L’Histoire
Secrète – Notre-Dame des Ténèbres
Juin
1914 : l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie, est l’élément déclencheur de la première guerre mondiale.
Les soldats partent au front la « fleur au fusil ». Ils ignorent
alors que ce conflit sera la pire boucherie de l’Histoire, et surtout, qu’ils
sont les pions d’un jeu de pouvoir que se livrent 4 archontes depuis la nuit
des temps. Erlin de la maison des Deniers, Aker de la maison de l’épée et Reka
de la maison du bâton, s’opposent alors à leur frère Dyo, de la maison de la
coupe. En se rangeant aux côtés du Kaiser, ce dernier ignore alors que ses
desseins vont être perturbés par le pouvoir concurrent et surpuissant de
Guillaume de Lecce, aboutissant à la destruction de la moitié du monde. Côté
anglais, Erlin, Aker et Reka protègent un valeureux pilote, Curtis Hawk. Peint
par un certain artiste nommé Chagall, l’avion de ce dernier semble paré à
affronter les pires ennemis. Peu à peu, ce super soldat est programmé pour accomplir
une mission très précise : tuer un certain soldat, sur le front d’Ypres en
novembre 1918…
L’Histoire Secrète – Notre-Dame des ténèbres
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Carole
Beau, Fabrys
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2006
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Notre-Dame des ténèbres nous
plonge dans le premier conflit mondial, cela fait longtemps que les Archontes
sont bien moins puissants qu’auparavant et Guillaume de Lecce, tire les
ficelles allègrement, plongeant le monde dans le chaos, avec Dyo comme allié
contraint tandis qu’Erlin, Reka et Aker font front commun, derrière les alliés.
Avec ce qui aurait du être le dernier tome de la série, on devine ce qui sera
la suite, car oui, on aura droit a un second cycle : les Archontes se feront de
plus en plus rares (déjà que souvent, on ne les voyait pas tant que ça) et le
relais sera passé aux joueurs humains, et plus précisément à Curtis Hawk, qui
fait ici sa première apparition. Personnellement, je n’ai rien contre celui-ci,
ni contre ceux qui apparaîtront par la suite (après tout, les membres des
diverses familles ont leur importance), mais bon, je ne peux que déplorer que
dans l’ensemble de la saga, les Archontes n’aient, au final, qu’un rôle
aussi « minime » au vu de ce que l’on aurait put espérer.
Alors, Notre-Dame des ténèbres conclue tranquillement le
premier cycle, sans génie et sans grand moments notables, a part peut être la
vision du passé d’Erlin et les rêves prémonitoires de Curtis, tandis que le
ridicule, malheureusement, est bel et bien présent avec la présence incongrue
et stupide d’un dragon, et, encore pire (mais qu’est il passé par la tète de
Jean Pierre Pécau ?!), la scène où Guillaume de Lecce se prend pour le Dracula
de Coppola. Dans le genre hommage évitable, on pouvait passer…
Pour ce qui est des dessins, contrairement a L’Aigle et le Sphinx où Igor Kordey avait livré une prestation lamentable,
c’est bien mieux ; oh certes, nous sommes encore a milles lieux du Nirvana
ou tout simplement de ce que le croate a put faire, ou fera, par ailleurs, mais
bon, vu la catastrophe précédente, on s’en contentera… Et tandis qu’un certain
Adolf Hitler pointe le bout de sa moustache dans les dernières pages de ce
septième tome, reste un problème : l’annonce d’un second cycle : a la
base, L’Histoire Secrète était annoncé comme se déroulant sur sept albums, or, une
fois Notre-Dame des ténèbres sorti, tel ne fut pas la surprise
des lecteurs de découvrir qu’une suite était prévue !? Cette façon de
procédée, discutable, est certes commune de nos jours, mais bon, il faut
reconnaitre que, vu que dans l’ensemble, cette série fut pour le moins davantage
une déception qu’autre chose, on peut être en droit de douter de la pertinence
d’une suite. Mais bon, laissons le bénéfice du doute a Jean-Pierre Pécau
surtout que le second cycle est censé se déroulé sur une période de temps plus
courte et que l’on devrait retrouver les mêmes protagonistes d’un tome sur
l’autre ; déjà, rien que ça, c’est une bonne nouvelle.
Points
Positifs :
-
L’intrigue en elle-même n’est pas désagréable : cette fois ci, l’action a
lieu en pleine Première Guerre Mondiale et le déroulement du scénario, sans
être extraordinaire, se laisse lire, surtout qu’il y a quelques bonnes idées.
-
La vision du passé d’Erlin, celles du futur de Curtis.
-
Comme d’habitude, le sieur Pécau nous fait une petite démonstration de ses
connaissances historiques quoi qu’on l’ait connu plus en forme.
-
La couverture, comme d’habitude.
Points
Négatifs :
- Pour
ce qui est des dessins, c’est déjà mieux que dans le tome précédant mais bon,
ce n’est pas encore pour cette fois ci qu’Igor Kordey fera taire ses
détracteurs, loin de là.
-
Encore un saut dans le temps, de nouvelles têtes… mouais, on lit cela sans le
feu sacré des débuts…
-
Le soit disant hommage fait au Dracula de Coppola tient plus du ridicule
qu’autre chose : Guillaume de Lecce avec son armure de Vlad Dracul,
franchement, il fait pitié !
-
Un Dragon, rien que ça ! Non mais où Pécau va-t-il chercher ses
idées ? On se le demande.
-
Aragon/Aragorn… Franchement, Pécau, elle était facile celle-là mais plutôt
naze…
-
Vous croyez que c’était la fin de cette série, que nenni ! On nous annonce
un second cycle ! Je vois déjà la joie sur vos visages…
Ma
note : 5,5/10
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