L’Histoire
Secrète – Les Sept Piliers de la Sagesse
Grèce
en 1908. Un Rebbe et le jeune apprenti Itzak partent à la recherche d’un
deuxième étudiant du maître : un soi disant Baron Rudolf Von Sebottendorff. Ils
le retrouvent enfin implorant leur aide au fond d’une grotte écroulée. Ayant
enfreint les règles du Rebbe, ce dernier a failli perdre la vie alors qu’il
invoquait la déesse Athéna, en utilisant des cartes magiques du Rebbe à
l’endroit précis où la Pythie de Delphes venait lire l’avenir. A la suite d’une
violente dispute entre le maître et l’élève, le faux Baron décide de plier
bagage. C’est le début de l’exode pour le Rebbe et Itzak. En effet, le Baron
détient une grande partie des secrets du maître et il faut maintenant fuir. Dix
ans plus tard, Saint James Philby, soldat de l’Indian Service anglais découvre
la célèbre cité de Tel El Kinad où, selon le Coran, Ad Ibn KInad
aurait construit un château pour y enfermer son harem et y vivre une orgie
permanente. La cité aurait ensuite été détruite par le feu du ciel, en
châtiment des pêchés du roi. Au cœur de la ville, il découvre des Ivoires qui
ne ressemblent en rien à ceux des quatre familles. Mystérieusement, Philby ne
revient pas de sa mission et semble même fuir ses supérieurs…
L’Histoire Secrète – Les Sept Piliers de la Sagesse
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Chris
Chuckry
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Action, Esotérisme, Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
juin 2007
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Au vu de ce qu’avait été le premier
cycle de L’Histoire Secrète, c’est-à-dire, plus une déception qu’une réussite, il y avait
de quoi être on ne peut plus méfiant avec ce huitième tome, pourtant, et a ma
grande surprise, Les Sept Piliers de la Sagesse, dont le titre est
tiré de l’ouvrage de Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence
d’Arabie, est tout simplement le meilleurs tome de la saga, le plus abouti,
rien que ça – du moins, depuis les débuts de celle-ci. Pour une fois, chose
bien trop rare dans la série, tout est parfait, de la première à la dernière
page : Pécau nous propose un scénario diablement inspiré, où tout un tas de
nouveaux protagonistes font leurs apparitions et dont on en envie immédiatement
de suivre les péripéties ultérieures car, enfin, plus de bons a travers les
décennies ou les siècles mais des histoires se déroulant sur une courte période
allant du premier conflit mondial à la fin du second, ce qui signifie que
l’identification aux personnages dit « secondaires » peut
enfin se faire, ce qui était impossible auparavant. Quant à Igor Kordey,
franchement, il réalise là l’une de ses plus belles œuvres et je pèse mes mots
; autant son travail sur L’Aigle et le Sphinx était déplorable, autant son implication dans Les
Sept Piliers de la Sagesse atteint parfois le sublime, aidé en cela
par un nouveau encreur, déjà entraperçue dans la série Empire, des
mêmes auteurs, Chris Chuckry. En relisant donc cet album, je suis tombé tout
simplement en admiration devant certaines des planches, en particulier celles
des ruines de la ville mythique de Kor et j’ai put constater avec plaisir que
pour une fois, le dessinateur croate s’est impliqué comme rarement, peaufinant
les détails et livrant un travail quasiment parfait (oui, quasiment, il reste
bien une ou deux petites imperfections mineures mais au diable, ne gâchons pas
notre plaisir !). Cela fait plaisir et c’est pour cela que je suis fan de ce
type ! Evidement, dans Les Sept Piliers de la Sagesse, Pécau met en
place tout un tas de nouvelles intrigues, afin de préparer la suite de la série
et l’on ne peut que s’extasier en croisant des personnages hauts en couleur
comme Lawrence d’ Arabie, bien entendu, mais aussi des individus plus
inquiétants comme Saint James Philby et le Baron Rudolf Von Sebottendorff. Le
lecteur devinera vite que le héros de ce deuxième cycle sera, bien plus que les
Archontes, Curtis Hawk, protagoniste du septième tome et que l’on retrouve cette fois ci, quelques mois plus tard en
compagnie de Reka, sur les traces d’une ville mythique, Kor, et surtout d’un
jeu d’Ivoires tout simplement inconnus et perdus depuis des millénaires que convoite
l’inquiétant cinquième Archonte, Guillaume de Lecce. Bref, un synopsis plus
qu’accrocheur et prometteur qui se lit d’une traite et qui nous montre ce
qu’aurais put être, que dis je, aurais dut être L’Histoire Secrète :
une parfaite réussite. Après, connaissant l’inconstance de cette série, la
suite alternera le bon et le moins bon, mais au moins pour une fois, ne gâchons
pas notre plaisir et savourons cette belle réussite que sont Les Sept
Piliers de la Sagesse.
Points
Positifs :
-
Jean-Pierre Pécau a enfin cessé de survoler l’Histoire tout en s’attardant sur
des détails pour, enfin, en finir avec ses traditionnels sauts dans le
temps : ainsi, ici, l’on retrouve un protagoniste du précédant tome, Curtis
Hawk, et l’action est la suite directe des événements narrés dans Notre-Dame
des Ténèbres.
-
Avec la découverte de l’antique et légendaire ville de Kor, puis, surtout,
celle d’Ivoires inconnues, l’intrigue part dans une autre direction, surtout
que, vu que ce second cycle se déroulera sur quelques années uniquement, on
aura droit aux mêmes protagonistes, ce qui va nous changer.
-
Justement, quel casting ! Lawrence d’Arabie, Saint James Philby, Rudolf
Von Sebottendorff et j’en passe. Entre personnages réels et imaginaires –
Curtis, Itzak – on est servis !
-
On ne change pas les bonnes vieilles habitudes et Jean-Pierre Pécau s’amuse une
fois de plus a nous livrer moult références historiques.
-
Jamais depuis les débuts de la saga Igor Kordey n’avait livré une telle
prestation : c’est quasiment parfait de bout en bout et d’ailleurs,
certaines planches sont magnifiques !
-
L’arrivée d’un nouveau coloriste, Chris Chuckry, n’y est surement pas pour rien
d’ailleurs…
-
Encore une fois, une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
- Difficile
de trouver un véritable point faible a ce huitième tome de L’Histoire
Secrète ; disons juste que pour le lecteur néophyte en Histoire,
certaines références ne sont pas évidentes à saisir et que, effectivement, il
est très facile de s’y perdre…
Ma
note : 8/10
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