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dimanche 24 janvier 2021

Les Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or


Les Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or
 
Tintin s'intéresse à la mort d'un marin, retrouvé noyé dans un port. Cette mort, dont on ne sait pas si elle est accidentelle, a un lien avec une boîte de crabe vide que Milou a trouvée en fouillant dans une poubelle. En effet, on a retrouvé dans les vêtements du marin un message écrit sur un bout de papier qui, vraisemblablement, faisait partie de l'emballage de cette boîte de conserve. Ce message comporte un mot : « Karaboudjan », qui s'avère être le nom d'un cargo. Tintin enquête sur le Karaboudjan, mais il est bientôt retenu prisonnier à bord par l'équipage... Tintin découvre par la suite que l'équipage du Karaboudjan pratique le trafic d'opium, et que les boîtes de conserve stockées sur le navire ne contiennent pas du crabe, contrairement à ce que leur emballage laisserait à penser, mais servent en fait à transporter la drogue. Il rencontre le capitaine Haddock, qui est théoriquement le maître à bord, mais qui, à cause de son penchant pour l'alcool, est délibérément enivré par son lieutenant Allan, désireux de rester seul maître à bord. Tintin apprend à Haddock stupéfait que son équipage est impliqué dans un trafic de drogue. Ce dernier s'enfuit avec lui. Tintin, Milou et Haddock se retrouvent par la suite au Maroc, où le jeune reporter s'emploie à démasquer les trafiquants et Haddock à combattre son alcoolisme…
 

Les Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1943
Nombre de pages : 62
 
Mon avis : 
Neuvième album des célèbres Aventures de TintinLe Crabe aux Pinces d’Or, sans avoir la qualité intrinsèque d’autres tomes comme les dytiques Le Secret de la Licorne / Le Trésor de Rackham le RougeObjectif Lune / On a marché sur la Lune ou même Tintin au Tibet et s’il est moins connus que le mal aimé Tintin au Congo, n’en reste pas moins, dans les aventures du plus célèbre des reporters, indispensable quant a l’univers de celui-ci. En effet, Le Crabe aux Pinces d’Or marque un tournant notable dans la vie de Tintin puisque c’est dans cet album qu’apparaît pour la toute première fois celui qui deviendra la figure paternelle par excellence, qui va suppléer Milou comme compagnon principal du reporter, j’ai nommé, l’indispensable, le colérique, le si humain, Capitaine Haddock. En effet, dans les huit premiers volumes, Tintin devait se contenter de son chien comme seul et unique compagnon – les Dupondt étant juste un élément comique accessoire – or, avec Haddock, Hergé passe a la vitesse supérieure et trouve enfin la parfaite antithèse a son héros puisque, autant celui-ci est bien trop propre, trop pur, avec notre bon vieux loup de mer, nous avons droit a tout son contraire : colérique, bagarreur, alcoolique notoire, insultant – ah les insultes du Capitaine Haddock, a elles seules, c’est une légende – bourré de défauts, avec Haddock, Hergé peut se permettre tout ce qu’il ne peut pas faire avec Tintin, et autant celui-ci est bien trop propre pour être honnête, le Capitaine, lui, est tout bonnement humain. Car ne nous leurrons pas, nous aurions tous aimer être comme Tintin, mais au final, nous sommes tous des Capitaines Haddock qui s’ignorent – ou qui s’assument. Ainsi, rien que pour cette amitié naissante entre deux personnages que tout oppose, pour ce début de l’un des duos les plus célèbres de l’histoire de la bande dessinée, Le Crabe aux Pinces d’Or vaut largement le détour. Ainsi, quelque part, ce neuvième album vaut plus pour son coté historique que pour ses qualités en elles mêmes, mais ne nous leurrons pas, Le Crabe aux Pinces d’Or n’en reste pas moins un bon Tintin, et ce, pour deux raisons : tout d’abord, et même si ca l’air idiot de le rappeler, il n’existe pas vraiment de mauvais Tintin – si l’on fait abstraction de Tintin au Congo et de Tintin au Pays des Soviets – bien entendu, tous sont de qualité, ce qui est rare dans le milieu de la BD. Ensuite, l’histoire de ce neuvième tome des Aventures de Tintin est bonne, tout simplement. Certes, il y a mieux, mais tout de même, ce trafic d’opium caché dans des boites de conserves de crabe, ce pauvre Capitaine tellement embourbé d’alcool qu’il n’est au courant des agissements de son second, le perfide Allan qui fait là se deuxième apparition après le déjà lointain Les Cigares du Pharaon, cette petite virée dans le désert marocain après des débuts plus marins, et surtout, cet humour, toujours présent que ce soit grâce a Milou et aux deux flics du pauvre que sont les Dupont/Dupond, mais surtout, grâce a, bien entendu, le Capitaine Haddock qui écrase l’album de sa présence au point de quasiment reléguer Tintin au second plan, et bien, tout cela me botte bien et fait que je garde une certaine sympathie pour ce Crabe aux Pinces d’Or. Bien évidement, le lecteur attentif remarquera que les cases sur une page, destinées à augmenter le nombre de planches marque bien un petit tour de passe-passe de la part d’Hergé qui nous offre là une histoire plus courte qu’a l’accoutumée, de même, il est indéniable que l’intrigue est un chouïa moins prenante que d’habitude, mais bon, au final, Le Crabe aux Pinces d’Or, ne serais ce que pour les débuts tonitruants du Capitaine Haddock n’en reste pas moins un indispensable des Aventures de Tintin… comme tous les autres en gros.
 

Points Positifs
 :
- Un des albums les plus importants de Tintin puisque c’est dans Le Crabe aux Pinces d’Or qu’apparait, pour la toute première fois, celui qui va devenir le protagoniste le plus important après notre reporter à la houppette et, surtout, le préféré des fans, je veux, bien entendu, parler du Capitaine Haddock !
- D’entrée de jeu, le Capitaine Haddock apparait comme étant le personnage qui manquait aux Aventures de Tintin : alcoolique notoire, colérique, jurant comme un charretier, bourré de défauts mais également, très humain et ami fidèle de notre reporter, avec lui, Hergé a put se lâcher et, surtout, nous régaler.
- Une histoire de trafic d’opium dissimulé dans des boites de conserves de crabes, une petite virée en mer puis dans le désert marocain, l’apparition d’Haddock, le retour d’Alan mais aussi, une intrigue captivante de la première à la dernière page. Bref, de quoi passer un bon moment.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, c’est du Hergé donc les amateurs seront aux anges.
 
Points Négatifs :
- De nombreuses planches ne comportant qu’une grande case composent cet album, ce qui signifie que, scénaristiquement, Hergé n’a pas développer son histoire comme il le fait en temps normal et que celle-ci est plus courte qu’a l’accoutumée…
- Même si Le Crabe aux Pinces d’Or est un bon Tintin, d’autres albums lui sont nettement supérieurs, il faut le reconnaitre.
 
Ma note : 8/10

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