Ragemoor
Ragemoor
Sur
les bords d'une falaise, le château de Ragemoor impressionne autant qu'il
effraie les visiteurs. Depuis quelques années maintenant, Herbert est le maître
des lieux. Son père est devenu fou, déambulant nu dans les jardins et autres
couloirs. Il y a aussi Bodrick, le majordome qui obéit fidèlement aux
directives de son maître. Cela fait maintenant un moment que la forteresse n'a
pas reçu de visite. C'est l'oncle d'Herbert, accompagnée de sa fille, la
splendide Anoria, qui brisèrent cette monotonie. Malgré la nuit venant et le
mauvais temps à l'extérieur, Herbert n'a guère envie d'héberger cette famille
lointaine. Ragemoor n'est pas un édifice comme les autres, c'est un lieu maudit
construit par les païens il y a bien longtemps. L'oncle n'en a que faire et ne
croît pas les dires de son neveu. Pourtant, alors que lui et Anoria partent se
reposer dans leurs chambrées, les pierres se mettent à grincer, les murs
bougent et la peur les gagne inexorablement...
Ragemoor
Scénario : Jack Strnad
Dessins
: Richard Corben
Encrage : Richard Corben
Couleurs : Richard Corben
Couverture : Richard Corben
Genre : Horreur
Editeur
: Dark Horse
Titre en vo
: Ragemoor
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 20
novembre 2012
Editeur
français : Délirium
Date
de parution : 14 février 2014
Nombre
de pages : 108
Liste
des épisodes
Ragemoor 1-4
Mon
avis : Après vous avoir parlé, il y a de
cela quelques jours, de Murky World
puis de Rat
God, œuvres de l’un des plus grands noms de la bande dessinée
nord-américaine, je veux bien évidement parler du regretté Richard Corben,
artiste génial, je vous propose aujourd’hui une autre de ses œuvres, Ragemoor.
Tout d’abord, je dois reconnaitre que j’attendais beaucoup de cet album :
la plupart des critiques que j’avais put lire au sujet de cette BD étaient pour
le moins bonnes, ce qui, ma foi, avait de quoi laisser présager du meilleur.
Ensuite, il y avait ce postulat de départ, cette demeure ancestrale qui, en
fait, serait vivante et déciderait du sort de ses habitants. Ajoutons a cela un
soupçon de Lovecraft et un autre de Poe et l’on pouvait être optimiste quand au
résultat final. D’ailleurs, les premières pages laissaient présager du meilleur
et, sans que cela soit d’une grande originalité – il faut le reconnaitre –
outre le plaisir de retrouver un Corben au top de sa forme – cette fois ci en noir
et blanc, ce qui n’est pas déplaisant – l’histoire en elle-même avait de quoi
ravir les amateurs du genre. Pourtant, après un si bon départ, au fur et a
mesure de l’avancée de l’intrigue, je me suis surpris à me dire pour moi-même
que, scénaristiquement, tout cela ne brillait pas par une franche
originalité : impression de déjà-vu, intrigue loin d’être époustouflante,
scénario sans surprises, si l’ensemble restait sympathique, il est clair que
nous étions a mille lieux d’un quelconque chef d’œuvre. Du coup, la fin finit
par survenir, oh combien prévisible et si, indéniablement, nos yeux auront été
conquis par les dessins d’un Corben toujours égal a lui-même, il est clair que,
avec un scénario qui se contente d’être sympathique mais loin d’être exceptionnel, Ragemoor pourra
difficilement faire parti de ces œuvres inoubliables, bien au contraire.
Dommage car le potentiel – et Corben – étaient au rendez vous…
Points
Positifs :
- Bien
évidement, ce sont les dessins de Richard Corben qui sont le gros point positif
de ce Ragemoor : usant à merveille du noir et blanc, l’artiste nous livre,
une fois de plus, une formidable étendue de son immense talent.
-
Le postulat de départ : cette demeure ancestrale qui serait en fait une
entité vivante vieille de plusieurs éons et qui contrôlerait ses habitants, ces
singulières créatures qui y vivent, ces hommes et ces femmes tout aussi
inquiétants…
-
Les amateurs de HP Lovecraft et d’Edgar Allan Poe seront bien entendu en
terrain familier.
Points
Négatifs :
-
Scénaristiquement, Ragemoor ne brille pas par une grande
originalité, c’est même plutôt le contraire.
-
L’intrigue est, par moments, tellement prévisible que l’on a du mal a accrocher
totalement a celle-ci, de plus, celle-ci est un peu trop légère pour vraiment
marquer les esprits, ce, même si l’ensemble reste sympathique.
-
Richard Corben est un grand dessinateur, on ne peut le nier, mais il possède un
style bien particulier qui ne plaira pas à tout le monde.
Ma
note : 7,5/10
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