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mardi 7 janvier 2020

Reservoir Dogs


Reservoir Dogs

Dans un restaurant, huit hommes, en apparence décontractés, parlent, entre autres, de musique, notamment de Like a Virgin, de Madonna, et du fait de savoir s'il faut ou non laisser un pourboire à la serveuse. Six d'entre eux utilisent des pseudonymes – M. White, M. Blonde, M. Orange, M. Pink, M. Blue et M. Brown – et les deux autres sont Joe Cabot, un truand de Los Angeles, et son fils Eddie. On retrouve ensuite M. White et M. Orange, lequel est gravement blessé par balle, qui arrivent dans un entrepôt abandonné. Peu après survient M. Pink, et on apprend alors que ces hommes sont des gangsters ayant été engagés par Joe Cabot pour braquer un diamantaire mais que le braquage a mal tourné à cause de l'intervention rapide de la police. Brown a été tué et Blonde et Blue ont disparu. Pink, qui a réussi à emporter les diamants, et White soupçonnent que l'un des membres de leur groupe est un informateur.


Reservoir Dogs
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : Divers
Production : Live America Inc., Dog Eat Dog Productions Inc.
Genre : Gangsters
Titre en vo : Reservoir Dogs
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 21 janvier 1992
Durée : 99 mn

Casting :
Harvey Keitel : M. White / Larry Dimmick
Tim Roth : M. Orange / Freddy Newandyke
Michael Madsen : M. Blonde / Vic Vega
Steve Buscemi : M. Pink
Chris Penn : Eddie « le Gentil » Cabot
Lawrence Tierney : Joe Cabot
Quentin Tarantino : M. Brown
Edward Bunker : M. Blue
Kirk Baltz : Marvin Nash
Randy Brooks : l'inspecteur Holdaway
David Steen : un shérif
Lawrence Bender : un jeune flic
Steven Wright : K-Billy DJ (voix)
Burr Steers : une voix de fond à la radio

Mon avis : Comme il y a toujours un début à tout, ce fut donc, en cette lointaine année 1992 – bigre, celle où j’ai eu mes 18 ans, ce qui ne me rajeunit nullement – que le monde entendit parler pour la toute première fois d’un jeune réalisateur du nom de Quentin Tarantino. Ce fut par le biais de ce Reservoir Dogs, film de gangsters plutôt original et hors norme et qui, s’il était encore loin des chefs d’œuvres à venir du maitre, n’en marqua suffisamment moins les esprits, laissant entrevoir tout un monde, des personnages hauts en couleurs, une réalisation particulière que, bien entendu, on retrouvera à chaque fois dans chaque film de Tarantino qui suivra… Bien évidement, ici, le réalisateur, alors débutant, n’en était qu’a ses débuts et manquait des moyens qu’il aura par la suite – et encore, Harvey Keitel, enthousiasmer par le projet s’impliqua personnellement dans celui-ci – cependant, cela n’empêche pas ce Reservoir Dogs d’être une réussite indéniable, ce, même si, comme souvent dans l’histoire du septième art, il fallut un certain temps pour cela… En effet, si ce long métrage est, depuis, considéré comme étant culte et oh combien important, les débuts furent pour le moins mitigés : un succès assez important dans l’ensemble sans atteindre non plus des sommets, des critiques plutôt élogieuses mais aussi peu complaisantes vis-à-vis de l’extrême violence du film, certains ne supportant pas le langage ordurier des protagonistes, la violence gratuite et, bien entendu, la fameuse scène de la torture d’un policier… Bien évidement, tout cela pourrait faire sourire de nos jours, surtout quand on pense à ce que Tarantino a fait par la suite – et, d’ailleurs, pas que lui – mais bon, en 1992, cela provoqua un petit scandale et bon nombre de critiques négatives. Cela n’empêcha nullement Reservoir Dogs de connaitre, petit à petit, le succès qu’on lui sait, à raison, succès qui se vit confirmer de la plus belle des manières dès le second long métrage du sieur Tarantino, en 1994, avec un certain Pulp Fiction, mais ceci, bien entendu, est déjà une autre histoire…


Points Positifs :
- Premier film de Quentin Tarantino, Reservoir Dogs, en plus d’être une réussite indéniable, nous montre déjà tout ce que sera le cinéma du réalisateur par la suite, c’est-à-dire : des protagonistes hauts en couleurs et charismatiques, d’interminables et passionnantes scènes de dialogues qui partent dans tous les sens, une narration non linéaire, une violence extrême et sans la moindre concession ainsi que, bien entendu, tout un tas de références et divers clins d’œil que seuls les plus cinéphiles sauront apprécier…
- Film de gangsters original où l’on ne voit jamais la scène du braquage et où tout l’intérêt de l’histoire repose sur le dialogue paranoïaque entre les protagonistes qui savent qu’un des leurs est un policier infiltré qui les a vendus, tout le monde, forcément, se méfiant de tout le monde.
- Un casting de qualité – Harvey Keitel, Tim Roth, Michael Madsen, Steve Buscemi – et que, pour la plupart, on retrouvera bien souvent dans les autres films du réalisateur.
- Qui dit film culte dit, bien évidement, scènes cultes et, ma foi, Reservoir Dogs est plutôt bien lotit de ce point de vu là : Harvey Keitel et Steve Buscemi qui se menacent mutuellement, l’impasse mexicaine qui clôt le film et, bien entendu, la scène de la torture…
- Comme c’est toujours le cas chez Tarantino, nous avons droit à une bande originale de qualité.

Points Négatifs :
- On ne peut pas nier que Reservoir Dogs est un film très violent, ce qui, forcément, divisera le public : ainsi, comment rester de marbre devant la scène de la torture où Michael Madsen, flegmatique, massacre littéralement un pauvre policier, ce, en poussant quelques pas de danses !? Certains adoreront, d’autres trouveront tout cela horrible et prendront leur jambe a leur coup…
- Pour un premier essai, force est de constater que Quentin Tarantino s’en sort fort bien et nous livre un film excellent. Bien entendu, il fera bien mieux par la suite, il faut le reconnaitre aussi…

Ma note : 8/10

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