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jeudi 20 février 2020

Les Tudors – Saison 4


Les Tudors – Saison 4

Henri VIII, l’homme le plus puissant au monde, a tout pour le combler mais cela ne lui suffit pas. Dans la dernière saison, Henri devient de plus en plus obsédé à l’idée de laisser son empreinte dans l’Histoire. Conduit plus que jamais par sa soif de succès dans le domaine privé ou politique, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer de rester à jamais l’Homme qui a changé le monde. Alors que l’Angleterre et l’Espagne entrent en guerre contre la France, Henri se remarie pour la cinquième fois avec Catherine Howard, alors âgée de 17 ans. Très belle jeune fille, elle va faire tourner la tête à de nombreux courtisans. Ses indiscrétions vont la mener sur l’échafaud. Henri épouse alors en sixième et dernière noce Catherine Parr, protestante revendiquée, qui sera une excellente belle-mère pour Mary, Elizabeth et Edward. Malgré de terribles souffrances qui l’affaiblissent de jour en jour, Henri espère toujours un héritier.


Les Tudors – Saison 4
Réalisation : Michael Hirst
Scénario : Michael Hirst
Musique : Trevor Morris
Production : Reveille Eire, Working Title Television, Octagon Entertainment, Peace Arch Entertainment, Showtime Networks
Genre : Historique
Titre en vo : The Tudors – Season 4
Pays d’origine : Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Irlande
Chaîne d’origine : Showtime, CBC
Diffusion d’origine : 11 avril 2010 – 20 juin 2010
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 52 minutes

Casting :
Jonathan Rhys Meyers : Roi Henri VIII
Henry Cavill : Charles Brandon
Lothaire Bluteau : Ambassadeur de Marillac
Sarah Bolger : Princesse Marie
Joss Stone : Anne de Clèves
Max Brown : Edward Seymour
Torrance Coombs : Thomas Culpeper
Tamzin Merchant : Catherine Howard
David O'Hara : Henry Howard
Joely Richardson : Catherine Parr
Allen Leech : Francis Dereham
Laoise Murray : Princesse Elisabeth
Eoin Murtagh : Prince Edouard (bébé)
Jake Hathaway : Prince Edouard (enfant)
Anthony Brophy : Ambassadeur Chapuys
Joanne King : Jane Boleyn
Colm Wilkinson : Lord Darcy
Emma Hamilton : Anne Stanhope
Andrew McNair : Thomas Seymour
Catherine Steadman : Joan Bulmer
Simon Ward : L'évêque Gardiner
Selma Brook : Brigitte Rousselot
Maria Doyle Kennedy : Catherine d'Aragon
Natalie Dormer : Anne Boleyn
Annabelle Wallis : Jeanne Seymour
Jeremy Northam : Thomas More
Sam Neill : Cardinal Wolsey
James Frain : Thomas Cromwell

Mon avis : Ultime saison des Tudors, que peut-on dire au sujet de cette conclusion d’une série qui, pour ma part, m’aura indéniablement marqué ? Tout d’abord, la qualité et tout ce qui avait fait la force de celle-ci est toujours au rendez-vous : ainsi, tant par les décors, parfaitement réussis, les costumes, le jeu des acteurs, franchement excellents et crédibles, force est de constater que l’amateur d’histoire que je suis ne pouvait qu’être aux anges. Bien évidemment, entre la réalité historique en elle-même et sa reconstitutions a l’écran, il y a un pas et celui ou celle qui souhaiterait en connaitre davantage sur cette période de la royauté britannique se tournera vers des ouvrages spécialisés, bien plus détaillés. Cependant, et même si le scénario prend parfois quelques libertés avec la réalité, si certains faits furent plus ou moins modifiés ou romancés, dans l’ensemble, les Tudors restent une reconstitution assez crédible, ce qui est, de mon point de vue, un point plus que positif. Hein, comment, Henri VIII n’était pas aussi svelte que ce beau gosse de Jonathan Rhys Meyers ? Oui, on le sait mais je ne vais pas non plus vous en parler à chaque fois non plus !? Cependant, dans cette quatrième saison, ce qui m’aura le plus marqué, c’est indéniablement cette impression de fin de règne qui prime sur tout le reste : tant le roi que ses compagnons ne sont plus de prime jeunesse, les rides se creusent, barbes et cheveux deviennent grisâtres, les faiblesses se font de plus en plus jours et les fastes d’antan, la vigueur de la jeunesse et les rêves d’alors ne sont plus que lointains souvenirs et regrets éternels. Alors, par son mariage avec la très jeune et insouciante Catherine Howard, ce sacré coureur de jupons d’Henri croyait bel et bien retrouvé une seconde jeunesse ; las, assez rapidement, la très imprudente nouvelle reine tomba sous les charmes d’une version plus jeune de son époux, l’un de ses fidèles servant, le peu sympathique, certes, mais amoureux Thomas Culpepper. Les deux, forcément, finiront mal, très mal, comme de coutume pourrions-nous ajouter quand on voit le sort d’une bonne partie des protagonistes de cette série – qui y va fort dans les scènes de tortures et de mises à mort, mais bon, l’époque était ainsi – et pour Henri VIII, ce ne sera qu’une désillusion de plus qui n’ira pas pour arranger sa propre santé mentale, qui n’ira qu’en se dégradant dans ses dernières années. Sa dernière épouse, la sobre Catherine Parr, s’en sortira à bon compte, et ce, même si ses opinions religieuses auraient pu lui couter très cher, restera alors un homme, un roi, Henri VIII, seul comme jamais, qui, après une campagne militaire a la victoire sans lendemain, verra ses compagnons disparaitre les uns après les autres, jusqu’à ce que son vieux complice de toujours, Charles Brandon, enfin en paix avec lui-même et ayant trouvé l’amour, ne meure lui aussi à son tour. Une ambiance triste, très sombre, parfois féerique avec ces apparitions successives de ses anciennes épouses venues régler leurs comptes avec ce pauvre Henri VIII, décidément bien mal en point, et cet étrange rêve, empreint d’un onirisme inquiétant, qui clôt la série, tandis que le roi, ayant perdu jeunesse, espoir, vitalité, santé et toute illusion sur le monde, s’apprête à perdre la vie. Un final qui, en toute franchise, m’aura tout bonnement stupéfait, avec son inquiétant questionnement, propre à tout homme qui sent la fin venir : que laissons-nous derrière nous une fois notre dernière heure survenue ? Bien évidemment, mais il ne pouvait pas le savoir, Henri VIII laissera une image, pas franchement notable en raison de ses nombreux excès, mais également, trois enfants, un fils et deux filles, qui régneront tous ; d’ailleurs, l’importance de ceux-ci, et plus particulièrement Marie dite « la sanglante » et Elisabeth dite « la reine vierge », aurait presque mérité que l’on donne une suite à cette série. Ce ne fut pas le cas, dommage pour nous, mais quoi qu’il en soit, avec ce final somptueux, sombre, assez triste et rempli de désillusions, s’achève sans nul doute l’une des séries qui m’aura le plus marqué ces dernières années, une série comme je les aime et que je ne suis pas prêt d’oublier, une série qui aura mis à l’honneur un roi et une dynastie qui auront marquer l’histoire, les Tudors !


Points Positifs :
- Après une troisième saison qui était apparue légèrement en-deçà – deux épisodes en moins, cela se remarque – il apparait que cette ultime saison des Tudors conclut à merveille cette série, ne serais-ce que pour cette ambiance mélancolique de fin de règne, omniprésente de bout en bout et parfaitement bien retranscrite à l’écran.
- Le dernier épisode, où Henri VIII revoit ses anciennes reines et ses vieux conseillers est un pur régal ; une espèce de règlement de comptes final oh combien jouissif.
- Pour ce qui est des acteurs, comme je l’ai souligné à chaque fois, il n’y a vraiment rien à redire. Au passage, chapeau bas à Jonathan Rhys Meyers qui aura fait un Henri VIII très crédible, même si, physiquement, ce n’était absolument pas ça…
- Comme je l’avais déjà dit dans mes critiques précédentes, l’esthétique de la série est toujours aussi superbe : costumes, décors, ambiance générale, musique, il n’y a vraiment rien à jeter dans Les Tudors.
- Le générique, bien entendu, toujours aussi bon …

Points Négatifs :
- Bien entendu, et comme je l’ai souligné à chaque fois, pour les amateurs d’Histoire, Les Tudors souffrent de beaucoup trop d’incohérences et d’inexactitudes pour qu’on ne puisse les passer sous silence… Et puis, physiquement parlant, bon nombre de ces figures historiques étaient à des années lumières des beaux gosses présentés à l’écran…
- Quel dommage que la série n’ai pas eu une suite, je pense qu’il y avait beaucoup de choses à dire au sujet des filles d’Henri VIII : Marie et Elisabeth.

Ma note : 8/10

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