Oddworld
– L'Odyssée d'Abe
Le
monde d'Oddworld est une vaste planète abritant une multitude d'êtres vivants
de toutes sortes. C'est sur le continent de Mudos qu'Abe et les Mudokons vivent.
Les peuples intelligents de la planète se divisent sommairement en deux
civilisations, chacune ayant sa propre philosophie : les industriels,
exploitant la planète à outrance dans le but de faire du profit, et les
naturels, qui souhaitent vivre en communion avec la nature et les créatures
sauvages et souvent dangereuses d'Oddworld. L’usine de RuptureFarms, où commence l'aventure, se trouve à proximité de
territoires contrôlés par des Mudokons libres, communément appelés Lignes de
Monsaic. De ce lieu existent des accès vers un grand désert peuplé de Scrabs :
Scrabania, et vers la forêt continentale de Paramonia, infestée de meutes de
Paramites. Scrabania et Paramonia contiennent chacun des temples dédiés aux
créatures qui les peuplent. Les Glukkons dirigent plusieurs exploitations à
travers Oddworld, et RuptureFarms
n'en est qu'une des plus vastes et des mieux organisées.
Oddworld – L'Odyssée d'Abe
Éditeur
: GT
Interactive
Développeur
: Oddworld
Inhabitants, Saffire Corporation
Concepteur
: Lorne
Lanning, Frank Ryan
Date
de sortie : 19 septembre 1997
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Genre
: Plates-formes
Mode
de jeu : Un joueur
Média : CD
Contrôle : Manette
Plate-forme
: Playstation
Mon
avis : Fin 1997, alors que la PlayStation en était encore a ses
débuts, un soft bien singulier vit le jour : Oddworld – L'Odyssée d'Abe. Présenter comme étant le premier volet
de ce qui devrait être une pentalogie, celui-ci s’avéra être bien plus qu’un
simple jeu de plate-forme. Il faut dire que, ici, nous avons la preuve évidente
que, lorsque des concepteurs de jeux vidéos ont une idée, qu’ils décident de
sortir totalement des sentiers battus, qu’ils sont davantage dans un processus
créatif et artistique que pécunnier et que, bien entendu, on leur laisse les
mains libres, le résultat, fatalement, peut-être somptueux. Ce fut le cas avec L'Odyssée d'Abe, un soft totalement
inclassable, possédant un univers d’une richesse peu commune pour l’époque, des
protagonistes eux aussi bien travaillés, un héros, ce brave Abe, terriblement
attachant malgré ses faiblesses et son coté décalé, des décors que l’on peut qualifier,
tout simplement, de sublimes, et d’un système de jeu original qui fourmille de
bonnes idées. Ici, pas d’affrontements au sens strict du terme, non, notre
sympathique Abe essaye de s’enfuir de l’usine où lui et les siens sont tenus en
esclavage et s’il peut libérer certains de ces derniers au passage, c’est
encore mieux. La chose, bien évidement, n’est pas simple mais il existe tant de
manières de s’en sortir qu’il y a de quoi satisfaire les plus blasés – au passage,
si contrôler les esprits des gardes est une option, péter en est une autre… L’aventure,
assez riche, vous fera voir du pays et si on aurait aimé que celle-ci soit plus
longue tant le monde d’Oddworld est
magnifique, il est clair que celle-ci n’en reste pas moins excellente et, ma
foi, inoubliable. La suite, car il y eut une suite, ne fut malheureusement pas
à la hauteur de nos espérances : un second volet, L’Exode d’Abe, paru sur Playstation
et s’en sortit avec les honneurs, puis, suite a une délocalisation sur la
première X-Box, quelques années plus
tard, la saga tomba petit a petit dans l’indifférence la plus totale, au point
même qu’il n’y eut jamais, véritablement, de conclusion. Cela est fort dommage
car L'Odyssée d'Abe fut peut-être un
des jeux les plus originaux de la Playstation
et qu’il aura marqué tous ceux qui s’y seront essayés ; espérons juste,
qui sait, qu’un jour, on ait droit a un éventuel remake de la saga, histoire de
nous faire replonger dans cet univers oh combien magnifique…
Points
Positifs :
-
Probablement un des softs les plus originaux de la Playstation et, sans grande exagération, de l’histoire des jeux
vidéos tout court. Il faut dire qu’avec ce premier volet de Oddworld, les concepteurs de ce dernier
nous entrainent dans une aventure tout bonnement étonnante, qui vous
émerveillera et vous surprendra a de multiples reprises, ce, de la première à
la dernière minute.
-
Plus qu’un simple jeu de plate-forme, L'Odyssée
d'Abe est pamphlet écologique contre l'hyper-industrialisation, un soft qui
pointe également du doigt l’esclavage, le tout, avec un soupçon d’humour noir
qui ne dénote nullement dans un scénario qui, accessoirement, est un des points
forts de ce jeu.
-
Des décors de toutes beautés, pour ne pas dire magnifiques. Il faut dire que
nous avons là, peut-être, un des plus beaux softs de la Playstation – si l’on s’en tient aux décors en 2D, bien entendu.
Quand a l’animation des divers protagonistes, il n’y a rien à dire tant elle
est parfaite !
-
Un protagoniste principal qui, a priori, tient davantage de Pierre Richard que
de James Bond mais qui n’en reste pas moins drôle et fort attachant.
-
Un gameplay plutôt étonnant au départ – Abe peut même péter – mais qui s’avère
être assez plaisant une fois qu’on le maitrise.
Points
Négatifs :
- Une durée de vie qui n’est peut-être pas
très longue, surtout si on ne se prend pas la tête à essayer de sauver tous les
Mudokons – d’un autre coté, certains passages sont tellement complexes qu’il
est assez simple d’en oublier quelques uns…
- Justement, la difficulté certaines de certains
lieux risquent d’en énerver plus d’un.
Ma
note : 8,5/10
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