Jackie
Brown
Jacqueline «
Jackie » Brown est une hôtesse de l'air dans une petite compagnie
mexicaine. Pour arrondir ses fins de mois, elle sert de passeuse du Mexique aux
États-Unis pour un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Elle emporte dans ses
bagages de l'argent liquide pour le compte de ce truand. Ordell apprend qu'un
autre de ses passeurs, Beaumont Livingston, est arrêté. Pensant que Livingston
va fournir des informations à la police pour éviter la prison, Ordell s'arrange
pour le faire libérer sous caution par le chargé de caution Max Cherry, puis il
met Livingston dans une voiture et l'assassine. Beaumont, ayant partagé des
informations avec la police, un comité d'accueil intercepte Jackie à l'aéroport
de Los Angeles : un agent de l'ATF, Ray Nicolette accompagné d'un policier du LAPPD,
Mark Dagus. Jackie revient du Mexique avec de l'argent liquide qui appartient à
Ordell et 50 grammes de cocaïne dont Jackie ignoré l'existence pour cette
dernière. Ils espèrent obtenir son aide pour piéger le trafiquant.
Initialement, Jackie refuse de coopérer et elle est envoyée en prion pour
possession de stupéfiant dans le but d'en faire commerce. Ordell estime que
Jackie peut devenir une menace pour lui pouvant devenir informateur, Ordell
s'arrange pour la faire libérer sous caution.
Jackie Brown
Réalisation : Quentin
Tarantino
Scénario : Quentin
Tarantino, d'après le roman Punch Créole d'Elmore Leonard
Musique : Divers
artistes
Production : A
Band Apart, Miramax Films
Genre : Policier,
Drame, Gangsters, Blaxploitation
Titre
en vo : Jackie Brown
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 25 décembre 1997
Durée : 154
mn
Casting
:
Pam
Grier : Jacqueline « Jackie » Brown
Samuel
L. Jackson : Ordell Robbie
Robert
Forster : Max Cherry
Bridget
Fonda : Melanie
Michael
Keaton : Ray Nicolette
Robert
De Niro : Louis Gara
Michael
Bowen : Mark Dargus
Chris
Tucker : Beaumont Livingston
Lisa
Gay Hamilton : Sheronda
Sid
Haig : le juge
Hattie
Winston : Simone
Tom
Lister, Jr. : Winston
Quentin
Tarantino : la voix du répondeur téléphonique de
Jackie
Denise
Crosby : Avocat commis d'office
Helmut
Berger : Nanni Vitali
Marissa
Mell : Giuliana Caroli
Council
Cargle : Drew Sheppard
Tony
Curtis : lui-même
Mon
avis : Après Reservoir Dogs puis le cultissime Pulp Fiction,
œuvre qui fit beaucoup pour la renommée d’un certain Quentin Tarantino, il est
grand temps de m’attaquer à un autre long métrage de l’excellente
filmographique du fantasque réalisateur américain, Jackie Brown.
Bon, déjà, pour être tout à fait franc et presque deux décennies après sa
sortie au cinéma, je dois avouer que ce ne fut bien plus tard que j’ai eu
l’occasion de voir ce film ; les raisons, bien entendu, sont multiples
mais comme j’ai eu l’occasion de le dire sur ce blog, au départ, je n’étais pas
très attiré par le sieur Tarantino et ne m’y suis véritablement intéresser que
sur le tard. Honte sur moi, bien sur, quoi que, du coup, cela me permet, encore
aujourd’hui, de découvrir des œuvres vue et archivues par la majorité des gens,
comme quoi, il y a toujours un point positif a retirer de ma bêtise initiale.
Et justement, puisque je vous parle de points positifs, force est de constater
que ce Jackie Brown en fourmille car oui, et comme certains le
savent très bien depuis belle lurette, les aventures de cette hôtesse de l’air
qui réussit à arnaquer a la fois trafiquants et policiers sont une formidable
réussite. Déjà, pour l’ambiance générale qui se dégage de ce long
métrage : dialogues savoureux (à voir en vo bien entendu), personnages
hauts en couleur, bande originale omniprésente et parfaitement représentante
d’une époque, les années 70, et d’un style désuet depuis longtemps, cette
fameuse Blaxploitation dont la savoureuse Pam Grier, formidable ici, en était
l’une des plus belles égéries. Car bien entendu, à chaque film de Tarantino
nous avons droit a son hommage personnel et après les films de gangsters
dans Pulp Fiction et les films d’arts martiaux dans Kill
Bill – Volume 1, dans Jackie Brown, c’est la Blaxploitation qui
est mis a l’honneur, genre cinématographique qui, dans les années 70,
revalorisa enfin le rôle des noirs sur grand écran, les acteurs et actrices de
couleur ayant enfin droit a des rôles majeurs. Et, forcément, histoire de
pousser l’hommage jusqu’au bout, Tarantino donna a Pam Grier, ancienne gloire
du genre, l’occasion de revenir sur le devant de la scène, et que de fort belle
manière d’ailleurs… Car que l’on soit adepte ou pas des films de Tarantino (et
encore, ici, le déroulement scénaristique se fait dans l’ordre donc, du coup,
il est plus facile a suivre), comment ne pas reconnaitre que dans ce Jackie
Brown, Pam Grier brille de milles feux !? La quarantaine rayonnante,
comme le dit, au cours de l’intrigue, Robert Forster, complètement sous le
charme et, accessoirement, lui aussi acteur sur le retour, Pam Grier est tout
simplement excellente et on ne voit quasiment qu’elle dans ce film, et ce,
alors que, le reste du casting, Samuel L. Jackson en tête, est lui aussi
fortement inspiré, c’est pour dire… Indéniablement, pour moi, Jackie
Brown n’est pas le meilleur film de Tarantino – j’ai vraiment une
préférence pour le dytique Kill Bill – mais il n’en est pas
loin : savoureux, captivant, dosé d’un certain humour, moins violent que
d’autres productions du maitre, il nous démontre que même avec une intrigue
pour le moins simple – après tout, c’est juste une arnaque – Tarantino réussit
le tour de force de sublimer le tout, mais cela, bien entendu, ce n’est plus
une surprise depuis longtemps…
Points
Positifs :
- De
toutes façons, à un moment donné, je pense que les choses sont claires :
il y a-t-il un mauvais film de Tarantino ? Eh bien c’est non, tout simplement.
Et plus que cela, tous ces films sont des bons voir de très bons films, et
cela, ce n’est pas donné a tous les réalisateurs ; du coup, ce Jackie
Brown ne vient que confirmer tout cela, une fois de plus.
-
Au sein d’un casting exceptionnel – mine de rien, il y a Samuel L.
Jackson, Robert de Niro, Robert Forster, Michael Keaton – et au top, Pam Grier
réussi l’exploit d’être au dessus de tout le monde. Bien sur, le film est basé
sur elle et la met en avant, cependant, briller de milles feux de cette façon
alors que les autres sont excellents, ce n’était pas si évidant a la base…
-
Bien entendu, on retrouve tous les éléments qui font la force du cinéma de
Tarantino comme les dialogues, une certaine dose d’humour, certaines situations
ubuesques, des personnages hauts en couleurs même quand ils sont complètement
paumés (sur ce point, De Niro excelle), une bande son qui colle a l’intrigue
et, principalement, ce qui ressort le plus a chaque fois, la manière dont le
réalisateur traite d’un genre et qui ressemble presque a de l’amour…
-
Un bel hommage a un genre, la Blaxploitation, très peu connu sous nos
latitudes.
-
Histoire a priori simple – il s’agit d’une arnaque – mais captivante au
possible.
-
Ici, l’intrigue est proposée dans l’ordre de son déroulement scénaristique,
donc, vous ne pourrez pas dire que vous allez vous perdre…
Points
Négatifs :
-
Peut-être justement le fait que l’histoire soit un peu trop simple. Bien sur,
Tarantino en tire le meilleur mais ce n’est qu’une arnaque après tout…
-
Jackie Brown dure près de deux heures et demie et, curieusement, j’ai eu la
sensation vers la fin qu’il manquait quelque chose ?! Trop court ?
Hum, ce n’est peut-être qu’une impression ?!
Ma
note : 9/10
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