Incendies
Incendies
Montréal.
À la suite du décès de leur mère Nawal Marwan, les jumeaux Jeanne et Simon se
voient remettre deux lettres par le notaire Jean Lebel. L'une qu'ils doivent
donner à leur père qu'ils n'ont jamais connu et qu'ils croyaient mort, et
l'autre à leur frère dont ils ignoraient l'existence. Commence alors pour les
jumeaux une longue quête vers leurs origines et la découverte de la vie de leur
mère. Celle-ci, Nawal Marwan, de famille chrétienne, a été forcée d'abandonner
son premier fils à la naissance car il était le fruit d'une relation avec un
musulman. Marqué d'un signe distinctif au talon, il fut placé dans un
orphelinat à Daresh, la capitale, où elle s’était promis de venir le rechercher
ses études terminées. Mais les tensions éclatèrent dans le pays et, en voulant
le retrouver, elle découvrit que l'orphelinat avait été détruit par des milices
musulmanes et les enfants emmenés avec eux, du côté des camps de réfugiés de
Deressa.
Incendies
Réalisation : Denis
Villeneuve
Scénario : Denis
Villeneuve, adapté de la pièce Incendies de Wajdi Mouawad
Musique : Grégoire
Hetzel
Production : Sony
Pictures Classics, Happiness, Les Films Séville
Genre : Drame
Titre
en vo : Incendies
Pays
d'origine : Canada
Langue
d'origine : français, arabe
Date
de sortie : 17 septembre 2010
Durée : 130
mn
Casting
:
Lubna
Azabal : Nawal Marwan
Mélissa
Désormeaux-Poulin : Jeanne Marwan
Maxim
Gaudette : Simon Marwan
Rémy
Girard : Notaire Jean Lebel
Abdelghafour
Elaaziz : Abou Tarek
Allen
Altman : Notaire Maddad
Mohamed
Majd : Chamseddine
Nabil
Sawalha : Fahim
Baya
Belal : Maika
Bader
Alami : Nicolas
Karim
Babin : le garde du corps de Chamseddine
Anthony
Ecclissi : Sauveteur
Yousef
Shweihat : Sharif
Mon
avis : Le monde est divisé en deux
catégories : il y a les œuvres que tout le monde connait et qui ne sont
pas forcément de qualités, cependant, il y a également celles plutôt méconnues
et qui, pourtant, mériteraient de l’être davantage. Cela, bien entendu, est valable
pour tous les genres confondus et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui,
c’est-à-dire, celui du septième art, force est de constater que Incendies est
un parfait exemple de film méconnu mais qui, pourtant, porte en lui bien des
qualités… Long métrage canadien, plus précisément québécois – ce qui me fit
regarder le début avec méfiance, vu que je ne comprenais pas grand-chose en
raison de cet accent oh combien particulier – Incendies, paru en
2010, fait parti de ce genre d’œuvres auquel il faut s’accrocher, bref,
c’est-à-dire qu’il choisit son public, car bon, comment dire… êtes vous prêts a
passer plus de deux heures devant un film dont une partie des dialogues vous
échappera – a moins de maitriser l’arabe – a alterner régulièrement entre passé
et présent, au risque, par moments, de ne pas savoir où vous en êtes – surtout
lorsque, au détour d’une scène, on passe de la mère a la fille, les deux
actrices se ressemblant un peu, beaucoup lorsqu’elles portent des vêtements
presque identiques – bref, êtes vous prêts a vous prendre la tête ? Pour
beaucoup, ce ne sera pas le cas, mais pour les autres, une fois passé un
premier tiers loin d’être évident, toute la substance qualitative de cet Incendies sera
votre récompense et, ma foi, celle-ci sera à la hauteur de nos
espérances ! Car oui, Incendies est un bon film,
compliqué, certes, ardu a la compréhension, je ne le nie pas, mais une fois que
l’on est dedans, une fois que l’on suit les destins croisés, par delà les
décennies, de cette mère et de ses enfants, alors là, ce n’est plus qu’une
lente montée en puissance jusqu’à la révélation finale, oh combien choquante et
inattendue, mais qui, après coup, n’en reste pas moins tout bonnement géniale.
Il fallait oser nous pondre un tel dénouement, je ne le nie pas, cependant,
aussi horrible soit-il, il n’en reste pas moins tout simplement parfait, comme
étant l’aboutissement de cette longue quête jugée d’embuches et qui ne pouvait
qu’être dramatique. Alors oui, Incendies souffre de cette
complexité que l’on pourra juger excessive, on pourra regretter tous ces
dialogues non sous-titrés, auxquels on ne comprend rien, mais bon, si l’on fait
abstraction de cela, si on se dit que ce parti pris narratif est un moyen de
renforcer la crédibilité de l’ensemble, on accepte la chose, tout en
reconnaissant que, malgré tout, même sans la compréhension de bien des
dialogues, le principal, lui, ne nous est nullement occulté et que, parfois,
juste le jeu d’acteurs, l’intonation, les regards, suffisent amplement…
Points
Positifs :
-
Une formidable histoire dramatique où se mêlent, par delà les décennies, les
destins d’une mère et de ses enfants. Alternant régulièrement entre plusieurs
époques, le scénario, tel un excellent puzzle auquel on ne comprend pas
grand-chose tant que la dernière pièce n’aura pas été ajoutée, est une pure
merveille.
-
La révélation finale, oh combien horrible mais tellement réussie dans son
genre. Franchement, je ne m’y attendais absolument pas et si cette dernière a
de quoi choquer, elle n’en reste pas moins excellente.
-
Des acteurs totalement inconnus, ou presque, pour ma part, mais qui n’en
restent pas moins assez bons dans leurs rôles respectifs.
-
On peut se dire que le fait que bon nombre de dialogues nous soient incompréhensibles
– pas de sous-titres a l’horizon – nous permet de mieux nous immerger dans
l’intrigue ; eh oui, a la place des héros, si l’on se retrouve en pays
étranger et qu’on ne maitrise pas la langue, on ne comprendra rien.
Points
Négatifs :
- Un
film qui souffre tout de même de son coté jusqu’au boutiste. Entre un début
compliqué, une bonne partie des dialogues auxquels on ne comprend rien, des
allers retours sans arrêts entre diverses époques, il est très facile de s’y
perdre. Dommage, un soupçon de simplicité, ici et là, aurait permis a Incendies de
toucher un plus large public.
-
Franchement, je n’aurai pas été contre les sous-titres…
-
Pourquoi ne jamais nommer le pays où se déroule l’histoire, c’est-à-dire, le
Liban !?
Ma
note : 7,5/10
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