Sur
la Terre des Monstres Disparus
Imaginez
un char d'assaut ressemblant à un phacochère de cauchemar ou un oiseau d'une
demi-tonne qui dévore des chevaux miniatures. Grâce à la magie des effets
spéciaux et les conseils techniques de paléontologues, la BBC a
recréé une période oubliée de l'histoire. Cette production nous propose d'être
les témoins d'un époustouflant safari préhistorique. Les dinosaures se sont
éteints mais une nouvelle bataille pour la survie fait rage: celle des
mammifères.
Sur la Terre des Monstres Disparus
Réalisation
: Tim Haines
Narrateur : André
Dussollier
Production : BBC
Genre : Documentaire
Titre
en vo : Walking
with Beasts
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : BBC
Diffusion
d’origine : 15 novembre 2001 – 21 décembre
2001
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 6
x 30 mn
Mon
avis : Comme vous avez put le remarquer,
j’ai débuté la journée en vous proposant la critique d’un documentaire
intitulé Sur la Terre des Dinosaures. Celui-ci, produit par la BBC il
y a une quinzaine d’années est, depuis longtemps, devenu culte pour le grand
public, amateur des terribles lézards, et même s’il n’était pas exempt de
défauts, surtout pour les spécialistes, force est de reconnaître que même en
2017, les représentations par images de synthèses des dinosaures n’ont toujours
pas pris une ride et plaisent toujours autant aux petits comme aux grands.
Forcement, toujours pour poursuivre dans mon désir de satisfaire la soif de
connaissance de mes enfants sur la préhistoire, il me semblait fort logique
d’aborder ensuite ce que l’on peut considérer comme étant la suite du
documentaire consacré aux dinosaures, Sur la Terre des Monstres Disparus,
qui, malgré un titre un peu tape-à-l’œil et accrocheur, s’attarde sur le règne
qui suivis celui des dinosaures, c'est-à-dire, celui des mammifères. Tout
d’abord, force est de constater que lorsque l’on entends le mot « Préhistoire
», nous avons tout de suite tendance a penser immédiatement aux dinosaures,
occultant tout le reste, c'est-à-dire, les reptiles mammaliens, les batraciens
et les insectes géants qui les précédèrent, mais aussi, et fort curieusement,
les mammifères qui leur succédèrent suite a leur disparition. Cela est un fait
assez étrange en soit surtout pour deux raisons : tout d’abord, nous-mêmes,
c'est-à-dire, l’espèce humaine, sommes issus de ces mêmes mammifères, que
dis-je, nous sommes des mammifères. Ensuite, autant je peux comprendre que, par
exemple, avant les dinosaures, rares sont ceux qui connaissent vraiment la
faune qui peuplait notre planète – euh, le Dimétrodon, les trilobites ? – force
est de constater qu’entre le Mammouth, le Tigre a dents de sabres, le
Mégacéros, l’Auroch ou le Paresseux Géant, il y avait de quoi faire point de vu
animaux charismatiques. Et encore, je ne cite que les plus connus. Pourtant,
depuis toujours ou presque, autant l’homme est passionner par les dinosaures et
même les néophytes sont capables de vous citer je ne sais combien de noms de
ceux-ci, autant les mammifères géants, les fameux représentants de la
mégafaune, ressemblent plus, aux yeux de beaucoup, a de vulgaires seconds
couteaux. Or, selon moi, et quand je pense a certaines créatures, dont
certaines tout bonnement inconnues du grand public, c’est une injustice
flagrante. Ainsi, il me semble que ce documentaire, Sur la Terre des
Monstres Disparus, est donc une excellente initiative – mais aussi un moyen
de surfer allègrement sur la pub du premier, j’en ai conscience – de la BBC qui
nous permet de voir, comme ce fut le cas pour les dinosaures, un certain nombre
de mammifères mythiques en situation, mais aussi de parfaire nos connaissances
pour d’autres. Forcement, Sur la Terre des Monstres Disparus est
le « petit frère » de son ainé et tout ce que j’ai put dire,
en bien comme en mal de celui-ci est parfaitement valable pour ce second
épisode ; avec des scénarios toujours construits sous la forme de documentaires
animaliers, le spectateur suit comme précédemment les péripéties d’animaux
préhistoriques, certains connus, d’autres non, dans leur vie de tous les jours.
Techniquement parlant, c’est toujours aussi bon et l’on ne peut s’empêcher de
s’extasier devant la maitrise atteinte dans ce documentaire. De plus, les
scénarios des divers épisodes constituants ce documentaire, sont tous – certes,
certains plus que d’autres – suffisamment captivants pour que l’on n’en perde
pas une miette et que l’on se mette a rêver devant ces « monstres » de
la préhistoire, beaucoup moins connus que les dinosaures, mais bien souvent,
tout autant spectaculaires et dignes d’intérêt, au point même que, parfois,
pendant de courts moments, on se surprend a se rappeler que ce que l’on regarde
a l’écran n’est qu’une reconstitution. Justement, c’est sur ce point que
certains trouveront a redire, arguant du fait que tout cela n’est que
suppositions des modes de vies des animaux présentés et qu’en plus, les
scénarios sont bien souvent dramatiques. Et comme ce fut le cas avec Sur
la Terre des Dinosaures, je me contenterais de répondre que de toutes
façons, étant dans l’impossibilité de remonter le temps pour voir comment ces
animaux vivaient, tout ce que l’on raconte a leurs sujets, ne pourra être que
des suppositions ; quant aux divers scénarios en eux-mêmes, et bien, disons que
ceux-ci sont fait pour accrocher le spectateur et que, par ailleurs, ceux-ci
sont égaux aux simples et communs documentaires animaliers que l’on a l’habitude
de regarder. Quoi qu’il en soit, Sur la Terre des Monstres Disparus me
semble tout de même légèrement inférieur a son prédécesseur. Ce constat n’a
strictement rien a voir avec le fait que nous avons là des mammifères
préhistoriques – venant de la part d’un amateur de la mégafaune, ca le ferais
mal – plutôt que des dinosaures mais plus a la valeur intrinsèque des divers
épisodes. Car si cela commence plutôt bien, avec le redoutable Gastornis, un
oiseau géant véritable terreur des premiers mammifères et qui me fait
terriblement penser a un dinosaure carnivore avec un bec a la place des
mâchoires, le Gigantoraptor erlianensis, le Basilosaurus, cette baleine tueuse
géante de notre passé ainsi que l’Indricotherium, le plus grand mammifère
terrestre de tous les temps, l’intérêt descend rapidement avec le quatrième
épisode qui nous narre la vie – enfin la survie – de nos lointains ancêtres.
Franchement, j’ai trouvé cet épisode déplacé, non pas qu’il soit anormal de
parler des hommes préhistoriques, mais leur consacrer carrément un épisode
complet, c’est un peu trop. Le niveau remonte heureusement avec Dents
de Sabres, avec, forcement, les célèbres félins aux canines proéminentes,
et s’achève, de façon sympathique avec les mammouths et l’âge glaciaire – quoi
que le coup du Neandertal qui se prend une charge d’un rhinocéros laineux et
qui survit de façon, hum, disons comique, m’est rester en travers de la gorge –
derniers représentants, si l’on excepte les quelques rares survivants comme la
Girafe, l’Eléphant ou le Buffle, par exemple, de la fameuse mégafaune. Mais le
problème, c’est que quand surgit le générique de fin de l’ultime épisode, on ne
peut nier la qualité de l’ensemble mais, on ne peut s’empêcher de se dire que
pour un reportage censé nous en apprendre plus sur les mammifères
préhistoriques, et ben, justement, on n’en aura pas vu des tonnes, ce qui, a
mes yeux, est fort dommageable. Alors peut être que comme je m’y connais un
petit peu, je m’attendais a plus de ce documentaire, et que le néophyte, lui, sera
satisfait du contenu de ce Sur la Terre des Monstres Disparus, mais
quoi qu’il en soit, malgré une toute légère déception, surtout due au passage
avec nos lointains ancêtres – j’ai manquer de m’endormir – qui, selon moi,
avait plus sa place ailleurs qu’ici, force est de reconnaître que ce
documentaire est tout de même d’excellente qualité et qu’il mérite largement,
pour peux que l’on s’intéresse a la préhistoire ù que, par curiosité, on
voudrait en savoir plus sur les autres « géants » de notre
passé, le détour. En tout cas, encore un beau travail de la BBC (ah,
ca c’est du service public de qualité), sans nul doute, et la prochaine fois,
il sera temps de se préoccuper du troisième volet de la saga est de remonter le
temps pour découvrir, justement, les animaux qui ont précéder les dinosaures…
mais ceci est, bien entendu, une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de voir un documentaire consacré, uniquement, aux animaux
préhistoriques qui ont succéder aux dinosaures. Après tout, il faut reconnaitre
que ces derniers sont tellement célèbres que, la plupart du temps, on a un peu
tendance a oublier tous les autres animaux qui ont, un jour, foulés le sol de
notre planète.
-
Réalisé par la même équipe que celle de Sur
la Terre des Dinosaures, nous avons donc droit a un ensemble qui,
qualitativement parlant, est toujours aussi bon : sérieux des propos,
effets spéciaux impressionnants et qui n’ont rien perdu de leur force presque
deux décennies plus tard, plus un coté captivant, les épisodes étant, ma foi, plutôt
bien réalisés.
-
Bien entendu, néophytes comme connaisseurs y trouveront leur compte, surtout
que l’ensemble est fort instructif.
Points
Négatifs :
-
Le quatrième épisode, consacré à nos ancêtres, fait franchement hors-sujet. Il
faut dire que je ne vois absolument pas ce qu’il vient faire dans là-dedans ?
Après tout, ce documentaire s’appelle Sur
la Terre des Monstres Disparus et était censé nous présenter des figures
marquantes de la mégafaune de l’époque, pas nos ancêtres…
-
Pour un documentaire censé mettre en avant les mammifères préhistoriques, il
est curieux d’avoir l’impression de ne pas en avoir vu des masses…
Ma
note : 8/10
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