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mercredi 8 janvier 2020

Kill Bill – Volume 1


Kill Bill – Volume 1

Dans la petite chapelle de Two Pines perdue au milieu du désert, à El Paso, au Texas, alors que se déroule la répétition d'une cérémonie de mariage, des assassins surgissent et tirent impitoyablement et sans raison apparente sur toutes les personnes présentes. La Mariée, qui est enceinte, survit à ses blessures mais sombre dans le coma. Toutefois, la Mariée n'est pas une personne ordinaire. Autrefois tueuse à gages dans une organisation secrète, le Détachement International des Vipères Assassines, elle est une combattante hors pair. Sortant du coma quatre années plus tard, elle n'a plus qu'un seul but, se venger de ses anciens complices, dans lesquels elle a reconnu les assassins de Two Pines, et surtout, tuer Bill, leur chef, qui est également le père de son enfant.


Kill Bill – Volume 1
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : RZA
Production : Miramax Films, A Band Apart
Genre : Action, Thriller, Arts Martiaux
Titre en vo : Kill Bill – Volume 1
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 10 octobre 2003
Durée : 111 mn

Casting :
Uma Thurman : Beatrix Kiddo, alias La Mariée alias Black Mamba
Lucy Liu : O-Ren Ishii, alias Cottonmouth
Vivica A. Fox : Vernita Green, alias Copperhead
Daryl Hannah : Elle Driver alias, California Mountain Snake
David Carradine : Bill
Michael Madsen : Budd alias, Sidewinder
Julie Dreyfus : Sofie Fatale
Chiaki Kuriyama : Gogo Yubari
Sonny Chiba : Hattori Hanzo
Gordon Liu : Johnny Mo
Michael Parks : le ranger Earl McGraw
James Parks : Edgar McGraw, le fils du ranger
Michael Bowen : Buck
Kenji Ōba : le serveur chauve du bar à sushis

Mon avis : Il m’aura fallut bien des années pour que je me décide enfin a m’intéresser à Kill Bill – volume 1, premier volet, selon moi, du chef d’œuvre absolu de la filmographie du fantasque Tarantino, cela, pour le simple fait que plus jeune, je n’éprouvais guère de sympathie pour le réalisateur, ne comprenant pas pourquoi un tel engouement a son sujet, et ce, en raison d’une mauvaise expérience avec Pulp Fiction, film qui, lors de sa sortie, ne m’avait pas laisser un grand souvenir. Bien sur, en vieillissant, mon opinion a l’encontre de Tarantino a pas mal évolué, mes gouts également, d’où, bien des années plus tard, mon enthousiasme certain pour ce fameux Kill Bill. Eh bien, comment dire, je ne sais pas, vous qui pouvez aimer ce film, vous qui pouvez forcément avoir des gouts si différents des miens, un autre vécu, une autre culture cinématographique, pourquoi, vous aimer Kill Bill ? Après tout, il peut exister moult raisons de tomber amoureux de cette œuvre. Mais personnellement, je comprends parfaitement le crédo de Tarantino qui présentait ce film comme étant une œuvre faite par un fan pour les fans d’un certain, ou plutôt, de certains genres de cinéma : cinéma hongkongais d'arts martiaux, chanbara japonais, films d'exploitation et western spaghetti, les références et les hommages sont tellement légions, que, parfois, la frontière entre clin d’œil et pompage et rapidement franchie. Et, quelque part, selon moi, pour pouvoir parfaitement apprécier Kill Bill à sa juste valeur, comment ne pas avoir été un ancien fan de tous ces genres, avoir été abreuvé, au fil de son adolescence par une multitude de films improbables d’arts martiaux qui, avec les années écoulées, pourraient paraitre terriblement ringards de nos jours, mais qui, franchement, m’avaient bien plus marqués que je ne le pensais. Juste un exemple, tout bête : un vieux film dont je ne me souviens même pas du nom, à mon grand désespoir, vu il y a des lustres, où un pauvre élève d’une école d’arts martiaux décimée par des méchants pas beaux et qui perd un bras dans l’histoire, s’entraine comme un dingue et par se venger, se tapant au passage toute une flopée de grands maitres des diverses disciplines avant de tomber en tuant le sale type qui avait tuer son maitre. Oui, je sais, dit comme cela, ça a franchement l’air débile, mais ce film, au titre inconnu (si quelqu’un le connait, qu’il me le dise, je lui en serais éternellement reconnaissant), ce scénario, franchement limite débile, bah, ce n’est pas si éloigné de Kill Bill quand on y pense. Car finalement, qu’est Kill Bill, malgré le fait qu’il ait été tourné en l’an 2000 avec la technologie et les effets spéciaux de l’époque, une image bien plus nette et clinquante et tout le tralala qui va avec, si ce n’est qu’un film d’arts martiaux, avec la vengeance en ligne de mire – ah, la vengeance, rien de tel pour un bon scénario – comme on en faisait dans les années 60 et 70 ? Pas n’importe lequel, j’en conviens, le plus bel, le plus spectaculaire hommage rendu à un genre aujourd’hui obsolète mais qui, en son temps, connu un véritable âge d’or. Alors, que vous dire de plus de ce Kill Bill – volume 1 ? Vous parlez de la profondeur du scénario serait bien évidement exagéré ; après tout, et ce n’est pas une surprise, ceux qui chercheraient une quelconque réflexion dans celui-ci, ceux qui ne peuvent se passer de cogiter devant un film passeront leur chemin puisque ce film n’est pas fait pour eux. Mais est-ce néanmoins critiquable en soit ? Je ne le pense pas. En effet, et je pense que l’on a parfois tendance à l’oublier, le cinéma, c’est aussi cela : de purs moments de délires, sans aucune prise de tête et qui nous en mettra plein les yeux – et c’est quelqu’un qui aime la réflexion et la profondeur qui dit cela, mais je suis aussi ce genre de personne qui, de temps en temps, ne daigne pas décompresser un peu, et, franchement, ce premier volet de Kill Bill est tout bonnement parfait pour cela. Ensuite, que pourrais-je ajouter ? Le scénario, bien évidemment, tient sur un timbre-poste : une femme laissée pour morte le jour de son mariage décide de se venger et part tuer tous ceux qui sont responsables de ses malheurs. Vu mille fois, sans surprise, force est de constater que ce n’est pas de côté-là que le film fonctionne. Non, là où le sieur Tarantino fait fort, c’est par les innombrables hommages présents de bouts en bouts, quasiment à chaque scène, chaque dialogue, chaque seconde d’une bande son de folie ; ceux-ci sont tellement nombreux et, tellement marquants pour ne pas dire géniaux, que tout vieux fan de cinéma du genre – ici, de films de samouraïs ou de Kung Fu – ne pourra qu’être aux anges. Ainsi, que ce soit la plus évidente, la combinaison jaune d’Uma Thurman calquée sur celle de Bruce Lee dans Le Jeu de la Mort, le générique, d’un kitch absolu mais qui rappellera bien des souvenirs aux plus vieux d’entre nous – ah, les frères Shaw et le cinéma Hongkongais – qui auront, bien entendu, fait le lien entre les masques des 88 fous et celui du Frelon Vert, autre série culte avec… Bruce Lee, mais aussi, la scène où la mariée essaie de vaincre sa paralysie et qui renvoi à un vieux film de John Ford, L'aigle vole au soleil avec John Wayne, les nombreux liens avec d’anciennes œuvres de Tarantino, en particulier Pulp Fiction, les clins d’œil – via la citation du début « La vengeance est un plat qui se mange froid » - aussi saugrenus a Star Trek, ainsi que la participation de véritables légendes comme l’acteur, Kenji Ohba, qui joua le rôle de X-Or (ah, que de souvenirs) où celui, Sonny Chiba, dans le même rôle, de Hattori Hanzo dans de multiples films, force est de constater qu’avant toute chose, ce premier volume de Kill Bill est bel et bien le plus bel hommage que l’on pouvait rendre à tout un genre de cinéma, et que, sur ce point, c’est une parfaite réussite. Formidablement jouissif, spectaculaire, inoubliable,  portée par un rythme a cent a l’heure, servit par une flopée d’acteurs tout bonnement excellents – Uma Thurman étonnante et Lucy Liu superbe – et qui magnifient l’ensemble, Kill Bill – volume 1, dans un genre complètement à part, est probablement l’un des plus grands moments de cinéma de la décennie précédente – et c’est un vieux détracteur de Tarantino qui vous le dit. Bien évidemment, selon moi, être un connaisseur du genre (enfin, des genres) auquel il rend hommage est un plus non négligeable pour pouvoir en apprécier toute la subtilité et les innombrables clins d’œil qui parsèment cette œuvre. Ici, le cinéma asiatique de l’âge d’or est à l’honneur, dans le volume 2, il sera temps de nous tourner vers le western a la Sergio Leone – d’où, l’intérêt, justement, que les deux films soient séparés – mais ceci est déjà une autre histoire ...


Points Positifs :
- Probablement l’œuvre la plus abouti de Tarantino et, accessoirement, celle où le crédo « un film de fan pour les fans » sonne le plus juste tant Kill Bill fourmille de multiples hommages a tout un tas de longs métrages et a un certain cinéma aujourd’hui un peu tombé en désuétude – les films d’arts martiaux.
- J’ai rarement vu un film aussi jouissif et où on ne s’ennui pas une seconde du début a la fin : bourré d’adrénaline, sexy en diable, le premier volet de Kill Bill n’est certes qu’une longue succession de combats rythmés a 100 a l’heure mais captivant au possible.
- Un casting d’enfer, bien sur, mais avec, au sommet, une Uma Thurman éblouissante. Mais bon, reconnaissons que les autres, Lucy Liu, Daryl Hannah, entre autres, ne sont pas en reste.
- Que de références dans ce film : du costume a la Bruce Lee aux plus infimes, le fan du genre sera aux anges et s’amusera à les reconnaitre.
- C’est fou comment Tarantino, en partant d’un scénario qui tient sur un timbre poste réussi à en faire un grand film.
- Les scènes de combat, impressionnantes au possible et dont on ne se lasse pas… avec, bien entendu, le duel entre Uma Thurman et Lucy Liu en tête d’affiche.
- Comme toujours avec Tarantino, une bande son du tonnerre !

Points Négatifs :
Kill Bill est un film qu’on adore ou qu’on déteste, il ne peut pas y avoir de demi-mesure avec cette œuvre, et, franchement, les allergiques du genre passeront rapidement leur chemin, ne voyant là qu’un étalage de scènes d’actions toutes plus improbables les unes que les autres.
- Je pense qu’il faut posséder une certaine culture cinématographique pour apprécier a sa juste valeur une telle œuvre, ne serais-ce que pour toutes ses références…

Ma note : 9/10

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