Pages

Affichage des articles dont le libellé est George R. R. Martin. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est George R. R. Martin. Afficher tous les articles

dimanche 9 février 2020

Le Trône de Fer – Intégrale 5


Le Trône de Fer – Intégrale 5

Le destin des Sept Royaumes est sur le point de basculer. À l’est, Daenerys, dernière descendante de la Maison Targaryen, secondée par ses terrifiants dragons arrivés à maturité, règne sur une cité de mort et de poussière, entourée d’ennemis. Mais alors que certains voudraient la voir passer de vie à trépas, d’autres entendent rallier sa cause, tel Tyrion Lannister, le Lutin, dont la tête vaut de l’or depuis qu’il s’est rendu coupable du meurtre de son père, Tywin. Au Nord, où se dresse l’immense Mur de glace et de pierre qui garde la frontière septentrionale des Royaumes, Jon Snow, le bâtard de feu Eddard Stark, a été élu 998e Commandant en chef de la Garde de Nuit, mais ses adversaires se dissimulent des deux côtés du Mur, y compris parmi les troupes de Stannis Baratheon qui ont élu domicile dans ces contrées glacées ?


Le Trône de Fer – Intégrale 5
Auteur : George R. R. Martin
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 12 juillet 2011
Edition Française : 08 avril 2015
Titre en vo : A Song of Ice and Fire – A Dance with Dragons
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Sola
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 1200

Mon avis : L’on a coutume de dire que toutes les bonnes choses ont une fin, et même si dans le cas qui nous préoccupe ici, je veux bien évidement parler de cette extraordinaire saga qu’est Le Trône de Fer,  le mot « fin » n’est pas vraiment exact puisque la série est loin d’être finie et qu’il faudra patienter encore bien des années avant d’en voir le bout, pour ce qui en est du matériel publié par Georges Martin, c’est bel et bien le cas et, désormais, il va falloir s’armer de patience tout en guettant la moindre nouvel venue d’outre-Atlantique sur un nouveau chapitre prépublié (Theon ou Ariane Martel) et une éventuelle future date de sortie pour le sixième tome, date qui, vous vous en doutez bien, sera forcément repoussée. Mais le mot « fin » convient parfaitement, du moins, pour ce qu’il en est de cinquième tome de la saga, cette fameuse Danse avec les Dragons. Eh bien, comme on avait pu le constater dans A Feast For Crows, la fameuse quatrième intégrale, Martin, ici, après nous avoir fait suivre les péripéties de Jaime et Cersei Lannister, de Brienne, Arya, Sam, Sansa et de nous avoir entrainé, par monts et par vaux du coté de Port Réal, Braavos, des Iles de Fer et Dorne, revient aux autres protagonistes de la saga qui avaient été mis de côté comme John Snow, désormais Lord Commandant de la Garde de Nuit, Tyrion Lannister, en fuite après avoir assassiner son père, Daenerys Targaryen, désormais reine de Meereen, Bran Stark qui s’en est allé au-delà du Mur, mais aussi, Stannis, Mélisandre, Davos et même un revenant, ce sacré Theon Greyjoy en bien mauvaise posture. Personnages familiers a qui l’auteur à ajouter de nouvelles têtes dont certaines, franchement inattendues et donc certaines remettent tout bonnement en question bon nombre de nos certitudes sur ce que l’on croyait savoir de la saga : ainsi, des protagonistes réputés morts depuis des lustres sembleraient être en vie (mais est-ce vraiment eux ?), les complots atteignent un degré de complexité extrême, l’on parcourt de nouveaux territoires, échafaudons de nouvelles théories, mais surtout, nous demandons comment ce diable de Martin est capable de nous pondre autant de bonnes idées à la minute ? Se déroulant au même moment que les événements de A Feast For Crows, les péripéties, aventures, dialogues et décisions de nos protagonistes sont toujours aussi captivants, cependant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce découpage en deux tomes nuit un peu à l’ensemble… De même, je trouve que la première partie de ce A Dance with Dragons, si elle reste, qualitativement parlant, assez bonne, reste inférieure, de par son rythme, aux heures de gloires de la saga, cependant, lorsque l’on approche du dernier tiers de l’ouvrage, c’est une autre histoire : en effet, alors que l’intrigue n’avançait pas énormément, sur cette dernière partie, Martin accélère grandement le tempo, peut-être même un peu trop d’ailleurs puisque les tous derniers chapitres auraient mérités probablement d’être un peu plus développés – et je pense surtout, en disant cela, à celui consacré à Jon, l’un des plus importants, scénaristiquement parlant quant à ses conséquences et qui me semble bien court. Mais en dehors de ce petit iota, il n’y a décidément rien à redire : A Dance with Dragons, c’est du tout bon et, entre des protagonistes qui prennent de la profondeur comme Jon Connington, un questionnement toujours pas résolu quant au prétendu Aegon, un Barristan Selmy qui a enfin droit a ses propres chapitres, ceux-ci étant un pur régal, la suite des mésaventures de ce pauvre Theon qui n’en finit pas de payer sa félonie, mais aussi, car comment les oublier, Tyrion qui s’est mis dans de beaux draps, Daenerys et ses mésaventures avec ses dragons et, bien entendu, la grande énigme quant au sort de Jon Snow, force est de constater que ce A Dance with Dragons aura été à la hauteur de mes espérances. Et si en plus, l’on ajoute la folle tentative de Quentin (où comment réussir à rendre intéressant un personnage a peine apparu) et surtout, le magistral chapitre où une Cersei Lannister doit défilée nue dans les rues de Port Real et qui restera sans nul doute dans les mémoires, sans omettre l’énième mort de la saga (et oui, encore un) dans un épilogue inattendu et lourd de conséquences et vous comprendrez à quel point la lecture de ce tout dernier tome, paru à ce jour, du Trône de Fer m’aura plus qu’enthousiasmer… Voilà, comme je vous le disais en préambule de cette critique, désormais, c’est fini ! Certes, pour le moment, car la saga, elle, ne l’est pas, mais bon, désormais, il va falloir attendre, armée d’une grande patience car George Martin, aussi talentueux soit-il, n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture – surtout que le bougre a plutôt tendance à s’éparpiller à droite et à gauche, ce qui n’arrange pas le problème, bien au contraire. Bien évidemment, l’on pourra me rétorquer que Martin est libre de faire comme il l’entends, ce qui n’est pas faux, mais bon, quelque part, c’est un peu frustrant comme sensation, surtout que le bonhomme n’est plus tout jeune et que, comment dire, on ne sait jamais de quoi demain sera fait ?! Quoi qu’il en soit, si devoir patienter est gage d’un résultat final aussi excellent que ne l’est la saga jusqu’à maintenant, alors, je suis prêt à le faire sans problèmes, disons juste que je ne suis pas habituer à cela : jusqu’à ce que je me lance dans la lecture du Trône de Fer, je n’avais jamais lu un cycle qui n’étais pas achever, aimant par-dessus tout finir ce que je commence et ne pas attendre, mais bon, quelque part, je savais où je mettais les pieds lorsque je me suis lancer dans la saga de Georges Martin. Une œuvre phénoménale, et je n’exagère pas le moins du monde, une œuvre qui, et même si je n’aime pas dire cela, a bouleversé ma vie, du moins, pour ce qui est de mes loisirs : en toute sincérité, des œuvres marquantes, j’en ai lu des tas, et des excellentes comme les habitués de ce blog ont pu le constater, mais des aussi bonnes que Le Trône de Fer, franchement, non. Enfin bon, désormais, il va falloir passer à autre chose, a d’autres lectures, beaucoup d’autres lectures en attendant qu’un jour ne sorte The Winds of Winter, le sixième et peut-être avant dernier tome de la saga, et là, ça va être très difficile, après tout, on ne quitte pas aussi facilement un univers, des personnages et une œuvre aussi magistrale que Le Trône de Fer aussi facilement… espérons juste que le prochain roman que je lirais ne souffrira pas de la comparaison. Quoi qu’il en soit, et dans l’attente de replonger de nouveau dans ce chef d’œuvre, je tenais juste a remercié ce diable de Georges Martin pour m’avoir captivé, comme rarement je l’ai été, ces derniers mois, a lui, un grand merci !


Points Positifs :
- Pendant de A Feast for Crows, ce cinquième volet du Trône de Fer nous permet de retrouver, avec plaisir, des figures aussi incontournables que Jon Snow, Tyrion Lannister, Daenerys Targaryen, mais aussi, Bran, Stannis, Mélisandre, Davos et même un revenant, ce sacré Theon Greyjoy, sans nul doute un de mes personnages préférés de toute la saga.
- Un final insoutenable qui nous laisse sur notre faim quand au sort de Jon Snow ! Est-il mort ? A-t-il survécu ? Mélisandre va-t-elle le sauver ? Au moment où j’écris ces lignes, nous ne le savons toujours pas !
- L’ensemble, bien entendu, reste assez passionnant avec son lot de surprises, de morts plus ou moins importantes, de protagonistes qui prennent de l’importance et de, encore, de petits nouveaux qui font leur apparition et qui, ma foi, marquent déjà les esprits : d’ailleurs, sur ce point, nous sommes plutôt gâtés ici avec Jon Connington, Aegon, Quentin…
- De façon surprenante, on retrouve, vers la fin de ce volume, Cersei et compagnie. Et, ma foi, la scène où elle doit défilée nue dans les rues de Port-Réal afin d’expirer ses fautes est un des grands moments de ce cinquième tome !
- Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume, celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux. Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
- Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90. Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans la fourmilière à l’époque !

Points Négatifs :
- L’impression tenace que George Martin a trop complexifier son œuvre et qu’il est dépassé par celle-ci, ne sachant plus comment en venir à bout. Les deux derniers volumes en sont l’exemple parfait et, en toute sincérité, je crains que nous ne voyons jamais la conclusion de cette extraordinaire saga – l’auteur n’est plus tout jeune…
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, il y a tellement de personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux, entre autres, qu’il est toujours aussi facile de s’y perdre, surtout que le sieur Martin ne nous aide pas en nous pondant de nouveaux protagonistes. Bref, la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en laissera plus d’un sur le carreau !
- Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour certains…

Ma note : 8,5/10

Le Trône de Fer – Intégrale 4


Le Trône de Fer – Intégrale 4

La Maison Stark est en ruines. Trahi par ses alliés Frey, qui n'ont pas toléré son mariage à la hussarde avec une autre femme que l'une des filles de leur patriarche, Robb Stark a été assassiné aux Jumeaux lors du sinistre épisode des Noces Pourpres, en même temps que sa mère Catelyn. Winterfell a été incendié, les derniers héritiers Stark étant réputés morts ou disparus. A Port-Réal, pourtant, le triomphe des Lannister est amer. Avec les morts de Joffrey et surtout de Tywin, la reine Cersei est isolée, coincée entre ses encombrants nouveaux alliés de Hautjardin, les Tyrell, et le pouvoir fanatique du nouveau Grand Septon. Brouillée avec son frère jumeau Jaime, elle l'envoie dans le Conflans où la forteresse de Vivesaigues arbore toujours la bannière des Stark envers et contre tout. Jaime, à présent mutilé, mesure l'étendue de la tâche : pourra-t-il sécuriser le Trône de Fer pour son fils cadet, que tous pensent être celui du défunt roi Robert Baratheon ? Pourra-t-il aussi laver sa propre réputation de régicide ? Brienne de Torth, qu'il a envoyée à la recherche des deux filles Stark, va devoir traverser des régions dévastées par la guerre civile, sans savoir que son destin se trouve peut-être au bout de la route...


Le Trône de Fer – Intégrale 4
Auteur : George R. R. Martin
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 17 octobre 2005
Edition Française : 05 juillet 2011
Titre en vo : A Song of Ice and Fire – A Feast for Crows
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Sola
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 1197

Mon avis : Depuis que j’ai débuté la lecture de cette extraordinaire saga qu’est Le Trône de Fer, il me parait évidant que le volume qui m’inquiétait le plus, quoi que, le terme est probablement exagéré, disons plutôt, le volume qui me rendait le plus perplexe était indubitablement ce A Feast For Crows, ou, en français, Un Festin pour les Corbeaux, regroupé ici sous le titre bancal de Intégrale 4 – mais pour ce qui est de la problématique du découpage, ou plutôt devrais-je dire du charcutage subit par l’œuvre dans nos vertes contrées, je n’en parlerais pas ici, l’ayant déjà fait a de multiples reprises lors de mes précédentes critiques. La raison de cette inquiétude est toute simple, et d’ailleurs, tout fan du Trône de Fer sait parfaitement de quoi je parle : se compliquant la tache après moult hésitations dans cette suite à donner à l’extraordinaire A Storm of Swords, l’inimitable Georges Martin, après avoir souhaité faire un bond de cinq ans en avant dans l’intrigue – afin que les protagonistes les plus jeunes grandissent un peu – et constatant rapidement qu’en agissant ainsi, il ne réussissait pas à inclure les très nombreux flashbacks nécessaires a la compréhension de l’œuvre, se décida pour une suite, au départ, bien plus conventionnelle mais qui, très rapidement, atteint des proportions pour le moins monumentales… Ainsi, à la base, ce A Feast For Crows n’était pas loin de dépasser allègrement les deux mille pages. Du coup, décision fut prise de séparer ce volume en deux parties. Cependant, plutôt que d’avoir droit à un quatrième tome divisé en ordre chronologique, Martin nous proposa un découpage pour le moins inattendu et qui en déconcerta plus d’un : la séparation géographique. Ainsi, dans A Feast For Crows, le lecteur suivrait les péripéties des Lannister – Cersei et Jaime – mais aussi de Brienne de Torth, Arya et Sansa Stark, des Greyjoy, de Sam et Mestre Aemon en route pour Villevieille tandis que de nouveaux protagonistes faisaient leur apparition du coté de Dorme. Quid de John Snow, Daenerys, Stannis, Mélisandre, Davos et Tyrion, pour ne citer que les plus marquants ? Eh bien, ceux-ci n’apparaitraient que dans le cinquième volume, A Dance with Dragons, censé se déroulé au même moment que les événements de A Feast For Crows. Bref, de quoi en déconcerté plus d’un, surtout que cette suite, prévu pour paraitre rapidement, traina en longueur… dans la grande tradition de la saga. Du coup, que certains lecteurs crient au scandale ou jugent le procédé pour le moins saugrenu, pouvait, de mon point de vue, pour le moins compréhensible, et ce, même si, personnellement, j’estimais que l’on était sur le coup un peu injuste avec Martin : après tout, autant celui-ci est parfaitement critiquable quant à sa proportion a s’éparpiller a tout va, ce qui lui donne moins de temps à consacrer à l’écriture de son œuvre, autant ce choix scénaristique ne m’apparaissait pas du tout une mauvaise idée. En son temps, un certain Tolkien n’avait-il pas déjà plus ou moins agis de la sorte une fois la Compagnie de l’Anneau séparée ? Que je sache, on ne critiqua pas l’auteur du Seigneur des Anneaux pour cela ? Mais il faut dire qu’à l’époque, la Fantasy n’occupait pas la même place que de nos jours et que, surtout, il n’y avait pas Internet. Car bon, comment dire, j’ai encore en mémoire de longs, forts long passages où il fallait se taper Frodon et Sam qui marchaient, se lamentaient, marchaient, discutaient, marchaient… tandis que par ailleurs, il s’en passait des choses autrement plus intéressantes sur la Terre du Milieu. Mais bon, pour en revenir à nos moutons, c’est-à-dire, au Trône de Fer et plus précisément à ce quatrième tome tant décrié par certains, je dois tout de même reconnaitre que, avant lecture de celui-ci, je me demandais tout de même qu’elle allait être mon ressentit vis-à-vis de celui-ci ? Que j’allais aimer, je n’en doutais pas le moins du monde, par contre, allais-je trouver cela aussi bien que les trois premiers volumes qui eux, mettaient la barre très haut, hum… c’était là une toute autre histoire ?! Et alors, quid de ce quatrième intégrale, ou A Feast For Crows, pour citer le titre exact de cette œuvre ? Eh bien, ma fois, avouons-le tout de suite, après le summum scénaristique que fut A Storm of Swords, où les événements notables se succédaient les uns aux autres, quasiment sans temps mort, avec un final, Les Noces Pourpres et La Loi du Régicide, qui restera longtemps, très longtemps dans les mémoires de tout lecteur ayant eu la chance de lire Le Trône de Fer, force est de constater qu’ici, et bien, ce n’est pas qu’il ne se passe rien (comme j’ai pu le lire ici ou là, ce qui est on ne peut plus faux), mais tout de même, scénaristiquement, c’est beaucoup plus calme : prenant tranquillement son temps, Martin met gentiment en place ses quelques nouveaux protagonistes, plus particulièrement toute la clique dornienne, dont on avait eu un aperçu avec le regretté Oberyn Martell, mort un peu trop selon moi tant le personnage était charismatique (mais c’est là aussi la force de cette œuvre contrairement à bien d’autres : ici, personne n’est à l’abris et quand un personnage ultra charismatique passe rapidement l’arme à gauche, un autre, sans grand intérêt, peut durer toute la saga… en gros, comme dans la vie réelle) et nous entraine de nouveau du côté des Iles de Fer, avec la lutte de succession pour le Trône de Grés, avec, là aussi, un nouveau protagoniste qui promet énormément : un certain Œil de Choucas. Mais si quelques nouveautés sont au rendez-vous, les anciens, du moins, une partie d’entre eux, ont droit au chapitre : alors certes, si les passages dédiés a Sam et Brienne ne sont pas inintéressants à strictement parler, car même s’il ne se passe pas grand-chose d’époustouflant avec eux – après tout, ils se contentent de voyager tout le long du bouquin – de par les quelques événements qui leur arrivent, ainsi que par leur évolution, ils n’en sont restent pas moins nécessaires quant à l’évolution de l’intrigue. Mais le point d’orgue de ce A Feast For Crows, bien entendu, sont les chapitres consacrés aux Lannister. Indéniablement, c’est un véritable régal que de suivre les deux jumeaux, Cersei et Jaime, la première, régente du royaume, son fils Tommen étant trop jeune encore, s’englue littéralement dans des mauvais choix qui s’avèrent qui plus est catastrophiques tandis que sa paranoïa et sa haine de sa bru finissent par la pousser à se mettre dans un sacré pétrin au final ; Jaime lui, protagoniste tout bonnement ignoble dans le premier tome de la saga – normal, on ne le voyait que sous le regard un peu trop hypocrite des Stark – poursuit son évolution et semble, une bonne fois pour toutes, quitter le « côté obscur de la force », n’espérant qu’une seule et unique chose : devenir quelqu’un d’honorable, le problème étant l’image que les autres ayant de lui et qui ne s’améliore pas avec le temps – sauf Brienne mais elle, c’est son cœur qui parle. Alors je ne dis pas que tout l’intérêt de ce quatrième volume du Trône de Fer repose uniquement sur les péripéties des Lannister, mais que ceux-ci y occupent une place non négligeable et centrale, c’est un fait que l’on ne peut nier. Bien évidemment, A Feast For Crows, s’il faut le comparer à ses devanciers, apparait néanmoins comme étant inférieure : l’intrigue est certes toujours aussi excellente, la qualité, intrinsèque de la série ne s’est pas envolée subitement du jour au lendemain, et certaines révélations sur le passé de Westeros et des protagonistes méritent amplement le détour, ajoutons à cela quelques événements notables et un final tout bonnement digne des meilleurs moments de la saga est vous comprendrez que mon avis vis-à-vis de ce quatrième volume du Trône de Fer est on ne peut plus positif. Pourtant, comme je vous l’ai dit, il n’empêche qu’il apparait comme étant inférieur à ses prédécesseurs, la faute, probablement, a sa structure qui fait que l’on mette de côté la moitié des personnages principaux, mais aussi, ne l’oublions pas, a cette sensation qu’en presque neuf cent pages, il ne se passe pas, finalement, grand-chose. Quoi qu’il en soit, un très bon ouvrage, selon moi, qui ne dénote absolument pas vis-à-vis de ses devanciers, et ce, même s’il peut dérouter par moments. Enfin bon, tout cela est bien gentil mais il est temps, désormais, de se lancer dans sa suite et voir ce qu’il va advenir de John, Daenerys, Stannis, Tyrion, Theon, Davos et les autres !


Points Positifs :
- Le volume le plus clivant de toute la saga, du moins, pour ce qui est sortit à ce jour, pourtant, même si les choix de Martin sont pour le moins discutables, force est de constater que, malgré ses faiblesses, A Feast For Crows s’en sort plutôt bien : seul la moitié du casting est au rendez vous, de nouveaux protagonistes font leur apparition mais, dans l’ensemble, cela reste toujours aussi captivant et les fans, une fois de plus, seront aux anges !
- Indéniablement, ce sont les Lannister – Jaime et Cersei – qui tiennent le haut du pavé dans ce volume et si l’on a compris depuis un certain temps que le fameux Régicide n’est pas le gros méchant sans cœur – ah, l’hypocrisie des Stark – qu’on croyait, force est de constater que le développement des deux jumeaux dans ce tome est terriblement réussi.
- L’ensemble, bien entendu, reste assez passionnant avec son lot de surprises, de morts plus ou moins importantes, de protagonistes qui prennent de l’importance et de, encore, de petits nouveaux qui font leur apparition et qui, ma foi, marquent déjà les esprits – je pense, particulièrement, au charismatique Œil de Choucas…
- Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume, celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux. Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
- Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90. Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans la fourmilière à l’époque !

Points Négatifs :
- Non seulement l’attente commence à se faire de plus en plus longue entre chaque volet du Trône de Fer mais, surtout, ce quatrième tome fait l’impasse sur une bonne partie du casting de la saga : quid, donc, de John, Daenerys, Stannis, Tyrion, Theon, Davos et les autres ? Il faudra attendre la suite pour cela, ce qui, il faut le reconnaitre, en aura perturbé plus d’un.
- Il faut reconnaitre qu’il y a quelques longueurs dans ce quatrième volume et que, en toute franchise, les déambulations de Brienne ou de Sam ne sont pas des plus passionnantes…
- Comme je l’avais souligner dans mes critiques précédentes, il y a tellement de personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux, entre autres, qu’au début, il est quasiment impossible de savoir qu’il est, bien souvent, facile de s’y perdre. Bref, la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en laissera plus d’un sur le carreau !
- Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour certains…

Ma note : 8,5/10

samedi 8 février 2020

Le Trône de Fer – Intégrale 3


Le Trône de Fer – Intégrale 3

Cinq rois pour un trône, voilà le résultat de la mort de Robert Baratheon, souverain des Sept Couronnes. Pourtant, Joffrey Baratheon occupe toujours le Trône de fer. Vaincu à la bataille de la Néra, Stannis Baratheon doit fuir vers son île, Peyredragon, avec le reste de sa flotte. Renly Baratheon mort, les Tyrell de Hautjardin choisissent de se rallier aux Lannister en offrant leur fille, Margaery Tyrell, comme épouse au jeune Joffrey. Bien que durement touché par la perte de Winterfell sous les coups de Theon Greyjoy et des Fer-nés, Robb Stark reste seul à s'opposer à Port-Réal. Mais, la situation pourrait vite tourner à l'aigre avec la mise en liberté de Jaime Lannister et les dissensions dans les rangs du Nord. D'autant plus que Sansa n'a pas pu s'échapper du Donjon Rouge et que sa sœur, Arya, demeure introuvable. D'autres drames se jouent au-delà du Mur où Jon Snow, Samwell Tarly et la Garde de Nuit doivent affronter à la fois les Autres et l'avancée de Mance Rayder à la tête d'une immense armée de sauvageons. L'espoir viendra peut-être d'au-delà des mers avec la princesse Daenerys dont le voyage s'apprête à faire trembler Astapor. Une chanson de feu et de glace se déchaîne sur Westeros tout entier, et seuls les plus retors s'en sortiront.


Le Trône de Fer – Intégrale 3
Auteur : George R. R. Martin
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 31 octobre 2000
Edition Française : 08 mai 2010
Titre en vo : A Song of Ice and Fire – A Storm of Swords
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Sola
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 1149

Mon avis : A Storm of Swords constitue le troisième volume de la fantastique fresque de George R. R. Martin : A Song of Ice and Fire, plus connu sous nos latitudes sous le nom du Trône de Fer. Bien évidemment, en France, et de façon plutôt curieuse comme je vous l’ai déjà dit dans mes critiques précédentes, après le découpage de la saga en de multiples volumes, par la suite, le format original étant enfin conservé dans les nouvelles éditions, plutôt que d’avoir les titres de chaque volume de la saga, nous avons droit, par le biais des éditions J’ai Lu, à ces fameuses Intégrales. Chose amplement critiquable, de mon point de vue, mais bon, je ne vais pas non plus me répéter sans arrêt, surtout qu’il s’en passe des choses dans ce troisième volume du Trône de Fer. Et justement, tandis que l’on pouvait penser qu'après deux prédécesseurs aussi éblouissants que A Game of Thrones et A Clash of Kings, il était impossible de garder le même niveau voir, soyons fous, de l'élever… ce diable de Martin nous livra… mais chut, procédons dans l’ordre. L’habitué de ce blog se souviendra probablement du concert de louanges engrangé par le tout dernier volume de la saga : celui-ci misait davantage sur le souffle épique avec un gigantesque affrontement – qui restera gravé dans les mémoires – que sur les jeux politiques des débuts. Avec A Storm of Swords, George R. R. Martin arrive à trouver l'équilibre presque parfait entre ces deux versants. Un des premiers éléments à évoquer, c'est bien la justesse de la narration employée par l'américain. Avec le nombre de personnages qui apparaissent et le nombre de lieux à explorer, l'utilisation d'un chapitre par personnage principal s'avère essentielle pour jongler avec les péripéties toujours plus incroyables du récit. Au nombre de dix cette fois, ils permettent d'avoir une vue d'ensemble des événements sans pour autant laisser le lecteur sur le bas de la route. Il faut d'ailleurs absolument mentionner l'apparition de Jaime Lannister dans ceux-ci. Par les yeux des Stark, principalement, celui-ci faisait figure de « méchant »jusque dans les dernières pages de A Clash of Kings où son entretien avec Catelyn Stark amorce un changement dans cette vision du personnage. C'est tout naturellement que l'auteur en fait un de ses narrateurs pour A Storm of Swords. Plus encore qu'avec Theon Greyjoy et d'autres auparavant, Martin chamboule totalement la façon d'appréhender le personnage et le fait spectaculairement évoluer, toujours dans ce soucis de rejeter le manichéisme si courant des livres de Fantasy. Mais ce retournement va plus loin. Non content de changer notre jugement vis-à-vis de Jaime, les chapitres consacrés au commandant de la Garde Royale viennent ternir l'image de personnages qui pouvaient paraître plus ou moins bons jusqu'à présent. On pense notamment au portrait au vitriol d'Eddard Stark. Sans s'étendre davantage sur les myriades d'ajustements entrepris par George R. R. Martin, confirmons qu'une des grandes forces de ce troisième volet réside dans ses personnages en niveaux de gris. On connaissait certes déjà cet élément mais c'est par un patient travail sur les perceptions et les jugements du lecteur à l'égard des personnages du récit que l'auteur met en exergue de façon magistrale le rôle de la subjectivité dans l'écriture de l'histoire. Bien entendu, on reste ébahi par le nombre de protagonistes introduits. Désormais, on les compte par centaines, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes pour ma part : en effet, si au bout de trois longs, très longs tomes, la majeure partie des protagonistes me sont enfin familiers, force est de constater que j’ai toujours du mal à me rappeler de tel ou tel personnage que l’on pourrait qualifier de troisième zone (sans que dans le cas présent, cela soit désobligeant vu la quantité folle qui nous est proposée) même si, dans l’ensemble, il y a eu du progrès et que, dans l’ensemble, désormais, je sais parfaitement « qui est qui ». De plus, et comme ce fut le cas dans les deux précédents volumes de la saga, George R. R. Martin soigne encore et toujours ses personnages. Et si, comme on le sait fort bien, Tyrion Lannister s'affirme comme une réussite totale, Petyr « Littlefinger » Baelish ne démérite pas, très loin de là. On pourrait évidemment en citer bien d'autres comme La Vipère de Dorne, Walder Frey ou Tywin Lannister. Sachez simplement que la galerie présente dans ce Storm of Swords a de quoi faire pâlir n'importe quelle autre œuvre de Fantasy voir de littérature tout court. Du coup, on s'imagine bien qu'avec le nombre de pages du volume et son imposante pléiade d'acteurs, A Storm of Swords approfondit grandement l'univers de Westeros. Déjà particulièrement étoffé et remarquable, celui-ci en vient à égaler les Terres du Milieu d'un certain J.R.R. Tolkien. Cette fois, on découvre l'Au-delà du mur et la société sauvageonne par les yeux de Jon Snow – et sur ce point, comme il fallait s’y attendre, ceux-ci nous apparaissent sous un autre jour – on continue à explorer les cités libres avec Daenerys – le récit de celle-ci est assez singulier, franchement a part de l’intrigue principal, il n’en reste pas moins intéressant pour deux raisons : il nous permet de découvrir d’autres lieux, perso, moi j’aime bien, et surtout, n’oublions pas que dans le cerveau prolifique de Martin, tout ceci a un but, et que, forcément, toutes les intrigues finiront par se rejoindre, enfin, en théorie – et on fait connaissance avec les familles de Dorne et d'Hautjardin. Les nouveautés ne s'arrêtent pas là puisque les anciennes histoires et les vieux secrets affirment de nouveau leur importance et construisent une solide base historique au royaume des Sept Couronnes. Martin reste fidèle à lui-même et nous propose toujours plus de détails et de profondeur à son monde. Une profondeur que l'on n'a pas fini de sonder et qui, parfois, laisse songeur : en effet, rares sont les véritables créateurs d’univers aussi crédibles ...  Elément important, les touches de Fantasy apparaissent bien plus encore dans ce volume, continuant dans ce sens le crescendo voulu par l'auteur. Dragons et morts-vivants bels et bien actifs, dieux, ou plutôt religion de plus en plus présente et, bien entendu, magie, ce troisième tome du Trône de Fer laisse entrevoir de façon mesurée son appartenance à la littérature de genre. Même si les Autres laissent planer le doute quant à leur nature véritable, le culte de R'hllor dévoile maintenant son vrai visage par l'intermédiaire de Mélisandre et de Thoros – ces deux-là, dans deux genres différents – et l’on ne peut oublier le surprenant Lord Béric Dondarion, ainsi que le retour d’une certaine… mais là aussi, chut... Bref, on sent que côté Fantasy, les choses sérieuses commencent. Mais, quid de l'histoire ? En bon maître d'œuvre, George R.R. Martin mélange savamment l'épique et l'intimiste. Pour le premier, disons que A Storm of Swords contient maintes pages de bravoure ou de désastre, que ce soit pendant Les Noces Pourpres, chapitre tout simplement exceptionnel et qui en choquera plus d’un (argh, mais pourquoi étais-je tomber sur un spoiler peu de temps auparavant !?) ou pendant la bataille du Mur. Pour le second point, les complots politiques et les retournements de situation qui en résultent atteignent ici leur paroxysme. Forcément, un des grands événements – que je ne dévoilerai pas – du livre se trouve bien évidement dans l'épisode des Noces Pourpres. Mais ce serait vite oublier les noces de Joffrey, presque aussi inattendues et plutôt jouissives finalement ainsi que la confrontation entre Sansa, Petyr et Lisa assortie de son incroyable révélation qui m’aura tout simplement laissé pantois ! George R. R. Martin n'a plus rien à prouver après cela en termes de suspense et d'inattendu, soyez-en certain. Grâce à sa volonté de bâtir un récit adulte qui ne refuse pas les évolutions logiques exigées par une histoire de cet acabit, l'américain continue de tuer certains de ses personnages principaux. Rétrospectivement, ces « surprises » n'en sont pas vraiment mais leur implacable logique au cœur du roman ainsi que les profonds bouleversements qu'elles engendrent en font un des plus importants atouts du livre. On saluera également la façon de penser la saga dans sa globalité et non par volet comme le font la plupart. Ainsi, A Storm of Swords renverse brutalement nos convictions acquises auparavant. La fin du volume constituant certainement un des plus ingénieux coups d'éclat qui soit, comme je vous l’ai dit... Mais, bien sûr, je vous laisse le découvrir. Côté noirceur et ton adulte, l'écrivain américain assure encore et toujours une partition sans fausse note notamment à travers la relation Jaime/Cersei des plus...troublantes. Décidément, Le Trône de Fer n'aime pas le politiquement correct. Tant mieux, car nous non plus. Grandiose, exceptionnel, surprenant, spectaculaire, A Storm of Swords, ou troisième intégrale comme l’on dit dans cette édition, est tout simplement l’apogée d’un Martin qui atteint ici le paroxysme de sa série, dépassant les limites que l’on ne pouvait imaginer être capable que celle-ci puisse atteindre. Fort de grands moments, captivant au possible au point qu’il en devienne quasiment impossible de décrocher la lecture – et nous avons là plus de 1100 pages – et parfois, terriblement cruelle, il me parait indéniable que ce troisième volume du Trône de Fer ne fait que confirmer tout le bien que je pouvais penser à son sujet jusque-là, bref, que ce roman est tout simplement un véritable chef d’œuvre, un truc tout bonnement énorme, du genre qu’on en lit que deux ou trois dans sa vie. Vous pensez que j’exagère ? Sincèrement, quand vous avez un récit aussi bien structuré, riche, crédible, qui est presque aussi fort de par ses implications, son univers, ses intrigues, ses révélations, la profondeur de ses protagonistes, que par ses fausses pistes, ses histoires perdues (et si cela se serait passé autrement), comment ne pas conclure au chef d’œuvre !? Et dire qu’il me reste encore deux volumes à lire et qu’après cela, ce ne sera pas encore finis… enfin, si le sieur Martin se décide à nous proposer une conclusion à sa saga, bien entendu.


Points Positifs :
- Si, depuis ses débuts, Le Trône de Fer flirtait allègrement avec la perfection, force est de constater que cette troisième intégrale est, peut-être, le point d’orgue de la saga. Il faut dire que, entre des protagonistes qui prennent de plus en plus d’importance et que l’on commence a voir autrement, de nouveaux morts marquants et un événement tellement marquant que bon nombre de lecteurs ne s’en sont jamais remis, nous atteignons, ici, des sommets narratifs peu habituels !
- Les Noces Pourpres, bien entendu, sont le passage le plus exceptionnel d’un volume qui en possède plusieurs. Mais il faut dire que, dans ce chapitre, George Martin va loin, très loin, et surprend ses lecteurs par des événements oh combien terribles et innatendu, événements qui nous feront faire nos adieux a quelques protagonistes majeurs…
- Nous avions déjà appris à voir ce brave Theon autrement, ce, malgré sa trahison et ses crimes, mais ici, ce qui surprend le plus les lecteurs, c’est, indéniablement, James Lannister que l’on nous présentait comme un vulgaire fourbe sans foi ni loi jusqu’alors et qui, désormais, apparait comme étant un personnage bien plus complexe.
- L’ensemble, bien entendu, reste toujours aussi captivant avec son lot de surprises, de morts plus ou moins importantes, de protagonistes qui prennent de l’importance et de, encore, de petits nouveaux qui font leur apparition et qui, ma foi, marquent déjà les esprits.
- Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume, celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux. Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
- Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90. Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans la fourmilière à l’époque !

Points Négatifs :
- Comme je l’avais souligner dans mes critiques précédentes, il y a tellement de personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux, entre autres, qu’au début, il est quasiment impossible de savoir qu’il est, bien souvent, facile de s’y perdre. Bref, la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en laissera plus d’un sur le carreau !
- Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour certains…

Ma note : 9,5/10

Le Trône de Fer – Intégrale 2


Le Trône de Fer – Intégrale 2

Après la mort du roi Robert Baratheon, le royaume des Sept Couronnes a sombré dans la guerre. Le fils putatif du roi Robert, le roi Joffrey Baratheon siège sur le Trône de Fer, conseillé par sa mère, la reine régente Cersei Lannister. Il est toujours promis en mariage à lady Sansa Stark, fille aînée de feu lord Eddard Stark, ancienne Main du Roi, convaincu de trahison et exécuté sur le parvis du Grand Septuaire de Baelor. Le fils aîné de lord Eddard, Robb Stark, vient d'être couronné roi du Nord et du Trident par ses vassaux nordiens et ceux de la lignée de sa mère, lady Catelyn Stark. Après avoir remporté de brillantes victoires dans le Conflans contre les Lannister, principaux soutiens au roi Joffrey, le Jeune Loup doit choisir avec précaution ses prochains mouvements. Ceci d'autant plus qu'à Hautjardin, lord Renly Baratheon, le plus jeune frère de feu le roi Robert, vient de se couronner roi avec le soutien unanime du Bief et des terres de l'Orage. Mais, alors que trois rois se préparent à l'affrontement, nul ne sait ce que trame lord Stannis Baratheon, l'héritier légitime du Trône de Fer, dans sa forteresse de Peyredragon. Pendant ce temps, la Garde de Nuit lance la plus grande expédition qu'elle ait jamais entreprise de mémoire d'homme en s'enfonçant en force dans la forêt hantée pour découvrir quels périls menacent le royaume. Mais, par-delà le détroit, la princesse Daenerys Targaryen, désormais veuve de son époux Khal Drogo et mère de trois dragons, doit entamer un long périple afin d'échapper à nouveau à ses ennemis...


Le Trône de Fer – Intégrale 2
Auteur : George R. R. Martin
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 16 novembre 1998
Edition Française : 20 janvier 2010
Titre en vo : A Song of Ice and Fire – A Clash of Kings
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Sola
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 960

Mon avis : Il faut reconnaitre que je m’étais extasier (et je pèse mes mots) au plus haut point lors de l’écriture de ma critique du premier volume de l’une des sagas les plus réussies de ces dernières années, je veux bien évidement parler du Trône de Fer, œuvre de l’inimitable et touche à tout Georges R. R. Martin, écrivain américain de fort talent que certains comparent tout bonnement au maitre Tolkien – n’en déplaisent aux inconditionnels de celui-ci, dans un genre différent, je suis parfaitement d’accord avec cela, même si, pour moi, je préfère comparer ce qui est comparable. Et donc, dans ce premier volume, proposé par les éditions J’ai Lu dans un format semi-poche et qui reprenait enfin la publication originale (pour la petite histoire, pendant des années, nous autres pauvres français, avons eu droit uniquement a une œuvre publiée de façon hasardeuse par les éditions Pygmalion qui se plaisaient à découper chaque tome original en deux, trois voire quatre volumes, ce qui est hautement contestable même si je comprends parfaitement que, comme dirait l’autre, il faut bien vivre), j’avais pu vous montrer mon fort enthousiasme envers une œuvre que je n’avais pas hésiter, d’ores et déjà, à considérer comme étant l’une des meilleures qu’il m’avait été de découvrir au court de ma vie. Exagération toute latine ? Que nenni ! Le Trône de Fer méritait amplement les forts nombreux louanges que je lui avais adressé, et cette suite, ce deuxième tome de la saga, n’est venu, finalement, que le confirmer. Intitulé A Clash of Kings, qu’ici, en France, on a traduit par La Bataille des Rois (mouais, pourquoi pas), ou, plus simplement, dans le cas présent, Intégrale 2 – ce qui, accessoirement, est assez osé de la part des éditeurs français, mais bon, passons – le deuxième tome de la saga du sieur Martin vient confirmer, en effet, tout le bien que l’on pouvait penser de celle-ci et le lecteur, ravi et émerveiller par le style particulier, ma mise en scène, les personnages et le développement de l’intrigue de la première partie du Trône de Fer, replongera donc avec plaisir, comme si de rien n’était, dans un univers désormais familier et captivant au possible. Bien évidemment, dans mon cas présent, comme je m’attaque à cette saga volume après volume, c’était un peu comme si je lisais un immense bouquin d’un seul coup, surtout que, a bien y réfléchir, dès les premières pages de ce A Clash of Kings, rien de bien différent n’est franchement a noter… Oh, certes, quelques personnages ne sont plus présents – bien entendu, j’éviterais de citer des noms, histoire de ne pas gâcher l’effet de surprise pour les futurs lecteurs de cette saga – tandis que d’autres, font leur apparitions. De même, certaines figures sont davantage mises en avant tandis que d’autres, du moins, pour le moment, sont un peu en retrait. Cependant, dans l’ensemble, ce second tome de la geste pour la conquête de ce fameux – et si inconfortable – Trône en Fer est la parfaite continuation de son prédécesseur : l’intrigue poursuit tranquillement son court, l’on a toujours droit aux points de vues de tout un tas de personnages, les rebondissements et autres coups de théâtre sont légions, les seconds, pour ne pas dire, troisièmes couteaux sont encore plus nombreux, et, bien entendu, tout cela est toujours aussi passionnant au demeurant. Du coup, me voilà bien embêter car je ne sais pas trop quoi vous dire au sujet de ce second tome du Trône de Fer ? Répéter ce que j’ai pu écrire lors de ma première critique serait une bonne solution de facilité, mais, de mon point de vue, parfaitement inutile ; dire, pour la énième fois, que j’ai trouvé cela génial ? Oui, c’est le cas, mais cela ne fera pas avancer le Schmilblick. Par contre, vous parler de mes moments préférés, vous dire en quoi je trouve que le travail de Martin, sur cette œuvre, est tout bonnement exceptionnel, là, c’est forcément plus intéressant il me semble. Tout d’abord, et sans rentrer dans les détails car sinon, je n’en finirais plus : les nouveaux protagonistes. Vous trouviez qu’il y en avait trop déjà, rassurez-vous, ce diable de Martin nous en sort toute une nouvelle flopée de son chapeau de magicien : ainsi, que ce soit le peu aimable Stannis Baratheon, son âme damnée, Mélisandre d'Asshaï, aussi inquiétante qu’attirante, mais aussi, Ser Davos, ancien contrebandier devenu l’homme de confiance de son roi, ou Brienne de Torth, une guerrière peu gâtée par la nature et bourrée de complexes en société, pour ne citer que les plus marquants, force est de constater que Martin a fait fort. Et si l’on ajoute à cela d’anciens personnages qui prennent davantage d’importance, l’exemple parfait étant bien entendu Theon Greyjoy qui occupe ici une place de choix dans l’intrigue, tandis que les… comment dire… principales figures du premier tome, elles, sont toujours présentes et toujours aussi marquantes – en tête de lice, l’inimitable et finalement attachant Tyrion, protagoniste que l’on suit le plus dans ce tome – et vous comprendrez à quel point il va falloir s’accrocher à la lecture de ce A Clash of Kings. Car oui, encore plus que dans le premier tome, il ne sera pas évidant de se souvenir de tous ces noms, de savoir qui a fait quoi a tel moment, quels sont les enjeux entre personnages : en effet, si les principaux sont bien évidement facilement parfaitement identifiables, j’avoue avoir, une nouvelle fois bien galéré pour ne pas me perdre dans les patronymes des troisièmes couteaux de l’histoire au point que, parfois, j’en étais à me demander comment Martin parvenait à s’y retrouver !? Mais, si l’on peut parfois être perdu au milieu de tous ses personnages et de enjeux d’une intrigue oh combien complexe, comment ne pas louer, justement, le travail de l’auteur à rendre celle-ci oh combien passionnante !? Une fois de plus, il me fut quasiment impossible de décrocher la lecture et seul la fatigue et le manque de temps aura fait que celle-ci aura duré environ deux semaines et demie. Car plonger dans l’univers du Trône de Fer, dans ce jeu d’alliances qui se font et se défont, dans cette multitudes de points de vues qui font que, finalement, l’on s’attache au moindre protagoniste et que chacun a, quelque part, non seulement sa place mais aussi son importance, c’est tout simplement un véritable plaisir. Bien évidemment, la longueur de la chose (cette fois ci, presque mille pages) fait qu’il s’en déroule des événements dans ce second tome, mais quand on voit comment tout cela est amené, on ne peut que saluer bien bas le formidable boulot de Georges Martin sur cette œuvre. Captivant, époustouflant, impossible à lâcher tant qu’on ne la pas finis, ce second tome, encore plus riche de par ses protagonistes et les événements décris, sublime encore plus une œuvre décidément incomparable. Alors certes, le Trône de Fer n’est pas le genre de bouquin à mettre entre toutes les mains, certes, il faut s’accrocher et je pense, sur ce point, que jusqu’au bout, ce sera mon cas, mais pour la richesse de son univers, pour son style d’écriture (je suis absolument fan de ce côté point de vue des personnages) mais aussi pour son coté feuilletonesque parfaitement assumé et réussi et pour ses multiples rebondissements, cette œuvre est tout bonnement un monument. Et ses personnages, ses personnages… Si Tyrion remporte largement la palme pour le moment, petite mention particulière de ma part a Theon Greyjoy pour ce second tome, protagoniste oh combien intéressant de par ses choix et ses échecs… mais bon, ils mériteraient tous que je parle d’eux : tenez, même Sansa que je trouvais fadasse juste là commence à me plaire, comme quoi… En tout cas, vivement le troisième tome !


Points Positifs :
- Le plaisir de replonger dans la suite de ce qui est, sans aucune contestation possible, une des plus grandes œuvres de Fantasy de tous les temps, quelque chose d’énorme, de quasiment parfait et qui aura marqué les amateurs du genre – mais aussi le grand public, par le biais de la série télé par la suite – depuis deux décennies.
- A présent que l’effet de surprise est passé, le lecteur, familiariser par l’univers, les protagonistes et les enjeux en courts, prend davantage de plaisir à la lecture de ce second tome. De plus, ici, George Martin développe à merveille son scénario, toujours aussi complexe et sait toujours nous tenir autant en haleine. Captivant de bout en bout !
- On retrouve avec plaisir les nombreux protagonistes du premier volume, on fait nos adieux a tout un tas de personnages et, accessoirement, tout un tas de petits nouveaux font leur apparition et, ma foi, dans le lot, force est de constater que nous avons droit a quelques figures charismatiques : Davos, Mélisandre, Stannis, pour ne citer que quelques exemples…
- Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume, celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux. Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
- Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90. Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans la fourmilière à l’époque !

Points Négatifs :
- Comme je l’avais souligner dans ma critique du premier volume de la saga, il y a tellement de personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux, entre autres, qu’au début, il est quasiment impossible de savoir qu’il est, bien souvent, facile de s’y perdre. Bref, la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en laissera plus d’un sur le carreau !
- Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour certains…

Ma note : 9/10