Les Aventures de Tintin – Tintin au Pays des Soviets
Les
Aventures de Tintin – Tintin au Pays des Soviets
Au
temps de l’URSS de Staline, le reporter Tintin et son fox-terrier Milou sont
envoyés à Moscou par Le Petit Vingtième afin d'y effectuer un
reportage. Informés de son départ et des raisons de sa venue, les Soviétiques
dépêchent un agent secret afin de le tuer, et font exploser son train, alors en
Allemagne. Le héros en réchappe, mais est accusé de l’attentat par les
autorités allemandes et est emprisonné. Il réussit néanmoins à s'enfuir et
poursuit son voyage jusqu’en URSS. Dès la frontière, à Stowbtsy, il est
immédiatement traqué par la Guépéou, qui tente de l’arrêter ou de l’éliminer à
plusieurs reprises : à l'aide d'une peau de banane, en le faisant dérailler, en
se déguisant pour le piéger, et en le traquant dans son hôtel.
Les Aventures de Tintin – Tintin au Pays des Soviets
Scénario
: Hergé
Dessins
: Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur
: Casterman
Genre : Aventure,
Franco-Belge, Satire Politique
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1930
Nombre
de pages : 138
Mon
avis : S’il y a bien un album a part dans la
longue carrière des aventures du plus célèbre des personnages de Hergé, Tintin,
que l’on ne présente plus, c’est bel et bien ce Tintin au Pays des
Soviets, premier volume d’une saga qui connu un succès fulgurant par la
suite au point de faire du reporter a la houppette l’une des figures les plus
importantes de la bande dessinée mondiale. Cependant, si cet album est, comme
je l’ai dit, a part, c’est que non seulement, pendant des années, il fut
introuvable – perso, je n’ai put le lire que dans les années 90 – ceci
s’expliquant par le simple fait que, contrairement aux autres premiers titres
de Hergé, celui-ci, après la guerre, ne le modernisa jamais, le Tintin
au Pays des Soviets que l’on connait de nos jours étant tout bonnement
le même que celui parut en 1930. Du coup, entre le fait qu’il soit en noir et
blanc et que, graphiquement parlant, cela reste très naïf si on compare les
dessins avec ce que Hergé fera par la suite, d’entrée de jeu, le lecteur,
familier des albums traditionnels sera forcément déstabiliser. Cependant, le
problème n’est pas forcément là, ni même, accessoirement, sur le fait que nous
avons ici un brulot anti-Soviétique : après tout, n’en déplaise aux
derniers communistes qui existent encore de nos jours et même s’il y a bien
quelques exagérations, l’URSS, ce ne fut jamais le paradis des travailleurs,
bien au contraire… Non, le problème, c’est que scénaristiquement, tout cela est
d’une pauvreté affligeante puisque, en effet, les planches ne sont qu’une
succession de gags ou de scènes d’actions où l’on voit Tintin et Milou échapper
a divers dangers, la plupart du temps, de manière plus qu’improbable – il faut
dire que comme l’avait reconnu Hergé par la suite, lors de ses premiers albums,
il ne préparait pas son scénario a l’avance mais le créait un peu au fur et a
mesure. Du coup, et en toute objectivité, que reste-t-il au final de ce Tintin
au Pays des Soviets si ce n’est son coté historique ? Eh bah ma
moi, et au risque d’en froisser certains, pas grand-chose : très pauvre
scénaristiquement, des dessins loin d’être a la hauteur, nous avons là un album
qui ne vaut que pour une seule et unique raison, celle que c’est ici que Tintin
débuta sa longue et extraordinaire carrière qui le fit connaitre dans le monde
entier…
Points
Positifs :
- Le
coté historique de la chose puisque nous avons là le tout premier album
des Aventures de Tintin.
-
La curiosité de découvrir ce qu’était un Tintin en noir et
blanc et, mine de rien, un exemple de ce que pouvait être une bande dessinée du
tout début des années 30.
-
Même s’il y a quelques exagérations, cela reste une intéressante satyre
politique de l’URSS, n’en déplaise aux communistes, encore nombreux dans notre
pays.
-
Heureusement qu’il y a Milou pour le coté humoristique de la chose.
Points
Négatifs :
-
Scénaristiquement, c’est d’une pauvreté affligeante et on peut dire, sans
exagération, que l’intrigue tient sur un timbre poste, tout cela n’étant qu’une
succession de scènes d’actions improbables et de gags pas toujours drôles
d’ailleurs.
-
Pour ce qui est des dessins, Hergé fera beaucoup mieux par la suite, mais
alors, vraiment beaucoup mieux !
-
Il y a des moments, on dirait presque que le sieur Tintin possède des
superpouvoirs vu comment il se sort de certaines situations ou comment il
répare une voiture ; cela devient limite ridicule…
-
La police politique doit neutraliser Tintin et l’un de ses agents utilise une…
peau de banane !? Oui, je sais, ce genre de truc devait être naturel dans
une publication pour la jeunesse en 1930.
Ma
note : 4/10
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