mortels et peuplé de monstres assoiffés de sang. D'innombrables aventuriers ont tenté avant vous de relever le défi de l'Épreuve des Champions. Ils ont franchi l'entrée du Labyrinthe et n'ont plus jamais reparu. Et VOUS, oserez-vous y entrer ? Vous serez l'un des six combattants sélectionnés cette année pour affronter les périls du Labyrinthe. Un seul d'entre vous gagnera peut-être, et les autres succomberont. Qui sera cet éventuel vainqueur ? Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…


Le Labyrinthe de la Mort
Série : Défis Fantastiques n°6
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Iain McCaig
Illustrations intérieures : Iain McCaig
Titre original : Deathtrap Dungeon
Traduction : Patricia Marais
Année de l’édition Anglaise : 1984
Sortie de l'édition Française : septembre 1984
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : 
Alors là, attention, chef d’œuvre ! Enfin, a mes yeux. En toute sincérité, et même avec une certaine émotion, je dois reconnaître que Le Labyrinthe de la Mort est l’un de mes Livres dont vous êtes le héros préféré, si ce n’est, tout bonnement, mon préféré ; déjà, ce fut mon premier, et ce genre de détails, vous le savez bien, joue fortement sur les émotions que l’on peut ressentir mais aussi sur notre avis sur une œuvre, mais quoi qu’il en soit, et presque trente ans après l’avoir acheter, découvert, essayer encore et encore jusqu'à en venir a bout puis le refaire encore et encore, je ne peut que constater que Le Labyrinthe de la Mort, pour moi, représente plus qu’un simple Livre dont vous êtes le héros ; car si d’autres titres lui sont supérieurs, et je pense là a la série Sorcellerie !, le fait qu’il ait été mon premier LDVELH, sa qualité intrinsèque, son ambiance, ses pièges, ses monstres, sa difficulté, bref, tout cela fait que, pour moi, il ait autant de valeur qu’un véritable roman. C’est donc avec une certaine fierté, et une émotion que je ne dissimule pas, que je vais vous parler de ce fameux Labyrinthe qui a fait suer et enchanter toute une génération d’amateurs. Sixième titre de la saga des Défis FantastiquesLe Labyrinthe de la Mort, œuvre d’Ian Livingstone, l’un des cofondateurs de la série avec Steve Jackson, nous entraine donc dans une formidable aventure qui a fait beaucoup pour la renommée du genre dans les années 80. Avec sa trame d’une banalité confondante – un baron a construit un labyrinthe souterrain, peuplé de monstres et de chausse-trappes, chaque année, des candidats se portent volontaires pour le traverser lors de l’Epreuve des Champions. Une bourse de 10 000 pièces d’or est le prix de cet exploit que nul, forcement, n’a jamais réussi a accomplir – et qui pourrait faire sourire cyniquement les plus blasés, Le Labyrinthe de la Mort est tout simplement une réussite quasiment parfaite de ce qu’est un excellent livre-jeu ; œuvre typique de Livingston, il en possède du coup toutes les qualités mais aussi les défauts, en particulier, pour les moins patients d’entre nous, ce que l’on nomme, dans le jargon des fans des LDVELH, le « one true path », c'est-à-dire, le chemin unique, ce qui signifie en gros que si vous avez le malheur, ne serais ce qu’une seule fois de vous tromper de chemin, de ne pas ouvrir telle porte ou de ne pas faire ce qu’il faut, et ben, c’en est finis de vous. Et ce fameux système dont use et abuse le sieur Livingston dans ses productions, pourtant si rébarbatif dans pas mal de titres, fonctionne ici à merveille : tout d’abord, nous sommes dans un labyrinthe, et même si on ne s’y perd pas, disons que le one-true-path en est justifié ; ensuite, indéniablement, cela pousse le lecteur/joueur a essayer, encore et encore, faisant fit des morts et des échecs successifs, jusqu'à que, finalement, au bout d’un nombre incalculables d’essais, il ne vienne a bout de ce fichu labyrinthe. Et là, même avec le temps et les décennies, jamais je n’oublierais la sensation de bonheur absolu que j’ai put ressentir quant j’ai enfin réussi à sortir du Labyrinthe du Baron Sukumvit ! Bigre, j’en aurai presque la larme a l’œil… Mais arriver là, une petite précision s’impose : le one-true-path, cela peut vite devenir agacent pour ne pas dire énervant et, bien souvent, c’est un gros défaut (au point que souvent, j’ai abandonné certains autres titres) et ce qui sauve Le Labyrinthe de la Mort, c’est tout simplement sa qualité. Cependant, il est parfois curieux de constater comment avec des idées assez simples – ici, l’exploration d’un labyrinthe jugé imprenable, par nous, c'est-à-dire, un banal guerrier comme le genre héroïco-fantastique nous en livre des tonnes – l’on peut se trouver avec ce que j’appellerais un chef d’œuvre du genre. Bien évidement, et je vous l’ai déjà dit, d’autres LDVELH sont supérieurs a ce Labyrinthe de la Mort, ce fait est indéniable, pourtant, dans sa partie, celui-ci est inoubliable et apparaît en haut des préférences, ou du moins fort bien placé, pour bon nombre des lecteurs qui s’y sont attelés. Cela est dut, bien évidement, a ses qualités, plus qu’a son style sur lequel, comme on a vu, on pourrait trouver a redire, et ces mêmes qualités, que cela soit son ambiance – une pure merveille – ses descriptions des lieux que l’on parcourt – l’on se croirait presque dans ce fameux Labyrinthe – la tension, souvent palpable – au point que, devant un choix de chemin, d’action ou autre, on en tremblerait presque – ses créatures, nombreuses, variées mais aussi assez balèzes lors des combats – entre la Manticore, la superbe Bête Sanguinaire qui illustre l’ouvrage, le Tyrannosaure, le Démon des Miroirs et bien d’autres, il y a de quoi faire – la complexité des pièges, souvent mortels – Livingston a dut s’en donner a cœur joie – et même, un certain coté parfois dramatique – comme le duel fratricide contre Throm le Barbare – quant aux illustrations, elles sont tout bonnement excellentes faisant pour beaucoup pour la qualité de l’ensemble – œuvres d’Ian McCaig, elles méritent amplement le détour – il est donc indéniable, avec tout ceci, que Le Labyrinthe de la Mort a tout pour lui. Alors oui, il n’est pas facile, oui, ce n’est qu’un one-true-path et oui, mille fois oui, d’autres LDVELH sont plus originaux, meilleurs etc. mais même ainsi, presque trois décennies après l’avoir fait pour la première fois – et accessoirement, m’être fait tuer, si ma mémoire est bonne, en mangeant des champignons (vachement héroïque comme mort) – ce fut encore un énorme plaisir que de l’avoir refait. Bien évidement, cela fait longtemps que je ne me souvenais plus de l’ordre exact des paragraphes où aller pour en venir a bout (et oui, je le connaissais par cœur) et j’ai eu un peu de mal a un moment donné mais même ainsi, j’en suis, pour la énième fois, venu a bout, et le plaisir, s’il ne fut pas aussi intense que lorsque j’étais adolescent, n’en fut pas moins grand. Personnellement, avec Le Labyrinthe de la Mort, Ian Livingston a probablement créé ce qui restera comme son meilleur Livre dont vous êtes le héros, une œuvre culte pour beaucoup, une parfaite réussite, et, a mes yeux, une pure merveille, tout simplement.


Points Positifs
 :
- Sans discussion possible la plus belle réussite d’Ian Livingstone puisque, dans Le Labyrinthe de la Mort, même ses défauts (chemin unique, objets à trouver dont une bonne partie inutile, etc.) trouvent leur justification. Ce labyrinthe est mortel, personne n’a jamais réussi à en ressortir et vous allez rapidement comprendre pourquoi.
- Point de vu ambiance, vous allez être gâtés et assez rapidement, vous ressentirez toute la dangerosité des lieues, vous tremblerez devant les multiples pièges mortels, vous serez marquer a jamais par certaines scènes mémorables et, accessoirement, affronterez des adversaires tout bonnement cultes !
- Pendant un moment, on est accompagné d’un autre candidat, un barbare, et sa mort marque les esprits.
- Manticore, Tyrannosaure, Bête Sanguinaire, Démon des Miroirs, etc. Non mais quel bestiaire !
- Illustrateur régulier des débuts de la série, Iain McCaig se transcende et livre des dessins de toute beauté.
- Une couverture tout simplement culte !
- Oui, je sais, ce fut mon premier LDVELH, alors, il y a ce petit coté nostalgique…

Points Négatifs :
- On n’échappe malheureusement pas aux traditionnels défauts du genre et oui, c’est tout de même idiot de ne pas pouvoir faire marche arrière et revenir sur ses pas, de plus, il s’agit d’un terrible one-true-path, ce qui signifie, vous l’avez compris, que si vous vous écartez ne serais-ce qu’une fois du bon chemin, s’en est finis de vous !
- Bien évidement, scénaristiquement, c’est plus que basique : entrer dans un labyrinthe et en sortir.

Ma note : 9/10

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