Starbucks
sans Filtre
Starbucks
est partout. Et c’est partout pareil. Avec les mêmes produits standardisés. La
marque s’est imposée avec une idéologie rassurante, qui peut se résumer ainsi
: « on ne va pas vous faire de mal, on est cool ». Difficile
d’échapper à Starbucks dans les quartiers touristiques comme les quartiers
d’affaires, les gares, les aéroports. Il faut retirer les épaisses couches de
maquillages dont se grime la firme pour faire apparaître son vrai visage. Ce
film se penche sur les raisons de son succès pour en dévoiler la face cachée.
Nous en identifierons tous les ingrédients, y compris ceux qui ne figurent pas
dans la recette. Nous découvrirons ce que les vitrines impeccables et les sourires
des employés font tout pour ne pas laisser deviner. Son arsenal marketing
redoutable s’appuie sur une rhétorique humaniste et progressiste, autant que
sur un positionnement haut de gamme et responsable. Nous en déjouerons les
pièges. Nous chercherons à comprendre d’où vient l’enthousiasme parfois
délirant que suscite la marque et quels en sont les ressorts.
Starbucks sans Filtre
Réalisation
: Luc Hermann, Gilles Bovon
Narrateur : Luc
Hermann, Gilles Bovon
Production : Arte
France, Premières Lignes Télévision
Genre : Documentaire
Titre
en vo : Starbucks sans Filtre
Pays
d’origine : France
Chaîne
d’origine : Arte
Diffusion
d’origine : 28 août 2018
Langue
d'origine : Français
Nombre
d’épisodes : 90 min
Mon
avis : Après avoir proposer la critique
de Super Size
Me il y a tout juste quelques jours, j’ai décider de continuer un peu
sur la même lancée de documentaires en guerre contre les grandes
multinationales de la mal bouffe et j’aborde donc, aujourd’hui, le cas de Starbucks
sans Filtre, docu de chez Arte et datant de 2018. Bon,
avant toute chose, je dois reconnaitre que, dans le cas présent, ce fut avec un
grand plaisir que je me suis plongé dans le visionnage de ce
documentaire : détestant cordialement l’entreprise Starbucks,
estimant depuis belle lurette que celle-ci n’est qu’un formidable attrape nigaud
destinée a une classe moyenne / aisée, plutôt progressiste et qui estime que
boire un grand café dans un énorme gobelet plus ou moins cartonné mais pas tout
a fait, est le must de la cool attitude, j’éprouve, depuis longtemps, un
certain mépris pour cette société, reconnaissant tout de même, c’est un fait,
que celle-ci est dirigée par des types bigrement intelligents qui ont réussis à
convaincre les bobos que leurs établissements sont de formidables lieux de vies
alors que les véritables cafés, eux, qui ont pourtant, dans les grandes lignes,
le même concept, sont ringards. Bien évidement, dans ce Starbucks sans
Filtre, les détracteurs de la firme de Seattle en auront pour leur
argent : employés sous payés et considérés comme des moins que rien malgré
une politique dite progressiste, évasion fiscale sur le continent européen,
pseudo commerce équitable qui n’en a que le nom, tri sélectif inexistant avec
ces fameux gobelets qui ne peuvent pas être recyclés, politique agressive
envers la concurrence, bref, ce n’est pas une grande surprise de constater que
du coté de Starbucks, on se comporte comme dans n’importe quelle
chaine de restauration rapide… Et c’est cela justement que certains ne
souhaitent pas comprendre : malgré les dires de l’entreprise, les concepts
soient disant révolutionnaires, l’impression que certains ont de se croire
supérieurs aux autres en allant chez Starbucks, ces cafés ne sont
pas mieux que McDo et les autres fast-foods, la seule
différence étant, finalement, que de nombreux pigeons préfèrent payer une
fortune un café très souvent inférieur a celui qu’ils pourraient trouver dans
un simple bistrot… Bref, si, comme moi, vous n’êtes pas un grand fan de ce
genres de firmes de restauration rapide qui, en plus, se donne des airs
élitiste, alors, Starbucks sans Filtre est fait pour vous et
ne fera que vous convaincre de ce que vous saviez déjà, si ce n’est pas le cas,
si vous êtes un inconditionnel du café dans un gobelet qui n’est pas vraiment
cartonné et que vous estimez que cela est le summum du luxe – franchement, j’ai
une autre vision de ce qu’est vraiment le luxe mais probablement dois-je venir
d’une autre planète ou d’une autre époque – alors, vous fuirez ce documentaire
comme la peste en estimant que celui-ci n’est qu’une attaque indigne et sans
fondements envers votre lieu de vie préféré…
Points
Positifs :
-
Un excellent documentaire, très complet et pertinent, qui, tout en revenant sur
l’histoire de la firme Starbucks, nous montre son coté sombre et la
manière dont celle-ci trompe honteusement ses clients depuis des années, en
leur faisant croire qu’allez chez eux est le summum de la réussite alors
qu’allez dans un café – et avoir un meilleur service – est terriblement
ringard.
-
Employés sous payés et considérés comme des moins que rien malgré une politique
dite progressiste, évasion fiscale sur le continent européen, pseudo commerce
équitable qui n’en a que le nom, tri sélectif inexistant avec ces fameux
gobelets qui ne peuvent pas être recyclés, politique agressive envers la
concurrence : il est beau le monde de chez Starbucks !
-
Rendons à César ce qui lui appartient et reconnaissons que les dirigeants
de Starbucks sont terriblement malins et que les clients,
proportionnellement, le sont nettement moins… Au moins, lorsque l’on va à McDo,
même si ce n’est pas terrible, on ne se prend pas pour le roi du monde…
-
Le plus drôle quand en pense au concept de base de Starbucks, c’est
que celui-ci existe depuis des siècles, c’est celui du café, tout
simplement !
Points Négatifs :
-
Bien entendu, si vous êtes un inconditionnel de chez Starbucks,
vous détesterez cordialement ce documentaire qui doit être l’œuvre de pauvres
frustrés qui n’ont pas les moyens d’y aller…
Ma note : 7,5/10
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