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dimanche 5 janvier 2020

L’Histoire Secrète – Le Graal de Montségur


L’Histoire Secrète – Le Graal de Montségur

Depuis la nuit des temps, quatre frères et sœurs, les Archontes, se partagent des cartes d’ivoires qui leur confèrent des pouvoirs immenses sur le temps et les éléments. Dyo a reçu la coupe, Reka la lance/bâton, Aker l’épée et Erlin le bouclier/denier. Au cours de la fuite d’Egypte, la coupe est entrée en possession de Moïse. Puis une nouvelle bataille pour la possession de plusieurs Ivoires a eu son importance lors des premières croisades. Au cours du moyen-âge, l’Eglise étend son emprise grâce au pouvoir de Reka, allié pour l’occasion à Dyo qui lui, a perdu son ivoire. Ce dernier, rongé par la lèpre tente en vain de retrouver sa carte, grâce à une invention qui lui permet d’étendre une terrible surveillance sur la chrétienté : la sainte inquisition. De son côté, Aker n’a d’autre choix que de s’allier avec le Saint Empire germanique de Frédéric II. En marge de cet affrontement, Erlin s’intéresse de près aux recherches fructueuses de certains rabbins, qui ont réussi à reproduire des ivoires contenant une certaine puissance. C’est alors qu’en pays Cathare, Dyo semble retrouver la piste de son ivoire perdu…


L’Histoire Secrète – Le Graal de Montségur
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Goran Sudzuka, Geto
Couleurs : Carole Beau, Isabelle Rabarot
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 mars 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il me semble pour évidant que les deux premiers tomes de L’Histoire Secrète m’avaient laissé un souvenir pour le moins mitigé : un synopsis de départ pour le moins intéressant, pas mal de bonnes idées mais le tout, mal maitriser, parfois brouillon, un peu, finalement, comme les dessins du sieur Igor Kordey qui, comme chacun sait, est capable de passer du meilleur au pire d’une case sur l’autre. Cependant, ou heureusement, il en est tout autrement de ce troisième volume, Le Graal de Montségur, qui lui, est d’un tout autre niveau et n’était pas loin de l’excellence ; enfin, du moins il aurait put l’être, comme je vais vous l’expliquer… En effet, scénaristiquement parlant, ce troisième tome de la saga est le plus réussi jusqu’à maintenant : se déroulant lors des débuts de la Sainte Inquisition, lorsque l’Eglise voulait mettre un terme a l’hérésie Cathare, nous avons ici une histoire non seulement intéressante mais qui plus est captivante du début a la fin, tant dans sa structure que pour ses protagonistes où, une fois de plus, brillent les multiples clins d’œil historiques dont Jean-Pierre Pécau parsème le récit. Ainsi, il est fait une fois de plus mention du Graal (en fait, l’Ivoire de la Coupe), on nous explique pourquoi l’Inquisition fut crée (Reka étant derrière cela) et tout un tas de petits détails qui ne peuvent que faire plaisir aux amateurs d’Histoire (avec un H majuscule) dont je fais parti. Hélas, mille fois hélas, il fallait un point faible, et un gros : Igor Kordey, que l’on aime ou pas son style, apportait un plus indéniable dans la mise en scène de cette saga, or, ici, et ce sera le cas pour les deux prochains volumes également, il brille par son absence, étant remplacé par un certain Goran Sudzuka dont le style, un peu trop vieillot a mon gout, est loin d’être a la hauteur de son prédécesseur. Cela est fort dommage car, comme je le disais, ce Graal de Montségur avait vraiment de quoi être excellent et que, une fois de plus, au final, on ne peut s’empêcher d’être déçu et ce n’est pas les quelques pages, superbes elles (comme vous pouvez le voir dans les illustrations de cette critique), de Geto qui viendront sauver la donne… Enfin bon, cette fois ci, on n’était pas passé loin…


Points Positifs :
- Pour ce qui est du scénario, cette fois ci, on a enfin droit à quelque chose qui tienne la route du début a la fin ; choix du lieu, de l’époque, du contexte et du déroulement du récit, il n’y a rien à redire et l’ensemble est plutôt captivant.
- Comme d’habitude, Jean-Pierre Pécau se plait à lier le moindre événement historique aux Archontes et aux Ivoires : création de l’Inquisition, explication de l’hérésie Cathare (et des autres d’ailleurs), lien entre ceux-ci et le Graal, débuts de la Rose-Croix, liée a Aker qui désire faire de  Frédéric II de Hohenstaufen un souverain qui apportera la paix sur Terre, etc.
- En toute sincérité, le court passage dessiné par Geto est tout simplement sublime.

Points Négatifs :
- On peut aimer ou pas le style d’Igor Kordey mais franchement, son remplaçant sur ce tome, Goran Sudzuka, ne lui arrive pas a la cheville : style trop fade, vieillot, sans saveur… Avec un autre dessinateur, ou Kordey, tout simplement, la note finale aurait été bien plus élevée, surtout que le scénario le méritait amplement.
- Certes, le passage mis en pinceaux par Geto est sublime, le problème, c’est que celui-ci est tellement différent de celui de Sudzuka que l’effet escompté ne marche pas. De toute façon, je n’aime pas quand une œuvre est dessinée par plusieurs dessinateurs.

Ma note : 7/10

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