Les Aventures de Tintin – Tintin en Amérique
Les
Aventures de Tintin – Tintin en Amérique
Après
avoir démantelé un trafic de diamants organisé par Al Capone au Congo, Tintin
arrive à Chicago. Son arrivée est attendue de pied ferme par les gangsters, qui
l'enlèvent dès sa descente du train. Il s'évade néanmoins puis perd la piste
des bandits dans un accident de voiture. À sa sortie d'hôpital, Al Capone le
kidnappe à son tour mais Milou intervient et Tintin peut capturer toute la
troupe. Malgré cet exploit, la police ne le croit pas et Al Capone s'échappe.
Un chef rival, Bobby Smiles, décide alors de recruter Tintin pour qu'il élimine
Al Capone. Devant son refus, Smiles tente de le tuer à deux reprises, sans
succès, et est ensuite forcé de s'enfuir après l'arrestation de sa bande.
Les Aventures de Tintin – Tintin en Amérique
Scénario
: Hergé
Dessins
: Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur
: Casterman
Genre : Aventure,
Franco-Belge
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1946
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Après Tintin
au Pays des Soviets qui, il faut le reconnaitre, en dehors du coté
historique de la chose est franchement mauvais puis le fameux Tintin
au Congo tellement détesté de nos jours, ce qui peut se comprendre au
vu de son contenu, Tintin en Amérique,
troisième volet des aventures de notre reporter a la houppette apparait comme
étant, finalement, le premier Tintin
qui mérite vraiment le détour, ce, même s’il faut reconnaitre qu’il est loin,
mais alors très loin d’être parfait… Il faut dire que, au vu de ce qu’Hergé
fera par la suite, et ce, dès le volume suivant, Les Cigares du Pharaon, Tintin
en Amérique, s’il est plus aboutit que ses prédécesseurs, souffre à nouveau
des mêmes défauts que ceux-ci : en effet, la lecture de cet album n’est,
au final, qu’une succession de scènes, plus ou moins drôles, où, dans les
grandes lignes, Tintin et Milou arrivent quelque part, ils sont en danger, ils
s’en sortent miraculeusement pour ne pas dire de manière absurde et hop, a
nouveau, ils se remettent en danger, etc. Ici et comme cela avait été le cas
dans les deux premiers albums, Hergé nous assène tout un tas d’idées reçues sur
l’Amérique de l’époque et on a droit, pèle mêle, a des gangsters de Chicago,
des Indiens, les grands espaces, des cow-boys, des hommes d’affaire sans
scrupule, un puits de pétrole, une circulation pour le moins dense et, pour
finir, un sympathique défilé comme seul les américains savent en faire pour
célébrer leurs héros. Scénaristiquement, c’est franchement bof et ce coté naïf
de la chose ne laisse, en aucune façon, présager de ce que sera Tintin par la suite, c’est-à-dire, une
des bande dessinées les plus appréciées et connues au monde ! Pourtant,
malgré ses nombreux défauts, Tintin en
Amérique apparait, aujourd’hui, plus agréable à lire que ses deux prédécesseurs :
Tintin au Pays des Soviets n’ayant
jamais eu droit a une version plus moderne et Tintin au Congo flirtant allègrement avec le racisme d’avant-guerre,
nous sommes, en comparaison, un ton au-dessus même si, comme je l’ai dit, la
suite, elle, sera d’un tout autre niveau…
Points
Positifs :
-
Un album loin d’être exceptionnel, bien au contraire, mais qui reste plutôt
plaisant à lire pour les plus jeunes d’entre nous et ceux qui apprécient les Tintins pré-Haddock, c’est-à-dire, des
récits plus naïfs, certes, mais loin d’être inintéressants.
-
En comparaison des deux premiers albums de la saga, il apparait que ce Tintin en Amérique est un poil plus
aboutit et que, même si, scénaristiquement, tout cela ne vole pas bien haut, la
lecture reste plutôt agréable finalement.
-
Certains passages sont plutôt bons et je dois reconnaitre que toute la partie
où Tintin a affaire a des indiens est plutôt drôle.
-
Bien évidement, la colorisation est pour beaucoup pour l’impression que l’on
peut se faire si l’on compare cet album à Tintin
au Pays des Soviets : après tout, celui-ci aurait été nettement plus
aboutit s’il avait eu, lui aussi, droit à une nouvelle version.
Points
Négatifs :
-
Nous sommes tout de même très loin, avec cet album, de que Hergé fera par la
suite et ce Tintin en Amérique, en
étant supérieur à ses prédécesseurs, souffre de bien trop de défauts pour
pouvoir être qualifier comme étant un grand Tintin.
-
Scénaristiquement, cela reste très pauvre et nous avons affaire à une
succession de gags et de scènes d’actions plutôt qu’a une véritable histoire…
-
Une fois de plus, Hergé ne peut s’empêcher de nous proposer tout un tas d’idées
préconçues sur le pays où voyage son héros : ainsi, dans cette Amérique du
début des années 30, nous avons droit a des gangsters, des indiens, des
cow-boys, des hommes d’affaire sans scrupule et, pour finir, un défilé à la
gloire de notre héros.
-
D’ailleurs, des indiens sur le sentier de la guerre et des cow-boys dans les
années 30, c’est un sacré anachronisme !
Ma
note : 6,5/10
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