Les
Tudors – Saison 4
Henri
VIII, l’homme le plus puissant au monde, a tout pour le combler mais cela ne
lui suffit pas. Dans la dernière saison, Henri devient de plus en plus obsédé à
l’idée de laisser son empreinte dans l’Histoire. Conduit plus que jamais par sa
soif de succès dans le domaine privé ou politique, il fera tout ce qui est en
son pouvoir pour s’assurer de rester à jamais l’Homme qui a changé le monde.
Alors que l’Angleterre et l’Espagne entrent en guerre contre la France, Henri
se remarie pour la cinquième fois avec Catherine Howard, alors âgée de 17 ans.
Très belle jeune fille, elle va faire tourner la tête à de nombreux courtisans.
Ses indiscrétions vont la mener sur l’échafaud. Henri épouse alors en sixième
et dernière noce Catherine Parr, protestante revendiquée, qui sera une
excellente belle-mère pour Mary, Elizabeth et Edward. Malgré de terribles
souffrances qui l’affaiblissent de jour en jour, Henri espère toujours un
héritier.
Les Tudors – Saison 4
Réalisation
: Michael Hirst
Scénario
: Michael Hirst
Musique : Trevor
Morris
Production : Reveille
Eire, Working Title Television, Octagon Entertainment, Peace Arch Entertainment,
Showtime Networks
Genre : Historique
Titre
en vo : The Tudors – Season 4
Pays
d’origine : Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada,
Irlande
Chaîne
d’origine : Showtime, CBC
Diffusion
d’origine : 11 avril 2010 – 20 juin 2010
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 10 x 52 minutes
Casting :
Jonathan Rhys Meyers : Roi Henri VIII
Henry Cavill : Charles Brandon
Lothaire Bluteau : Ambassadeur de Marillac
Sarah Bolger : Princesse Marie
Joss Stone : Anne de Clèves
Max Brown : Edward Seymour
Torrance Coombs : Thomas Culpeper
Tamzin Merchant : Catherine Howard
David O'Hara : Henry Howard
Joely Richardson : Catherine Parr
Allen Leech : Francis Dereham
Laoise Murray : Princesse Elisabeth
Eoin Murtagh : Prince Edouard (bébé)
Jake Hathaway : Prince Edouard (enfant)
Anthony Brophy : Ambassadeur Chapuys
Joanne King : Jane Boleyn
Colm Wilkinson : Lord Darcy
Emma Hamilton : Anne Stanhope
Andrew McNair : Thomas Seymour
Catherine Steadman : Joan Bulmer
Simon Ward : L'évêque Gardiner
Selma Brook : Brigitte Rousselot
Maria Doyle Kennedy : Catherine d'Aragon
Natalie Dormer : Anne Boleyn
Annabelle Wallis : Jeanne Seymour
Jeremy Northam : Thomas More
Sam Neill : Cardinal Wolsey
James Frain : Thomas Cromwell
Mon
avis : Ultime saison des Tudors,
que peut-on dire au sujet de cette conclusion d’une série qui, pour ma part,
m’aura indéniablement marqué ? Tout d’abord, la qualité et tout ce qui avait
fait la force de celle-ci est toujours au rendez-vous : ainsi, tant par
les décors, parfaitement réussis, les costumes, le jeu des acteurs, franchement
excellents et crédibles, force est de constater que l’amateur d’histoire que je
suis ne pouvait qu’être aux anges. Bien évidemment, entre la réalité historique
en elle-même et sa reconstitutions a l’écran, il y a un pas et celui ou celle
qui souhaiterait en connaitre davantage sur cette période de la royauté
britannique se tournera vers des ouvrages spécialisés, bien plus détaillés.
Cependant, et même si le scénario prend parfois quelques libertés avec la réalité,
si certains faits furent plus ou moins modifiés ou romancés, dans l’ensemble,
les Tudors restent une reconstitution assez crédible, ce qui
est, de mon point de vue, un point plus que positif. Hein, comment, Henri VIII
n’était pas aussi svelte que ce beau gosse de Jonathan Rhys Meyers ? Oui,
on le sait mais je ne vais pas non plus vous en parler à chaque fois non
plus !? Cependant, dans cette quatrième saison, ce qui m’aura le plus
marqué, c’est indéniablement cette impression de fin de règne qui prime sur
tout le reste : tant le roi que ses compagnons ne sont plus de prime
jeunesse, les rides se creusent, barbes et cheveux deviennent grisâtres, les
faiblesses se font de plus en plus jours et les fastes d’antan, la vigueur de
la jeunesse et les rêves d’alors ne sont plus que lointains souvenirs et
regrets éternels. Alors, par son mariage avec la très jeune et insouciante
Catherine Howard, ce sacré coureur de jupons d’Henri croyait bel et bien
retrouvé une seconde jeunesse ; las, assez rapidement, la très imprudente
nouvelle reine tomba sous les charmes d’une version plus jeune de son époux,
l’un de ses fidèles servant, le peu sympathique, certes, mais amoureux Thomas
Culpepper. Les deux, forcément, finiront mal, très mal, comme de coutume
pourrions-nous ajouter quand on voit le sort d’une bonne partie des
protagonistes de cette série – qui y va fort dans les scènes de tortures et de
mises à mort, mais bon, l’époque était ainsi – et pour Henri VIII, ce ne sera
qu’une désillusion de plus qui n’ira pas pour arranger sa propre santé mentale,
qui n’ira qu’en se dégradant dans ses dernières années. Sa dernière épouse, la
sobre Catherine Parr, s’en sortira à bon compte, et ce, même si ses opinions
religieuses auraient pu lui couter très cher, restera alors un homme, un roi,
Henri VIII, seul comme jamais, qui, après une campagne militaire a la victoire
sans lendemain, verra ses compagnons disparaitre les uns après les autres,
jusqu’à ce que son vieux complice de toujours, Charles Brandon, enfin en paix
avec lui-même et ayant trouvé l’amour, ne meure lui aussi à son tour. Une
ambiance triste, très sombre, parfois féerique avec ces apparitions successives
de ses anciennes épouses venues régler leurs comptes avec ce pauvre Henri VIII,
décidément bien mal en point, et cet étrange rêve, empreint d’un onirisme
inquiétant, qui clôt la série, tandis que le roi, ayant perdu jeunesse, espoir,
vitalité, santé et toute illusion sur le monde, s’apprête à perdre la vie. Un
final qui, en toute franchise, m’aura tout bonnement stupéfait, avec son
inquiétant questionnement, propre à tout homme qui sent la fin venir : que
laissons-nous derrière nous une fois notre dernière heure survenue ? Bien
évidemment, mais il ne pouvait pas le savoir, Henri VIII laissera une image, pas
franchement notable en raison de ses nombreux excès, mais également, trois
enfants, un fils et deux filles, qui régneront tous ; d’ailleurs,
l’importance de ceux-ci, et plus particulièrement Marie dite « la
sanglante » et Elisabeth dite « la reine
vierge », aurait presque mérité que l’on donne une suite à cette
série. Ce ne fut pas le cas, dommage pour nous, mais quoi qu’il en soit, avec
ce final somptueux, sombre, assez triste et rempli de désillusions, s’achève
sans nul doute l’une des séries qui m’aura le plus marqué ces dernières années,
une série comme je les aime et que je ne suis pas prêt d’oublier, une série qui
aura mis à l’honneur un roi et une dynastie qui auront marquer l’histoire, les
Tudors !
Points
Positifs :
-
Après une troisième saison qui était apparue légèrement en-deçà – deux épisodes en moins, cela
se remarque – il apparait que cette ultime saison des Tudors conclut à merveille cette série, ne serais-ce que pour cette
ambiance mélancolique de fin de règne, omniprésente de bout en bout et
parfaitement bien retranscrite à l’écran.
-
Le dernier épisode, où Henri VIII revoit ses anciennes reines et ses vieux
conseillers est un pur régal ; une espèce de règlement de comptes final oh
combien jouissif.
-
Pour ce qui est des acteurs, comme je l’ai souligné à chaque fois, il n’y a
vraiment rien à redire. Au passage, chapeau bas à Jonathan Rhys Meyers qui aura
fait un Henri VIII très crédible, même si, physiquement, ce n’était absolument
pas ça…
-
Comme je l’avais déjà dit dans mes critiques précédentes, l’esthétique de la
série est toujours aussi superbe : costumes, décors, ambiance générale,
musique, il n’y a vraiment rien à jeter dans Les Tudors.
-
Le générique, bien entendu, toujours aussi bon …
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, et comme je l’ai souligné à chaque fois, pour les amateurs
d’Histoire, Les Tudors souffrent de beaucoup trop
d’incohérences et d’inexactitudes pour qu’on ne puisse les passer sous silence…
Et puis, physiquement parlant, bon nombre de ces figures historiques étaient à
des années lumières des beaux gosses présentés à l’écran…
-
Quel dommage que la série n’ai pas eu une suite, je pense qu’il y avait
beaucoup de choses à dire au sujet des filles d’Henri VIII : Marie et
Elisabeth.
Ma
note : 8/10
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