Le
Voyage Fantastique de Sinbad
Sinbad
et son équipage interceptent un homuncule transportant une tablette en or.
Koura, créateur de l’homuncule et adepte de la magie, veut récupérer la
tablette et se lance à la poursuite de Sinbad. Entretemps, Sinbad a fait la
rencontre du Vizir qui détient une autre partie de la carte d'or modulable, et
ensemble ils décident de mettre sur pied une expédition à travers les mers en
vue de résoudre l'énigme de la carte. Ils sont accompagnés d'une esclave qui a
un œil tatoué sur la paume d'une main. Durant leur périple, ils croisent des
animaux étranges, des tempêtes, et leur route est parsemée d'embûches laissées
par Koura.
Le Voyage Fantastique de Sinbad
Réalisation : Gordon
Hessler
Scénario : Brian
Clemens, d'après une histoire de Brian Clemens et Ray Harryhausen
Musique : Miklós
Rózsa
Production : Columbia
Pictures
Genre : Aventures,
Fantastique
Titre
en vo : The Golden Voyage of Sinbad
Pays
d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 20 décembre 1973
Durée : 105
mn
Casting
:
John
Phillip Law : Sinbad
Caroline
Munro : Margiana
Tom
Baker : Koura le magicien
Douglas
Wilmer : Le Vizir
Martin
Shaw : Rachid
Grégoire
Aslan : Hakim
Kurt
Christian : Haroun
Takis
Emmanuel : Ahmed
John
D. Garfield : Abdul
Aldo
Sambrell : Omar
Robert
Shaw : L'Oracle de toutes les connaissances
Mon
avis : Ce fut il y a sensiblement trois
décennies, par le biais de l’excellente émission, présentée par l’inimitable
Eddy Mitchell, l’inoubliable et cultissime Dernière Séance, que je
fis la connaissance, du moins, a l’écran, de celui qui restera a tout jamais
comme le magicien des effets spéciaux, le grand Ray Harryhausen. Cette
découverte, que dis-je, cette révélation, eut lieu lorsque fut diffusée Le Septième Voyage de Sinbad et que, mes yeux d’enfants voyaient pour
la toute première fois s’animer a l’écran un cyclope, un squelette et un
dragon. Ce soir là, notre ami Eddy Mitchell nous proposa alors un petit sujet
sur Ray Harryhausen qui me permit de découvrir quelques extraits de ses autres
films comme Jason et les Argonautes (et le duel final contre les squelettes, l’une
des scènes les plus connues du cinéma fantastique) et ce Voyage
fantastique de Sinbad (avec le combat contre la statue de Kali). Dès
lors, je n’eus plus qu’une seule envie, voir ses films et si, au cours de ma
vie, j’eu l’occasion de croiser de nouveau la route des œuvres d’Harryhausen –
comme par exemple Le Choc des Titans – ce fut bien
évidement Jason et les Argonautes, quelques années plus tard, qui
remporta la palme de mes préférences. Quant a ce Voyage Fantastique de
Sinbad, et ce fameux duel contre les six sabres de Kali, il me fallut
encore patienter quelques années, et ce fut un mercredi matin, dans une autre
émission consacrée au cinéma, Cinéma de Quartier, présentée par
Jean-Pierre Dionnet que je le vis pour la toute première fois. Ayant depuis
acquis le DVD, j’eu l’occasion de voir et revoir ce film, chose que, vous vous
en doutez donc, je viens de refaire puisque je vous en parle aujourd’hui. Alors
bien sur, une fois de plus, les amoureux des effets spéciaux a l’ancienne
seront aux anges puisque, avec un Griffon, un Centaure Cyclope, une espèce
d’Homoncule, un golem de bois et, bien évidement, Kali dans toute sa splendeur,
l’amateur du genre en aura vraiment pour son compte. D’ailleurs, sur ce point,
la scène du combat contre la déesse étant autant culte que celle où Jason et
ses compagnons affrontaient les squelettes en Terre de Colchide. Mais disons
que, pour être tout à fait franc, on ne peut pas dire que le scénario soit
exempt de tous défauts. Sans aller jusqu'à dire que celui-ci ait été écrit sur
un timbre poste – cela serait exagéré – disons que tout cela ne vole pas bien
haut : tombant par hasard (enfin, suite a un homoncule ailé touché par une
flèche) sur un mystérieux artefact – le morceau d’un bijou – qui lui donne des
cauchemars – où il voit une danseuse avec un œil tatoué sur sa main droite, un
sorcier qui cache son visage et quelques trésors – notre sympathique Sinbad
(aussi appelé l’homme qui change de tête entre chaque film qui lui est
consacré) se retrouve embarqué dans une nouvelle aventure où, se lance une
course contre la montre pour parvenir le premier a une espèce de fontaine de
jouvence. Bien évidement, il faut un ennemi a sa mesure et cette fois ci, nous
allons avoir droit a un méchant sorcier (curieux, ce n’est pas la première
fois) qui, pour la petite histoire, a des petits airs de Jafar (le méchant
dans Aladin) qui ne cesse de vieillir a chaque utilisation de son
pouvoir (bof alors). Mais heureusement, Sinbad n’est pas seul et est accompagné
du Vizir local (portant un masque doré parce que le pauvre, il est défiguré),
de la fille au tatouage – la sublime Caroline Munro au décolleté ultra
plongeant et qu’on ne fixe jamais dans les yeux tout au long du film – d’une
espèce de fils de riche dilettante et de son fidèle second (enfin, a Sinbad,
pas au pocherons). Et la joyeuse troupe va avoir fort a faire, entre coups bas,
morceaux indéniables de bravoures, le tout saupoudré d’humour avec la fameuse
phrase qui revient toute les cinq minutes : « attache ton chameau
» (Au point de lasser, j’en conviens), et ce, pendant un peu moins de
deux heures qu’en toute sincérité, on ne voit pas du tout passé. Bref, c’est un
agréable divertissement, certes, mais au point d’en laisser un souvenir
impérissable, non. Car bien évidement, Le Voyage Fantastique de Sinbad vaut
énormément par ce que je nommerais les monstres de Ray Harryhausen qui une fois
de plus, fonctionnent a merveille, et ce, même si on a déjà put connaitre plus
spectaculaire dans le genre. Du coup, ceux-ci et, surtout, la scène du combat
contre la déesse Kali marquera longtemps les esprits et c’est bien évidement
avant tout cela que le spectateur retiendra de ce film. Quoi que, celui-ci
n’est pas si mauvais que l’on pourrait le croire, les acteurs en font des
tonnes, bien évidement mais Caroline Munro est sexy en diable, Tom Baker est
parfait en grand méchant sorcier et, ma fois, John Phillip Law fait un Sinbad plus
qu’acceptable (en tout cas, bien plus que celui du Septième Voyage).
Bref, une œuvre peut être pas exceptionnelle mais qui mérite tout de même que
l’on s’y attarde, pour peux que l’on soit un vieux passionner de péplums a
l’ancienne, et, bien évidement, d’effets spéciaux a la Ray Harryhausen, cela va
de soit.
Points
Positifs :
- La
scène où Sinbad et ses compagnons affrontent une statue animée de la déesse
Kali est l’une des plus cultes du cinéma fantastique – en toute sincérité,
autant que celle où Jason a affaire aux squelettes dans Jason et les
Argonautes.
-
Bien évidement, ce sont les créatures du magicien Ray Harryhausen qui sont, une
fois de plus, les vedettes du film : une fois de plus variées, marquantes
pour certaines, l’amateur en a pour son argent.
-
John Phillip Law est le Sinbad le plus crédible de la trilogie.
-
Entre une Caroline Munro sexy en diable et au décolletée plongeant qui aura
traumatisé toute une génération d’adolescents ainsi qu’un Tom Baker en méchant
sorcier bougrement charismatique, le reste du casting n’est pas en reste.
-
Un sympathique divertissement, sans prise de tête, et, ma foi, avec une
certaine dose d’humour.
Points
Négatifs :
- La
réplique « attache ton chameau » est prononcée tellement de
fois qu’au bout de 20 minutes, on a envie de foutre des claques à John Phillip
Law !
-
Bon, il faut reconnaitre que, scénaristiquement, tout cela ne vole pas bien
haut et reste par moments limite.
-
Ray Harryhausen est bien entendu au rendez vous avec ses créatures, mais bon,
reconnaissons que si la statue de Kali est culte, le reste, c’est un ton en
dessous.
Ma
note : 7,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire