Loving
En
juin 1958, Mildred Jeter, une femme noire et Richard Perry Loving, un homme
blanc, tous deux originaires de Virginie, se marient dans le district de
Columbia voisin afin de contourner une loi qui interdit dans leur État de
résidence les mariages interraciaux. À leur retour en Virginie, ils sont
arrêtés et inculpés pour avoir contourné la loi. Jugés coupables, ils ont le
choix entre une année de prison ou le bannissement de l'État pour 25 ans. Ils
décident de partir, au prix d'un déchirement familial. Neuf années plus tard,
et après avoir eu trois enfants, Mildred décide d'écrire à Robert Kennedy —
alors procureur général des États-Unis — pour se plaindre de leur situation
malheureuse, même si les deux époux mènent une vie simple et honnête.
Loving
Réalisation : Jeff
Nichols
Scénario : Jeff
Nichols
Musique : David
Wingo
Production : Big
Beach Films, Raindog Films
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Loving
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 04 novembre 2016
Durée : 123
mn
Casting :
Ruth
Negga : Mildred Loving
Joel
Edgerton : Richard Loving
Nick
Kroll : Bernard « Bernie » S.
Cohen, l'avocat des Loving
Marton
Csokas : le sheriff Brooks
Bill
Camp : Frank Beazley
Terri
Abney : Garnet
Jon
Bass : Philip « Phil » Hirschkop
Michael
Shannon : Grey Villet, le photographe de Life
Sharon
Blackwood : Lola
Will
Dalton : Virgil
Chris
Greene : Percy
David
Jensen : Juge Bazile
Christopher
Mann : Theoliver
Alano
Miller : Raymond
Mon
avis : Pour le premier film qui a droit à
sa critique en cette année 2021, mon choix c’est porté sur un long métrage qui
aborde un sujet plutôt grave même si certains pourraient estimer qu’il commence
à dater, c’est-à-dire, la ségrégation raciale aux Etats-Unis, ensembles de lois
qui, pour la petite histoire, tout de même, n’ont pris fin que très peu de
temps avant ma naissance – pour rappel, je suis né en 1974 – c’est-à-dire, vers
la fin des années 60. Bien entendu, certain, en lisant ce préambule, pourront
se dire que, pour la énième fois, le cinéma hollywoodien nous ressort le même
genre de longs métrages qui ne cessent de revenir sur une repentance de l’homme
blanc qui peut parfaitement se justifier mais qui peut, également, finir par
lasser au bout d’un moment – comme tous les sujets, trop c’est trop et lorsque
l’on n’arrive plus à se renouveler, forcément… Cependant, là où un film comme
ce Loving réussit nettement à sortir du lot, contrairement à
d’autres œuvres du même genre nettement moins abouties mais dont on a davantage
parlé et qui se sentaient obligées de faire dans le grandiloquent, Loving,
lui, se contente du principal et, ma foi, c’est amplement suffisant. Après
tout, que nous raconte l’histoire de ce film ? Tout simplement une simple
histoire d’amour entre un homme et une femme dont le seul et unique tort,
finalement, est qu’ils souhaitent vivre leur vie, tout simplement et sans
bruit, dans un monde régit par des lois débiles, honteuses et qui voit leur
union comme une aberration contraire a la Loi de Dieu. Ainsi, le propos
de Loving est moins de nous montrer la lutte de ce couple
envers une juridiction d’un autre temps mais plus de nous présenter, sans la
moindre esbroufe, comment un couple, malgré les difficultés et les coups du
sort souhaite vivre tranquillement une vie normale, sans vouloir se présenter
comme étant des portes paroles d’une quelconque cause qui, pour certains, il
faut le reconnaitre, n’est pas dénuée d’ambitions politiques. Bref, un peu tout
le contraire que le genre nous présente en temps normal et qui fait de Loving,
indéniablement, une œuvre nettement plus intéressante et, ma foi, touchante…
Points
Positifs :
-
Une histoire touchante qui ne laissera pas grand monde indifférent. Il faut
dire que Loving se contente de nous présenter les difficultés
de la vie de ce couple interracial dont le seul tort fut, finalement, d’être
tomber amoureux et de vivre ensemble, ce, dans un état et une époque où la
chose était interdite.
-
Contrairement à bon nombre de films du même genre, ici, nous n’avons pas droit
a de grands défenseurs des causes civiques qui souhaitent bouleverser les
choses mais tout juste la vie d’un couple sans histoire qui ne cherche
aucunement a se mettre en avant, souhaitant juste, finalement, vivre
tranquillement leur vie…
-
Dans l’ensemble, le casting est suffisamment correct et crédible dans
l’ensemble. Petite mention à Ruth Negga dans un rôle tout en finesse et en
retenue.
Points Négatifs :
-
Bien évidement, Loving est assez classique dans son traitement
et on n’échappe pas à quelques tics d’écritures propres au genre.
-
On n’échappe pas à quelques longueurs par moments, ce qui est dommage car ce
film est plutôt réussi.
-
Une œuvre, bien entendu, qui ne plaira pas aux vieux nostalgiques du Sud
profond des Etats-Unis mais, également, aux suprématistes noirs et autres
obsédés de la lutte des races…
Ma note : 7/10
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