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samedi 2 janvier 2021

Les Aventures de Tintin – Tintin en Amérique


Les Aventures de Tintin – Tintin en Amérique
 
Après avoir démantelé un trafic de diamants organisé par Al Capone au Congo, Tintin arrive à Chicago. Son arrivée est attendue de pied ferme par les gangsters, qui l'enlèvent dès sa descente du train. Il s'évade néanmoins puis perd la piste des bandits dans un accident de voiture. À sa sortie d'hôpital, Al Capone le kidnappe à son tour mais Milou intervient et Tintin peut capturer toute la troupe. Malgré cet exploit, la police ne le croit pas et Al Capone s'échappe. Un chef rival, Bobby Smiles, décide alors de recruter Tintin pour qu'il élimine Al Capone. Devant son refus, Smiles tente de le tuer à deux reprises, sans succès, et est ensuite forcé de s'enfuir après l'arrestation de sa bande.
 

Les Aventures de Tintin – Tintin en Amérique
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1946
Nombre de pages : 62
 
Mon avis : 
Après Tintin au Pays des Soviets qui, il faut le reconnaitre, en dehors du coté historique de la chose est franchement mauvais puis le fameux Tintin au Congo tellement détesté de nos jours, ce qui peut se comprendre au vu de son contenu, Tintin en Amérique, troisième volet des aventures de notre reporter a la houppette apparait comme étant, finalement, le premier Tintin qui mérite vraiment le détour, ce, même s’il faut reconnaitre qu’il est loin, mais alors très loin d’être parfait… Il faut dire que, au vu de ce qu’Hergé fera par la suite, et ce, dès le volume suivant, Les Cigares du Pharaon, Tintin en Amérique, s’il est plus aboutit que ses prédécesseurs, souffre à nouveau des mêmes défauts que ceux-ci : en effet, la lecture de cet album n’est, au final, qu’une succession de scènes, plus ou moins drôles, où, dans les grandes lignes, Tintin et Milou arrivent quelque part, ils sont en danger, ils s’en sortent miraculeusement pour ne pas dire de manière absurde et hop, a nouveau, ils se remettent en danger, etc. Ici et comme cela avait été le cas dans les deux premiers albums, Hergé nous assène tout un tas d’idées reçues sur l’Amérique de l’époque et on a droit, pèle mêle, a des gangsters de Chicago, des Indiens, les grands espaces, des cow-boys, des hommes d’affaire sans scrupule, un puits de pétrole, une circulation pour le moins dense et, pour finir, un sympathique défilé comme seul les américains savent en faire pour célébrer leurs héros. Scénaristiquement, c’est franchement bof et ce coté naïf de la chose ne laisse, en aucune façon, présager de ce que sera Tintin par la suite, c’est-à-dire, une des bande dessinées les plus appréciées et connues au monde ! Pourtant, malgré ses nombreux défauts, Tintin en Amérique apparait, aujourd’hui, plus agréable à lire que ses deux prédécesseurs : Tintin au Pays des Soviets n’ayant jamais eu droit a une version plus moderne et Tintin au Congo flirtant allègrement avec le racisme d’avant-guerre, nous sommes, en comparaison, un ton au-dessus même si, comme je l’ai dit, la suite, elle, sera d’un tout autre niveau…
 

Points Positifs
 :
- Un album loin d’être exceptionnel, bien au contraire, mais qui reste plutôt plaisant à lire pour les plus jeunes d’entre nous et ceux qui apprécient les Tintins pré-Haddock, c’est-à-dire, des récits plus naïfs, certes, mais loin d’être inintéressants.
- En comparaison des deux premiers albums de la saga, il apparait que ce Tintin en Amérique est un poil plus aboutit et que, même si, scénaristiquement, tout cela ne vole pas bien haut, la lecture reste plutôt agréable finalement.
- Certains passages sont plutôt bons et je dois reconnaitre que toute la partie où Tintin a affaire a des indiens est plutôt drôle.
- Bien évidement, la colorisation est pour beaucoup pour l’impression que l’on peut se faire si l’on compare cet album à Tintin au Pays des Soviets : après tout, celui-ci aurait été nettement plus aboutit s’il avait eu, lui aussi, droit à une nouvelle version.
 
Points Négatifs :
- Nous sommes tout de même très loin, avec cet album, de que Hergé fera par la suite et ce Tintin en Amérique, en étant supérieur à ses prédécesseurs, souffre de bien trop de défauts pour pouvoir être qualifier comme étant un grand Tintin.
- Scénaristiquement, cela reste très pauvre et nous avons affaire à une succession de gags et de scènes d’actions plutôt qu’a une véritable histoire…
- Une fois de plus, Hergé ne peut s’empêcher de nous proposer tout un tas d’idées préconçues sur le pays où voyage son héros : ainsi, dans cette Amérique du début des années 30, nous avons droit a des gangsters, des indiens, des cow-boys, des hommes d’affaire sans scrupule et, pour finir, un défilé à la gloire de notre héros.
- D’ailleurs, des indiens sur le sentier de la guerre et des cow-boys dans les années 30, c’est un sacré anachronisme !
 
Ma note : 6,5/10

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