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dimanche 9 février 2020

Le Trône de Fer – Intégrale 5


Le Trône de Fer – Intégrale 5

Le destin des Sept Royaumes est sur le point de basculer. À l’est, Daenerys, dernière descendante de la Maison Targaryen, secondée par ses terrifiants dragons arrivés à maturité, règne sur une cité de mort et de poussière, entourée d’ennemis. Mais alors que certains voudraient la voir passer de vie à trépas, d’autres entendent rallier sa cause, tel Tyrion Lannister, le Lutin, dont la tête vaut de l’or depuis qu’il s’est rendu coupable du meurtre de son père, Tywin. Au Nord, où se dresse l’immense Mur de glace et de pierre qui garde la frontière septentrionale des Royaumes, Jon Snow, le bâtard de feu Eddard Stark, a été élu 998e Commandant en chef de la Garde de Nuit, mais ses adversaires se dissimulent des deux côtés du Mur, y compris parmi les troupes de Stannis Baratheon qui ont élu domicile dans ces contrées glacées ?


Le Trône de Fer – Intégrale 5
Auteur : George R. R. Martin
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 12 juillet 2011
Edition Française : 08 avril 2015
Titre en vo : A Song of Ice and Fire – A Dance with Dragons
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Sola
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 1200

Mon avis : L’on a coutume de dire que toutes les bonnes choses ont une fin, et même si dans le cas qui nous préoccupe ici, je veux bien évidement parler de cette extraordinaire saga qu’est Le Trône de Fer,  le mot « fin » n’est pas vraiment exact puisque la série est loin d’être finie et qu’il faudra patienter encore bien des années avant d’en voir le bout, pour ce qui en est du matériel publié par Georges Martin, c’est bel et bien le cas et, désormais, il va falloir s’armer de patience tout en guettant la moindre nouvel venue d’outre-Atlantique sur un nouveau chapitre prépublié (Theon ou Ariane Martel) et une éventuelle future date de sortie pour le sixième tome, date qui, vous vous en doutez bien, sera forcément repoussée. Mais le mot « fin » convient parfaitement, du moins, pour ce qu’il en est de cinquième tome de la saga, cette fameuse Danse avec les Dragons. Eh bien, comme on avait pu le constater dans A Feast For Crows, la fameuse quatrième intégrale, Martin, ici, après nous avoir fait suivre les péripéties de Jaime et Cersei Lannister, de Brienne, Arya, Sam, Sansa et de nous avoir entrainé, par monts et par vaux du coté de Port Réal, Braavos, des Iles de Fer et Dorne, revient aux autres protagonistes de la saga qui avaient été mis de côté comme John Snow, désormais Lord Commandant de la Garde de Nuit, Tyrion Lannister, en fuite après avoir assassiner son père, Daenerys Targaryen, désormais reine de Meereen, Bran Stark qui s’en est allé au-delà du Mur, mais aussi, Stannis, Mélisandre, Davos et même un revenant, ce sacré Theon Greyjoy en bien mauvaise posture. Personnages familiers a qui l’auteur à ajouter de nouvelles têtes dont certaines, franchement inattendues et donc certaines remettent tout bonnement en question bon nombre de nos certitudes sur ce que l’on croyait savoir de la saga : ainsi, des protagonistes réputés morts depuis des lustres sembleraient être en vie (mais est-ce vraiment eux ?), les complots atteignent un degré de complexité extrême, l’on parcourt de nouveaux territoires, échafaudons de nouvelles théories, mais surtout, nous demandons comment ce diable de Martin est capable de nous pondre autant de bonnes idées à la minute ? Se déroulant au même moment que les événements de A Feast For Crows, les péripéties, aventures, dialogues et décisions de nos protagonistes sont toujours aussi captivants, cependant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce découpage en deux tomes nuit un peu à l’ensemble… De même, je trouve que la première partie de ce A Dance with Dragons, si elle reste, qualitativement parlant, assez bonne, reste inférieure, de par son rythme, aux heures de gloires de la saga, cependant, lorsque l’on approche du dernier tiers de l’ouvrage, c’est une autre histoire : en effet, alors que l’intrigue n’avançait pas énormément, sur cette dernière partie, Martin accélère grandement le tempo, peut-être même un peu trop d’ailleurs puisque les tous derniers chapitres auraient mérités probablement d’être un peu plus développés – et je pense surtout, en disant cela, à celui consacré à Jon, l’un des plus importants, scénaristiquement parlant quant à ses conséquences et qui me semble bien court. Mais en dehors de ce petit iota, il n’y a décidément rien à redire : A Dance with Dragons, c’est du tout bon et, entre des protagonistes qui prennent de la profondeur comme Jon Connington, un questionnement toujours pas résolu quant au prétendu Aegon, un Barristan Selmy qui a enfin droit a ses propres chapitres, ceux-ci étant un pur régal, la suite des mésaventures de ce pauvre Theon qui n’en finit pas de payer sa félonie, mais aussi, car comment les oublier, Tyrion qui s’est mis dans de beaux draps, Daenerys et ses mésaventures avec ses dragons et, bien entendu, la grande énigme quant au sort de Jon Snow, force est de constater que ce A Dance with Dragons aura été à la hauteur de mes espérances. Et si en plus, l’on ajoute la folle tentative de Quentin (où comment réussir à rendre intéressant un personnage a peine apparu) et surtout, le magistral chapitre où une Cersei Lannister doit défilée nue dans les rues de Port Real et qui restera sans nul doute dans les mémoires, sans omettre l’énième mort de la saga (et oui, encore un) dans un épilogue inattendu et lourd de conséquences et vous comprendrez à quel point la lecture de ce tout dernier tome, paru à ce jour, du Trône de Fer m’aura plus qu’enthousiasmer… Voilà, comme je vous le disais en préambule de cette critique, désormais, c’est fini ! Certes, pour le moment, car la saga, elle, ne l’est pas, mais bon, désormais, il va falloir attendre, armée d’une grande patience car George Martin, aussi talentueux soit-il, n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture – surtout que le bougre a plutôt tendance à s’éparpiller à droite et à gauche, ce qui n’arrange pas le problème, bien au contraire. Bien évidemment, l’on pourra me rétorquer que Martin est libre de faire comme il l’entends, ce qui n’est pas faux, mais bon, quelque part, c’est un peu frustrant comme sensation, surtout que le bonhomme n’est plus tout jeune et que, comment dire, on ne sait jamais de quoi demain sera fait ?! Quoi qu’il en soit, si devoir patienter est gage d’un résultat final aussi excellent que ne l’est la saga jusqu’à maintenant, alors, je suis prêt à le faire sans problèmes, disons juste que je ne suis pas habituer à cela : jusqu’à ce que je me lance dans la lecture du Trône de Fer, je n’avais jamais lu un cycle qui n’étais pas achever, aimant par-dessus tout finir ce que je commence et ne pas attendre, mais bon, quelque part, je savais où je mettais les pieds lorsque je me suis lancer dans la saga de Georges Martin. Une œuvre phénoménale, et je n’exagère pas le moins du monde, une œuvre qui, et même si je n’aime pas dire cela, a bouleversé ma vie, du moins, pour ce qui est de mes loisirs : en toute sincérité, des œuvres marquantes, j’en ai lu des tas, et des excellentes comme les habitués de ce blog ont pu le constater, mais des aussi bonnes que Le Trône de Fer, franchement, non. Enfin bon, désormais, il va falloir passer à autre chose, a d’autres lectures, beaucoup d’autres lectures en attendant qu’un jour ne sorte The Winds of Winter, le sixième et peut-être avant dernier tome de la saga, et là, ça va être très difficile, après tout, on ne quitte pas aussi facilement un univers, des personnages et une œuvre aussi magistrale que Le Trône de Fer aussi facilement… espérons juste que le prochain roman que je lirais ne souffrira pas de la comparaison. Quoi qu’il en soit, et dans l’attente de replonger de nouveau dans ce chef d’œuvre, je tenais juste a remercié ce diable de Georges Martin pour m’avoir captivé, comme rarement je l’ai été, ces derniers mois, a lui, un grand merci !


Points Positifs :
- Pendant de A Feast for Crows, ce cinquième volet du Trône de Fer nous permet de retrouver, avec plaisir, des figures aussi incontournables que Jon Snow, Tyrion Lannister, Daenerys Targaryen, mais aussi, Bran, Stannis, Mélisandre, Davos et même un revenant, ce sacré Theon Greyjoy, sans nul doute un de mes personnages préférés de toute la saga.
- Un final insoutenable qui nous laisse sur notre faim quand au sort de Jon Snow ! Est-il mort ? A-t-il survécu ? Mélisandre va-t-elle le sauver ? Au moment où j’écris ces lignes, nous ne le savons toujours pas !
- L’ensemble, bien entendu, reste assez passionnant avec son lot de surprises, de morts plus ou moins importantes, de protagonistes qui prennent de l’importance et de, encore, de petits nouveaux qui font leur apparition et qui, ma foi, marquent déjà les esprits : d’ailleurs, sur ce point, nous sommes plutôt gâtés ici avec Jon Connington, Aegon, Quentin…
- De façon surprenante, on retrouve, vers la fin de ce volume, Cersei et compagnie. Et, ma foi, la scène où elle doit défilée nue dans les rues de Port-Réal afin d’expirer ses fautes est un des grands moments de ce cinquième tome !
- Un univers bien plus maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord, ce qui renforce la cohérence de l’ensemble, surtout que, dans ce second volume, celui-ci est de plus en plus développé et l’on découvre de nouveaux lieux. Décidément, l’auteur à livrer un travail monumental peu commun.
- Nous sommes ici à des années lumières de la Fantasy à la Tolkien et, surtout, à ses copieurs qui régnaient alors en maitre au cours des années 80 et 90. Heureusement que George Martin est venu donner un magnifique coup de pied dans la fourmilière à l’époque !

Points Négatifs :
- L’impression tenace que George Martin a trop complexifier son œuvre et qu’il est dépassé par celle-ci, ne sachant plus comment en venir à bout. Les deux derniers volumes en sont l’exemple parfait et, en toute sincérité, je crains que nous ne voyons jamais la conclusion de cette extraordinaire saga – l’auteur n’est plus tout jeune…
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, il y a tellement de personnages, tellement de noms – souvent complexes – de familles, de lieux, entre autres, qu’il est toujours aussi facile de s’y perdre, surtout que le sieur Martin ne nous aide pas en nous pondant de nouveaux protagonistes. Bref, la lecture du Trône de Fer est oh combien exigeante et en laissera plus d’un sur le carreau !
- Le style de narration reste toujours aussi complexe, de même que l’utilisation de certains termes peu communs – un problème de traduction ou l’œuvre originale était déjà ainsi ? En tous cas, cela peu perturber la lecture pour certains…

Ma note : 8,5/10

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